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085W0001.TXT

HOOREBEKE-SAINTE-MARIE Service géologique
de Belgique


1 Grand sondage effectué le mercredi 4 juillet 1906, près de Meyleghem, pour la
recherche de la houille en Flandre, par la Société anonyme belge de Forages de
Bruxelles.
Echantillons recueillis par le chef sondeur, M. Walter Deur, surveillé par Edmond
Bourgeois. Cote 22. (2)

1 Limon gris jaunâtre avec impuretés 0.00
2 Limon gris jaunâtre 3.75
3 Sable quartzeux gris graveleux, avec débris de coquilles 8.50
4 Silex broyés, débris de coquilles, Nummulites 15.10
5 Argile grise et sable gris jaunâtre 17.15
6 Sable argileux gris très fin 20.10
7 Idem (une nummulite planulata) 25.00
8 Idem moins argileux avec Nummulites planulata 30.00
9 Idem plus sableux 35.00
10 Idem 40.00
11 Argile plastique schistoïde 50.00
12 Idem 55.00
13 Idem 60.00
14 Idem 65.00
15 Idem 70.00
16 Idem 75.00
17 Idem 80.00
18 Idem 85.00
19 Grès calcarifère 89.00
20 Argile grise 90.00
21 Argile plastique schistoïde 95.00
22 Argile grise 100.00
23 Idem 105.00
24 Sable gris demi-fin, glauconifère 105.50
25 Idem 110.00
26 Sable fin avec une Nummulite (probablement non en place) 115.00
27 Sable très fin, gris glauconifère un peu micacé 120.00
28 Sable ressemblant au dernier mais contenant des particules de primai-
res broyés 127.00
29 Idem 130.00
30 Idem 140.00
31 Idem 145.00
32 Idem 150.00
33 Idem 157.00
34 Idem 160.00
35 Idem 165.00
36 Idem 166.60
37 Idem 168.70
38 Idem 170.00
39 Sable gris pâle, fin, glauconifère 172.40
40 Idem 173.40
41 Sable gris fin, glauconifère 175.60
42 Idem 184.00
43 Idem 190.00
44 Idem 195.00
45 Carotte de phyllade noir qui paraît être du Revinien 203.00
46 Petits morceaux de phyllades noir 241.00

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HOOREBEKE-SAINTE-MARIE Service géologique
de Belgique


1 (Suite) Halet F.- Bulletin de la Société belge de géologie, etc. Bruxelles, T. XXI,
1907, Procès-verbaux), pp 63-68


LE
SONDAGE DE MEYLEGEM

PAR
Membre de la Commission de la Carte géologique,
Attaché au Service géologique

Le sondage de Meylegem, qui a été fait en vue de la recherché de la houille en Flandre,
a déjà été l'objet de deux intéressantes communications faites au sein de notre Société
par nos confreres le docteur Simoens et le baron van Ertborn.
Dans la communication du baron van Ertborn intitulée: Les recherchees houillières en
Flandre, qui fut lue à notre séance du mois de janvier, l'auteur nous a fait savoir qu'il
avait reçu une letter de M.J. Cornet, concernant le sondage de Meylegem, lui disant que
l'on n'aurait recoupé le terrain primaire qu'à la profondeur de 205 mètres. Dans la
discussion qui suivit cette communication, nous avons fait remarquer qu'ayant eu
l'occasion au Service géologique de voir une série d'échantillons provenant de ce
sondage, nous avons pu nous convaincre, après un examen très attentive de ces
derniers, que la Primaire avait déjà été atteint à la profondeur de 127 mètres.
Aussi avons-nous été assez étonnés, en ouvrant la publication du mois de février de la
Société géologique de Belgiqe, de voir que notre confrere M. Cornet avait présenté une
note intitulée: Le sondage de Meylegem, près Audenarde, dans laquelle il donne la
coupe de ce sondage en maintenant la profondeur de 205 mètres comme niveau du toit
du Primaire, tout en faisant suivre la coupe d'une série de considerations par lesquelles
il démontre que ce chiffre de 205 mètres comme toit du Primaire n'est pas admissible.
Le directeur du Service géologique ayant obtenu l'autorisation des sondeurs de faire
suivre les travaux du forage sur place par un des agents du Service, nous avons pu
recueillir une série assez complete d'échantillons au moyen de laquelle nous avons
dressé une coupe des terrains rencontrés dans ce sondage de Meylegem.
Comme cette coupe diffère en beaucoup de points de celle publiée par M. Cornet, nous
avons cru bien faire en rapprochant les deux coupes. Cette difference d'interprétation
des terrains rencontrés dans le sondage, provident de ce que le forage a été effectué par
le systême à injection d'eau, qui, au point de vue de la determination géologique des
terrains, donne toujours des resultants désastreux.


