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088W0503.TXT

PL. BRUXELLES 88W. SERVICE GEOLOGIQUE
M. MOURLON DE BELGIQUE

503(VIII) Un déblai étendu, pratiqué rue du Chêne, pour les
fondations d'une annexe à l'Hotel du Gouvernement
provincial, contre ce dernier, et s'étendant, vers
l'Est à peu près au niveau de la rue de Villers,
montre 2m. d'un beau sable jaune très quartzeux avec
concrétions de grès lustrés parfois effrités, bien en
place, surmontés de 1m. de terrain remanié. C'est un
nouvel exemple d'affleurement de sable bruxellien à
un niveau fort inférieur à ce-lui de la base de ce
terrain que j'ai bien reconnu notamment au bas de la
Montagne de la Cour, en face de la rue de l'Empereur,
à la cote 40.

C'est un affleurement analogue à celui que j'ai
reconnu rue des Ursulines, en avril 1876 (no 266) et
par certains sondages pratiqués pour la jonction
Nord-Midi. MM.


La coupe du déblai complété par un sondage, à la
cote 28, le 5 août 1907, est la suivante :

r. 1. Terrain remanié 0.80
Bb. 2. Sable très quartzeux jaune avec concrétions de grès
lustrés parfois effrités, visible sur 2.00


Un sondage pratiqué le 5 août 1907 donne:

3*. Sable très quartzeux jaune assez grossier au
contact de l'argile 4 (3') 1.50
Yd. 4*. Lit d'argile gris jaunâtre 0.20
5*. Sable fin finement pailleté jaune brunâtre 0.55
6*. Argile grise légèrement bigarrée de rougeâtre 1.25
7*. Sable fin finement pailleté gris verdâtre 0.80
-----
Total 7.10


En août 1903, j'observe rue du lombard, à droite en
montant contre une annexe du Gouvernement Provincial à
une quinzaine de mètres au-dessus de la rue des
Chapeliers, un déblai montrant à une vingtaine de
mètres au Sud de la rue du Lombard, du sable quartzeux
blanc bruxellien sous des terrains remaniés, c'est le
prolongement de l'affleurement 503 vers le Nord.


503(suite)M.Mourlon.-Bulletin de l'Académie royale de Belgique,
séance du 3 août 1907.p.821.

M.Mourlon fait une communication à l'occasion d'un
déblai étendu qui s'effectue en ce moment au centre de
Bruxelles, rue du Chêne, pour les fondations d'une
annexe de l'hotel du Gouvernement provincial à
construire entre ce dernier et le prolongement de la
rue de Villers.

Ce débali, au lieu de rencontrer les sables fins
avec lentilles d'argile de l'Eocène inférieur ypresien,
dont c'est le niveau en ce point, à la cote 28, a mis à
nu, sous un peu de terrain remanié, 2 mètres d'un beau
sable rude jaunâtre avec concrétions de grès lustrés,
caractéristique de la base de l'Eocène moyen
bruxellien. Un sondage pratiqué par le Service
géologique au bas de cet affleurement a encore traversé
ces mêmes roches bruxelliennes sur plus de 1 mètre avant
d'atteindre le sable fin ypresien avec lentille
d'argile qu'il a traversé sur plus de 3 mètres.

C'est là une observation fugace qui mérite une
mention spéciale, ne fut-ce que pour en permettre la
vérification sur place à ceux que la chose intéressé.
Elle est surtout importante si l'on réfléchit que le
niveau normal de la base des sables rudes bruxelliens
et, par conséquent, de leur contact avec les sables
fins ypresiens sous-jacents se trouve à un niveau
beaucoup plus élevé.
C'est ce dont on a pu se convaincre, notamment par les
déblais pratiqués pour la construction d'égouts au bas
de la Montagne de la Cour, en face de la rue de
l'Empereur, à la cote 40.

Ce n'est pas la première fois qu'un semblable
phénomène se constate en plein Bruxelles. Déjà en
avril 1876, l'auteur reconnaissait sous le trottoir du
numéro 27 de la rue des Ursulines, et par conséquent à
peu près au même niveau que celui de la rue du Chêne,
la présence des mêmes sables bruxelliens qu'un sondage
pratiqué sous sa direction, le 14 septembre 1902, en
vue des travaux à effectuer pour la jonction souter-
raine Nord-Midi, a rencontré dans la même rue, au
Collège Saint-Michel, à la cote 27.60, sur plus de 5
mètres d'épaisseur et reposant sur le sable fin
ypresien traversé sur plus de 3 mètres.

M.Mourlon a montré que la situation anormale de
ces paquets de sables bruxelliens résulte
d'éffondrements par failles en escalier comme celles
décrites par lui pour la région de Forest-Uccle et
qui se sont produits à une époque où les dépots
tertiaires de la vallée de la Senne n'étaient point
protégés comme ils le sont actuellement, non seulement
par des dépots superficiels post-tertiaires, mais aussi
par une véritable muraille continue d'habitations avec
leurs fondations.

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