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100W0016.TXT

PL.GERAARDSBERGEN 100W
F.HALET

16 (IV)

Puits tubé exécuté à Grammont,
à la Triumph Matches de Grammont,
par M.anatole JACQUES de Tubize.
Repérage par P.Viette, le 20 mars 1928.
Echantillons recueillis par l'entrepreneur.
Travaux commencés en mars 1928.
Mode de creusement: à sec (0 à 30m20), puis par rodage à la couronne
d'acier et à la grenaille avec curage continu par
injection d'eau.
Cote approximative de l'orifice: 29

Nos NATURE DES TERRAINS Profondeurs
mètres
de à

1 Limon jaune-brunâtre 0.00 1.80
2 Idem 1.80 3.00
3 Limon gris-jaunâtre 3.00 4.20
4 Idem 4.20 4.85
5 Idem 4.85 6.00
6 Idem 6.00 6.75
7 Limon gris-jaunâtre, calcarifère 6.75 8.00
8 Limon gris-jaunâtre, assez, sableux 8.00 9.50
9* Sable quartzeux gris-jaunâtre, finement pointillé 9.50 10.00
10* Idem 10.00 11.00
11* Sable très quartzeux gris-jaunâtre, avec quelques
Nummulites planulatus. fortement roulées 11.00 12.00
12* Limon gris-jaunâtre 12.00 13.50
13 Sable gris-jaunâtre, quartzeux 13.50 14.00
14* Idem 14.00 15.65
15* Sable très quartzeux jaune, avec petits éclats de
silex 15.65 16.40
16* Idem 16.40 17.00
17* Idem avec nombreux cailloux de silex roulés et
phtanites 17.00 18.00
18* Idem 18.00 18.35
19* Argile grise un peu limoneuse 18.35 19.00
20* Limon grisâtre 19.00 20.15
21* Sable graveleux avec nombreux cailloux roulés de
silex 20.15 20.80
22* Idem 20.80 21.30
23* Argile grise un peu sableuse 21.30 21.70
24* Argile plastique grise 21.70 22.00
25 Idem un peu sableuse 22.00 23.00
26 Argile plastique grise 23.00 24.00
27 Idem 24.00 25.00
28 Idem 25.00 26.85
29 Argile grise un peu sableuse 26.85 27.00
30 Idem 27.00 28.00
31 Idem 28.00 29.00
32* Argile grise finement sableuse 29.00 29.60
33 Diorite quartzifère 29.60 100.00


Interprétation probable (F.Halet,29-5-1929):

Pléistocène: 21m30
Yprésien (Yc): 8m30


Académie royale de Belgique.- Bulletin de la Calsse des Sciences.1928,5° série, tome XIV,pp.334-335.

Découverte d'une masse éruptive dans le sous-sol de Grammont.

Un sondage entrepris pour la recherche d'eau à la fabrique de la Société anonyme Triumph Match, à Grammont, vient de fournir une donnée particulièrement intéressante:

Ce sondage, dont l'orifice se trouve approximativement à la cote +29, est situé à 80 mètres au Nord de la borne kilométrique 46 du chemin de fer d'Alost à Ath, près de la bifurcation des lignes d'Ath et de charleroi, et à 70m. à l'Ouest de l'axe
principal des voies.

Le forage a été exécuté par M.anatole Jacques, de tubize, à sec jusqu'à la profondeur de 30m20, puis par rodage à la couronne d'acier et à la grenaille avec curage continu par injection d'eau.

Après avoir traversé 9m50 de limons divers, puis 2m50 de sables quartzeux, gris, à Nummulites planulatus remaniés, ensuite 9m30 de sables quartzeux avec cailloux roulés de silex et interstratifications limoniteuses, ) l'ensemble de ces sables, dont la
base se trouve à la cote +7, représentant les alluvions anciennes de la Dendre, - enfin 8m30 d'argile grise yprésienne, légèrement sableuse vers le bas, ce sondage a atteint, à la profondeur de 29m60, soit à la cote -0.60, une roche qui, à en juger
d'après les débris, est cristalline.

Effectivement, le travail ayant été repris et poursuivi à la couronne d'acier, le sondage a fourni une belle collection de "carottes"; on se trouve manifestement en présence d'une intéressante masse éruptive. sur la hauteur de 8 mètres actuellement
traversée, la roche en question est de même type. D'après les premières études, s'appuyant sur des examens microscopiques en premières études, s'appuyant sur des examens microscipiques en lame mince, qu'en à faites M.l'ingénieur géologue F.Corin, il
s'agit d'une granodiorite quartzifère.

