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079W0004.TXT

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ADMINISTRATIEVE GEGEVENS & TECHNISCHE GEGEVENS
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Kaart-Nr: 79W
PLAAT: Rekem
Nr: 4
Type Boring: Sondage N° 51
Topografische kaart: 26/7
Uitgevoerd te: Pont de Mechelen
Postnr:
Adres boorplaats:

Opdrachtgever: Société anonyme des Charbonnages de la Meuse
Boorfirma:
Boordatum:
Topografie:
Stalen door:
Boringsmethode:
Lengte & doormeters:
Grondwaterstanden:
1ste maal:
Bij rust:
Tijdens pompen:
Debiet :
Waterzaaknr:
Totale diepte: 571 m
Stalen bewaard: neen
Maaiveld/ref. peil: +41 m
X:
Y:
NIS-code:

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BOORBESCHRIJVING
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Nr * Diepte Basis * AARD DER GRONDLAGEN * Epaisseur m Profondeur m
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1 11.00 Sable et gravier 11.00 0.00 - 11.00
2 20.00 Argile grise, plastique 9.00 11.00 - 20.00
3 40.00 Idem 20.00 20.00 - 40.00
4 80.00 Sable moyen, gris 40.00 40.00 - 80.00
5 100.00 Argile sableuse, grise avec fragments de 20.00 80.00-100.00
6 110.00 Argile plastique, sanguine 10.00 100.00-110.00
7 120.00 Argile plastique, grise, bigarrée de rouge 10.00 110.00-120.00
8 130.00 Argile plus claire 10.00 120.00-130.00
9 137.00 Tuffeau sableux 7.00 130.00-137.00
10 150.00 Tuffeau 13.00 137.00-150.00
11 180.00 Craie blanche 30.00 150.00-180.00
12 207.00 Idem, sableuse 27.00 180.00-207.00
13 215.00 Idem, avec fragments de coquilles 8.00 207.00-215.00
14 230.00 Craie blanche sableuse 15.00 215.00-230.00



15 235.00 Idem, avec gravier 5.00 230.00-235.00
16 255.00 Craie blanche, sableuse, avec abondants 20.00 235.00-255.00
graviers de quartz
17 280.00 Craie blanche, sableuse, avec moins de gravier 25.00 255.00-280.00
18 290.00 Sable fin, argileux et calcareux, gris verdâtre 10.00 280.00-290.00
19 320.00 Tuffeau grossier à bryozoaires (1) 30.00 290.00-320.00
20 360.00 Débris de tuffeauet de marne verte, avec 40.00 320.00-360.00
graviers (1)
21 367.00 Marne argileuse, vert-foncé 7.00 360.00-367.00
22 369.80 Sable fin, gris, calcareux 2.80 367.00-369.80
23 370.00 Sable plus foncé et plus grossier 0.20 369.80-370.00
24 370.80 Sable fin, calcareux, gris-clair 0.80 370.00-370.80
25 372.00 Lignite noir ayant l' aspect du charbon de bois 1.20 370.80-372.00
(1) Les échantillons nous paraissent avoir été étiquetés faussement, car à ce niveau les sondages
voisins n' ont donné dans l' assise de Herve que du sable ou de la marne verdâtres (Serv. Géol.)

Terrain houiller
377.30 Schiste gris, sableux 5.30 372.00-377.30
377.70 COUCHE 0.40 377.30-377.70
384.00 Schiste 6.30 377.70-384.00
398.50 Schiste psammitique 14.50 384.00-398.50
402.50 Schiste 4.00 398.50-402.50
407.00 Grès 4.50 402.50-407.00
422.00 Schiste 15.00 407.00-422.00
424.00 Grès 2.00 422.00-424.00
430.00 Schiste 6.00 424.00-430.00
432.00 Grès 2.00 430.00-432.00
444.00 Schiste 12.00 432.00-444.00
444.15 VEINETTE 0.15 444.00-444.15
445.15 Grès 1.00 444.15-445.15
461.45 Schiste 16.30 445.15-461.45
461.93 COUCHE 0.48 461.45-461.93
571.00 Schiste et grès 109.07 461.93-571.00
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BOORBESCHRIJVING
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Nr * Diepte Basis * AARD DER GRONDLAGEN * Epaisseur m
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Sondage N° 51 du Pont de Mechelen-sur-Meuse
(*)zie ook opmerkingen (suite - X. Stainier)
1 377.30 Boues sableuse, au début, avec fragments de plus en plus 7.30
abondants, en descendant, de schiste noir et même de grains
de charbon
2 377.70 VEINE 0.40
3 393.40 D' après les données du sondeur on a percé ensuite :
Schiste, puis schiste psammitique. Incl. 25° 15.70

