102W0025.TXT

PL. UCCLE 102W Service géologique
M.Mourlon de Belgique.

25 (III) Compte-rendu de l'excursion géologique aux
environs de Bruxelles, à Ketelberg, Etterbeek,
Watermael, Boitsfort, Stockel et Tervueren,
le dimanche 12 juin 1904.

(Bull.Soc.belge de géol.Bruxelles,Mém.d'avril 1905.
p.275 et suiv. t.XIX).


A l'entrée du premier chemin creux, à l'Est de la
sablière Tercoigne, on observe un gravier séparant 4m50
de Ledien de 1 mètre de Laekenien, et 33 mètres au Sud,
dans le même chemin creux, qui est en pente assez
accentuée, on trouve, dans un petit déblai pratiqué au
bas du talus oriental, l'épais gravier base du
Laekenien, et 3 mètres plus bas, le banc rouge
bruxellien, en enfin, à peu de distance, des sables et
grès calcarifères et en partie décalcifiés sur une
hauteur de 4 mètres. Ces derniers occupent donc ici la
place d'une partie du sable siliceux de la sablière,
ce qui pourrait bien être le résultat d'une faille du
genre de celles qui s'observaient dans la grande
sablière de Calevoet, lorsque nous la visitames avec la
Société, le 20 mai 1900. C'est à cette occasion que
nous fimes remarquer, non sans provoquer quelques
rumeurs, que nos observations, déjà fort anciennes pour
les environs de Bruxelles nous portaient à considérer
notre étage bruxellien, non pas comme "se présentant
sous deux facies principaux superposes: l'inférieur
composé de sables grossiers siliceux, le supérieur de
sables fins calcareux (I) ", mais bien comme présentant
une succession de dépots siliceux séparés par des
sables et grès calcareux.

Nous ajouterons que, tandis que dans la carrière de
Calevoet on voyait la partie inférieure du Bruxellien,
au contact de l'Yprésien, représentée par de beaux
sables blancs siliceux, recouverts de sables et grès
calcareux, de même aussi en d'autres points, comme
c'est le cas pour la région de Watermael-Boitsfort, on
voyait la partie supérieure du même étage bruxellien,
au contact du Laekenien, constituée aussi par de
superbes sables blancs siliceux d'aspect identique aux
premiers, bien que séparés de ceux-ci par le facies
calcareux.

Nous nous félicitons de plus en plus d'avoir contribué
à faire admettre, dans la légende du Tertiaire de notre
Carte au 40.000e, les notations proposées par nos
savants collègues, MM. Rutot et Van den Broeck, pour
les cycles sédimentaires de chaque étage.

Seulement, tandis que dans la Légende de l'Eocène de la
feuille de Bruxelles, qui se trouve reproduite à la
page XIII de l'introduction de leur magistrale
Explication de la feuille de Bruxelles, ils ne
renseignent pour l'étage bruxellien que les trois
termes (a), (b) et (c), caractérisant respectivement le
gravier local(a), le sable d'immersion(b) et le facies
calcareux(c) déposé pendant la période d'affaissement
maximum, il y a lieu, semble-t-il, d'y ajouter le sable
d'émersion(d), qui est celui de la sablière Tercoigne
et des principaux affleurements au Nord de Watermael,
comme aussi de la grande tranchée de Boitsfort, qui
sera décrite et figurée plus loin.

(I) Explication de la feuille de Bruxelles, 1883,pp.94-95.