088W1074.TXT
Pl. BRUXELLES 88W
F. HALET
1074 (V) Puits tubé
exécuté à Schaerbeek,
chez M. Servais-Vandermeiren,
Lavoir public, rue Naves, no 12,
par M. J-B. DETROY de Bruxelles.
Repérage par E. Verdin, le 9 avril 1932.
Echantillons recueillis par l'entrepreneur.
Travaux commencés et terminés en avril 1932.
Mode de creusement : à sec.
Diamètre final : 300 mm.
Mode de pompage : pompe immersible.
Niveau de l'eau sous l'orifice, au repos : 30 m.
En régime de pompage : 45 m.
avec débit de 15.000 litres à l'heure.
Profondeur probable du niveau aquifère utilisé, d'après le sondeur :
à 102 m.
Cote approximative : 18
No NATURE DES TERRAINS Profondeurs mètres
Le puits est exécuté dans une cave à 1m60 au-dessous du
niveau de la rue.
1 Limon jaunâtre 1.50
2 Sable limoneux 2.40
3 Argile sableuse gris foncé, alluvioneuse 4.35
4 Sable quartzeux avec petits cailloux roulés 5.80
5 Sable quartzeux gris jaunâtre 6.70
6 Idem avec cailloux roulés 8.20
7 Idem 10.50
8 Sable fin, argileux, gris verdâtre 12.20
9 Argile grise 13.80
10 Argile sableuse grise 16.00
11 Sable fin gris 18.80
12 Argile sableuse grise 20.50
13 Sable fin gris verdâtre 22.00
14 Sable fin gris 23.65
15 Sable gris argileux 25.00
16 Idem 26.80
17 Sable gris argileux 28.50
18 Argile sableuse grise 30.00
19 Argile grise 31.80
20 Idem 33.20
21 Idem 35.15
22 Argile grise 37.35
23 Idem 39.60
24 Argile grise plastique 41.70
25 Idem 43.40
26 Argile grise un peu sableuse 47.20
27 Idem 50.00
28 Idem 52.60
29 Idem 55.20
30 Sable gris verdâtre fin 59.20
31 Idem 61.30
32 Idem 63.45
33 Idem 65.20
34 Argile sableuse grise 67.40
35 Idem 69.30
36 Idem 71.20
37 Idem 74.00
38 Idem 76.00
39 Idem 78.50
40 Idem 80.50
41 Argile grise avec silex et traces de craie blanche 82.70
Interprétation probable (F. Halet, 6-1-1933) :
Moderne et Pléistocène : 12m20
Yprésien : 47m20
Landénien (Lld-c): 23m50
Crétacé-Sénonien
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Pl. BRUXELLES 88W
M. GULINCK
No 1074 Quelques données nouvelles concernant la salinité de
certaines nappes aquifères du sous-sol profond de
l'agglomération bruxelloise, par F. Halet. (EXTRAIT du
Bull. Soc. Belge de Géol., Pal., & Hydr., Bruxelles 1939,
tome ILIX, fasc. 3, pp. 226-227).
Le puits C.
Ce puits a été foré en l'année 1932 et a été arrêté à
la profondeur de 102 m. à la recoupe de la roche
cambrienne (voir fig. 1). Il est tubé jusqu'à 65 m. de
profondeur.
Lorsque le puits était parvenu dans les couches du
sommet de la craie, à 82 m. de profondeur, un essai de
pompage a donné un débit de 2 m3/heure.
Le puits a ensuite été approfondi jusqu'à 102 m. de
profondeur et a débité, à ce moment 4 m3/heure; après
acidification du puits, le débit dépassait 10 m3/heure.
Une analyse sommaire des eaux de ce puits, exécuté par
le Dr. Casteels en janvier 1933, à donné les résultats
suivants :
Dureté totale 28o (français)
Dureté temporaire 24o (français)
Dureté permanente 4à (français)
Le régime de pompage au moment du prélèvement des
échantillons d'eaux n'a pas été noté; en outre, comme
le tubage du puits ne dépasse pas 65 m. de profondeur,
ce puits peut être alimenté simultanément par les eaux
des nappes landénienne, crétacée et cambrienne.
Deux ans plus tard, en 1935, une nouvelle analyse des
eaux de ce puits à été exécutée par le chimiste
Denamur.
Au moment du prélèvement des échantillons le puits
débitait 10 à 12 m3/heure, au moyen d'une pompe
immersible placée à 89 m. de profondeur.
L'analyse a donné les résultats suivants :
Dureté totale 66o (français)
Résidu sec a 100 oC 2,260 gr. litre
Chlore 0,995 gr. litre
CaO 0,320 gr. litre
MgO 0,072 gr. litre
Fer traces
Anhydride sulfurique traces
Cette analyse prouve que la dureté totale des eaux de
de ce puits a augmenté de 38o en deux ans.
Ce fait pouvait s'expliquer à la suite de la
constatation d'une infiltration d'eaux superficielles
dans le puits vers 24 m. de profondeur, résultant d'une
défectuosité du tubage. Cependant, comme nous le
montrerons plus loin, l'analyse de ces eaux
d'infiltration à révélé que leur dureté ne dépassait
pas 30o français.
Par suite de la dureté excessive des eaux du puits C,
celui-ci ne fut plus utilisé et les pompes furent
démontées.
En 1938, on procéda à de nouvelles analyses d'eaux,
prélevées à divers niveaux dans le puits.
Au moyen d'un appareil spécial, fourni par la firme
Foraky, des eaux furent prélevées dans le puits aux
profondeurs suivantes : à 391 m. au niveau des sables
yprésiens, à 66 m. au niveau des sables landéniens et à
86 à 95 m. dans la craie. Il n'a pas été possible de
prélever des échantillons d'eaux plus bas à cause de
l'ensablement du fond du puits.
Enfin, des échantillons des eaux qui s'infiltraient
dans le puits vers 24 m. de profondeur furent également
prélevés.
Au moment de ces différents prélèvements le niveau
hydrostatique des eaux dans le puits se trouvait à
37 m. sous la surface du sol.
Nous reproduisons dans le tableau ci-après les
résultats des analyses de ces eaux effectuées en
octobre 1938 par le chimiste Hennekinne.
Eau Eau Eau Eau Eau
de 24 m. de 39 m. de 66 m. de 86 m. de 95 m.
- - - - -
gr./lit gr./lit gr./lit gr./lit gr./lit
Résidu sec à 105 oC 0,463 0,470 0,450 0,410 0,435
Perte à la calcination 0,090 0,090 0,100 0,070 0,065
Alcaninité (en CaCO3) 0,195 0,205 0,200 0,230 0,290
Sulfates (en ions SO4) 0,159 0,161 0,157 0,147 0,143
Chlorures (en ions C1) 0,039 0,037 0,035 0,031 0,028
Magnésium (en Mg) 0,015 0,017 0,014 0,020 0,020
Calcium (en Ca) 0,102 0,106 0,110 0,108 0,108
Dureté totale (français) 30o 31o 32o 32o 32o
pH 7,3 7,3 7,3 7,4 7,4
Remarques. - Ces résultats indiquent qu'à l'état de repos la
composition chimique des eaux à ces différents niveaux est très
semblable et que la dureté totale des eaux ne dépasse jamais 32o
français. Ce n'est qu'en régime de pompage, sous un débit de plus de
10 m3/heure, que la dureté des eaux du puits C, a atteint 66o
français.