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088W0011.TXT

PL. BRUXELLES 88W Service géologique
A. Rutot & E. Vanden Broeck de Belgique

11(VIII) Extrait du texte explicatif de la feuille de
Bruxelles. Bruxelles, 1883, p.157.

Puits artésien
de l'établissement des Bains Saint-Sauveur,
rue du Marais, à Bruxelles.
Cote de l'orifice: 25 mètres.

Limon hesbayen et alluvions anciennes 18.90

Etage ypresien: alluvions d'argile sableuse et d'argile 42.10

Etage Assise supérieure: Sable vert aquifère 3.50
landénien Assise inférieure: Sable gris-verdâtre argileux 1.50
-----
Profondeur totale: 66.00


Niveau hydrostatique: L'eau s'élève dans le puits
jusqu'à une hauteur de 18 mètres environ au-dessus du
niveau de la mer. Elle est ensuite utilisée au moyen
d'une pompe.

Depuis l'époque de son creusement, le puits a sans
doute été approfondi, car il doit avoir actuellement 75m,
de profondeur. Comme à 66m. on était précisément à la
base du landénien, le puits a donc du pénétrer dans la
craie blanche.

Le tube à 0.20m. de diamètre. L'eau ne contient que
0.021gr. de sel marin par litre.


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Klément C.- Bull. du Musée royal d'Hist. Naturelle,
1884, III. p.102.

Eau du puits artésien des Bains Saint-Sauvaur.
Marché aux Herbes Potagères à Bruxelles.

La profondeur totale de ce puits était d'abord de 66
mètres mais depuis l'époque de son creusement, il a
été approfondi à environ 78 mètres. L'eau qui sort
très probablement de la craie est amenée à la surface
par une machine à vapeur. Elle à été recueillis pour
l'analyse le 3 janvier 1884; pour cela on a ouvert la
conduite au rez-de-chaussée de l'établissement. L'eau
qui sortait de cette ouverture était tout à fait
claire, neutre aux papiers réactifs et avait une
température de 12.8 C., tandis que dans la cour,
au réservoir où elle s'écoule, elle n'avait que 11 C.
et la température de l'air était de 8.5 C.

L'analyse chimique produisit les résultats suivants:

1 litre d'eau donna 0.0320 gr. de silice, 0.104gr. de
chaux et 0,1290 gr. de pyrophosphate de magnésie.

1 litre d'eau donna 0,1077 gr. de chlorures de sodium
et de, potassium et 0,1270 gr. de chloroplatinate de
potassium.

2 litres d'eau donnérent 0,0862 gr. de chlorure
d'argent et 0,0088 gr. d'argent métallique.

2 litres d'eau donnérent 0,0466 gr. de sulfate de baryte.
1 litre d'eau donna 0,3262 gr. d'acide carbonique.

Pour 20 c.c. de liquide provenant de la concentration
de 200 c.c. d'eau ou employa 2,5 c.c. de solution
d'indigo (1 c.c. =0,000076 gr. N2O5)

Pour 100 c.c. d'eau on employa 0,7 c.c. et 0,65 c.c. de
solution de permanganate de potasse (1 c.c. = 0,002 gr.
de substances organiques.)

250 c.c. d'eau évaporée avec l'acide sulfurique
donnérent 0,1355 gr. de sulfates.


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PL. BRUXELLES 88W Service géologique
F.CORIN de Belgique

11(suite) Puits tubé
exécuté à Bruxelles,
aux Etablissements des Bains St.Sauveur,
par M.Martens de Liège.
Repérage par V.Collard Echantillons receuillis par
le chef sondeur.
Mode de creusement: à la couronne à grenaille d'acier
avec avant-puits de 66m50 (200 mm. de diamètre):
Diamètres successifs: 120 mm. de 66m50 à 86m37.
Diamètre final:120 mm.

Au cours des travaux d'approfondissement du puits, en
1934-1935, les profondeurs ont été comptées sous la
tête du tubage, venant à jour au fond de la cave, à
4m60 sous le repère nivelé constitué par la marche
inférieure du seuil de l'immeuble des Bains St.Sauveur
no 41, Montagne aux Herbes Potagéres, à Bruxelles.

La cote de ce repère est, d'après le service des
alignements et niveaux de la Ville de Bruxelles, 21m97.

La cote de l'orifice actuel du puits est donc: 16.37.