Avant d'examiner l'allure du terrain que nous pouvons déduire de notre coupe, nous
devons faire remarquer que nous ne sommes pas d'accord avec M. Cornet quant à
l'emplacement de ce sondage et quant à sa cote d'altitude.
Le point de sondage, que nous avons repéré à deux reprises différentes, se trouve à 3km
400 à l'Est-Sud-Est de la gare de Syngem, sur le flanc occidental et à mi-côte du
Grootenberg, colline sur laquelle est bâti le village de Meylegem; en ce point, la carte
de l'Etat-major à l'échelle du 20 000e renseigne la cote de 20 mètres (1)
Dans son travail, M. Cornet place le sondage à une cote d'altitude voisine de 10 mètres
à proximité d'un ancien meander de l'Escaut, coupe par la canalisation.
Cette altitude a une importance considerable quand on veut determiner,d'après la
profondeur du sondagen, l'allure des couches en profondeur.
A l'examen de ces coupes, on remarque que pour ce qui concerne le Quaternaire, les
deux coupes ne concordant pas quant aux interpretations.
Dans nos échantillons, nous avons reconnu d'abord 3m75 de ale, limon des pentes, ce
qui s'explique assez bien d'après la configuration du sol à l'emplacement du sondage;
sous ces 3m75 de limon des pentes, nous avons reconnu 4m75 de limon hesbayen,
suivis de 8m65 de Campinien, formation qui a été reconnue dans toutes les grandes
vallées de la Flandre.
Sous ces terrains, nous avons reconnu 90m40 d'Yprésien. M. Cornet en indique 97
mètres, ce qui provident de ce que nous avons quelques metres de plus de Quaternaire
dans notre coupe.
En effet, nos deux bases d'Yprésien concordant à 105m50 de profondeur.
Sous l'Yprésien, nous avons reconnu 21m50 de Landenien, et c'est ici que nous
différons totalement de la coupe de M. Cornet, qui renseigne 99m50 du même terrain.
A partir de la profondeur de 103 mètres jusque 203 mètres, tous les échantillons qui
nous ont été remis se ressemblent et sont composes d'un sable grisâtre, demi-fin,
glauconifère, paraissant être du Landenien.
Ce n'est qu'à partir de la profondeur de 127 mètres, en examinant très attentivement ces
échantillons à la loupe, que l'on remarque de nombreuses particules de phyllades noirs
mêlées au Sable. A première vue, ces petits debris de phyllades pourraient être
confondus avec la glauconie.
Evidemment, ces debris ne peuvent provenir que du terrain primaire et nous avons donc
fait commencer, dans notre coupe, le Primaire à la profondeur de 127 mètres, soit à la
cote – 107, et avons attribué au Landenien les couches comprises entre la profondeur de
105m50 et 127 mètres, soit 21m50.
De 127 mètres à 203 mètres, les échantillons sont composes de sable gris, glauconifère,
renfermant de nombreuses particules de phyllades noirs; ce n'est que vers la profondeur
de 200 mètres que, le sondage aynat étét continue au moyen de la couronne de diamant,
une carotte de terrain primaire a été remontée. L'ingenieur dirigeant les travaux nous a
remis une carotte provenant de la profondeur de 203 mètres, composée d'un schiste
phylladeux noir contenant de petits cubes de pyrite que nous avons rapports au
Revinien.
Pendant le fonçage du puits, les sondeurs se sont bien apercus que le trepan traversait
un terrain plus dur, mais à l'aspect sableux des échantillons qu'ils remontaient, ils
attribuèrent la résistance à des psammites dans le Landenien.
Parmi les échantillons qui nous ont été remis, provenant de la profondeur de 127 à 203
mètres, quelques-uns étaient composes de sable landenien pur, sans debris de phyllades,
et à leur seule inspection, sans autres échantillons, on aurait naturellement attribué une
épaisseur exagérée à l'assise landenienne.
Evidemment, ce sable landenien était entrainé des niveaux supérieurs, de même que les
Nummulites planulata que nous avons rencontrées en plein milieu des sables
landeniens.
Le sondage a été arête à la profondeur de 241 mètres dans mêmes schistes phylladeux
qu'à 203 mètres et que nous avons rapports à l'étage revinien.
Obsevations. Notre confrere M. Cornet fait suivre sa coupe de quelques considerations
quant à l'allure du terrain en profondeur entre Audenarde et Gand. Il ajoute que les
resultants auxquels il arrive au moyen de sa coupe sont beaucoup trop aberrants pour
être vraisemblables; il conclut en disant qu'il est preferable de supposer, sinon
d'affirmer, que le Cambrien a été atteint à la profondeur prévue, soit vers la cote – 115
Comme nous l'avons déjà fait remarquer, notre confrere a été induit en erreur quant à
l'emplacement du sondage et de la cote d'altitude, qui est de 20 mètres au-dessus du
niveau de la mer au lieu de 10.
D'autre part, après examen des échantillons de notre coupe, nous ne pouvons plus avoir
de doute quant à la presence du Primaire à Meylegem à la cote –107.
En tablant sur ces données nouvelles, nous avons établi quelle serait l'allure des
couches en profondeur entre Audenarde et Meylegem.
La base de l'Yprésien au puits J. Gevart, fore par le baron van Ertborn à Audenarde, est
à la cote –49.03, elle est à Meylegem à la cote –85.50; l'Yprésien présente donc entre
Meylegem et Audenarde une pente kilométrique de 6m65 vers le Nord.
Quant au Landenien, sa base à Audenarde est à la cote –75.80 et à Meylegem nous
l'avons rencontrée à –107, ce qui fait une pente kilométrique de 5m69 vers le Nord.
Le Crétacé ferait défaut à Meylegem comme à Audenarde; le toit du Primaire se trouve
à la cote –107 et la pente kilométrique de sa surface entre les deux localités est de
5m69.
M. Malaise fait remarquer qu'à la séance de février de la Société géologique un des
members a signalé que M. Cornet avait été mal renseigné.
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HOOREBEKE-SAINTE-MARIE Service géologique
de Belgique