2



4 399.00 1 : Psammite altéré à végétaux hachés, devenant zonaire 5.60
et un peu plus schisteux
5 400.40 2 : Schiste gris doux, encore altéré, à zones brunes 1.40
6 400.95 3 : Schiste noir, doux, fin. Une écaille de poisson 0.55
7 401.00 4 : Schiste noir escailleux 0.05
8 402.00 5 : Schiste gris-noir, doux, à sphérosidérites, alternant avec 1.00
des lits de schiste noir, puis devenant noir et dur à la base
PASSEE
9 404.30 6 : Mur assez compact, pyriteux, gris, devenant gréseux, avec 2.30
cloyats, puis psammitique. Cassures verticales (Diaclases)
10 414.50 7 : Psammite zonaire bondé de végétaux hachés, devenant 10.20
plus schisteux. Calamites, Neuropteris, Cordaïtes. A partir
de 410m80, il alterne avec des lits plus schisteux encore et
à zones brunes. Diaclases verticales. Naïadites
11 418.70 8 : Schiste gris, un peu psammitique, à cassure conchoïdale. 4.20
Incl. 8°. Neuropteris
12 420.90 9 : Schiste noir, fin, doux, à zones brunes, nodules de sidé- 2.20
rose. Yeux
PASSEE
13 422.40 10 : Pur gréseux, gris-brun, sidéritifié, compact, très dur. A 1.50
la base, un banc encore plus dur, feldspahtique, de 0m25
14 423.85 11 : Schiste psammitique, zonaire, avec diaclases minéralisées 1.45
obliques. Incl. 12°
15 424.70 12 : Schiste gris à zones brunes et cassure conchoïdele 0.85
Anthracomya Williamsoni
PASSEE
16 428.60 13-15 : Mur devenant rapidement psammitique et zonaire à 3.90
zones schisteuses. Au bout apparaissent des végétaux hachés
mêlés aux radicelles
17 429.20 16 : Psammite zonaire 0.60
18 430.00 17 : Grès brun, feldspathique, très dur, très crevassé 0.80
19 437.30 18 : Schiste psammitique, zonaire, avec lits gréseux. Nom- 7.30
breuses cassures verticales. Mariopteris. Nombreuses coquilles
à partir de 434 m
20 444.50 19 : Schiste gris passant insensiblement à du schiste noir, fin, 7.20
doux, à zones brunes. Anthracomya Williamsoni nombreuses.
Il devient psammitique et noir intense, par places. Puis il rede-
vient de plus en plus doux. Sigillaria, Lepidodendron
PASSEE
21 445.40 20 : Mur brun, dur 0.90
22 446.70 21 : Grès brun, avec radicelles et cloyats au sommet. Il est 1.30
très feldspathique. Diaclase avec blende
23 447.40 22 : Psammite brun, avec encore des radicelles 0.70
24 448.00 23 : Schiste psammitique, noir intense, à rayure grasse. Quel- 0.60
ques coquilles


