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101E0002.TXT

Pl. HALLE 101E

Vincent G. & A. Rutot.

2 (III) Nous avons profité de la présence d'un puits artésien
creusé à la fabrique de produits chimiques de
Droogenbosch, située à un kilomètre au nord de la gare
de Ruysbroeck, pour y faire aboutir notre coupe.

Ce puits artésien a été creusé par M.O. van Ertborn et
cet auteur a donné quelques renseignements incomplets
sur ce forage dans sa note rédigée en collaboration
avec M.P. Cogels et intitulée:"Sur la constitution
géologique de la vallée de la Senne" (3)

j'ai réussi à me procurer au sujet de ce puits
quelques données qui me faisaient défaut et à
reconstituer comme suit la coupe des terrains
rencontrés:

-------------------------------
(3) Annales de la Société Géologique de Belgique,
Liége, t.IX, Mémoires, 1882.-


Pl. HALLE 101E
A. RUTOT.

2(III) Bull. Soc. belge de Géologie, Bruxelles, t.i.1887, p.32

Puits artésien de la fabrique de produits chimiques
de Droogenbosch, près la gare de Ruysbroeck.-

Cote de l'orifice: 22m.

Terrains rencontrés. Epaisseurs.

1 Alluvions avec cailloux à la base 13.00
2 Sable vert 2.00
3 Argile avec pierres 20.25
4 Craie blanche 0.75
5 Phyllades siluriens plus ou moins altérés 10.00
-----
Profondeur totale. 46.00

On remarquera que je n'ai pas inscrit en face des
couches le terrain auquel je les rapporte.

MM. Van Ertborn et Cogels placent avec raison le no 1
dans le Moderne et le Quaternaire, font du sable no 2
le sable landenien supérieur, du no 3 l'argile
landenienne inférieure, puis font entre les Nos 4 et 5
respectivement dans le Sénonien et dans le Silurien.

Je m'étais, lors de l'apparition de leur travail,
provisoirement rangé à leur avis, mais en construisant
le diagramme, je me suis aperçu qu'en comptant comme
Landenien les couches 2 et 3, l'allure générale des
couches prenait une disposition anormale,
invraisemblable et, reprenant mes notes de voyage
relatives à la région environnante, j'en ai conclu
qu'il était improbable que le Landénien puisse monter
si haut, alors qu'à proximité, les affleurements les
plus bas appartiennent encore pour la plupart au
sable yprésien; de plus, si le Landenien conservait
l'allure indiquée par mm. van Ertborn et Cogels, il
devrait venir affleurer très visiblement à 5 ou 6
kilomètres plus au Sud et constituer le soubassement
des collines de Buysinghen, ce que je n'ai jamais
remarqué.

Si, au contraire, on attribue à l'yprésien les couches
2 et 3, l'allure du diagramme redevient normale et
semble mieux concorder avec les observations directes.

Pour ma part, je doute que le Landenien conserve au Sud
de Bruxelles les caractères typiques que MM. Van Ertborn
et Cogels lui attribuent.

Chacun sait qu'aux environs de Clabecq et de Tubize, le
Landénien n'est représenté, entre l'yprésien normal
le terrain primaire, que par du sable blanc de 5 à 6 m.
d'épaisseur maximum.

Pour trancher la question d'une manière complète, il
faudrait donc opérer un réseau de sondages afin de bien
préciser si c'est l'yprésien ou le Landenien qui a été
percé à Droogenbosch; mais ce travail ne pouvant être
effectué en ce moment et le résultat ne modifiant
l'allure des couches qu'entre Grammont et Droogenbosch,
j'ai préféré, dans le diagramme, m'en tenir à mon
interprétation, sans la donner comme définitive.

Ce diagramme montre encore clairement l'abaissement
rapide de la surface du Primaire entre Renaix et Menin.

Il montre de plus la régularité d'allure de l'yprésien,
le biseau du Landenien et celui des couches crétacées.

Sans permettre dès à présent des conclusions précises
et des généralisations d'une valeur réelle, les deux
diagrammes que nous sommes parvenus à construire n'en
donnent pas moins une bonne idée de l'allure profonde
des couches comprises entre la surface du sol et le
terrain primaire.

Ces coupes montrent que la superficide du Primaire
n'est nullement régulière, qu'elle présente une forme
convexe qui a dû jouer un rôle important pendant la
période crétacée et pendant l'Eocène inférieur, dans
la distribution des sédiments.

La craie blanche a-t-elle primitivement recouvert toute
la partie convexe ou celle-ci a-t-elle été une ile
pendant la période crétacée, c'est ce qu'il est
difficile de préciser dès à présent. Cette question ne
pourra etre résolue qu'en prolongeant les coupes vers
l'Est, ce que nous comptons faire.

D'autre part, la faille si bien constatée entre Gand et
Mariakerke se poursuit-elle vers le sud? Voilà encore
une question à laquelle nous ne pouvons répondre pour
le moment, faute de documents suffisants.

