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102W0093.TXT

PL. UCCLE 102W Service géologique
M.Mourlon de Belgique

93 (I) Coupe relevée sur la paroi de la Nouvelle avenue de
Forest (Av. d'Huart) le 22-9-1888.

LK 1 Sable et grès calcarifères.
2 Banc séparatif pétri de "Nummulites", dents de squale,
etc..
Bd 3 Sable siliceux blanc jaunâtre.
Bc 4 Sable et grès calcarifères.
Bb 5 Sable semblable à 3 avec belles pierres de grotte
(grès lustrés arrondis).

f=faille.

N.B. La construction d'une muraille tout le long de la
coupe m'a empêché de préciser où et comment s'arrête
la couche 4.



Coupe relevée sur la paroi occidentale de la nouvelle
Avenue de Forest (Av. d'Huart).

q 1 Limon jaune sableux avec cailloux disséminés et petits
amas de fossiles roulés laekeniens.
LK 2 Sable et grès calcarifères laekeniens.
2' Sable stratifié avec tubulations sableuses présentant
l'aspect du laekenien de St-Gilles.
3 Banc séparatif pétri de fossiles roulés: "Crenaster,
Nummulites" dents de poissons.
Bd 4 Sable blanc siliceux avec grès lustrés arrondis.
Bc 5 Sable et grès submarneux avec pierres plates.
Bb 6 Sable et grès semblables à 4.

N-B. Aux approches des failles, il ya des terrains
remaniés qui empêchent de préciser leur direction.


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PL. UCCLE 102W Service géologique
M.Mourlon de Belgique

93(II-IV) Le Bruxellien des environs de Bruxelles. -
Annales de la société géologique de Belgique.
Liège 1905, t.XXXII pp.342-344. (Mém.)

Coupe des sablières ouvertes le long de l'Avenue
d'Huart, à Forest-est.

q 1* Terrain limoneux, ± remanié, avec cailloux et
concrétions ferrugineuses (II) se confondant parfois
avec le gravier à Nummulites roulées (III) variant en
épaisseur de 0.30 à 1.80
LK 2 Sables et grès calcarifères, laekeniens, présentant de
grandes poches d'altération dans la sablière (I) et
atteignant dans la sablière (IV) 1.60
3* Gravier avec sable et grès calcarifère percés de trous
de mollusques lithophages, pétris de Nummulites
loevigata et Numm.scabra, de nombreuses dents de
poissons et contenant un fragment de Belemnites,
variant de 0.20 à 0.80
Bn 4* Sables et grès calcarifères, bruxelliens, formant une
lentille avec digitation (II) et (III) et IV 1.50
Bd 5* Sable blanc, siliceux, renfermant parfois de menus
débris de coquilles fragiles, avec grès lustrés sous
la forme de pierres de grottes volumineuses, fort
découpées et de blocs arrondis. Une de ces pierres,
présentant un Lamna et un ossement de tortue,
recueillie en mai 1905, dans la sablière (II), semble
provenir de ce niveau, variant en épaisseur de
Im (III) à 5.50
Bc 6* Sables et grès calcarifères, avec moëllons et pierres
plates vers le bas, variant de 0.80 (IV) à 4.70 (II) 6.00
Bb 7* Sable blanc, siliceux, à stratification entrecroisée
(II), avec grès lustrés, arrondis souvent en forme de
boules, traversé dans la sablière, (IV) par un déblai
au fond duquel nous fîmes pratiquer le 20 mai 1905, un
sondage qui permit de lui assigner une épaisseur de 4.00
Yd 8* Sable très fin (Eocène inférieur, yprésien, gris
verdâtre (8*) et jaunâtre vers le bas 8''', présentant
un lit d'argile schistoide (8'') de 0.20 à 0.40m. du
sable no 7 reconnu par le même sondage sur 0.80
-----
Total 22.00


Les sablières, dont on vient de voir la coupe, ont
fourni peu de fossiles; néanmoins, M. Delheid m'a
montré un fruit de Nipadites, recouvert de tarets et
provenant de la sablière (IV), mais dont on n'a pu lui
renseigner le gisement exact. Il est probable qu'il
provient de la couche no 6 (Bc), dont on pouvait voir,
en mai 1905, une digitation assez importante dans la
sablière.

