078W0252.TXT

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ADMINISTRATIEVE GEGEVENS & TECHNISCHE GEGEVENS
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Kaart-Nr: 78W
PLAAT: Genck
Nr: 252
Type Boring:
Topografische kaart: 26/5
Uitgevoerd te:
Postnr:
Adres boorplaats: (I)

Opdrachtgever:
Boorfirma:
Boordatum:
Topografie:
Stalen door:
Boringsmethode:
Lengte & doormeters:

Grondwaterstanden:
1ste maal:
Bij rust:
Tijdens pompen:
Debiet :
Waterzaaknr:
Totale diepte:
Stalen bewaard:
Maaiveld/ref. peil:
X:
Y:
NIS-code:

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BOORBESCHRIJVING
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Nr * Diepte basis * AARD DER GRONDLAGEN
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De haut en bas, la succession des dépôts est la suivante :
1 1 : Terre de bruyère, humique à la partie supérieure, puis blan-
châtre (Bleichsand) et contenant quelques cailloux de quartz et
de silex roulés blanchis. Epaisseur : 0m40 à 0m60
2 2 : Sable jaunâtre de formation dunale. Epaisseur variable
3 3 : Cailloux roulés de silex, de quartzite, de quartz, de grès et de
roches ardennaises, dans un sable graveleux, de couleur rouge et
grisâtre, bariolé et d' allure ravinante. Epaisseur : 2 à 3 mètres
4 4 : Sable graveleux gris ou blanchâtre, à stratification entrecroisée,
avec, à divers niveaux:
5 4' : des parties lenticalaires et des traînées de cailloux de silex et de
roches diverses à allure ravinante;




6 4'' : des zones argilo limoneuses, interstratifiées de minces lits gra-
veleux
7 5 : Amas sporadiques à allure ravinante, de cailloux de silex roulés,
de couleur gris bleuâtre (caractéristique)
8 6 : Sable blanc etsable gris blanchâtre ou jaunâtre, quartzeux, un
peu fpailleté, passant par places à un sable de couleur brun choco-
laté, avec fines particules ligniteuses
Ces sables ont une allure fort irrégulière; des zones de sable
glauconifère alternent avec des zones non glauconifères; la stra-
tification est tantôt régulière, tantôt entrecroisée. L' ensemble a
le facies d' un dépôt lagunaire
Cet horizon renferme localement de minces couches, de forme
lenticulaire, d' un sable plus graveleux, blanc, dont la constitution
lithologique rappelle celle des sables blancs de Moll
9 6' : Amas lenticulaire d' argile gris foncé, avec minces lentilles inter-
stratifiées de substances ligniteuses, dans lesquelles se reconnais-
sent des traces de feuilles

L' épaisseur des couches 4 à 6 varie de 3 à 8 mètres





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STRATIGRAFISCHE INTERPRETATIE
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Top * basis *STRATIGRAFISCHE EENHEDEN
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OPMERKINGEN EN ANALYSES
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Bulletin de la Société Belge de Géologie - Bruxelles, 1923,
t. XXXIII, pp. 233 et suiv.

Comme le montre l' extrait ci-joint de la carte topographique (fig. 4,
p. 235), la nouvelle voie ferrée suit une direction approximativement
Sud-Nord et traverse ainsi une grande partie du bord occidental du
plateau de la Campine limbourgeoise.



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Au moment de notre visite, une profonde tranchée était visible
depuis l' embranchement du chemin de fer de Hasselt à Maeseyck, au
Sud, jusqu' au chemin de Kelgterhof (kilomètre O.), au Nord, soit sur
une longueur de près de quatre kilomètres.
A l' extrémité sud de la tranchée, de même qu' au départ de l' embran-
chementde la ligne de chemin de fer de hasselt à Maeseyck, la côte
du sol est approximativement +58; à l' extrémité nord de la tranchée
au chemin de Kelgterhof, elle est d' environ +82. Le niveau de la
plate-forme de la voie, ou base de la tranchée, présente ainsi une
rampe moyenne d' environ 3 millimètres par mètre à partir de la bifur-
cation de la ligne de Hasselt à Maeseyck. Si, aux extrémités, le rail
arrive presque au niveau du sol, la tranchée ne laisse pas d' atteindre
une profondeur de plus de 10 à 12 mètres entre les kilomètres 3 et 1.
Aussi la coupe qu' elle a fournie est-elle fort intéressante. Les
principales caractéristiques en sont reproduites au croquis (fig. 5,
p. 237).
Il ne peut évidemment être question de donner ici une description
détaillée de cette coupe, longue de près de quatre kilomètres. Nous
nous en tiendrons à un schéma groupant les traits saillants et caracté-
ristiques.
L' interprétation géologique de ces diverses couches nous paraît être
la suivante :
Les sables debruyère et des dunes (1 et 2) sont incontestablement
d' âge moderne et de formation récente.
Les couches 3 et 4 représentent des dépôts fluviatiles d' une terrasse
de la Meuse. Par suite de leur allure ravinante, il est difficile d' appré-
cier, de façon très nette, la cote de base de cette terrasse; elle paraît
être en moyenne +73. Comme le niveau de la Meuse actuelle, à même
latitude, est environ à la cote +38; on voit que la terrasse du plateau
campinois se trouve à environ 35 mètres au-dessus du niveau actuel de
la Meuse. La terrasse en question se rattacherait donc à celle dite de 30
mètres ou moyenne terrasse de M.A. Rutot (1).
Bien que d' après leur position stratigraphique et leur composition
lithologique, ces dépôts semblent incontestablement être d' âge pléisto-
cène, il est actuellement impossible de déterminer de façon précise à
quelle assise du Pléistocène ils se rapportent, car, depuis le début des
travaux et jusqu' à ce jour, on n' y a pas encore découvert de restes
fauniques ou de traces d' industries humaines.
Nous dirons toutefois que, à notre avis, la différence d' altitude des
terrasses d' avec le niveau actuel de la Meuse ne peut servir à fixer leur
âge de façon sûre.