Cette découverte est intéressante à divers égards. Jusqu'ici on ne connaissait dans le massif siluro-cambrien du Brabant, en fait de masses é"ruptives analogues, que celle de Lembecq, Quenast, bierghes et Lessines. la roche de Grammont poursuit
géographiquement cette série vers le Nord-Ouest.

Dans le sous-sol même de la ville de Grammont, on n'avait rencontré jusqu'ici que des schistes phylladeux verdâtres, à la cote -16.30 dans le puis foré, en 1885, à l'usine de M.Cobbaerts fils, à la cote -18.000, dans le puis creusé, en 1927, à la
fabrique La Necallumettière; enfin, à la cote -12,40, dans le puits foré, en 1921, à la papeterie de M.Denayer. Ces deux derniers puits sont situés à 660m. et 140m. au Nord du puits de la fabrique Triumph Match. Il résulte de l'ensemble de ces données
que la surface des formations paléozoïques sous la couverture des terrains tertiaires se relève régulièrement vers la masse éruptive, qui, actuellement à la cote -0,60, a constitué un haut fond des mers yprésienne et landénienne, l'épaisseur des dépôts
de ce dernier âge, nettement représentés dans tous les autres sondages, étant nulle dans le puits de la fabrique Triumph Match.


Bulletin de la Société belge de Géologie,etc. Bruxelles,1928, tome XXXVIII, fasc.2, pp.135-136.

Une roche nettement cristalline a été rencontrée sous l'Yprésien et a été traversé sur plus de 70 mètres d'épaisseur par rodge à la couronne d'acier et à la grenaille.

D'après les premières études, s'appuyant sur des examens microscopiques en lame mince qu'en a faits M.l'ingénieur-geologique F.Corin, il semblerait qu'on se trouve en présence d'une roche de nature dioritique en général très quartzifère, variant assez
fortement de composition et dont les parties les plus basiques sont fortement chloritisées (1).

(1) L'étude détaillée de cette roche sera publiée ultérieurement par M.
l'ingénieur Corin.

Cette roche éruptive, dont le sommet se rencontre à la cote -0m60, a dû constituer un haut fond des mers yprésienne et landénienne, l'épaisseur des dépôts de ce dernier étage, nettement représentée dans tous les autres sondages, étant nulle dans le puits
no 16.

La roche éruptive de Grammont paraît poursuivre géographiquement vers le Nord-Ouest la série des masses éruptives de Lambecq, Quenast, Bierghes et Lessines.


F.CORIN-P.RONCHESNE

Bulletin de la Société belge de Géologie.
Bruxelles, 1928,tome 48,fasc.2,pp.444-451.

La roche éruptive de Grammont,
par F.CORIN et P.RONCHESNE (*).

(*) Note présentée à la séance du 21 janvier 1936.

Gisement

La roche éruptive de Grammont fut rencontrée, en 1928, dans un sondage fait à la fabrique d'allumettes "Triumph Match", en face de la gare. La découverte en a été signalée par M. F.Halet (1).

(1) F.HALET, Découverte d'une éruptive dans le sous-sol de Grammont
(Bull. Acad. roy. de Belg., Cl. d. Sc., Bruxelles, 1928, 5° série,
t. XIV, pp. 333-334)
F.HALET, Note concernant la nature du sous-sol de la ville de Grammont
(Bull. Soc. belge de Géol., etc., Bruxelles, 1920, t. XXXVIII, pp.133- 130.)

La coupe du sondage, commencée à la cote +29, était la suivante:

Epaisseurs

Limon m 9.50
Alluvions anciennes du la Dendre, sableuses 11.80
Argile yprésienne 8.30
Roche éruptive, percée sur 70.40

La roche éruptive a donc été rencontrée à la profondeur de 29m60 sous le niveau du sol, soit à la cote -0,60. Huit autres sondages, faits à Grammont même, ont touché le terrain paléozoïque à des cotes variant de -13 à -24. Il en résulte que la masse
éruptive fait saillie sur la surface du socle paléozoïque.
Un de ces sondages, fait aux Papeteries Denayer, à 150m. au Nord de la fabrique "Triumph Match", a rencontré, à la base du recouvement cénozoïque, un gravier milliaire, formé d'éléments roulés de la roche éruptive, et, notamment, de tourmalinite et de
quartz filonien. D'autres ont traversé les roches paléozoïques, schistes vert pâle, fins, chloriteux du type généralement rapporté au terrain devillien (Cambrien inférieur) du Brabant.

