078W0253.TXT
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ADMINISTRATIEVE GEGEVENS & TECHNISCHE GEGEVENS
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Kaart-Nr: 78W
PLAAT: Genck
Nr: 253
Type Boring:
Topografische kaart: 26/5
Uitgevoerd te:
Postnr:
Adres boorplaats: (I)
Opdrachtgever:
Boorfirma:
Boordatum:
Topografie:
Stalen door:
Boringsmethode:
Lengte & doormeters:
Grondwaterstanden:
1ste maal:
Bij rust:
Tijdens pompen:
Debiet :
Waterzaaknr:
Totale diepte:
Stalen bewaard:
Maaiveld/ref. peil:
X:
Y:
NIS-code:
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BOORBESCHRIJVING
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Nr * Diepte basis * AARD DER GRONDLAGEN * Epaisseur m
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1 0.50 1 : Terre végétale avec cailloux de silex et quartz 0.50
2 3.50 2 : Sable aggloméré, grossier, graveleux, en zones 3.00
horizontales, de couleur rouge brunâtre, avec cailloux
roulés de silex et de roches ardennaises, épars dans la
masse
3 4.50 3 : Argile limoneuse, grise 1.00
4 5.00 4 : Amas lenticulaires de petits cailloux roulés de 0.50
silex et quartz
5 9.00 5 : Sable jaune verdâtre, en partie glauconifère, avec 4.00
zones limoneuses (5')
6 10.00 6 : Sable graveleux et gravir de cailloux roulés, de 1.00
silex et de quartz avec gros blocs de quartzite plus ou
moins arrondis. Ce niveau contient également, à la
base, de curieux blocs bréchiformes composés de
sable aggloméré brun rougeâtre et des boules d' argile
blanche
7 ????? 7 : Sable blanc pailleté, à stratification entrecroisée
Les couches de 1 à 6 représentent des dépôts fluviatiles de
l' époque pléistocène; la coupe n° 7 est le sable boldérien,
déjà signalé plus haut et qui a égé profondément raviné
en ce point.
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STRATIGRAFISCHE INTERPRETATIE
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Top * basis *STRATIGRAFISCHE EENHEDEN
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OPMERKINGEN EN ANALYSES
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Bulletin de la Société Belge de Géologie - Bruxelles, 1923,
t. XXXIII, pp. 239 et suiv.
Il est cependant dans cette coupe un point particulièrement intéres-
sant; il se trouve à la bifurcation des lignes vers Bilsen et vers Hasselt.
On y remarquait un ravinement extrêmement intense du Miocène
par les couches pléistocènes, dont le développement était, d' ailleurs,
des plus remarquables (fig. 6).
A la suite de l' étude des nouvelles tranchées et coupes, et à l' aide
des renseignements qu' ont fournis sondages et puits exécutés au cours
de ces dernières années dans la partie méridionale de la Campine, nous
avons tenté d' en synthétiser les résultats sous forme de deux coupes,
l' une de direction Nord-Sud, l' autre Est-Ouest, tracées au travers de
la Campine limbourgeoise. La seconde d' entre elles se trouve annexée
à ce compte rendu et reproduite planche VI.
2
Jusqu' à présent la plupart des coupes géologiques établies au travers
des formations tertiaires de cette région étaient basées sur des données
peu précises; elles ne pouvaient, en conséquence, être que schématiques.
La nôtre a l' avantage de s' appuyer sur un grand nombre de puits et
sondages. Elle a toutefois été arrêtée au sommet des terrains crétacés,
ceux-ci étant, tant qu' à présent, laissés de côté.
Afin de mieux montrer les variations d' allure de ces terrains ter-
tiaires d' Ouest en Est, nous avons commencé les tracés en deçà
d' Aerschot. La coupe se poursuit par Diest, Lummen, la partie méri-
dionale du Bolderberg et Winterslag. Elle se termine vers l' Est à la
vallée de la Meuse.
Nous passerons rapidement en revue les traits les plus notables de
la constitution du sous-sol, que révèle l' examen de cette coupe.