1 (Suite II) Halet F.
Extrait d'une letter datée du 14 août 1938, addressee à M. Gauchy, Ingénier en Chef
des Mines de la seconde division, par le sieur Ed. Coppens de Gand.

En 1910, la Société d'Audenaerde a commence des recherches dans la commune de
Meyleghem pour l'ouverture d'une buree de sept pieds de diameter et d'une forme
octogene, bure qui existe encore en ce moment. Cette bure fut enfoncée à la profondeur
de trois cents pieds de Gand et parfaitement cuvelée avec des bois de chène de 4 et 8
pouces d'épaisseur selon la qualité du terrain et des niveaux à contenir.
En enfonçant la bure à environ 30 pieds du ciel on trouva constamment argile bleue
noirâtre et très grasse connue par les mineurs sous le nom de Dièves. A la profondeur
de trois cents pieds on trouva une couche de sable que les ouvriers et l'ingénieur
préposé à la surveillance ont pris pour le Tourt au. Au pied de cette couche on fit
executer un sondage de 40 pieds qui ne fut poussé plus loin par suite qu'on se trouva
sur un corps dur et les fragments de schiste ramenés par la sonde furent conjecturer la
presence du roc charbonneux. On allait continuer l'enforcemment de la bure à travers la
couche sableuse, quand malheureusement l'eau remplit la bure à près de deux cents
pieds de hauteur.
L'établissement d'une pompe à feu étant devenue nécessaire pour extraire les eaux et
les combattre on réunit les actionnaires qui reculèrent devant la dépense et
abondonnerent la recherché et les travaux déjà executes.
Le lieu des recherches avait été établi sur une ligne parallèle des houillères qui se
trouvent dans le Hartz et sur les rives du Rhin'.

Voir aussi: . Pourquoi il n'est pas possible, géologiquement de concevoir l'existence
d'un basin houiller dans la region méridionale de la Flande Belge. Ann. Soc. Géol. de
Belgique, t. XX, pp. 121-125 (1906).

Van Ertborn: La Houille en Flandre. Ann. Soc. de Belgique, 1906, t. XX, pp 132-133

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