088W1043.TXT
Pl. BRUXELLES 88W
F. Halet
1043 (V) Puits tubé
exécuté à Schaerbeek, rue Van Oost, 54
à la brasserie Roelants,
par M. Axer de Jette St.Pierre.
Repérage par V. Collard, le 18-12-1930.
Echantillons recueillis par l'entrepreneur.
Travaux commencés et terminés en 1930.
Mode de creusement : à sec
Diamètres successifs : 0m40. Diamètre final : 0m30.
Mode de pompage : au compresseur.
Niveau de l'eau sous l'orifice au repos : 38m00.
En régime de pompage : 50m00.
Avec débit de 7.500 litres à l'heure.
Cote approximative : 18
Nos NATURE DES TERRAINS Profondeurs
mètres
1 Argile sableuse avec traces argileuses 3.00
2 Argile gris-jaunâtre 4.00
3 Tourbe 4.60
4 Sable quartzeux gris 5.50
5 Sable gris avec grès et cailloux roulés 6.00
6 Idem 7.00
7 Idem 7.70
8 Argile grise finement sableuse 8.90
9 Sable très, gris-verdâtre 10.20
10 Idem 12.70
11 Sable très fin, gris-verdâtre 12.70
12 Idem 13.80
13 Argile sableuse 15.00
14 Idem 16.30
15 Idem 18.60
16 Idem 19.00
17 Idem 20.00
18 Idem 21.00
19 Idem 22.00
20 Idem 23.00
21 Sable très fin gris-verdâtre 24.00
22 Idem 25.00
23 Argile grise 26.00
24 Idem 27.00
26 Idem 28.00
27 Sable fin gris 29.00
29 Argile grise 30.00
30 Idem 31.00
31 Idem 32.00
32 Idem 33.00
33 Idem 34.00
34 Idem 36.00
35-58 Idem 37.00 - 59.00
59 Argile grise 60.00
60 Argile sableuse verdâtre 61.00
62 Argile plastique grise (rechute) 62.00
62 Sable gris-verdâtre 63.00
63 Idem 64.00 - 70.00
64-70 Sable argileux gris-verdâtre 71.00
71 Idem 72.00
72-84 Idem 73.00 - 84.00
85 Cailloux de silex roulés 85.00
86-107 Craie blanche tendre foncée, avec silex vers 102 m. 86.00
108 Terrain dur non percé
Interprétation probable (F.Halet) : 8-1-1931.
Pléistocène : 8m90
Yprésien (Yd-c) : 52m10
Landénien (Lld) : 10m00
Llc-a : 15m00
Sénonien (Cp3) : 21m00
Primaire : (?)
N.B. Par suite de l'installation de la Régie de l'Electricité à
SCHAERBEEK et de l'aménagement de nouveaux locaux, le puits,
est disparu (recouvert de béton et de dalles). Renseignement
recueillis par L. PYNNAERT le 28/2/1967.
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Pl. BRUXELLES 88W
M. GULINCK.
No 1.043 Puits B.
Quelques données nouvelles concernant la salinité de
certaines nappes aquifères du sous-sol profond de
l'agglomération bruxelloise, par F. Halet. (EXTRAIT
du Bull. Soc. Belge de Géol., Pal., Hydr., Bruxelles
1939, tome XLIX, fasc. 3, pp. 223-226).
Les puits A et B.
Le puits A n'étant situé qu'à 100 m. au Nord du puits B, nous
examinerons, simultanément, les particularités de chacun de ces
puits.
Comme il est indiqué au schéma figure 1, ces deux puits ont
sensiblement la même coupe géologique.
Profondeurs. - D'après les renseignements qui nous ont été
communiqués, le puits A, construit vers 1904, aurait une profondeur
de 107 m. et le puits B, foré en 1934, atteindrait 105 m. de pro-
fondeur. Ces deux puits sont arrêtés dans la roche cambrienne.
Tubages. - Le puits A serait tubé jusqu'à 94 m. et le puits B,
jusqu'à 72 m. de profondeur.
Pompage. - Des pompes immersibles seraient placées à environ 52 m.
de profondeur au puits A et à 72 m. au puits B.
Débits. - Des vérifications de débit que nous avons pu faire
nous-même en octobre 1938, il résulte que le puits A débitait
10 m3/heure et le puits B, 5 m3/heure.
Il ne nous a pas été possible de constater le niveau des eaux au
repos, ni l'importance du rabattement des eaux lors des pompages.
Analyses des eaux. - Des analyses faites en mars 1935 par l'Institut
de Fermentation de Bruxelles, et qui nous ont été communiquées par
le propriétaires des puits, ont donné les résultats ci-dessous.
Il est à remarquer que le débit, au moment du prélèvement de ces
échantillons d'eaux, n'a pas été noté.
Puits A Puits B
14 mars 1935. 16 mars 1935.