Le Pliocène, représenté ici par le seul étage diestien, est formé de
sable grossier, verdâtre et glauconifère, avec bancs de grès ferrugineux
et, à la base, gravier de silex roulés, d' allure très ravinante. Il s' avance,
sous ce facies, de l' estrémité occidentale de notre coupe jusqu' à la col-
line du Bolderberg.
A l' Est du Bolderberg, on n' en connaît plus trace, ni en Belgique,
ni dans le Limbourg hollandais. C' est en effet par erreur que divers
auteurs ont rapporté au Diestien et les couches qui couronnent les col-
lines des environs de Waltwilder et celles qui surmontent le gravier
fossilifère d' Elsloo dans les falaises de la Meuse à Elsloo (1). Contrai-
rement à ce qu' indique la Carte géologique à l' échelle de 40.00e, on
doit aujourd' hui affirmer que les sables pliocènes à facies diestien ne
sont pas représentés sous le plateau de la Campine à la latitude de
notre coupe.
L' absence de Diestine à l' Est du Bolderberg peut être attribuée soit
à la limitation de la mer pliocène dans cette direction, soit aux phé-
nomènes d' érosion qui on eu lieu au cours des temps pléistocènes.
Ces derniers sont certains. En faveur de l' hypothèse d' une limitation
d' extension de la mer pliocène à l' Est du Bolderberg, on pourrait
citer le fait que cette région orientale était beaucoup plus élevée :
l' allure de la base du Diestien, telle que la révèle notre coupe, est, à
cet égard, des plus symptomatiques.
Ce serait d' ailleurs sous la ville même de Diest que - à n' envisager
que notre coupe - se serait produit le ravinement maximum du Plio-
cène diestien. Le sommet de l' argile de Boom y a, en effet, été atteint
à la cote -25 au puits de la distribution d' eau de la ville de Diest,
tandis que; à quelques kilomètres plus à l' Est, le même contact se
trouve à la cote +12 au puits de la Brasserie Wellens, à Lummen.
(1) Cf. Van den Broeck, E., Sur un facies nouveau ou peu connu de l' argile supé-
rieure supélienne. (Ann. Soc. Roy. Malacol. de Belgique, t. XIX, 1884, Bull.,
pp. LXXXV-XC)
- Van den Broeck, E., Compte rendu de la session extraordinaire de la Société
belge de Géologie du 25 au 29 août 1896 dans le Limbourg belge et hollandais.
(Bull. Soc. Belge de Géol., 1896, t. X, Mém., pp. 369-428).
3
Si les formations, que nous rapportons ici au Pliocène diestien, sont
de constitution uniforme dans toute l' étendue de notre coupe, il ne
s' ensuit pas que leur âge exact soit bien fixé, car les gîtes fossilifères
qui ont étédécouverts dans la région n' ont fourni que des matériaux
peu déterminables en raison de leur mauvais état de conservation. Il
est donc actuellement encore impossible de tenter une parallélisation
avec les couches considérées comme le même âge, mais à faune riche,
qui ont été rencontrées dans les travaux maritimes des environs
d' Anvers (2).
Dans la partie occidentale de notre coupe, le Diestien de Diest
repose, nous l' avons dit, sur l' Oligocène, le Rupélien typique, argile
de Boom ou de Rupel, bien fossilifère.
Dans la région orientale, au contraire, on trouve au-dessus du Rupe-
lien, non moins typique tant lithologiquement que paléontologique-
ment, d' épaisses formations totalement différentes du Diestien. Elles
apparaissent dès le Bolderberg, et c' est pourquoi il a été jugé néces-
saire de consacrer à l' étude de cette colline la matinée de la première
de ces journées d' excursion; Nous avons ainsi pu fournir à nouveau la
preuve que les formations, qui doivent à présenter retenir notre attention,
y sont recouvertes par le Diestien de Diest, et lui sont par conséquent
antérieures.