L'interprétation que nous donnons, fig.2, de la coupe
décrite ci-dessus, résulte de très nombreuses
observations que nous avons pu effectuer, depuis plus
de dix-sept ans, le long de la nouvelle avenue de
Forest-Est qui porte aujourd'hui le nom d'Avenue d'Huart.
Et en effet les plus anciennes coupes qui se
trouvent consignées dans nos notes sont celles relevées
en septembre 1888, sur les deux parois de la Nouvelle
Avenue. Celle de la paroi orientale présente les quatre
failles figurées sur la fig. 2.

Seulement outre que des parties remaniées du talus
empêchent parfois de bien préciser leur allure, la
construction, à cette époque, d'un mur de cloture vient
bien malencontreusement nous mettre dans
l'impossibilité de compléter la coupe.

Ce n'est que dans ces derniers temps qu'une société
anonyme s'étant rendue acquéreuse de la propriété qui
a appatenu successivement aux familles Dumonceau,
Zaman et Vimenez, y a ouvert les grandes sablières
figurées sur la coupe.

Entretemps, nous avons pû relever en mai 1900, la coupe
détaillée de la grande sablière aujourd'hui abandonnée,
située en contre-bas de l'avenue d'Huart et dont
l'exploitation se faisait par l'avenue Fontaine, en
face du château de Wyngaerd.

C'est cette coupe qui est renseignée sur la fig. 2 sous
la dénomination d'ancienne sablière (I.)

Elle s'étendait de l'Ouest à l'Est tout le long et en
contrebas de l'Avenue d'Huart, passé le tournant de
celle-ci, et, chose bien curieuse, le talus de cette
avenue présentait la même succession de couches que
celle de la sablière, depuis le Laekenien (Lk) jusq'à
la zone de sable blanc siliceux du Bruxellien (Bd) qui,
étant donnée la pente vers l'Est de l'avenue,
apparaissait à l'extrémité de celle-ci sous les sables
et grès calcarifères (Bn.)

C'était donc la preuve irrécusable de l'existence d'une
faille dont la direction ce confondait avec celle de
l'avenue, comme cela se constate du reste très
clairement à l'extrémité Sud de la coupe fig.2.

Après avoir mis hors de doute l'existence dans les
sablières de Forest-est, de deux zones de sables blancs
siliceux (Bd et Bb), séparées par une immense lentille
de sables calcareux à moëllons (Bc), il nous serait
aisé d'étendre la démonstration à tous les dépôts
bruxelliens des environs de la capitale, mais celà nous
entraînerait bien au delà des limites auxquelles peut
prétendre un sujet aussi spécial que celui de la
présente communication.


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PL. UCCLE 102W Service géologique
M.Mourlon de Belgique

93 (I) jeudi 24 mai 1900

Coupe de la paroi septentrionale de la grande sablière
située en face de la porte d'entrée du
château de Wyngaert appartenant à M. Fontaine-
Van der Straeten à Forest.

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PL. UCCLE 102W Service géologique
M.Mourlon de Belgique

93(II-IV) suite

Bull et de la Soc. belge de géol. Bruxelles, 1908 t.
XXII,pp.157-58

Sablières de l'avenue d'Huart. (Pl.Uccle.93).