Nos NATURE DES TERRAINS Profondeurs
mètres
de à

1* 10 débris de 5 à 15 cm, d'une longeur totale de 75 cm:
Schiste gris vert, fin, aimantifère, très compact, à
clivage grossier. Inclinaison non mesurable. Indices
de stratification absolument insignifiante et douteuse
Par endroits, traces de gaufrage et enduits de chlorite
66.55 67.83

2* 1 carotte de 165 mm: Même roche, linéoles chloriteuses
inclinaison de 55-60 et lits lustrés verticales 67.83 68.00

3 Pas d'échantillon 68.00 69.00

4 2 petits fragments, ensemble 6 cm: Schiste vert,
grossier, aimantifère 69.00 70.00

5 1 fragment de 5 cm 70.00 71.00

6* 3 fragments ensemble 10 cm: Idem plus bleuâtre,
enduits lustrés. Magnétite moins abondante 71.00 72.00

7* 1 échantillon, carotte de 16 cm: Schiste grossier,
vert-clair, compact; noeuds verdâtres, chloriteux;
filonnets quartzeux 72.00 73.00

8* 1 petit fragment à 73 m : Schiste vert-bleu, fin,
chloriteux 73.00

9* 4 petits débris: Grès sériciteux verdâtre, fin,
ponctué de noir. Débris de quartz filonneux 73.00 74.00

10* 4 petits débris: Filons de calcite et grès gris-vert 74.00 75.00

11* petite débris:Grès gris verdâtre, fin, aimantifère 75.00 76.00

12 Pas d'échantillons 76.00 77.00

13* 5 petits débris et 1 fragment de carotte de 12 cm.
Même roche; quartz filonien rosé 77.00 78.00

14 1 débris de carottes 65 cm : Schiste fin, bleu gaufré
légèrement aimantifère à 78m00

15* 1 débris 70 cm : Idem fines striations, plans de
glissement, inclinaison 70 à 78m20

16* 1 débris de 75 cm: Schiste gréseux bleu, aimantifère à 78m40

17* Grès finement foncé. Débris 6 cm : Stratification (?)
verticale à 78m50

18* 1 fragment 5 cm : Roche gréseuse, bleuâtre; enduits
calcaires à 78m60

19* Schiste lustré bleuâtre, gréseux, pailleté de chlorite
et magnétite: 1 carotte de 9 cm et 1 carotte de 15 cm à 78m00 79m00

20* 30 cm. en 1 carotte: Idem; fines linéoles vertes
inclinées de 70 environ 79m00 79m50

21* 1 carotte 25 cm : Schiste fin, gris bleu à bandes
discontinues verdâtres 79m50 80m00

22 2 carottes une de 14 cm. et une de 21 cm:
Surfaces lustrées sensiblement verticales 80m00 81m00

23* 1 carotte 18 cm : Schiste gréseux bleuâtre aimantifère 81m00 82.00

24* Divers débris de 3 à 10 cm. 1 carotte 22 cm.;
Même roche, plus froissée; veines irrégulières de
quartz et calcite 82.00 83m00

25* 1 carotte de 25 cm : Même roche; nids de chlorite 83.00 84m00

26* 1 carotte 0m65 en 3 fragments se raccordant entre-eux
Schiste gréseaux bleuâtre, enduits lustrés verticaux 84.00 85m00

27* 5 carottes, ensemble 85 cm : Schiste bleuâtre,
très légèrement aimantifère 85.00 86m37



Interprétation probable (F.Corin,8-4-1935):

Cambrien: de 66m55 à 86m37



F.CORIN - Bulletin de la Société belge de Géologie. Bruxelles,
1938,t.48,fasc.2,pp.438-439.

2. Sondage des Bains Saint-Sauveur.

Le texte explicatif de la feuille de Bruxelles de la
carte géologique, édité en 1883, contient (p.157) la
description d'un sondage profond de 66 m., sous la
cote +25, exécuté à l'établissement des bains.

La construction de ce puits est trés ancienne; or, à
l'époque de la rédaction du texte explicatif, le
sondage aurait eu, en réalité, une profondeur de 75 m.,
mais aucun renseignement n'était connu sur la nature
des couches entre les profondeurs de 66 et de 75 m.

