091W0003.TXT

PL. LEAU 91W

3 (IX) 1866. Hospice civil de Léau, cote d'orifice + 29.80
Foreur: M.Peeters. (9)


1 Terrains modernes et alluvionnaires blanchâtres 7.00
2 Argile bleue et psammites alternatifs 39.00
3 Marne blanchâtre 16.00
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Profondeur totale 62.00 - 32.20


Grâce à la connaissance scientifique de la coupe du
puits communal, basée sur des preuves matérielles, on
peut aisément interpréter celle-ci. En effet, elle
montre 7 mètres d'alluvions modernes et anciennes de la
vallée de la Petite-Gèthe, surmontées par des terrains
remaniés; puis 39 mètres d'argile glauconifère, plus ou
moins sableuse avec psammites disposés en bancs et
appartenant à la sédimentation marine du landenien.

Enfin, ces derniéres assises recouvrent la marne
heersienne, blanchâtre, percée sur une épaisseur de 16 mètres.

Aussi, la cote d'orifice étant + 29.80, la source est à
- 32,20 par rapport au zéro de la mer. Lors de l'époque
du forage, le débit était évalué à 2.000 litres à la
minute, à 4 mètres au-dessus de la surface, soit 2.880
mètres cubes en quarante-huit heures. Cette somme de
liquide contenue dans le heersien et considérable, car
le diamètre intérieur du tube médian n'était que de 12
centimètres.

Pendant quelques années, le puits de l'hospice assura
cette quantité d'eau, quand tout à coup celle-ci
diminua de valeur pour devenir même nulle: les tubages
s'étaient en partie crevés.

Raeymaekers D. et Pièret V.Ann. de la soc.Royale
malacologique.Bruxelles, 1889, T.XXIV, pp. CXXXIX-CXL.

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3 (suite) Puits artésien de l'Hospice civil de Léau.
Cote de l'orifice: 29 m.

Moderne et Quaternaire: Sable blanc mouvant 7.00
Etage Landenien: Terre glaise bleuâtre et bancs de
pierres tendres 30.00
Etage Heersien: Marne blanche 16.00
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Profondeur totale 62.00


En raison de la situation plus méridionale de ce puits
par rapport au précédent, la marne blanche heersienne
s'amoindrit; elle ne parait plus avoir que 16 m.
d'épaisseur, au lieu de 20 m. comme ci-dessus.

Rutot A.et Van den Broeck E. Bulletin de la soc.belge
de géologie. Bruxelles, 1887, T.1 pp.119-120.

Repérage par E.Verdin, le 9 mai 1935


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3 (suite) Hospice civil de Léau (9)

Quelques années plus tard, notre collègue M. van
Ertborn fora, à quelques mètres de distance et à la
mème cote (+ 29.80), un autre artésien, profond de 53
mètres. La coupe de ce sondage fut publiée par MM.
Rutot et Vincent, et, heureusement, elle complète les
renseignements sommaires que nous possédions sur le
premier puits de cet établissement. Nous transcrivons
cette coupe (1):

Cote +30.00. Mètres

Moderne 1 Terre végétale 1.40


Diluvium 2 Argile noirâtre 2.60
3 Sable jaune, gravier, pierres 4.60


Rupelien 4 Argile grise, argiliteuse 19.40
supérieur.

Rupelien 5 Sable (petite source) 0.85
inférieur?

Tongrien 6 Argile bleu-foncé 5.65
supérieur?

Tongrien 7 Argile brunâtre 8.50
inférieur?

Cretacé 8 Craie marneuse alternant avec bancs
ou heersien plus durs 10.00
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Profondeur totale 53.00


Cette détermination des terrains réflète l'état des
connaissances qu'on avait, il y a dix ans, sur les
couches souterraines. Grâce aux études géologiques
faites tant sur les roches visibles à la surface que
sur celles mises au jour par les forages qui se
multiplient, à cause des besoins incessants de
l'industrie, on a pu mieux étudier les terrains.
Aujourd'hui, on ne connait guère de région offrant des
inconnues géologiques : une grande partie du sol est
criblée de sondages.

Les terrains modernes ont une épaisseur de 1m40 et
peut-être même pourrait-on y ranger en partie la couche
no 2, composée d'argile-noirâtre, épaisse de 2m60. La
couche no 3, constituée par "du sable jaune, du gravier
et des grès", représente l'alluvion sableuse et
caillouteuse des bas niveaux Q1c, étudiée par M.M.Rutot
et Van den Broeck sur les planchettes de Landen et
Saint-Trond.