Etude lithologique.

Carotté depuis la première rencontre de la roche jusqu'à la profondeur de 100m., le sondage a fourni, sur une hauteur de 70m40, une série pratiquement continue d'échantillons.
Macroscopiquement, la roche est de nature et d'aspect variables: tantôt, vert foncé et compacte, elle est formée de chlorite presque massive; d'autres fois, la chlorite est criblée de plages plus ou moins volumineuses de quartz; d'autres fois encore, la
roche présente l'aspect d'une diabase ou simplement d'un grès vert foncé; par endroits elle est vert grisâtre et tachetée de blanc; dans quelques échantillons elle est nettement porphyrique, les phénocristaux étant parfois d'un aspect très frais et
présentant sur la cassure l'aspect strié typique des plagioclases. D'autre fois encore, la roche est granitoïde, blanche ou rosée, plus ou moins marbrée de vert, et, dans ce cas, généralement poreuse et celluleuse.
Des veinules et quelques veines plus larges la sillonnent.
Les différentes variétés se mêlent, et il est difficile de prélèver un échantillon homogène de la grosseur du poing.
L'étude microscopique a permis de résumer comme suit la coupe du sondage :
La roche touchée en premier lieu par le trépan, à la profondeur de 29m60, et dont on a pu recueillir quelques éclats, est une roche grenue, roche en quartz, renfermant des cristaux de feldspath saussuritisés; quelques plages de quartz montrent des traces
de granophyre (micropegmatite).
a partir de 31m. de profondeur, la roche est presque doléritique, mais les microlites sont albitiques et la masse qui les baigne est surtout formée de quartz. On y observe quelques phénocristaux dont les contours ne sont, en général, pas parfaitement
rectilignes; leur composition diffère à peine de celle des microlites et sont, sans doute, des formations d'âge peu différent.
Des roches semblables, tantôt à grain plus fin, tantôt, au contraire, tendant vers une texture granitoïde, se retrouvent jusqu'à la profondeur de 44m. Dans les types les plus finement diabasiques, les microlites peuvent s'ordonner suivant une texture
fluidale.
Si on excepte une légère passe, de 45m20 à 48mm., de texture finement diabasique et à feldqpath encore reconnaissable, la roche est, de 44m. à 85m., complètement séricitée et chloritisée. Parfois, des structures originaires subsistent, telles ces
associations poecilitiques de quartz et d'amas prismatiques de séricite, provenant sans aucun doute de plagioclases. Ce sont des parties diabasiques silicifiées et séricitisées; on pourrait dire : des roches blasto-ophitiques. D'autres fois, cette
structure se déforme et perd son aspect; enfin, le plus souvent, la transformation est complète et la roche présente l'aspect d'un grès sériciteux ou chloriteux.
Certaines parties, enfin, sont de la chlorite massive, criblée d'aiguilles de quartz néogène.
de 62m90 à 85m., la roche est, à plus d'un endroit, tourmalinisée; la tourmaline, gbrunâtre, bleue ou verte, parfois très pléochroiïque, parfois (variété bleue) à peine pléochroïque, forme des agrégats radiés ou des prismes, en général en forme de gerbe
à une extrémité, mieux terminés à l'autre, presque toujours tubulaires. Certaines tourmalines vertes s'associent à des cristaux de chlorite, auxquelles elles passent progressivement.
De 85 à 100m., la roche est surtout une diabase très quartzique à microlites d'albite et à structure très fine. Les phéno-cristaux, parfois zonaires, avec récurrences, mais sans grande variation (environ 10ù d'An, teneur moyenne), peuvent être totalement
altérés.
Des pseudomorphes chloriteuses om se décèlent des fibres plus biréfringentes, à extinction oblique, y rappellent des hornblendes d'ouralisation.
La shlorite tardive cicatrise certaines veinules. Elle s'associe à la pyrite et à la calcite. On remarque des veines bréchoïdes, des veines de quartz palmé à cristallisation hâtive, des veines de quartz aciculaire et des veines grenues présentant des
fissurations transversales.