C' est sous le plateau même de la Campine limbourgeoise que les
formations, que nous allons étudier, sont le plus et le mieux dévelop-
pées en Belgique.
Les coupes des tranchées du nouveau chemin de fer charbonnier
nous ont permis d' en examiner le sommet. Mais ce sont les sondages
et surtout les puits de charbonnages qui seuls en ont fait connaître la
totalité et le détail. Citons plus spécialement l' avaleresse du siège de
Winterslag, à Winterslag, celle du siège d' Eysden des Charbonnages
de Limbourg-Meuse et le sondage N° 90 (3) de la concession Genck-
Sutendael qui, tous, se trouvent approximativement dans le plan de
coupe.
Rappelons, pour autant que de besoin, que, sous les formations
d' âge pléistocène, dépôts de très anciennes terrasses de la vallée de la
Meuse, se rencontrent partout, sous le plateau de la Campine, des
sables blancs ou jaunâtres, pailletés de mica, qui passent en profondeur
à des sables chocolatés ou ligniteux avec couches lenticulaires de lignite
et reposent partout, là où leur base est connue, sur un gravier à
éléments fossilifères d' âge oligocène supérieur, de caractère bien
uniforme et dont le type est, en affleurement, à la falaise d' Elsloo.
(2) Van Straelen, V., Les relations des assises du Pliocène aux environs d' Anvers.
(Bull. Soc. Belge de Géol., 1922, t. XXXII, p. 140)
(3) Cf. Coupe complète, Ann. des mines de Belgique, t. XXIV, pp. 729-762
4
L' épaisseur maximum de cette formation sableuse est, à la latitude de
notre coupe, de plus de 70 Mètres. Nous avons déjà dit les raisons qui
nous la font ranger dans le Miocène et dans le Boldérien. Nous ajoute-
rons que si, antérieurement et notamment lors du levé de la Carte
géologique à l' échelle du 40.000e, dressée par ordre du Gouvernement,
tout ou partie de ces formations, tout comme, encore, certains dépôts
pléistocènes, ont été rapportés au Diestien, c' est que dans la zone
d' altération des couches glauconifères que renferme le Boldérien sont
oxydées, limoniteuses et souvent fortement agglomérées au point de
ressembler aux formations gréseuses de Diest. Il s' en retrouve, nous
l' avons signalé, des blocs bréchiformes à l' état remanié à la base du
Pléistocène.
L' allure du gravier de base du Boldérien, depuis la vallée de la
Meuse (Elsloo) à l' Est, par Eysden et Gelieren-Bosch, jusqu' à Winterslag,
témoigne d' une pente continue vers l' Ouest. Sa cote, de +14 à Eysden,
tombe à +7 à Gelieren-Bosch et à +5 à Winterslag.
D' après l' interprétation de la coupe du Bolderberg qu' on proposée
MM. Schmitz et Stainier (1), le gravier de base du Miocène s' y trouverait
à la cote +48. Il en résultarait que, entre Winterslag et le Bolderberg,
la base du Miocène se relèverait fortement vers l' Ouest. Mais, nous
l' avons rappelé ci-dessus à l' occasion de la course au Bolderberg,
l' opinion de MM. Schmitz et Stainier nous paraît inadmissible. Il y a
une opposition abolue entre les caractères lithologique et paléontolo-
gique du gravier fossilifère du Bolderberg et ceux du gravier fossi-
lifère d' Elsloo. Celui-là est plus récent que celuit-ci. Et les sables sur
lesquels il repose sont, non pas oligocènes, comme le voudraient
MM. Schmitz et Stainier, mais miocènes, c' est à-dire boldérients, ainsi
que nous l' avons déjà indiqué et comme l' exprime notre coupe (2).
Nous devons à la vérité de signaler ici que le sou-sol de la région
où se dresse la colline témoin du Bolderberg recèle plus d' une énigme
géologique et que notamment un sondage pratiqué au pied de la colline
pourrait seul mettre fin aux divergences d' opinion relatives à l' âge des
sables blancs rapportés par les uns à l' Oligocène supérieur, par les
autres et nous-même au Miocène.
