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088e0549.TXT

PL. ZAVENTEM
F. HALET

549 (VIII)
Coupe relevée le 13 juillet 1933, sur 25 m. de long, à
l'Avenue Huart, à environ 180 m. au Nord-Ouest du
Rond-Point.


1 Sable brun rosé, rouge par places, un peu argileux,
avec quelques cailloux roulés de silex épars.

2 Amas de galets de silex roulés de toutes dimensions,
parmi lesquels certains de ces galets sont très gros
et assez plats et rappellent les galets de la base du
Rupélien. Ce niveau graveleux a environ 0m10
d'épaisseur et se poursuit sur toute la longueur de la
coupe.

3 Sable argileux jaune brunâtre, avec passes très
sableuses contenant de graviers de quartz blanc et de
tout petits galets de quartz épars (épaisseur 0m50 à
0m60).

4 Véritable niveau graveleux à grains de riz et petits
galets de silex & de quartz translucides, ordinairement
plats; on y trouve cependant de plus gros silex
roulés, non aplatis.

5 Grès ferrugineux plus ou moins massifs, variant de 0m15
à 0m30 d'épaisseur. Ces grès sont quelquefois plats et
très minces: ils ont une allure ondulante qui paraît
suivre le niveau hydrostatique ancien; par place les
grès se divisent en deux rangées séparées par du sable
fin jaune.
Aux endroits où le gravier 4 repose sur les grès,
ceux-ci se présentent sous forme de poudingue, les
cailloux roulés étant cimentés dans le grès. Sur la
paroi de l'autre coté de la route, le gravier 4 est
cimenté en un grès gris blanchâtre poudingue uniforme
dans lequel on trouve des empreintes de Cyprines.

6 Sable jaune et gris jaunâtre, finement quartzeux, avec
tubulations d'annélides.



A peu près en face de cette coupe, de l'autre côté de
l'avenue, il y a un petit talus où l'on voit à environ
1 m : au-dessus du niveau de la route le gravier grains
de riz transformé en poudingue gris-blanchâtre avec
moulages de Cyprines.

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PL : ZAVENTEM (88 D.)

no 549 (suite)

Extrait de : MAURICE LERICHE; sur l'ancienne extension
des Sables de Berg (Rupélien inférieur).
Bulletin Soc. belge de géol., de Paléont.. ets,
tome XXXIX, (1929), pp. 94-96.


La série des formations éogènes du brabant est
couronnée, sur les hauteurs de la Forêt de Soignes
(Stockel, Quatre-Bras), par une masse de sables fins en
général de teinte claire, blanchâtres ou jaunâtres, qui
sont dépourvus de fossiles. Ces sables sont chargés, à
la base, de graviers en quartz blanc et de galets en
silex souvant aplatis. Galets et graviers sont parfois
cimentés et forment, comme à Stockel, un poudingue, qui
a souvent attiré l'attention des géologues.

En l'absence de fossiles, l'âge de ces graviers ou
poudingues et des sables qui les surmontent n'avait pu
étre déterminé d'une façon précise.

En 1882, M. Rutot attribua l'ensemble de ces dépôts au
Tongrien (I). Plus tard, en 1893, il les considéra
comme représentant le Tongrien supérieur (2), il vit
dans leur partie inférieure, chargée de graviers et de
galets, une formation fluviatile, qu'il compara aux
sables grossiers et graveleux de Kerkom, à l'Est de
Louvain.

Van Ertborn, en 1899, les regarda comme étant
probablement d'âge diestien (3).

Emile Vincent, l'année suivante, assimila le niveau
graveleux de Stockel au niveau de graviers et de galets
qui occupe la base du Rupélien à l'Est de Louvain (4).

Enfin, quelques années plus tard, Mourlon (x) adopta
pour les couches terminales de la colline des Quatre-
Bras, à l'Ouest de Tervueren, l'opinion qu'avait
exprimée M. RUTOT, en 1893, au sujet des couches
correspondantes de la colline de Stockel. Il attribua
au Tongrien supérieur les sables du sommet : des sables
blanchâtres ou jaunâtre, dont les couches inférieures
sont chargées de galets et de graviers.