Quelques particularités méritent de retenir l'attention:

a) Les structures granophyriques (micropegmatites) sont formées d'albite
et de quartz; elles n'auréolent jamais les feldspathes (2). Ce sont,
plutôt, de larges plages de quartz, lardées de traits géométriquement
ordonnés d'un albite très pure, finement maclée et s'éteignant par groupes. Nous les tenons pour secondaires; il semble, d'ailleurs, que le
quartz soit de formation tardive, ou bien hydrothermal
(autopneumatolytique), ou bien un produit résultant de
l'épidioritisation de la roche.

(2) Contraitement à ce qui passe pour la roche du Champ-Saint-Véron, à
Lembecq.

b) La tourmaline est remarquable à tous égards. Brunâtre, bleue ou verte,
elle est, tantôt très pléochroïque, tantôt à peine. Ceci est surtout le
cas des variétés bleu-pâle ou vertes. A ce point, elle se distinguent à peine de la chlorite, et il est des exemples où un prisme de tourmaline, reconnaisable à sa forme et bien terminé par un pointement
caractéristi que à une extrémité, se fond, à l'autre extrémité, dans un cristal de chlorite, sans qu'on puisse déceler la limite entre les deux
minéraux.

La tourmaline forme des agrégats radiés (type luxullianite) ou des prismes isolés. Ceux-ci sont terminés à un bout et souvent effilés en gerbe à l'autre bout. Ils sont presque toujours tubulaires, réduits, en section transversale, à leur contour.
D'autre fois, la tourmaline tapisse des veinules au voisinage desquelles la roche est chloritisée.
Parfois, enfin, elle y est, elle-même, altérée en muscovite, l'intérieur de la veine étant alors comblé de chlorite, calcite et pyrite. Ceci illustre le terme extrême de l'évolution des veines.

c) La chlorite existe, en forte proportion, dans toutes les roches.
Il en est de deux sortes : l'une, d'un vert vig (nm=clivage=vert foncé;
ng=perpendiculaire au clivage=incolore), polarise dans les teintes
brunâtre cuivré, légèrement anormales; l'autre, généralement associée
aux filonnets, et, notamment, aux tourmalinides, est moins pléochroïque
(vert à vert pâle), de biréfringence non mesurable, et polarise dans des teintes anormales, violettes ou lilas.
La chlorite du premier type semble liée à l'altération primaire de la
roche; la chlorite du deuxième type, aux phénomènes hydrothermaux, plus
tardifs.
On a vu, d'autre part, le caractère des auréoles pléochroiques (3).

(3) F.CORIN, Etude des auréoles pléochroïques de quelques chlorites
(Ann. Soc. Scient. de Bruxelles, Louvain, 1930, série B, t. L,
pp. 64-66).

La chlorite est répatrtie dans les roches à structure conservée; elle forme la trame de roches devenues presque des grès quartzeux à l'extrême stade de leur altération; elle forme des amas, pseudomorphoses de feldspath ou de nornblende (?); elle forme,
également, des concentrations massives, épigénies totales, om flottent, seuls, des grains ou des prismes de quartz.

d) Le quartz est abondant, en plages limpides, sans doute secondaires.
Il forme, avec le feldspath, des micropegmatites, parfois de très larges plages englobant poécilitiquement les microlites, et développant ainsi une curieuse structure ophitique dont le fond serait de quartz au lieu
d'être de pyroxène, comme dans le type de l'ophite. Parfois, il subsiste dans la chllorite et simule un résidu de grès partiellement digété (4).

(4) Observée dans un simple sondage, la roche décrite pourrait contenir des
parties digérées de ses espontes. Le gisement en est inconnu. Il faut
en tenir compte dans la lecture de cette note, qui est une pure
description lithologique.

Un type de quartz, non plus limpide, cette fois, mais troublé par de fines
inclusions, flotte dans la chlorite massive, à l'état de prismes hexagonaux déliés.

ETUDE CHIMIQUE.

Onze analyses ont été faites par l'un de nous (P.Ronchesne, 1934).
Voici la description des échantillons analysés:

ANALYSE I. - Prodondeeur: 80m.