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25 455.45 24 : Schiste psammitique, gris, à zones brunes. Végétaux 7.45
hachés. Mariopteris. Incl. 9°. Coquilles. Au bout, une cassure
avec glissement et pholérite
26 461.45 25 : Schiste noir-gris, dur. Beaucoup de cassures avec pholé- 6.00
rite. L' inclinaison monte à 25°. On traverse probablement
une flexure ou pli mono-clinal car la pente continue, puis
baisse faiblement et régulièrement, sans trace nette de faille
ou de terrains failleux. Végétaux hachés. Coquilles. Ecaille
de Coelacanthus. Mariopteris. Lepidodendron
27 461.93 VEINE 0.48
28 462.70 26 : Mur brun, un peu psammitique. Cassure avec pholérite 0.77
29 462.80 27 : Psammite gréseux, avec nombreuses cassures miné- 0.10
ralisées
30 463.80 28 : Alternance de lits de schiste et de psammite 1.00
31 464.10 29 : Grès gris, quartzeux, avec cassures minéralisées 0.30
32 474.15 30 : Schiste noir-gris, doux, devenant noir intense, pailleté. 10.05
Végétaux hachés. Nodules de sidérose. Coquilles. Puis il
redevient gris
33 480.50 31 : Quartzite gris-brun à cassure conchoïdale, extrêmement 6.35
tenace. Nombreuses crevasses, avec quartz et pyrite. A la
base, 1 m de grès zonaire.
34 481.50 32 : Psammite gréseux, gris-brun 1.00
35 484.00 33 : Psammite gris avec coquilles 2.50
36 496.30 34 : Schiste noir-gris, doux, fin. Quelques végétaux hachés 12.30
Incl. 16°. A partir de 488 m, il y a quelques bancs pailletés
La roche devient plus grise. Ecailles de poissons à plusieurs
niveaux. Coquilles
37 498.80 35 : Schiste psammitique zonaire à zones brunes 2.50
38 500.80 36 : Schiste gris doux. Incl. 16° 2.00
39 505.20 37 : Psammite zonaire. Végétaux hachés, Neuropteris. 4.40
Coquilles
40 515.40 38 : Schiste gris, doux, à zones brunes. Ecaille de poisson. 10.20
Incl. 15°. A 509m50, il devient plus noir avec encore des
écailles de poisson. Coquilles. Un fruit. Calamites
41 517.90 39 : Schiste psammitique, gris-noir. Coquilles 2.50
42 523.70 40 : Schiste noir-gris, doux, à cassure conchoïdale, zones 5.80
brunes. Calamites. Incl. 14°. Ecailles d' Elonychthys. Cala-
mites. A la base, banc de 0m40 avec taches de pyrite terne,
verdâtre
PASSEE
43 524.00 41 : Mur gris, pyriteux, à cloyats 0.30
44 524.40 42 : Mur devenant gréseux, avec veines blanches 0.40
45 530.70 43 : Psammite gris-noir, compact, gréseux par places. 6.30
Cordaïtes. Joints de stratification noirs à végétaux hachés,
souvent polis. Stratifications entrecroisées. Fougères. Dans
la partie gréseuse il y a une cassure, avec blende et pyrite

4



46 534.00 44 : Grès gris blanchâtre, quartzeux et feldspathique. Très 3.30
tenace
PASSEE
47 534.40 45 : Mur psammitique gris 0.40
48 536.30 46 : Psammite compact avec joints de glissement. Mariop- 1.90
teris. Cordaïtes. Lepidodendron. Lepidophyllum. Incl. 7°
49 537.20 47 : Psammite zonaire. Neuropteris 0.90
50 538.10 48 : Grès blanc à grain fin, dur. Radicelles au sommet. Dia- 0.90
clases inclinée, quartzeuse
51 539.50 49 : Psammite foncé, avec radicelles. Banc de psammite 1.40
zonaire. Joints noirs à végétaux hachés
52 540.50 50 : Schiste gris, doux, finement pailleté, zones brunes. 1.00
Coquilles
53 547.10 51 : Grès gris-brun à grain fin, très dur, avec lits schisteux, 6.60
végétaux hachés et veines blanches. A 541 m, il devient
zonaire avec diaclases minéralisées en blende, galène et pyrite.
Puis il devient très compact
54 552.50 52 : Psammite zonaire à joints noirs à végétaux hachés. 5.40
Stratifications entrecroisées, par places. Diaclases verticales
minéralisées : galène, pyrite et blende. Mariopteris. Incl. 10°.
Par places, grandes lamelles de mica. Le dernier mètre montre
des zones gréseuses à stratifications entrecroisées. Joints de
stratification glissés
55 558.80 53 : Schiste psammitique avec des passes de psammite zo- 6.30
naire. Coquilles. Cassures avec blende, pyrite et galène. Zones
brunes. Il devient de plus en plus schisteux, avec quelques
zones brunes
56 562.00 54 : Schiste gris-noir, luisant, fin, et le devenant de plus en 3.20
plus noir. Incl. 12°. Cassures minéralisées, avec blende,
pyrite et galène. Ecailles et dent de poisson. Mariopteris.
Petits nodules de pyrite
57 562.15 55 : Banc psammitique, sidéritifié, noir-brun. Végétaux 0.15
hachés, pyrite terreuse, amorphe. Débris de coquilles.
Lingula mytiloides
PASSEE
58 562.45 56 : Grès compact, gris-noir, très quartzeux, traces de raci- 0.30
celles
59 563.45 57 : Quartzite blanc, très dur, devenant gris vers le bas 1.00
60 566.00 58 : Grès quartzite, zonaire. Cassure minéralisée : pyrite 2.55
et minéral verdâtre. Calamites
61 569.00 59 : Psammite zonaire, avec bancs gréseux devenant ensuite 3.00
compact, à coquilles. Cassures avec sidérite et pyrite
62 572.40 60 : Schiste noir-gris, doux, feuilleté, devenant de plus en 3.40
plus noir et fin, coquillier de haut en bas. Débris de végétaux
PASSEE