En 1935, ce sondage fut repris par M.Martens, de
Liège, et approfondi par rodage à la couronne d'acier,
au diamètre intérieur de 120 mm. Au moment de la
reprise du sondage, la profondeur du puits était de
66m50 sous le nouvel orifice, lequel, situé 4m60 sous
la marche inférieure du seuil de l'immeuble
(Montagne-aux-Herbes-Potagéres, no 41), se trouvait ainsi,
d'après le Service des Travaux de la Ville de Bruxelles
à la cote +16,37 (4)

La cote de départ du sondage était donc 66,55 - 16,47 = -50,18.

Il est possible que cette cote soit celle de la tête
du primaire, comme on nous l'a affirmé, mais il n'est
pas possible de la vérifier.

Entre les profondeurs de 66m55 et de 86m37, soit entre
les cotes - 50,18 et - 70, le sondage a fourni un assez
grand nombre de débris de carottes, dont le plus long
mesurait 35 cm; le diamètre des carottes était de 5 à
6 cm.

L'èchantillonnage est trés fragmentaire, mais
l'uniformité lithologique ressort de la similitude des
débris répartis sur toute la hauteur du forage.

En voici la description détaillée:

1. De 66m55 à 67m83. - Roche grisâtre, finement
sériciteuse, lavée de rosé par suite de l'altération
(oxydation superficielle?) structure massive.

La roche est criblée d'octaèdes très nets de magnétite.

Une sorte de clivage très grossier, sensiblement
vertical, accuse des traces de gaufrage.

Très localement, surfaces lustrées gris bleuâtre et
trainées chloriteuses ou la chlorite, parfois largement
écailleuse, se mêle d'octaèdres d'aimant plus larges que
ceux de la roche, et de masses volumineuses du même
minéral.

Un de ces amas montre des traces d'un minéral jaune
brillant, analogue à la pyrite.

2. De 67m83 à 71 m, la roche est, simplement, d'un vert
plus foncé, apparemment, donc, moins altérée.

3. A partir de 71 m., la roche offre un aspect plus
lustré, et la magnétite est moins abondante. Les
traces de gaufrage persistent. On note, par contraste
avec ce qu'on a vu dans les sondages de la Shell et de
la Banque de Bruxelles, que ces gaufrages indiquent un
axe tectonique b sensiblement horizontal.

Une passe d'aspect gréseux, plus verte, ou la
magnétite fait localement place à des noeuds de
chlorite, se présente de 72 à 73m. De fines taches de
pyrite (?), parfois associées à la magnétite, s'y
montrent très accessoirement. La roche rappelle, dans
l'ensemble, mais en moins altéré, celle de la première
passe. Des filons de quartz grenu apparaissent vers les
niveaux de 74 m. et de 78 m., et un filonnet de calcite
entre 74 et 75 m.

4. A partir de 78 m., la roche prend un ton légèrement
violacé et un aspect nettement plus lustré; la
magnétite est rare, et le gaufrage indique, localement,
une inclinaison de l'axe tectonique b qui va jusqu'à
15 à 20 . Le clivage est beaucoup plus accusé, ce qui
cadre bien avec l'aspect lustré.

5. A partir de 81 m., la roche est à nouveau plus
grenue, mais conserve la totalité violacée.

6. Vers le niveau de 83 m., l'aspect lustré reprend à
nouveau, et la magnétite se raréfie; le gaufrage garde
une inclinaison de 5 à 10 jusqu'à la fin du sondage,
à 86m37.

Les roches des bains Saint-Sauveur, schistes plus ou
moins quartzeux, aimantifères, sont à rapprocher de
celles qui ont été trouvées au puits de l'Hotel des
Postes, rue Fossé-aux-Loups: d'après une description
d'A. Rutot et F. Van den Broeck, on y aurait trouvé
des quartzophyllades aimantifères (5); par contre,
d'après Raeymaekers (6), la roche y serait une arkose
du type de Tubize-Lembecq. Il n'existe, malheureusement
plus d'échantillons.

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(4) Cote du seuil de l'immeuble no 41,
rue Montagne-aux-Herbes-Potagères : + 21m97.

(5) A. RUTOT et E. Van den Broeck, Le puits artésien
du nouvel Hotel des Postes, à Bruxelles (Bull. Soc.
belge de Géol., etc., Bruxelles, 188?, t.III,p.99
(P.V.)

(6) D. Raeymaekers, Le Quaternaire sous la ville
d'Alost (Ann. Soc. géol. de Belg., Liège, 1900, in-4 ,
t.XXVbis, Note additionnelle sur l'étude pétrographique
des roches primaires).

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