Depuis que j'ai eu l'honneur de guider la Société à
l'excursion du 20 mai 1908, dans la région faillée de
Forest-Uccle, les carrières ouvertes le long de
l'avenue d'Huart, et dont la coupe se trouve décrite
et figurée dans notre Bulletin (1), ont été
considérablement modifiée et agrandies. C'est ce qui a
permis aux excursionnistes de constater que les
interprétations que j'ai données des différentes
assises bruxelliennes, entrecoupées de failles dans
cette belle coupe, se trouvent complètement confirmées,
notamment dans la sablière IV. Le grand développement
de l'exploitation de cette dernière l'a étendue
fortement vers l'Est et sa section orientale est des
plus démonstratives. Et, en effet, tandis qu'aux deux
extrémités de cette section on voit nettement l'assise
de sable siliceux blanc à tubulations abondantes (Bd),
avec la faible épaisseur de moins de 2 mètres sous
laquelle elle est figurée dans les carrière I et III de
la coupe publiée, elle ne tarde pas, entre les deux, à
s'agrandir par petites brisures au point d'atteindre 6
mètres d'épaisseur et de n'être séparée de l'assise des
sables siliceux blancs inférieurs (Bb), atteignant plus
de 6 mètres d'épaisseur, que par une digitation des
sables et grès non complètement décalcifiés
représentant, en ce point, l'assise des sables et grès
calcareux (Bc) qui atteint 8 mètres dèpaisseur sur la
paroi méridionale de la sablière.

De nombreuses failles sont bien mises en évidence, à
présent, dans cette sablière IV, par la discontinuité
et la dispositions en escalier du banc de grès perforés
graveleux à Nummulites loevigata et sabra roulées et
dents de poissons de la base du Laekenien qui est
abondamment rouillé sur toute la longueur par de jeunes
coquillards.

C'est ainsi que sur la paroi méridionale de la sablière
on constate la présence du banc perforé en question à
trois niveaux différents: le premier à 5 mètres
au-dessus du plancher et à l'entrée de la sablière, le
second à 25 mètres de la même entrée et à 3 mètres
au-dessus du précédent et, enfin le troisième à 15 mètres
plus avant et presque au sommet de la sablière, soit à
plus de 3 mètres au-dessus du second.

Sur la paroi septentrionale de cette même sablière, et
à peu de distance de l'entrée de celle-ci, le banc
perforé est bien visible à 2.50m au-dessus du plancher
et 11 mètres plus avant à 3.40m. au-dessus du précédent
à partir duquel on le suit sur une vingtaine de mètres;
c'est le point ou l'on peut le mieux constater la
verticalité de la faille et sa direction Nord-Sud.

Enfin, sur la paroi orientale ou n'apparaît plus le
banc perforé du Laekenien, on constate l'existence
d'une poche de sable brunâtre décalcifié, de chaque
côté de laquelle la couche de sable blanc siliceux
supérieur à tubulations semble se trouver à des niveaux
différents, ce qui ferait croire aussi en ce point à
l'existence d'une faille, mais comme celle-ci ne se
manifeste pas dans les couches inférieures, et
notamment dans la couche peu épaisse de sable non
complètement décalcifié (Bc), elle ne peut être
renseignée que sous toute réserve.

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(1) Tome XX, Mém. p.55, 1906 fig. 3, reproduite d'un
mémoire intitulé: Le Bruxellien des environs de
Bruxelles. (Ann. de la Soc. géol. de Belgique, T.XXXII,
1906, Mém.p.343, fg.2.
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Je dois encore faire remarquer que, tandis que dans
cette carrière le contact de Bruxellien et de
l'Ypresien a été constaté, par un sondage, à la cote 69
il m'a été donné d'observer le même contact à un niveau
bien infèrieur près de la gare de Forest-Est.


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PL. UCCLE 102W Service géologique
M.Mourlon de Belgique

93 (IV) Le 17 avril 1908, je relève la coupe détaillée de
chacune des 3 parois de la sablière 93 IV (exploitée de
par M. Ost).

La largeur de l'entrée de la sablière est de 42 mètres.

Echelle des hauteurs 0.001 mm pour 0m50 et des
longueur 0.001 mm pour 1m.


LK 1 Sable et grès calcarifères en grande partie décalcifiés 2.00
2 Banc séparatif graveleux à "Nummulites loevigata &
Scabra" roulées parfois decalcifiées.
Bn 3 Sable et grès calcarifères 3.00
Bd 4 Sable siliceux blanc 1.00
Bc 5 Sable et grès calcarifère 6.00
Bb 6 Sable siliceux blanc avec grès lustrés arrondis
souvent en forme de boules 3 à 5.00
-----
Total 17.00

Le long de l'avenue d'Huart qui longe le sommet de la
grande sablière 93 (I) le talus est formé de sable et
grès calcarifères dans lesquels on voit distinctement
en avril 1905, la couche épaisse de gravier à Numm.
loevigata très abondante 2' jusqu'à 50m. de l'Avenue
Fontaine. Il y a donc une faille entre la carrière et
le talus de l'Avenue d'Huart (M.M.)