5



A partir de ce niveau la proportion de carottes diminue forte-
ment et l' on ne ramène plus que de moins en moins d' échan-
tillons
63 572.43 61 : Mur schisteux, oridinaire 0.03
64 572.83 62 : Mur psammitique gris, dont le nombre de radicelles 0.40
diminue rapidement
65 573.50 63 : Grès brun, très quartzeux, à grain fin. Cassures très 0.67
minéralisées
66 583.50 64 : Psammite zonaire, avec abondants végétaux hachés. 10.00
Bancs gréseux. Nombreuses cassures verticales, minéralisées
Coquilles. Mariopteris
67 594.75 65 : Schiste un peu psammitique, devenant plus fin. Neurop- 11.25
teris heterophylla. Calamites, Naïadites. Anthracomya très
abondante à la base. Echantillon douteux de Xiphosure vers
587 m
PASSEE
68 594.85 66 : Mur gréseux, très compact 0.10
69 597.85 perte de carottes. On a probablement traversé une faille, car 3.00
au-d'essus l' inclinaison était assez faible : 10° environ, et en
dessous elle est devenue brusquement beaucoup plus forte
70 598.00 67 : Schiste à zones brunes. Incl. 27° 0.15
71 599.75 68 : Grès-quartzite gris, à cassure conchoïdale. Cassures 1.75
avec pyrite et minéral verdâtre. Calamites
72 604.25 69 : Psammite zonaire à stratifications entrecroisées. Radi- 4.50
celles. Incl. 30°. Perte de 40 % de carottes
73 604.40 70 : Grès-quartzite gris-brun, à cassure conchoïdale 0.15
74 607.15 71 : Schiste psammitique peu micacé, un peu zonaire, zones 2.75
brunes. Végétaux hachés. Nodules pyriteux, coquilles. Yeux
Neuropteris. Incl. 9°
75 609.35 72 : Grès quartzite. Perte de 2 m de carottes 2.20
76 612.00 73bis : Grès très dur, vitreux et cassant; 0m60 seulement de 2.65
carottes
77 618.40 73 : Psammite zonaire en bancs très compacts. Nombreux 6.40
végétaux hachés; 4m40 de carottes
78 627.00 74 : Schiste psammitique à zones brunes, devenant de plus 8.60
en plus fin et plus noir. Végétaux hachés. Yeux. Coquilles
Incl. 12°; 5 m de carottes
79 629.00 75 : Schiste noir, doux, à zones brunes. Nodules de pyrite 2.00
Coquilles. Incl. 12°; 1 m seulement de carottes
80 643.00 76 : Grès gris; 1 m de carottes. Allure indiscernable 14.00
81 650.00 77 : Psammite zonaire. Un échantillon 7.00




6





------------------------------------------------------------------------
STRATIGRAFISCHE INTERPRETATIE
------------------------------------------------------------------------
Top * basis *STRATIGRAFISCHE EENHEDEN
------------------------------------------------------------------------
Sondage N° 51, au Pont de Mechelen (Côte +41 m)
Société anonyme des Charbonnages de la Meuse