Mais il est temps que nous en venions à l' Oligocène supérieur ou
Chattien.
(1) Schmitz, G., et Stainier, X., Découverte en Campine de l' Oligocène supérieur
marin (Ann. Soc. Géol. de Belgique, t. XXXVI, Mém., pp. 253-267).
(2) Halet, F., Sur l' âge des sables situés sous le gravier fossilifère du Bolderberg.
(Bull. Soc. Belge de Géol., 1923, t; XXXIII, pp. 92-98)
5
Entre le gravier fossilifère d' Elsloo et le Rupélien proprement dit,
on connaît, dans la partie orientale de notre coupe, des formations qui,
tout comme le Boldérien, ne sont pas représentées dans la partie
occidentale. Ce sont des sables gris ou gris verdâtre, glauconifères,
contenant une faune très riche caractéristique de l' Oligocène supérieur
du Bas-Rhin et de la plaine baltique (3). Epais au plus d' une trentaine
de mètres entre la Meuse et Genck, ses sables passent insensiblement
vers le bas à l'argile rupelienne typique.
Malheureusement, entre Winterslag et le Bolderberg, nous ne possé-
dons aucune donnée précise sur la nature du sous-sol tertiaire.
Pour tracer les raccords dans cet intervalle, force nous a été de faire
choix entre les deux manières de voir que nous avons déjà rappelées,
au sujet de l' âge des sables blancs de la base de la colline du Bolder-
berg : ou, comme l' ont proposé MM. Schmitz et Stainier, ces sables
sont oligocènes, c' est-à-dire chattiens, ou ils sont miocènes, comme
nous le pensons. La première interprétation - qui n' est pas celle
représentée dans la coupe - impliquerait tout d' abord un épaississe-
ment considérable du Chattien vers l' Ouest, au point que la puissance
de cette assise serait, sous le Bolderberg, d' environ 60 mètres, c' est-
à-dire beaucoup plus considérable qu' elle n' est connue en tout autre
point. En second lieu le relèvement vers l' ouest du gravier d' Elsloo
serait vraiment trop rapide. Certes notre coupe permet de voir que
l' allure générale des couches inférieures au Chattine est celle d' un
synclinal dont la plus grande profondeur se trouverait aux environs des
puits de Winterslag.
On ne peut cependant faire état de l' allure du sommet du Rupélien
à l' Ouest de ce puits, puisque c' est le tracé de cette ligne qui, tout au
moins indirectement, se trouve mis en question. Seules les limites
supérieure et inférieure du Tongrien sont intéressantes à considérer. A
tracer la limite supérieure du Chattien par emboîtement, elle se relè-
verait vers l'Ouest à partir de Winterslag, mais de façon beaucoup
plus accentuée que le Tongrien, bien qu' étant d' âge plus récent. Or
telle n' est la loi. C' est pourquoi l' hypothèse en question, même dans
le cas le plus favorable, nous paraît inadmissible.
Dans la seconde hypothèse, qui est la nôtre, il faut faire intervenir
une ou plusieurs failles, dont le jeu répété aurait modifié les séries
stratigraphiques aux environs du Bolderberg.
Dans l' état actuel de nos connaissances, l' existence de semblables
accidents nous paraît hors de doute (1), mais nous en ignorons encore
l' emplacement exact, et c' est pourquoi sur notre coupe nous nous
sommes borné à rappeler l' existence de ce traît sans le situer définiti-
vement.
(3) Cf. Van Straelen, V., Observations sur le Néogène et l' Oligocène en profondeur
dans la Campine limbourgeoise (Bull. Soc. Belge de Géol., 1923, t; XXXIII, pp. 58-65)
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(In origineel Fig. 6 : Détail de la coupe fournie par le talus oriental
de la tranchée du chemin de fer à la bifurcation des lignes vers
Hasselt et vers Bilsen (kilom. 3) )
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AUTEURS
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F. Halet
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