Roche compacte, vert foncé, écailleuse (chlorite); veinules blanches; plages vitreuses (quartz).
Sous le microscipe, agrégats de chlorite aux teintes anormales de polarisation, lilas foncé ou bleuâtres selon les endroits; druses de quartz; halos pléochroïques dans la chlorite.

ANALYSE II. - Profondeur: 99m.

Roche gris-vert foncé, d'aspect diabasique, phénocristaux de feldspaths; quartz vitreux, pyrite.
Sous le microscope, roche finement doléritique, microlites de plagioclases plus ou moins séricités; quartz, chlorite, phéno-cristaux de plagioclases très altérés. Le quarts est secondaire et englobe poécilitiquement le plagioclase.

ANALYSE III. - Profondeur: 64m70.


Roche vert foncé, chloriteuse, riche en quartz.
Sous le microscope, masses de plagioclases complètement altérés en séricite, assez volumineux; chlorite interstitielle et quartz secondaire.

ANALYSE IV. - Profondeur: 33m.

Roche gris verdâtre, très compacte; nids d'épidote; lamelles brillantes (feldspaths) et plages vitreuses; pyrite.
Sous le microscope, quartz et épidote très abondants et enveloppant, souvent à la manière dite "poéciliphitique", de petits cristaux de plagioclases très albitiaues; phénocristaux altérés de plagioclases auréolés de quartz secondaire.

ANALYSE V. - Profondeur: 42m20.

Roche gris rosé, très pâle, marbrée de vert, celluleuse; aspect grenu.
Sous le microscope, aspect doléritique typique, cristaux d'albite trapus avec chlorite interstitielle. L'albite est assez pure, peu altérée, sauf vers le centre, om se montre un léger trouble.

ANALYSE VI. - Profondeur: 43m90.

Roche gris verdâtre, lavée de rosé, très compacte; texture finement grenue, plages vitreuses; nids d'épidote et pyrite.
Sous le microscope, plagioclases trapus donnant à l'ensemble un aspect presque aplitique; ces plagioclases sont troubles, sauf un lisérté d'albite, seul déterminable; roche très poreuse, les plagioclases laissant entr eeux des vides (texture
miarolitique); rares phénocristaux.

ANALYSE VII. - Profondeur: 86m50.

Roche diabasique vert foncé; plages vitreuses.
Sous le microscope, structure très finement diabasique microlites séricitisés et chloritisés; chlorite interstitielle; grands phénocristaux de plagioclases, complètrement transformés en séricite et chlorite, avec quartz secondaire en auréole.

ANALYSE VIII.- Profondeur: 89m20.

Roche diabasique vert foncé, ici plus compacte, là plus grenue et tachetée d'épidote; petites plages de quartz vitreux.
Sous le microscope, diabase à microlites albitiques très fins; quartz en grandes plages et phénocristaux troubles de feldspath.

ANALYSE IX. - profondeur: 31m.

Roche grenue gris clair, marbrée de blanc; nids d'épidote; larges phénocristaux de plagioclases '(jusqu'à 7mm. de côté); pyrite, parties granitoïdes.
Sous le microscope, dolérite à albite; microlites presque inaltértés, courts; chlorite par places; quartz secondeaire; pyrite.

ANALYSE X. - Profondeur: 37m20.

Roche gris rosé, grenue, largement marbrée de vert, plages de quartz vitreux et de feldspaths d'aspect mat.
Sous le microscope, plagioclases altérés, quartz secondaire; phénocristaux de plagioclases entièrement séricitisés; chlorite, épidote.

ANALYSE XI. - Profondeur: 42m40.

Roche granitoïde blanc rosé, maculée de vert; phénocristaux de plagioclase dépassant 7mm., blanc opaque, druses tapissées de chlorite et de quartz aciculaire.
Sous le microscope, plagioclases troubles à auréoles d'albite; peu de quarts, chlorite abondante.

Analyses de la roche de Grammont.
(P.Ronchesne, 1934.)