Ce dépôt des vallées de la Petite-Gèthe ne représente
que l'extension vers le nord de celui figuré sur la
planchette de Landen. Il a une épaisseur plus grande
que celle du premier puits. En général, il est presque
impossible d'évaluer son extension en profondeur, car
les pentes que présente la partie inférieure de son
gravier sont des plus variables; sous ce rapport, tous
les sédiments de vallée se ressemblent.

En continuant à interpréter cette coupe, nous pouvons
ranger dans le landenien marin les nos 4, 5, 6, 7,
formant un ensemble de 34m40.

Nous remarquons la présence d'une source assez
important (no 5), jaillissant à la surface et maintenue
entre deux couches perméables.

Nous aurons encore à la signaler ici. Dans cette région,
elle n'existe pas à un niveau constant (2). Elle est
probablement utilisée dans deux des trois puits du
landenien inférieur dont nous parlerons plus loin.

Enfin, le no 8 comprend le heersien sous forme de marne
blanc grisâtre, alternant avec des bancs plus durs,
entrevus sur une épaisseur de 10 mètres.


De l'avis de notre collègue M. van Ertborn, cette
coupe devrait être modifiée comme suit:
Mètres

1-2-3 Terrains modernes et alluvions de vallée 8.60
4 Landenien inférieur 19.40
5-6-7 Heersien 15.00
8 Craie 10.00
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Profondeur totale 53.00

(1) Relevés des sondages exécutés dans le Brabant,
p. 98. On y voit à la fois une faute d'impression et
un oubli: le puits n'aurait que 43 mètres de
profondeur, par suite de l'omission de l'épaisseur du
no 8, qui est de 10 mètres.
(2) Elle peut même manquer : puits communal, etc.


Comme on peut le voir, il existe une divergence
d'opinion concernant l'interprétation des couches nos
5, 6, 7, rapportées au heersien par notre collègue.

Pour l'assise no 8, sa présence bien constatée dans des
points voisins de la région en question, de même que sa
nature lithologique identique en bien des endroits ne
permettent pas de la confondre avec la craie. Nous
pouvons faire la même remarque pour les couches 5, 6,7,
que nous rapportons, grâce aux échantillons du puits
communal, au landenien inférieur. M. van Ertborn
serait même tenté de rapporter le no 8 à
l'infra-heersien; la question s'embrouille alors, faute
de preuves. Nous en parlerons plus loin.

A l'époque du forage, le courant jaillissant était des
plus impétueux, car il ramenait à plusieurs mètres
au-dessus du sol des morceaux de marne blanche
arrachés du fond; ces fragments avaient la grosseur du
poing. Le débit était très considérable; il se
chiffrait par 3.360 litres à la minute. Selon les
renseignements de M. van Ertborn, on obtint l'eau à une
profondeur de 43m75, c'est-à-dire lorsque le heersien
fut entamé. Le débit augmenta au fur et à mesure de
l'approfondissement. A 53 mètres, la sonde s'enfonça
dans une crevasse de 40 centimètres et le jaillissement
donna la quantité d'eau mentionné plus haut.

Au moment où nous écrivons, il est question de curer
le puits et de renouveler la colonne de tubages, qui
n'est plus étanche.

Raeymaekers D. et Piéret V. Ann.de la soc.Royale
malacologique de Belgique.Bruxelles, 1889,T.XXIV,
CXL-CXLII. (Bulletins)

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3(Suite) II. - Hospice civil de Léau.

Cote à l'orifice + 50 m.

Epais.

1 Terre végétale 1m40

Diluvium 2 Argile noirâtre 2.60
3 Sable jaune, graqvier, pierres 4.60

Rupélien sup 4 Argile grise argiliteuse 19.40

Rupélien inf? 5 Sable (renfermant une petite source). 0.85

Tongr super? 6 Argile bleue foncée 5.65

Tongr infér? 7 Argile brunâtre 8.50

Terr crétacé 8 Craie marneuse alternant avec des bancs
ou Heersien? plus durs 10.00
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Total 53m00


A 43m75 l'eau commence à jaillir.

A 53m la sonde s'enfonça de 0m40 dans une fissure, et
débit s'éleva à 3,360 litres par minute au jaillissement.

Le niveau hydrostatique n'a pas été mesuré, mais il
doit être considérable

La source ramenait à la surface des morceaux de chert (?) de
la grosseur du poing.

Vincent G. et Rutot A. Ann. de la soc. géologique de
Belgique.Liège, 1877-78,T.V.p. 98