Détermination géologique:
0.00 - 20.00 Quaternaire - campinien
20.00 - 80.00 Rupélien et Tongrien
80.00-110.00 Landénien
110.00-137.00 Heersien
137.00-180.00 Maestrichtien
180.00-290.00 Sénonien (ass. de Spiennes et de Nouvelles)
290.00-370.80 Assise de Herve
370.80-372.00 Assise d' Aix-la-Chapelle




------------------------------------------------------------------------
OPMERKINGEN EN ANALYSES
------------------------------------------------------------------------
Sondage pour la recherche de la houille
Annales des Mines de Belgique, VIII 1903, pp. 1088-89 (4)
Sondage N° 51, au Pont de Mechelen (Cote +41)
Société anonyme des Charbonnages de la Meuse

(voir V. Erthborn 1905 t 19, p. 231 B.S.B.G.)

N.B. Les échantillons ont été détruits comme étant sans valeur
le 20/04/1912 (F. Halet)
Nous possédons les échantillons mais sans indications de
profondeurs (M.M.)

Observations :
0.40 377.70 Mat. vol. 12.3 %
6.30 384.00 Inclinaison 25°
0.48 461.93 Mat. vol. 10.3 %
(cendres déduites)

Observations (Denoël & Meurice - Ann. Mines Belg. t. 8, 1903):
0.40 377.70 Mat. vol. 11.25 %
Cendres : 30.9 %
0.48 461.93 Mat. vol. 11.80 %
Cendres : 4.00 %
7





(suite) Schmitz G. et Stainier X. - Ann. Soc. Géol. Belgique,
t. XXXVI, 1909, p. B 294

En débitant les carottes du sondage N° 51e, dit du pont de
Mechelen, nous avons été frappés de l' abondance des niveaux
schisteux riches en Anthracomya Williamsoni qui, surtout dans
le Pays de Liége, caractérisent par leur richesse, les couches
houillères surmontant le poudingue houiller. En même temps,
nous constations la rencontre de veinettes reposant directement
sur des murs formés de grès blanc vitreux ou de quartzite
(Gannister) et signalant cet horizon qui, onle sait, renferme,
dans le bassin de namur, au moins un niveau fossilifère marin.
Nous ne tardâmes pas à rencontrer celui-ci, sous forme d' un
banc noir psammitique sidéritifère de 0m15, renfermant des
Lingula mytiloides incontestables etdes débris de coquilles. Ce
banc rencontré à la profondeur de 562 mètres, se trouve à la
base d' un épais complexe de schistes, avec des débris de coquilles
et des écailles de poisson. Il repose sur des bancs de grès blanc
vitreux ou quartzite avec radicelles comme ceux auxquelq nous
faisions allusion plus haut.


(suite) X. Stainier - Bulletin de la Société Belge de Géologie
Bruxelles, 1938, tome 48, fasc. 2, pp. 252-262
Sondage N° 51 du Pont de Mechelen-sur-Meuse (*) zie ook boorbeschrijving

Ce sondage a été pratiqué en 1902 pour le compte de la
Société des Charbonnages de la Meuse, à Bruxelles. Il était
situé à 120 m au N.-E. du centre du pont sur le canal de la
Campine, à la cote 41m.
Lors de l' octroi des concessions, il a été laissé en dehors du
territoire concédé, près de la limite Sud du charbonnage de
Limbourg-Meuse, ce qui m' a engagé à le réunir à la série de
sondages de ce charbonnage. La position exacte de la prate-
forme houillère n' y a pas été déterminée avec précision. On a
continué à forer au trépan, alors qu' on était déjà dans le Houil-
ler, comme on peut le voir par le mélange de nombreuses
lamelles de schiste houiller et même de charbon, avec boues,
ramenées par l' injection d' eau. Le travail à la couronne n' a
commencé qu' à 377m30, à la rencontre d' une couche de houille.
De pluson n' a pas conservé les échantillons recueillis d' abord
jusqu' à 393m40. D' après renseignements, ils étaient probable-
ment fort dérangés et friables avec une forte pente de 25°;


8



donc on était probablement dans, ou au voisinage, d' une faille
normale. Nous ne donnons que la description du Houiller(1):

