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088W0029.TXT

PL. BRUXELLES 88W Service géologique
Vincent G. et Rutot A. de Belgique

29 (III) Ann. Soc. géol. de Belgique, Liège, 1877-78 t.V, p.87.

(Voir aussi le texte explicatif de la feuille de Bruxelles, p.170.)

Puits artésien de l'Amidonnerie de Machelen,
près la gare d'Haeren.

Cote de l'orifice: + 15m.

Epaisseur Cote

Alluvions Sable jaune argileux 0.90m
de la Argile grise 2.50
Senne Tourbe avec ossements 3.80

Diluvium Sable blanc grossier, rognons de grès Base
caillouteux blanc, gravier, galets 5.55 2.25

Yprésien Sable fin argileux glauconifère verdâtre et
supérieur mouvant 6.85
Sable argileux semblable au précédent,
alternant avec de petites couches d'argile
de quelques centimètres d'épaisseur,
sableuse et grise 20.90

Yprésien Argile gris verdâtre, d'abord un peu
inférieur sableuse, devenant plastique à la base 37.50

Landenien Sable vert (source) 3.50
inférieur Argile grise plastique(non percée) 0.50
------
Total 82.00m.


N.B.- Le débit au niveau du sol est de 125 litres par
minute.


------------------------------------------------------------------

PL. BRUXELLES 88W Service géologique
Klément C. de Belgique

29(suite) Bull. Musée royal d'Hist. Nat. Bruxelles, 1884,t.III,pp.104-108

EAU DU PUITS ARTÉSIEN DE L'AMIDONNERIE DE MACHELEN.

La profondeur totale de ce puits est de 82 mètres.

L'eau qui sort du landenien découle continuellement,
débitant environ 7.500 litres par heure. L'eau puisée
pour l'analyse, le 9 février 1884, était claire, neutre
aux papiers réactifs et avait une température de 12,5 C.

L'analyse chimique produisit les résultats suivants:

1 litre d'eau donna 0,0302gr. de silice, 0,0725 gr.
de chaux et 0,0907gr. de pyrophosphate de magnésie.

1 litre d'eau donna 0,1360gr. de chlorures de sodium et
de potassium et 0,1490gr. de chloroplatinate de
potassium.

2 litres d'eau donnèrent 0,1302 gr. de chlorure
d'argent et 0,0070gr. d'argent métallique.

2 litres d'eau donnèrent 0,0704gr. de sulfate de baryte.

1 litre donna 0,2545gr. d'acide carbonique.

Pour 20cc. de liquide provenant de la concentration
de 200 cc. d'eau, quelques gouttes de solution
d'indigo suffirent pour décomposer l'acide nitrique
dont la présence avait été constatée par la brucine
et l'acide sulfurique.

Pour 100cc. d'eau on employa 0,6 cc. et 0,55 cc. de
permanganate de potasse (1 cc. = 0.002gr. de substances
organiques).

250cc. d'eau évaporée avec l'acide sulfurique
donnèrent 0,1157 gr. de sulfates.

Le tableau suivant donne l'ensemble des quantités
d'acides et de bases calculées d'après les données
directes des analyses pour 1.000 cc. d'eau.

I II III IV V VI VII VIII

Acide carbonique 0,1745 0,2841 0,1470 0,2121 0,3262 0,1550 0.1555 0.2545

Acide sulfurique 0.0179 0.0077 0.0168 0.0118 0.0080 0.0121 0.0172 0.0121

Acide nitrique 0.0005 0.0005 0.0011 0.0011 0.0008 0.0008 0.0004 traces

Chlore 0.0171 0.0089 0.3135 0.0380 0.0121 0.1284 0.2717 0.0173

Brome(1) traces traces traces

Soude 0.0329 0.0133 0.2451 0.0593 0.0365 0.1443 0.2422 0.0479

Potasse 0.0219 0.0162 0.0283 0.0259 0.0246 0.0261 0.0265 0.0289

Magnésie 0.0109 0.0352 0.0276 0.0282 0.0465 0.0172 0.0234 0.0327

Chaux 0.0752 0.1065 0.0595 0.0607 0.1014 0.0380 0.0559 0.0725

Alumine et fer 0.0005 traces traces traces traces traces traces traces

Silice 0.0324 0.0200 0.0257 0.0300 0.0320 0.0302 0.0258 0.0302

Substances 0.0449 0.0179 0.0173 0.0178 0.0135 0.0160 0.0245 0.0115
organiques

Sulfates de 0.3590 0.4390 0.8804 0.4488 0.5420 0.5488 0.8248 0.4628
controle trouvés