I II III IV V VI VII VIII IX X XI

SiO2 44.00 49.11 50.10 58.10 58.20 58.26 53.00 60.67 61.10 66.12 67.60
TiO2 0.72 0.29 2.27 0.63 0.65 0.47 0.40 0.60 0.24 0.22 0.55

Al2O2 19.90 16.14 17.90 15.05 17.50 16.64 16.30 14.40 15.79 13.91 11.45

Fe2O2 15.92 10.31 8.10 6.70 5.65 6.70 7.18 5.48 6.90 4.99 7.61
FeO 9.63 10.48 11.10 5.77 2.15 5.57 7.13 6.42 3.42 3.81 2.88
MgO 6.38 7.61 6.33 3.07 4.88 5.30 3.70 4.16 4.34 5.26 4.43

CaO 0.83 0.68 0.82 4.29 1.62 1.04 1.04 2.71 2.35 1.63 1.46

K2O 0.98 1.23 2.32 2.97 3.17 2.74 2.06 2.86 3.16 1.95 2.04
Na2O 0.56 0.48 0.47 0.83 0.83 0.73 0.62 0.82 0.57 0.48 0.63

H2O 100.32 100.05 100.41 100.25 100.27 100.55 100.32 100.33 100.14 100.29

Paramètres de Niggli.

si ti al fm c alk k mg c/fm Coupe
I 115 1.3 24 17 2.2 2.8 0.194 0.32 0.031 I
II 124 0.55 24 70.4 1.8 3.8 0.205 0.41 0.025 I
III 130 0.53 27.2 63.8 2.4 6.6 0.12 0.38 0.038 I
IV 183 1.5 28 46 1.5 11 0.14 0.32 0.33 III
V 183 1.55 32.5 50.5 5.5 11.5 0.15 0.46 0.097 I
VI 185 1.14 31 56 3.5 9.5 0.15 0.45 0.07 I
VII 214.5 0.11 35 52 4.2 8.8 0.165 0.39 0.09 I
VIII 204 0.75 28 51.5 9.5 11 0.16 0.295 0.16 II
IX 225 0.6 31 49 8.5 11.5 0.11 0.45 0.17 II
X 246 0.6 30.5 55 6.5 8 0.14 0.53 0.12 II
XI 292 4.8 26.5 58 6.2 9.3 0.17 0.45 0.108 I

D'après leurs paramètres, ces roches se groupent dans le voisinage des magmas dioritiques ou tonalitiques; certains types, diabasiques se classent franchement parmi les gabbros.
On note la haute teneur en alumine, le déficit en chaux et l'excès de soude.
Il n'est pas interdit de considérer la roche comme une diabase avec facies de bordure, facies granophyrique et zone de réaction ou de contact. le sondage aurait rencontré ces différents types le long d'un gisement irrégulier.


F.CORIN

Bulletin de la Société belge de Géologie,etc.
Bruxelles, 1940-1941, tome 50, pp.56-57.

6° Roche éruptive de Grammont.

La description de cette roche a été donnée autre part (17).

(17) F.CORIN et P.RONCHESNE, La roche éruptive de Grammont
(Bull. Soc. belge de Géol., t. XLVIII, pp.441-444, Bruxelles, 1938).

La chloritisation y est intense et forme des nids d'une ripidolite cruptocristalline, polarisant dans les teintes anormaes limas. Localement, des individus plus largement développés de chlorite sont présents.
Les halos ont été décrits antérieurement (8). Aucun n'a montré de cercle bien net. D'aucuns se développent autour d'inclusions bien identifiables comme zircon, d'autres se produisent autour de cristaux non moins nets d'apatite; enfin, des ombres
brunâtres, très pléochroïques et très biréfringentes, se forment autour d'inclisions noires, opaques, à bordure rougeâtre, que tout indique comme étant de l'hématite.

(8) F.CORIN, Etude des auréoles pléochroïques de quelques chlorites
(Ann. Soc. scientif. Bruxelles, t. L., sér. B. 1e partie, Compte rendu
des séances, p. 64, Louvain, 1930).

Peut-être ces dernières ombres ne sont-elles pas de véritables halos, d'origine radioactive mais des centres d'enrichissement en fer de la chlorite, des zones de réactions chimiques. Elles correspondraient à un nouveau minéral produit par ces réactions.
On se souviendra de la mention faite par Michel-Levy de halos autour d'inclusions d'hématite (1); mais il est prudent d'atendre que l'observation de cercles caractéristiques ait indubitablement prouvé d'intervention d'éléments radioactifs.

(1) A.MICHEL-LEVY, Comptes Rendus et l'Académie des Sciences, 1882, t.94,
p. 1196, et 1889, t. 109, p. 973.

Aucun halo ne nous a montré de cercle net.

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