Coupe de la grande sablière 93 (I) et du talus de
l'Avenue d'Huart.-


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PL. UCCLE 102W Service géologique
A.Ledoux de Belgique

93 (IV) (suite)

Annales de la société géologique de Belgique.
Liège, 1911. t.XXXVIII, Mém.pp.171-172.

Grès calcareux Bc de Forest.
(Echantillon communiqué par M. Mourlon)
Pl.Uccle 93-IV, Texte, p.82.

Les grès calcareux de cette subdivision du Bruxellien
se présentent d'orinaire en pierres plates formant
des assises horizontales, interrompues dans les sables
calcareux. Ils sont utilisés comme moëllons.

Caractères macroscopiques.- Roche de couleur blanche,
peu cohérente, tachant les doigts. Cassure grenue.

Examen micrographique.- Grains de quartz à contours
anguleux, généralement très riches en inclusions de
rutile et de zircon, parfois du mica. Ils ne présentent
point d'accroissement secondaire.

Les autres éléments sont: l'orthose, le microline, un
plagioclase, la muscovite, la calcite secondaire,
l'opale, la glauconie et la limonite. Les éléments
lourds font défaut. Les débris d'organismes nombreux,
généralement indéterminables. J'ai reconnu cependant
quelques Rotalies. La préparation présente assez bien
de trous.

Les grains, très éloignés les uns des autres, sont
noyés dans un ciment de calcite microgrenue, montrant
par places des phénomènes de recristallisation.
La roche est un grès à ciment calcareux.


Grès calcédonieux Bd.Forest.
(Echantillon communiqué par M. Mourlon)

Caractères macroscopiques.- Roche de couleur très
blanche, d'apparence hétérogène. Cassure grenue et
parfois un peu lustrée. Roche peu cohérente et friable.
Quelques grains noirs dans la casure.

Examen micrographique.- Les grains de quartz ne se
touchent généralement pas, tout en étant peu éloignés
les uns des autres. Ils ne présentent guère
d'accroissement secondaire visible. Il y a de
nombreuses inclusions, très petite, de zircon et de
mica.

Comme autres éléments, il faut citer: le microcline,
la glauconie, des grains d'opale, la limonite formant
parfois un contour aux grains de quartz, des grains de
calcite parfois isolés, souvent englobés en petites
particules dans l'opale. Cette opale semble avoir été
substituée à de la calcite.

Le ciment est formé principalement par de la
calcédonite dont les fibres sont implantées
perpendiculairement aux contours des grains. Elle passe
souvent à de petites plages de quartz enchevètrées
lorsque l'on s'écarte de la bordure des grains. D'autre
part, ceux-ci passent parfois insensiblement au
ciment et quoique l'auréole secondaire ne se montre pas
d'une façon manifeste, il semble certain que
l'accroissement secondaire existe.

La roche est un grès à ciment calcédonieux: elle
provient incontestablement de la silicification d'un
grès calcareux préexistant.


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PL. UCCLE 102W Service géologique
A.Ledoux de Belgique

Ann. de la Soc. géol.de Belgique.
Liège,1911, t.38,pp.M.166-68.

Grès à ciment de quartz et de calcédoine (Bb)
Forest-lez-Bruxelles
(Grès lustré. Echantillon comm. par M.M. Mourlon)
Pl.Uccle.93-IV, Texte p. 82.

La roche appartient à la partie inférieure du
bruxellien, des environs de Bruxelles, formée de sables
dits rudes et immédiatement superposés au gravier de
base. Les grès y forment des lentilles allongées
parallèlement à la stratification, l'épaisseur étant
ordinairement de 7 à 10 centimètres. Parfois ils
affectent des formes bizarres qui leur ont fait donner
le nom de pierres de grottes.