Sulfates de 0.3638 0.4445 0.8667 0.4458 0.5467 0.5506 0.8355 0.4675
controle calculés


Afin de combiner, pour en former des sels, les
bases et les acides trouvés dans chacune de ces eaux,
j'ai suivi les principes généralement appliqués et qui
ont été en particulier développés par Bunsen dans la
mémoire précité(2). Ce savant combine les acides avec
les bases en supposant la présence des sels qui se
précipiteraient l'un après l'autre, d'après le degré
de solubilité, pendant la concentration de leur
solution par évaporation spontanée à une certaine
température (Bunsen fixe 15 C) c'est-à-dire qu'il
calcule toujours en premier lieu le sel le moins
soluble dont la formation est possible étant donnés
les bases et les acides en présence.

------------------------------
1) Il me semble que dans toutes les eaux il y a des
quantités très faibles de brome, mais seulement dans
les trois cas indiqués la réaction était bien accusée
tandis que dans les autres la coloration du chloroforme
était si indécise qu'il m'est impossible de me
prononcer d'une manière absolue. Il faudrait opérer
sur des quantités d'eau plus grandes pour trancher
cette question

2) R.Bunsen, loc.cit.pp.47-53.
--------------------------------

En faisant ce calcul on trouve pour toutes les
eaux analysées sauf celle du no III, que la quantité
des alcalis suffit non seulement pour saturer l'acide
nitrique, l'acide sulfurique et le chlore, mais qu'il
en reste encore une certaine quantité qui doit être
combiné à l'acide carbonique Dans l'eau III la quantité
d'alcalis est insuffisante pour les acides nitrique,
sulfurique et chlorhydrique; ceux-ci doivent donc être
combinés en partie à la chaux et à la magnésie tandis
que dans le premier cas ces deux bases se trouvent
exclusivement à l'ètat de carbonates, insolubles par
eux-mêmes et dissous seulement par l'acide carbonique.

L'expérience confirme tout à fait cette manière de voir :
après avoir fait bouillir ces eaux pendant quelque temps
pour chasser l'excès d'acide carbonique, leur réaction
devient alcaline, toute la chaux et toute la magnésie
sont précipitées, tandis qu'au contraire l'eau III,
après ébullation, contient encore une partie de ces deux
bases combinée à l'acide sulfurique et au chlore.

Pour l'eau III on a fait le calcul des sels en
combinant d'abord l'acide sulfurique à la chaux et
l'acide nitrique à la potasse; le potassium qui reste
et tout le sodium sont combinés au chlore dont l'excès
est saturé par le magnésium; l'excès de chaux et de
magnésie est calculé comme carbonates neutres.

Pour toutes les autres eaux l'acide nitrique et l'acide
nitrique et l'acide sulfurique sont combinés à la
potasse, le chlore est saturé par l'excès de la soude
enfin, la chaux et la magnésie sont calculés comme
carbonates neutres. La quantité d'acide carbonique
nécessaire pour la formation des bicarbonates est
indiquée dans le tableau suivant comme "a demi combiné"
et le reste de cet acide y est renseigné sous la
rubrique "libre".

Ce tableau donne les résultats du calcul en grammes
et par litre pour les huit eaux analysées. Nous ferons
remarquer toutefois que ces chiffres peuvent présenter
quelque chose d'arbitraire et que suivant la manière
dont se fait le calcul, on pourrait, avec les mêmes
données directes des analyses, arriver à des résultats
quelque peu différents.