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(I) Annales de la Soc. roy. Malacologique de Belgique,
t.XVII, Bull. des Séances, pp. XLIX-L.

(2) A. RUTOT. Note sur l'extension du Tongrien
supérieur vers Bruxelles. (Bull.soc. belge géol...etc,
t. VII, (P.V.) pp. 160-161)-voir aussi la feuille no 88
(Bruxelles-Saventhem) de la Carte géol. de la Belgique
à 1/40.000e sur cette feuille, dont il est l'auteur,
M. RUTOT traduit, par ses tracés de la colline de
Stockel, son interprétation de 1893.

(3) O. VAN ERTBORN, Une excursion aux Quatre-Bras
(Ann. Soc. Roy. Malac. de Belgique, t. XXXIV, Bull. des
séances, pp. CXXXV-CXXXVII)

(4) E. VINCENT, Observations sur l'âge du cailloutis
tertiaire de Stockel et des sables sous-jacents
(Ibidem, t.XXXV, bull. des séances, pp. XXXV-XXXVII).

(x) M. MOURLON, compte rendu de l'excursion géologique
aux environs de Bruxelles, à Ketelberg, Etterbeek,
Watermael-Boitsfort, Stockel et Tervueren, le
dimanche 12 juin 1904 (BULL. Soc. belge de géol. de
Pal.. etc, t. XIX (1905), Mémoires, pp. 309-317) Voir
aussi : M. MOURLON. Texte explicatif du levé géologique
de la plachette de Tervueren, pp. 8-14; 1911.- sur la
feuille no 102 (Uccle-Tervueren) de la carte géol.
de la Belgique à 1/40.000e, feuille qui fut levée par
Mourlon et publiée en 1894, toutes les couches qui
entrent dans la constitution de la colline des Quatre-
Bras sont rangées dans le Tongrien inférieur.

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L'aménagement de l'ancien chemin de Stockel aux
Quatre-Bras, en vue de sa transformation en une large
route carrossable, a nécessité le creusement de
tranchées à travers les sables qui couronnent la
colline de Stockel. Sur le versant septentrional de la
colline, le niveau graveleux qui occupe la base des
sables est aujourd'hui bien visible. Il est là à
l'état cohérent. C'est un poudingue jaune clair, formé
de gros grains de quartz blanc entremêlés de galets en
silex, souvant aplatis.

Ce poudingue est très fossilifère. Il m'a livré de
nombreux fossiles, tous à l'état d'empreintés et de
moules internes.

Je me proposais de faire connaître le résultat de mes
observations à Stockel lorsque par une note d'E. Vincent
(2) sur des fossiles qu'il avait trouvés au
même niveau et sans doute au même point. Dans cette
note, Vincent signale la présence, dans le poudingue de
Stockel, de Cyprina rotundata et d'un Pectunculus
qui lui paraît être P. Obovatum. Ces fossiles sont
ceux qu'on rencontre dans les Sables de Berg (Rupélien
inférieur), et ainsi se trouve confirmée l'opinion que
Vincent exprimait, dès 1900, sur l'âge du poudingue de
Stockel.

Les matériaux que j'ai réunis sont fort nombreux mais
aussi fort uniformes. Ils consistent en moules internes
et en empreintes de coquilles de Lamellibranches et de
Gastéropodes. Sur les empreintes les ornements sont, en
général, mal conservés, en raison de la nature
grossière de la roche. J'ai pu néanmoins reconnaître,
parmi les Lamellibranches, les formes suivantes :
Axinaea (Pectunculus) obovata Lamarck, Cyprina
rotundata Braun, Phacoides (Lucina) tenuistriatus
Hébert, Astarte sp.

De toutes ces formes, Cyprina rotundata est la plus
remarquable, à la fois par sa fréquence et par sa très
grande taille (I)

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(2) E. VINCENT, Confirmation paléontologique de la
présence du Rupélien aux environs de Bruxelles (Annales
Soc. roy. zoologique (anciennement Soc. Roy.
Malacologique) de Belgique, t. LVIII (1927) pp. 101.102, 1928.)

(I) Dans certains exemplaires le diamètre antéro-postérieur atteint
14 centimètres.

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