Caractères macroscopiques.- Roche très dure et
cohérente, de couleur grise dans la cassure:
celle-ci est conchoide et lustrée.

Examen micrographique. Grains de quartz à contours
anguleux peu distants les uns des autres, quelques-uns
à extinctions roulantes, mais plus généralement à
extinctions nettes. Le quartz en est assez pur;
certains individus se montrent néamoins riches en
inclusions solides. Dans un grain j'ai observé des
inclusions à haute biréfringence; par l'emploi du
procédé Becke je me suis assuré qu'elles étaient un peu
plus réfringentes que le quartz qui les englobait; il
est dan ces conditions très probable qu'il s'agit
d'inclusions de calcite. il faut en conclure que le
grain de quartz qui les renfermait était
presqu' exclusivement formé de quartz secondaire l'on ne
puisse distinguer une auréole secondaire sur le bord
des grains de quartz, leurs contours très dentelés
plaident en faveur de l'existence de ces auréoles.

Comme autres éléments, je citerai la calcite, l'orthose,
un plagioclase, la tourmaline, le rutile, la limonite,
et la glauconie. De plus on peut voir dans la
préparation des traces d'organismes, principalement des
spongiaires ayant conservé assez souvent une partie de
leur calcite originelle, d'autres fois silicifiés; il y
avait aussi quelques baguettes d'oursins.

Tous ces éléments grenus constituant la roche sont
assez bien séparés les uns des autres. Le ciment
intercalé entre eux est constitué par de la silice
fibreuse et du quartz microgenu. Des fibres en général
courtes s'insèrent perpendiculairement au contour des
grains de manière à leur former un liseré: on le
reconnaît même en enlevant l'analyseur parce qu'il est
un peu brun. Cette disposition rappelle assez bien
celle du grès quartzo-calcédonieux de Florival, mais la
silice fibreuse est ici constituée par de la quartzine,
les fibres ayant un allongement positif. Parfois il y a
un peu d'opale entre ces fibres. D'autre part, entre
les grains entourés de leur liseré de quartzine on voit
des plages de quartz microgenu ou des plages d'opale
passant au quartz. Parfois les grains de quartz
détritique font défaut dans une partie de la
préparation et l'on voit apparaitre de grandes plages
incolores en lumière naturelle, mais que se résolvent
entre nicols croisés en sphérolites à crois noire (p1.
X, fig.15). L'allongement est cette fois négatif: la
faible biréfrigence me porte à croire qu'il s'agit là
de pseudocalcédonite, cette variété de silice fibreuse
dans laquelle la bissectrice aigue est négative,
l'allongement se faisant dans cette direction.
Les divers caractères énumérés permettent de ranger la
roche parmi les grès à ciment quartzeux et calcédonieux.
L'existence de grains de calcite et de débris d'organismes
ayant encore conservé une partie de leur calcaire, la
séparation des grains de quartz détritique, la présence
de la silice fibreuse qui se produit fréquemment dans
les phénomènes de subsituion, indiquent que la nature
actuelle du grès est secondaire et qu'il s'agit en
l'espèce d'un ancien grès à ciment calcaire soumis à
une décalcification et une silicification simultanées.

Fig.15. Grès à ciment de quartz et de calcédoine Bb.
Forest.
Lumière polarisée x 60.

a) Grain de quartz avec frange de quartzine.
b) Ciment.
c) Pseudocalcédonite.


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PL. UCCLE 102W Service géologique
M.Mourlon de Belgique

93(suite) Extrait des Annales de la Société géologique de
Belgique. t.XXXV.Bulletin.

Compte-rendu sommaire de l'excursion géologique à
Forest-lez-Bruxelles, le dimanche 29 mars 1908. -
par M.Mourlon.