Résidu sec 0,378 gr. litre 1,365 gr. litre
Dureté totale 28o5 47o
Alcalinité 5,8 cc. 3,65 cc.
au méthylorange
Matières organiques 2,5 cc. traces
KMO4 N/100
Nitrates néant néant
Nitrites néant néant
Ammoniaque présence traces
Chlorures (Cl) 0,017 gr. litre 0,589 gr. litre
Carbonates (CO2) 0,1276 gr. litre 0,080 gr. litre
Sulfates (SO3) traces 0,0106 gr. litre
Calcium (CaO) 0,079 gr. litre 0,148 gr. litre
Fer traces traces
Magnésium néant 0,060 gr. litre
Au mois d'octobre 1938 on a prélevé des échantillons d'eau aux deux
puits A et B; l'analyse en a été confiée à M. le chimiste
Hennekinne, professeur à l'Institut National des Industries de
Fermentation, à Bruxelles.
Lors du prélèvement des eaux, le puits A débitait 5 m3/heure et le
puits B, 10 m3/heure.
Le résultat de ces analyses est donné dans le tableau ci-dessous.
Puits A Puits B
10 octobre 1938. 10 octobre 1938.
Dureté totale (français) 28o 92o
pH 7,4 7,4
Résidu sec à 105 oC 0,340 gr. litre 3,240 gr. litre
Perte à la calcination 0,050 gr. litre 0,490 gr. litre
Alcalinité (en CaCO3) 0,285 gr. litre 0,190 gr. litre
Chlorures (en ions Cl) 0,026 gr. litre 1,730 gr. litre
Magnésium (en Mg) 0,022 gr. litre 0,080 gr. litre
Calcium (en Ca) 0,078 gr. litre 0,275 gr. litre
A notre demande, de nouvelles analyses des eaux des
puits A et B ont effectuées en mars 1940, par M.
l'ingénieur Camerman.
Au moment des prélèvement d'eaux, les puits étaient en
fonctionnement normal, c'est-à-dire que le puits A débitait
environ 5m3/heure, et le puits B, 10 m3/heure.
Il n'a pas été possible de constater le niveau des eaux dans
les puits au moment de la prise des échantillons d'eaux.
Nous reproduisons ci-dessous les résultats de ces analyses.
Puits A Puits B
Mars 1940. Mars 1940.
Alcalinité en H2SO4 N/10 58 cm3 par litre 36,5cm3 par litre
Résidu sec à 105 oC 0,3475 gr. litre 3,4560 gr. litre
SO3 0,0027 gr. litre 0,0038 gr. litre
SO4 0,0032 gr. litre 0,0046 gr. litre
CAO 0,0718 gr. litre 0,3066 gr. litre
Ca 0,0513 gr. litre 0,2190 gr. litre
MgO 0,0293 gr. litre 0,1045 gr. litre
Mg 0,0176 gr. litre 0,0627 gr. litre
Cl 0,0285 gr. litre 1,9040 gr. litre
SiO2 + Al2O3 + Fe2O3 0,0042 gr litre 0,0223 gr. litre
Dureté totale 20o5 81o
Dureté permanente 2o 67o
Remarques.
Comme aucune frette au ciment n'a été effectuée pour
isoler les unes des autres les diverses nappes aqui-
fères recoupées par les puits A et B, on doit admettre
la possibilité de communications entre elles et en
déduire que les eaux prélevées peuvent être le résultat
d'un mélange des eaux des nappes landénienne, crétacée
et cambrienne.
Un fait troublant consiste, toutefois, dans les
résultats tout différents des analyses des eaux de ces
deux puits.
En effet, ils sont situés à 100 m. l'un de l'autre, ils
ont traversé les mêmes assises géologiques et ont, à
peu près, la même profondeur. En outre, la comparaison
des analyses faites à plus de cinq années d'intervalle
montrent que les eaux du puits A ont conservé pratiquement
les mêmes caractères, tandis que celles du puits B présentent
un accroissement considérable de la salinité.
Il manque toute une série de constatations qui permettraient
d'expliquer, d'une manière satisfaisante, la différence dans
la composition des eaux des puits A et B.
Il nous a été, en effet, impossible dans l'état actuel des
installations de vérifier ou de constater :
1o la profondeur des puits:
2o la hauteur et le nombre de colonnes des tubages employées;
3o la profondeur exacte à laquelle sont placées les pompes
immersibles;
4o le niveau des eaux au repos et en régime de pompage.
Le résultat des analyses nous porte à croire que le
puits B est alimenté, en majeure partie, par les eaux
de la nappe cambrienne, tandis que le puits A ne
prélèverait ses eaux qu'à la nappe du Crétacé. Cette
circonstance peut être due, soit à un colmatage du
fond du puits A, soit à l'imperméabilité de la roche
cambrienne à l'emplacement de ce forage. Le faible
débit du puits A (5 m3/heure) et l'absence de trace de
sable dans ses eaux nous paraissent être des faits de
nature à renforcer cette opinion.