Quoi qu'il en soit, ces coupes, bien que ne permettant
pas encore d'en tirer des déductions importantes, sont
intéressantes en ce qu'elles approchent, autant qu'il
est actuellement possible de la vérité; ensuite elles
sont pour l'hydrographe et le sondeur un guide utile
que, le cas échéant, ils pourront mettre à profit.

Légende.
---------
A. Moderne et Quaternaire:
B. Etage Yprésien:
C. Etage landenien:
D Etage senonien:
E. Etage turonien.
F Etage cénomanien
G Terrain primaire.
(Dévonien sous Menin).

Nota.- Voir observation au bas de la planche précédente
relative à l'allure diagrammatique de la ligne de sol
et de la couche A.

-------------------------------------------------------------------------

Pl. HALLE 101E
O.van Ertborn

2 (III)
Bulletin de la Société belge de Géologie. Bruxelles,
t.XV 1901. Procès-verbaux. Séance du 19 mars 1901; pp.256-58.



LES PUITS ARTESIENS
---------------------
de

DROOGENBOSCH, FOREST ET UCCLE.

Dans un travail des plus intéressants sur l'allure
souterraine des couches entre la Lys et la Senne (1),
notre honorable Président a émis quelques doutes au
sujet de la détermination des couches percées à
Droogenbosch.

Il ajoutait:" Pour trancher la question d'une manière
complète, il faudrait donc opérer un réseau de sondages
afin de bien préciser si c'est l'yprésien ou le
Landenien qui a été percé à Droogenbosch."

Cette lacune, nous comptons la combler.

La coupe du sondage de Droogenbosch n'a jamais été
publiée; elle ne figure que dans le tracé du
diagramme de la vallée de la Senne (2), sans aucun
détail.

Ce sondage fut exécuté en 1881; nous publions ici
sa coupe. Un second forage fut fait en 1896 dans la
même usine, à une centaine de métres au sud-est du
premier.

Aucun d'eux ne laisse de doute sur la présence de
l'argile landenienne à psammites dans le sous-sol en
ce point.

Nous avons ensuite, à 1.800 mètres au Nord, deux
sondages dans la brasserie de l'Abbaye (Borremans-Van
Campenhout), à Forest, et deux autres sondages,) 1.600
mètres au nord des précédents, dans la brasserie
Wielemans-Ceuppens.

Enfin le sondage de la brasserie située rue du
Presbytère, à Uccle, non loin de l'église, n'est pas
éloigné.

Ce dernier est situé à 400 ou 500 mètres au nord du
parallèle de la fabrique de produits chimiques de
Droogenbosch et à 2.400 mètres environ à l'est.

On remarquera qu'à Uccle, la base de l'ypresien est
à la cote 5.35; il s'ensuit que dans la vallée de la
Senne, cette formation a pu disparaitre complètement
par suite des érosions fluviales.

La continuité de l'argile landenienne à psammites,
de Bruxelles à Droogenbosch, est donc complètement
démontrée par ces divers sondages, dont nous publions
les coupes encore inédites.


(1) Bulletin de la Société. t. I. 1887, p. 33 (Mém).
(2) Annales de la Société géologique de Belgique, t.IX(Mém).



2 (suite) DROOGENBOSCH:
-----------------

Fabrique de produits chimiques.
----------------------------------
Premier puits, foré en 1881.
------------------------------
Cote 22
Mètres
Terrain rapporté 0.80

Moderne (Limon brunâtre 1.50
(Sable jaune, demi-fin 3.30
(Limon sableux, jaunâtre 0.94
--------
5.74


Quaternaire (Un bloc de grès tertiaire remanié 0.16
(Sable jaunâtre 2.80
(Sable grisatre, grossier,
avec beaucoup de cailloux à la base 5.50
--------
8.46


Landenien (Sable vert, fin, pointillé de glauconie 4.00
inferieur (Argile marneuse à psammites glauconifères 16.00
(Silex perforés, roulés, verdis, pesant
jusque 100 et 125 grammes; fragments de
quartzite et de phyllades roulés et
verdis 0.85
--------
20.85


Sénonien (Craie durcie très fossilifère, con
glomérat coquillier, avec gravier
de quartz et menus fragments de phyllade 0.75

Cambrien (Phyllade gris verdâtre 1.40
(Filon de quartz cristallisé et
chalcopyrite 2.50
(Phyllade gris verdâtre (source à 46m.) 5.50
--------
9.40
-----
Total 46.00


Un échantillon provenant de ce puits a été donné
par M. van Ertborn à l'Ecole des Mines du Hainaut à
Mons.

M. Halet a pu obtenir un spécimen de cet échantillon
pour les collections du service géologique.

Débris de quartzites, de phyllades altérés et cubes de
pyrite, sans indication de profondeur. (Ech.)

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