Sablières de l'avenue d'Huart.- Depuis que j'ai décrit,
en la figurant dans nos Annales (1), la coupe des
sablières ouvertes le long de l'avenue d'Huart à
Forest-Est, celles-ci ont été considérablement
modifiées et agrandies. C'est ce qui a permis aux
excursionnistes de constater que les interprétations
que j'ai données des différentes assises bruxelliennes,
entrecoupées de failles dans cette belle coupe, se
trouvent complètement confirmées notamment dans la
sablière IV, la première que l'on rencontré en
gravissant l'avenue.

Le grand développement de l'exploitation de cette
dernière l'a étendue fortement vers l'Est et sa section
orientale est des plus démonstrative. En effet, tandis
qu'aux deux extrémités de cette section, on voit
nettement l'assise de sable siliceux blanc à
tubulations abondantes (Bd) avec la faible épaisseur de
moins de deux mètres sous laquelle elle est aussi
figurée dans les carrières I et III de la même coupe,
elle ne tarde pas à s'agrandir par petites brisures,
au point d'atteindre 6 mètres d'épaisseur. Elle n'est
séparée de l'assise de sable siliceux blanc inférieur
(Bb) atteignant plus de 6 mètres d'épaisseur, que par
une digitation des sables et grès non complètement
décalcifiés, représentant, en ce point, l'assise des
sables et grès calcareux (Bc) qui atteint huit mètres
d'épaisseur sur la paroi méridionale de la sablière.

De nombreuses failles dont on peut constater maintenant
la verticalité et la direction Nord-Sud, sont bien
mises en évidence sur cette dernière paroi de même que
sur la paroi septentrionale, par la discontinuité et la
disposition en escalier du banc de grès perforé
graveleux à Nummulites laevigata et scabra roulées et
dents de Poissons de la base du Laekenien

Quant à paroi orientale où ce dernier banc a disparu à
mesure que la sablière s'étendait vers l'Est,
l'existence d'une faille coïncidant avec une poche de
décalcification du sable bruxellien est sujette à caution.

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(1) Loc.cit.p.343,fig.2.
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Voir aussi: M.Mourlon.- Compte-rendu de l'excursion
géologique aux environs de Bruxelles, à l'occasion des
grands déblais effectués à Forest pour la création de
nouvelles avenues, le dimanche 29 mars 1908. (Bull. de
la Soc.belge de géol.Bruxelles, t.XXII.1908,pr.verb.pp.
149-160).

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PL. UCCLE 102W Service géologique
Ledoux A. de Belgique

93(suite) Annales de la société géologique de Belgique.
Liége,1911 t.XXXVIII Mém.pp.174-176.

Résumé sur des roches bruxelliennes.

A part les grès ferrugineux qui apparaissent à la
partie supérieure de l'étage, les diverses roches
bruxelliennes examinées présentent un air de famille
qu'il est intéressant de mettre en relief.

1 ) Tous les types examinés renferment de la glauconie.
Dans les types à ciment siliceux, l'opale s'y substitue
fréquemment.

2 ) Les feldspaths existent dans presque toutes les
préparations: ils appartiennent à l'orthose, au
microcline, et à un plagioclase qui malgré les
difficultés de détermination précise, semble bien
appartenir aux plagioclases acides.

3 ) Les éléments détritiques autres que le quartz et
les feldspaths existent dans la plupart des roches
examinées et présentent beaucoup de variétés.

4 ) Le quartz renferme presque toujours des inclusions
solides, surtout du rutile. Les accroissements
secondaires directement visibles sont rares.

5 ) Les organismes apparaissent dans beaucoup d'échantillons.
Ils appartiennent toujours aux mêmes types:
Foraminifères, Spongiaires et Bryozoaires et Echinides.
Leur teste est d'ordinaire en calcite.

6 ) Concurremment à ce développement de restes
organiques dans la série, il y a lieu de signaler
l'existence de la calcite dans presque tous les
échantillons. Tantôt elle se présente à l'état de
fragments plus ou moins rares, tantôt elle est au
contraire tellement abondante que la roche doit être
rangée parmi les calcaires.

7 ) Les variétés fibreuses de silice sont très fréquentes.

