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102W0299.TXT

PL. UCCLE 102W Service Géologique
M.Mourlon de Belgique

299 (I) Coupe du talus occidental de l'avenue Beernaert,
relevée le 16-1-1903, complétée à l'aide de déblai pour
la conduite des eaux du Bocq, en juin 1904.

Cote 98.

r Terrain remanié
q3m 1 Limon gras
mpl 2* Cailloux disséminés à la base du limon
2*'Idem dans l'argile glauconifère
Asc 3* Argile sableuse glauconifère gris verdâtre
We 4* Sable gris blanchâtre et jaune brunâtre, finement
glauconifère, avec banderoles et concrétions
ferrugineuses et parfois moucheté comme le sable
lédien; ce sable devient argileux vers le haut et il
est alors presque impossible de le séparer
nettement de l'argile no 3.
5* Gravier avec lit argileux et ferrugineux, durci par
la places
Le 6* Sable fin blanchâtre et nuancé de jaunâtre, finement
et très peu glauconifère.
7* Gravier surmonté d'un lit argileux
Lk 8* Sable jaune verdâtre plus foncé.
X Sable calcarifère d'aspect remanié pétri de fossiles
avec grès schistoides à Nummulites variolaria: il y
a aussi, en ce point, des couches de sable remanié à
Nummulites laevigata et Ditrupa roulées.


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PL. UCCLE 102W Service Géologique
A.Rutot de Belgique

299 Compte rendu des excursions de la session
extraordinaire de la Société belge de géologie, de
paléontologie et d'hydrologie dans le Hainaut et aux
environs de Bruxelles, du 23 au 27 août 1902 (Bulletin
de la Soc. belge de géol. Bruxelles, tome XVII, 1903,
mém. pp. 485-186).

Ces préliminaires posés, nous pouvons aborder la coupe
telle qu'elle se présente devant nous:

A Limon brun, argileux, altéré et décalcarisé 1,00 à 1m50
B Sable et nombreux cailloux de silex très
roulés, ovoïdes, à allure très ravinante 0.30 à 0.60
C Argile verte, sableuse, très glauconifère 1,00

Au sommet de la coupe, nous constatons la
présence d'un limon altéré d'âge quaternaire.

La faible épaisseur et son état d'altération empêchent
de la déterminer avec précision; mais comme il
n'existe, dans la région de Bruxelles, que deux limons
quaternaires, celui que nous y voyons ne peut être
que le limon brabantien d'origine éolienne.

Toutefois, comme il y a apparance de stratification
et que la nature argileuse est assez bien indiquée,
il y a tout lieu de croire que nous sommes ici en
présence du limon hesbayen.

Sous ce limon apparaît une couche très irrégilière de
cailloux roulés stratifiés avec des sables rougeâtres,
et l'on y remarque quelques fragments de grès rouge,
ferrugineux.

Jusque dans ces derniers temps, ce dépot, d'origine
évidemment fluviale, s'appelait tout simplement
"Dilivium ancien". C'était très commode et peu
embarrassant, d'autant plus que nous n'avions pas,
alors la notion qu'entre nos dernières couches
pliocènes et le quaternaire il y avait une belle lacune
à remplir.

Or, nous sommes ici à environ 85 m. au-dessus du niveau
des eaux de la Senne, dont nous apercevons la vaste
vallée.

Au moment, où le dépot qui nous occupe s'est formé, il
a donc fallu que les eaux de la Senne coulassent 85
mètres plus haut que de nos jours, ce qui constitue une
belle différence.

Or, à la suite des études faites dans des vallées en
France, en Allemagne, et en Angleterre, on en est
arrivé à la notion que la faune caractérisée par la
présence de l'Elephas meridionalis, c'est-à-dire la
faune du Pliocène le plus supérieur, se trouve dans
les cailloutis de la terrasse de 30 à 60 mètres
au-dessus du niveau atuel des eaux.

Evidemment, nous nous trouvons ici à au moins 20 mètres
au-dessus de la terrasse moyenne; donc nous devons être
en présence de couches fluviales plus anciennes que le
Pliocène supérieur.

D'autre part, comme nous savons qu'au pliocène
inférieur la mer recouvrait la région, nous pouvons
donc conclure que les sables et graviers de la coupe
appartiennent au Pliocène moyen, et dès lors, les eaux
qui ont déposé les sables et les cailloux- provenant
évidemment de la dénudation des couches diestiennes -
sont celles du futur Escaut se jetant dans la suite des
mers scaldisienne, poederlienne et amstelienne.

Ce sujet étant nouveau et délicat, je ne le
développerai pas plus longtemps; je compte dureste
publier mes idées prochainement dans un travail sur la
comparaison du Pliocène et du Quaternaire belges avec
les couches correspondantes de l'Est de l'Angleterre.

Nous voici donc arrivés à la couche C, à l'argile
glauconifère ou terme moyen de fond (Asc) du cycle
asschien, qui ne se présente pas ici dans son aspect
normal.

Nous sommes, en effet, près du littoral Sud de la mer
asschienne et vers l'extrémité du biseau argileux.

Au Nord de Bruxelles, c'est-à-dire vers le large,
l'argile de fond montre une masse imposante qui n'est
glauconifère qu'au sommet et à la base, c'est-à-dire
au passage au sable d'émersion Asd et au passage au
sable d'immersion Asb, l'étage asschien constituant
un magnifique cycle sédimentaire.

A l'intérieur, l'argile est grise, pure, très plastique,
avec pyrite et cristaux de gypse, sans fossiles.

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