I II III IV V VI VII VIII

Carbonate 0.1343 0.1902 0.0852 0.1084 0.1811 0.0679 0.0998 0.1295
de chaux

Carbonate 0.0228 0.0740 0.0425 0.0593 0.0976 0.0362 0.0492 0.0686
de magnésie

Carbonate 0.0313 0.0170 0.0569 0.0606 0.0653 0.0140 0.0726
de soude

Nitrate de 0.0009 0.0010 0.0020 0.0021 0.0016 0.0014 0.0008 traces
potasse

Sulfate de 0.0388 0.0167 0.0256 0.0174 0.0263 0.0374 0.0263
potasse

Sulfate de 0.0286
chaux

Chlorure de 0.0174
magnésie

Chlorure de 0.0276 0.0063 0.4618 0.0490 0.0020 0.1980 0.4409 0.0102
sodium

Chlorure de 0.0008 0.0106 0.0433 0.0175 0.0230 0.0177 0.0093 0.0233
potassium

Silice 0.0324 0.0200 0.0257 0.0300 0.0320 0.0302 0.0258 0.0302

Résidu salin 0.2894 0.3358 0.7065 0.3488 0.4153 0.4430 0.6772 0.3607
(calculé)

Substances 0.0449 0.0179 0.0173 0.0178 0.0135 0.0160 0.0245 0.0115
organiques

Acide 0.0840 0.1295 0.0598 0.1024 0.1559 0.0759 0.0755 0.1231
carbonique à
demi combiné

Acide 0.0065 0.0250 0.0274 0.0074 0.0143 0.0032 0.0045 0.0084
carbonique
libre

Dureté 16.14 27.83 13.57 17.90 29.73 11.10 15.84 21.12
temporaire
(calculée)

Dureté 3.95
permanente
(calculée)

Température 15.2 11.8 12.5 12.5 12.8 12.0 12.2 12.5


A l'aide de ce tableau on peut voir que la quantité
des sels dissous dans les eaux analysées varie
sensiblement de l'une à l'autre. Mais ce qui frappe
tout particulièrement, ce sont les quantités
extrêmement variables des chlorures que ces eaux
contiennent. On peut à cet égard en distinguer deux
catégories différentes: les unes, relativement peu
salées (I,II,IV,V et VIII), et les autres, généralement
moins dures que les premières, mais contenant des
quantités de chlorures très considérables
(III,VI, et VII)

Pour fixer les idées relativement à ces quantités,
il suffit de faire remarquer que les eaux
analysées sous les Nos III, VI et VII amènent, d'après
leur débit ordinaire, pendant dix heures, 186k,5 de
chlorure de sodium.

L'examen du tableau nous montre en outre pour
les mêmes eaux (III,VI et VII) que plus le chlorure
de sodium augmente, plus le carbonate de soude diminue,
au point que dans l'eau III on ne peut plus constater
la présence de ce dernier corps, mais nous le trouvons
remplacé par une petite quantité de chlorure de
magnésium.

Ce fait, s'il était confirmé par un nombre plus
considérable d'analyses, indiquerait qu'à côté du
chlorure de sodium se trouve toujours une certaine
quantité de chlorure de magnésium. Si les analyses n'en
indiquent pas la présence, c'est que le chlorure de
magnésium est décomposé dès qu'il rencontre du
carbonate de soude, ces deux sels donnant par double
décomposition du chlorure de sodium et du carbonate de
magnésie. On comprend donc que le chiffre du chlorure
de magnésium n'indique pas la quantité totale de ce sel
absorbée par l'eau en même temps que le chlorure de
sodium, mais il en exprime seulement l'excès après
la décomposition du carbonate de soude que l'eau
renfermait avant cette réaction.

Si nous nous rappelons enfin que ces trois eaux
renferment de faibles quantités de bromures, nous
sommes naturellement amenés à voir dans ces faits des
indices que la présence de ces chlorures pourrait être
considérée comme provenant du lessivage d'un dépôt marin.

Le tableau précédent montre en outre que la
température de toutes les eaux analysées est à peu
près constante à 12 C; l'eau I fait exception. Pour
expliquer ce fait, on doit tenir compte que cette
dernière n'a pas d'écoulement (eau dormante) et
qu'elle pourrait avoir subi déjà une variation quant
à la température. Peut-être même que, par son séjour
dans le puits, l'acide carbonique se dégageant, la
teneur en carbonates alcalino-terreux aura été
modifiée.

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