(1) Dans la coupe de ce sondage, donnée dans les Annales des Mines,
t. VIII, 1903, p. 995, la seule donnée qu' il faille retenir de la coupe des
morts-terrains est la présence, de 100 à 130 m, d'argile plastique grise
bigarrée de rouge, évidemment du Montien supérieur, avec une épais-
seur absolument insolite de 30 m. On pouvait la reconnaître, dans les
sondages au trépan, malgré l' injection d' eau boueuse, car étant très
gluante, elle collait aux joues du trépan où sa présenceétait recon-
naissable à la vivacité des couleurs. Grâce à cette donnée, on connaît
l' épaisseur du Tertiaire et du Crétaciue. (Cf. X. Stainier, Le Montien
et le Heersien... de la Campine..., Bull. Soc. Belge de Géol., t. XLI, 1931,
carte, p. 16)


Analyses
A. - Analyses de source privée inconnue. Cendres déduites
B. - Analyses sur charbons dégraissé à l' éther
C. - Analyses sur charbon lavé et dégraissé à l' éther par
la méthode Denoël et Meurice. (cf. Ann. des Mines de Belg.,
t. VIII, 1903, p. 41)

Matières volatiles Cendres
Veines A B C B C
377.60 Fragments 12.3 11.25 - 30.90 -
ternes très durs
461.45 (1) 10.3 9.60 11.80 48.98 4.00
461.45 (2) - 9.20 9.50 37.25 7.90


Interprétation
Le sondage N° 51 ne peut pas passer pour un modèle, à
aucun point de vue. Les variations soudaines et fortes de pente
indiquent le passage de failles normales. On n' a pas gardé les
échantillons dérangés, au voisinage de ces failles. Il est donc
impossible de dire leur place exacte, leur allure, etc. A partir
de 571 m les pertes de carottes sont devenues considérables et
à le fin effarantes. C' est sans doute pour cela que la coupe du
sondage, publiée dans les Ann. des Mines de Belg., t. VIII,
1903, p. 1089, ne va pas au delà de 571 m. Ce n' est pas le seul
exemple de pareille suppression et cela indique la valeur extrê-
mement faible qu' il faut attribuer à ces anciennes coupes.
La présence de plusieurs failles à rejet indéterminé rend
impossible de dresser une stampe normale du sondage. Il n' est
donc pas possible de dire à quel niveau exact se trouvent les
strates traversées.

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On est dans les horizons inférieurs du Houiller, comme on
peut le voir d' après la faible teneur en matières volatiles des
deux veines reconnues. Mais on n' est pas dans les niveaux les
plus bas et la comparaison avec le sondage N° 86 de Wyven-
heide montre qu' il y a plusieurs centaines de mètres de Houil-
ler encore en dessous. Il n' y a, en effet, qu' un seul petit niveau
marin, le premier que j' aie reconnu en Campine, mais l' abon-
dance des niveaux de coquilles d' eau douce montre qu' on est
encore dans l' assise de Châtelet.
Si l' on suppose que les failles du sondage n' ont qu' un faible
rejet, chose parfaitement possible, on peut essayer de comparer
les couches du sondage N° 51 avec celles du sondage N° 76,
situé probablement sur l' aval-pendage des couches du sondage
N° 51. Cette comparaison montre une ressemblance qui permet
de supposer que le sondage N° 51 a percé la base du faisceau
de Beeringen et le sommet de la petite stampe stérile. Le
niveau marin à Lingules, de 562 m, au sondage N° 51, serait
synonyme de celui de 1.163 m du sondage N° 76, que j' ai con-
sidéré comme la base du faisceau de Beeringen, qui serait ainsi
limité, inférieurement, par un niveau marin. La veine de
461 m du sondage N° 51 serait synonyme de celle de 1.100 m
du sondage 76. Avec pareil raccordement, on constate que, de
part et d' autre, on trouve de mêmes niveaux à poissons et la
même abondance de coquilles d' eau douce parmi lesquelles
Anthracomya Williamsoni.
Je pense que cette synonymie concorde assez bien avec la
position du sondage entre le N° 32 (Mechelen-sur-Meuse), cer-
tainement plus élevé dans la série, et le sondage N° 49 d' Op-
grimby, certainement plus ancien.
Je pense qu' il serait difficile de trouver un meilleur raccor-
dement, car j' en ai essayé d' autres, sans aucun succès.
Il est possible de comparer la stampe du sondage N° 51 avec
celle d' autres sondages plus éloignés et, peut-être, de tirer de
cette comparaison des déductions utiles.
Au sondage N° 103 de Lummen-Gestel, dont A. Renier a donné
la coupe (Ann. des Mines, t. XXVIII, 1927, p. 870), il a reconnu
la présence d' un niveau marin à 850m50, soit à 100 m sous la
couche de 750m47, qu' il assimile à la dernière couche du faisceau
de Beeringen. Il aurait donc là exactement la même situation
que le niveau de 562 m du sondage N° 51 sous la veine de 461 m.
Le niveau de Lummen a un caractère marin plus accentué que
celui de Mechelen, mais ce fait est sans importance, vu la façon
dont doit se faire l' observation réduite à une carotte de sondage.
De plus, on se trouve là au voisinage du niveau marin de la
veine Sainte-Barbe de Floriffoux, du Hainaut. Là, j' ai pu con-
stater, par des faits irrécusables, les variations latérales pro-
fondes de ce niveau marin.