8 ) Dans les roches où le quartz constitue l'élément
dominant, ses grains sont presque toujours isolés dans
le ciment. Il en résulte que lorsque la roche était à
l'état meuble, les grains de quartz détritiques étaient
séparés par quelques chose. Cette matière interposée à
pu subsister dans la roche consolidée ou être remplacée
par de la silice amenée par les circulations aqueuses.

Les dernières observations établissent que les roches
cohérentes du Bruxellien ont toutes pour point de
départ des sables calcareux plus ou moins riches en
éléments quartzeux et en débris d'organismes calcareux.
Ce fait est évident à priori pour les roches dont le
ciment est resté calcareux. Pour les grès à ciment
d'opale, de silice fibreuse, ou de quartz, il implique
cette notion que le ciment actuel est secondaire; les
roches en question auraient donc été décalcifiées et la
silice secondaire prenant la forme d'opale, de
quartzine, de calcédonite ou de quartz suivant les cas
particuliers, a remplacé la calcite éliminée. Les
roches que j'ai décrites constituent en quelque sorte
une série continue où l'on peut voir tous les stades de
cette évolution des roches à ciment calcareux vers des
roches à ciment siliceux.

La décalcification a-t-elle été limitée aux seuls bancs
qui sont aujourd'hui consolidés ou bien a-t-elle
affecté en même temps les dépots restés meubles dans
lesquels ces bancs apparaissent? Il y a en effet lieu
de remarquer que les grès à ciment siliceux se trouvent
dans des sables dépourvus de calcaires. La
consolidation des bancs cohérents peut alors être
interprétée de deux manières. Ou bien ces bancs
constituaient les seules couches calcaires de la
formation et c'est à leur constitution chimique
spéciale que l'on doit la consolidation: ou bien toute
la formation primitivement calcaro-siliceuse a été
décalcifiée et la consolidation de certains niveaux est
due aux conditions physiques spéciales dans lesquelles
ils se trouvaient. A la première hypothèse il y a deux
objections.

D'abord il serait curieux que tous les bancs formés de
la sorte aient été silicifiés postérieurement et
qu'aucun d'entre eux ne soit demeuré à l'état de grès
calcareux au milieu de sables non calcareux. Ensuite,
il est bien prouvé par l'examen des zones à sables
calcareux que des bancs de grès peuvent y prendre
naissance sans qu'il soit nécessaire de faire
intervenir pour cela une composition lithologique
différente de celle des sédiments au milieu desquels
ils se trouvent. De plus, le plus grand nombre de grès
interstratifiés dans les sables obligerait de faire
appel à de nombreuses récurrences dans la formation de
ces dépôts, ce qui paraît peu vraisemblable. Je
m'arrête donc à la seconde hypothèse, d'après laquelle
les grès à ciment de silice se trouvent dans une zone
de sables décalcifiés par action secondaire.

Dans ces conditions, il apparaît que tout l'étage
Bruxellien, dans lequel on s'est efforcé de créer des
divisions multiples basées sur la nature lithologique
actuelle des sédiments, était originellement composé
de sables calcareux. M.Mourlon distingue dans cet
étage, outre le gravier local de base(Ba), deux zones
de sables siliceux(Bb) et (Bd), séparées par une zone
puissante de sables calcareux (Bc). Les deux zones (Bb)
et (Bd) ne sont d'ailleurs pas exclusivement composées
de sables siliceux, mais sont associées à des zones
calcareuses (Bm) et (Bn). Ce dernier fait vient à
l'appui de mon hypothèse en ce sens que ces zones
calcareuses peuvent étre considérées comme des témoins
de la composition première des sables, aujourd'hui
siliceux, au milieu desquels on les trouve et les
roches cohérentes que l'on rencontre dans ces zones
(Bm)(Bn) seraient de même les correspondants des grès
(Bb) et (Bd), qui ont été modifiés par actions
secondaires. Ces divisions sont donc basées sur des
faciès d'origine secondaire et si dans certains cas
elles peuvent faciliter l'étude des terrains d'une
région de petite étendue, il serait, je crois,
dangereux et arbitraire de vouloir les généraliser.
Aucun argument paléontologique ne peut d'ailleurs être
invoqué pour le maintien de ces subdivisions.

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