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Au sondage N° 86 de Wyvenheide, peu éloigné du précédent,
vers l' Est, j' ai rencontré un niveau marin au toit d' un petit
banc de calcaire situé à la profondeur de 1.119m60 (cf. Ann. des
Mines, t. XXIII, 1922, p. 424). Mais là, il ne se trouve qu' à 29 m
sous la passée, que j' ai considérée comme occupant la base du
faisceau de Beeringen. Il n' est qu' à 73 m sous la couche de
1.045m54, que est la plus inférieure du faisceau de Beeringen.
Mais on sait combien sont variables les dépôts charbonneux
de ce faisceau. Aussi ses limites sont-elles, le plus souvent, arbi-
traires et il serait hautement désirable que ces limites reposent
sur un critérium plus sérieux, sur un niveau marin par exemple.
Le Niveau à Lingula de 562 m du sondage N° 51 pourrait
jouer ce rôle, pour la base du faisceau, aux sondages Nos 51,
76, 86 et 103.
La région occidentale du bassin nous fournit, peut-être, un
autre niveau marin, pour placer la limite supérieure du même
faisceau.
Au susdit sondage N° 103 de Gestel, M. Renier signale la pré-
sence d' un niveau à Lingula au toit d' une passée à 598m25, soit
à 5 m au-dessus de la première veinette du faisceau de Beerin-
gen (603m80) et à 13 m au-dessus de la première veine du fais-
ceau (611m72).
Au sondage N° 77 de Kleine-Heide, M.P. Fourmarier a aussi
reconnu un niveau à Lingula, au-dessus du même faisceau (cf.
Ann. des Mines, t. XVI, 1911, p. 660). Mais là il est à 1.145 m,
soit à 135 m au-dessus de la première couche du faisceau, celle
de 1.280 m. Il est vrai de dire qu' entre cette couche et le niveau
à Lingula il y a plusieurs passées. De plus, si l' on fixe le som-
met du faisceau de Beeringen à cette couche de 1.280 m, on
donne, à la Grande stampe stérile surmontant le faisceau, une
puissance de 245 m (jusqu' à la couche de 1.037 m, base du fais-
ceau de Genck).
Cette puissance est près de 100 m supérieure à ce que la
Grande stampe stérile a souvent. Malheureusement, il reste
donc du doute et de plus ce niveau doit être fugace ou pauvre,
car j' ai eu bien des fois l'occasion de percer l' horizon où il
passerait, s' il était constant, et je ne l' ai pas rencontré. Pour
tout dire, il faut faire entrer en ligne de compte le peu de
chances que l' on a de rencontrer un niveau à Lingules mince
et pauvre dans une carotte de sondage. A cet égard, je puis dire
que le toit de la veinette de 908m96 au sondage de Wyvenheide
a bien déçu l' espoir que j' avais, en le débitant, d' y trouver des
Lingules. Ce toit avait tous les caractères lithologiques d' un
toit à Lingules, vu son épaisseur (20 m et la présence, au toit
immédiat, d' un banc de roche noir intense, très pyritifère, à


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rayure brune et avec pyrite amorphe, ce qui est la roche à Lin-
gules classique (1) . Mais celle-ci faisait défaut. Il ne manquait
même pas l' accompagnement fréquent, au-dessus d' un niveau
à Lingules, d' un niveau à Anthracomya. Cet accompagnement
m' a toujours semblé une preuve que le genre Anthracomya est
celui du groupe des Carbonicolidae, qui est le plus près des
genres marins. Il y a encore d' autres preuves à l' appui de ce
que je viens de dire. C' est ce genre qui apparaît le premier en
plein milieu marin de l' assise d' Andenne.
Ceci me donne lieu d' appeler l' attention sur un fait intéres-
sant au point de vue de la paléogéographie carboniférienne
belge.
Je pense qu' Anthracomya était, à ses débuts, marine. C' est
le genre dont la coquille ressemble le plus à celle des bivalves
marins à byssus du groupe des Mytilidae, avec lesquels elle a
d' ailleurs été longtemps confondue:Possidoniella est Posidono-
mya, par exemple.
Or, l' époque où Anthracomya apparaît dans nos bassins
houillers est bien différente suivant les régions. Elle apparaît,
en effet, d' autant plus tôt qu' on s' avance de plus en plus vers le
Nord. Les endroits où ce genre a été rencontré, tout au sommet
de l' assise d' Andenne, sont rarissimes et d' ailleurs douteux,
sur le bord sud du bassin du Hainaut. Mais, sur lebord nord
du même bassin, il n' y a pas de doute qu' Anthracomya ne se
trouve, et assez abondamment, entre les deux niveaux de Pou-
dingue houiller, au sommet de l' assise d' Andenne, là où ces
deux Poudingues existent en même temps. Plus au Nord encore,
dans la région d' Herstal, Ans et Oupeye notamment, j' ai récem-
ment exposé, à l' occasion de la publication de la coupe du son-
dage d' Ans (cf. Bull. Soc. belge de Géol. t. XLVI, 1936, p; 329),
que dans cette région Anthracomya apparaît, abondante déjà,
au moins au milieu de l' assise d' Andenne. En Campine, au
sondage de Wyvenheide, Anthracomya apparaît à 100 m déjà,
au-dessus de la base de l' assise, très épaisse de ce côté. Ce fait
gagne encore de l' importance si l' on tient compte que d' autres
changements se produisent, parallèlement, dans la même direc-
tion. On constate, en effet, qu' en allant vers le Nord : 1°. L' épais-
seur de l' assise d' Andenne est très fortement augmentée par
rapport au bassin du Hainaut et en même temps les schistes
prennent un aspect de plus en plus phylladique. Nous avons
montré ces faits dans l' interprétation des sondages d' Ans et de

(1) Une passée, ayant un toit avec les mêmes caractères,a été rencontrée :
au sondage N° 94 d' Houthaelen, à 1.018m75; au sondage N° 84 d' Oost-
ham, à 1.168 m; au sondage d' Oostham N° 102, à 916 m; au sondage
N° 72 de Langeneiken, à 1.139 m

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Wyvenheide, ainsi que les deux suivants. 2° Les grès grossiers
et surtout les Poudingues houillers deviennent de plus en plus
fins et le caractère typique de Poudingue houiller disparaît
même tout à fait. Le fait, déjà visible entre les deux bords du
bassin de Namur, l' est encore plus en passant en Campine.
3° Les niveaux fossilifères marins de l' assise d' Andenne de-
viennent bien rares, en Campine, malgré l' épaississement de
l' assise. Les brachiopodes articulés y sont rarissimes, les cal-
caires à crinoïdes, si abondants dans le Sud, ne dépassent guère
Huy et sont inconnus en Campine. 4° Le charbon, sous forme
de veines ou veinettes et les murs même sont bien plus rares
en allant vers le N.-E.
Tout cela doit tenir à des facteurs paléogéographiques. Ceux-
ci ne paraissent pas être d' ordre bathymétrique. Il sera intéres-
sant de noter tout fait du même genre ou similaire pour tâcher
d' en trouver une explication plausible. Pour le moment, ce
serait encore prématuré, je pense.





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AUTEURS
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