(1) Rutot, A., Matériaux pour permettre le raccordement des couches quaternaires de
la Belgique avec celles de la Hollande. (Verhandl. Geol.-Mijnbouwk.Genootschap
voor Nederland en Koloniën, 1922, deel VI, p. 135)


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Cette considération a certes conduit à des résultats intéressants en
ce qui concerne nombre de grandes vallées de la basse et de la moyenne
Belgique; Mais le cas de la vallée de la Meuse en aval de Liége est tout
autre. L' indice le plus net de cette différence de situation est la pente
de la base de ces terrasses qui se trouve être très accentuée vers le
Nord, dans toute la région campinoise; cette pente se poursuit, en
territoire néerlandais et montre, ainsi, que toute estimation de l' âge
des terrasses, basée sur la seule considération des cotes d' altitude, ne
peut conduire qu' à des résultats totalement erronés.
D' ailleurs, nous connaissons l' existence, dans ces régions du Nord-
Est de la Belgique, de continuels mouvements du sol, qui ont été se
poursuivant depuis les temps les plus reculés jusqu' à nos jours; tou-
tefois nous en ignorons encore le détail et l' importance.
Suit-on certaines de ces terrasses de la Meuse, on s' aperçoit tout
aussitôt qu' en dépit de leur différence d' altitude avec le niveau actuel
du fleuve, il s' agit, à même différence d' altitude, mais à des latitudes
différentes, ici de la basse, là de la moyenne, ailleurs de la haute ter-
rasse.
Ainsi la terrasse moyenne, ou de 35 mètres, des environs de Genck
nous semble bien se relier à celle de 60 et de 70 mètres des régions
plus méridionales, où elle peut être qualifiée de haute terrasse.
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étant identiques à ceux qu' l' on retrouve, de façon si abondante, dans
les sables du Miocène continental du Limbourg hollandais.
D' autre part, en procédant à l' examen des échantillons recueillis au
cours du creusement des avaleresses du Zwartberg du charbonnage des
Liégeois, - qui se trouve à environ 3 kilomètres au nord des affleure-
ments de la tranchée, - nous avons retrouvé ces mêmes silex en
grande quantité vers la cote +56, dans des sables un peu ligniteux et
à environ 15 mètres sous la base du Pléistocène.
Cette découverte de silex bleus in situ, à quelques kilomètres au
nord des tranchées du chemin de fer, confirme notre hypothèse : c' est
bien à l' état d' éluvions remaniées qu' ils se rencontrent ici à la base du
Pléistocène.
Les sables n 6 de la coupe n' ont jusqu' à présen fourni aucun
fossile. Il est, par conséquent, impossible de fixer leur âge géologique.
Cependant l' étude que nous avons pu faire de ces sables, dans de
nombreux sondages et coupes de la Campine orientale, nous a montré
que ces couches passent en profondeur à des sables franchement
ligniteux, par endroits même avec couches de lignite, et reposent en
profondeur sur un gravier qui n' est autre que le gravier fossilifère
d' Elsloo, qui - nous l' avons démontré antérieurement (1) - se trouve
en Campine à la base des dépôts miocènes.
(1) Halet, F., La Géologie tertiaire de la Campine anversoise et limbourgeoise. La
falaise d' Elsloo et son gravier fossilifère. (Bull. Soc. Belge de Géol., 1920, t. XXX,
pp. 84-100)

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Parmi les coupes, nous signalerons principalement celle de la
sablière en exploitation à l' ouest de la station de Genck du chemin de
fer Hasselt-Maeseyck, où ces sables sont surmontés de poches remplies
des cailloux typiques de silex bleu.
Entre les sables blancs et jaunâtres et les sables ligniteux, nous
n' avons jusqu' à présent découvert aucune limite stratigraphique. Aussi
considérons-nous l' ensemble de ces couches comme appartenant à une
seule formation.
Ce complexe de sables blancs et ligniteux plonge de façon rétulière
vers le Nord. En conséquence, on le retrouve au sud de Genck à des
altitudes supérieures. C' est notamment le cas des collines de Walt-
wilder, à une dizaine de kilomètres au sud de la tranchée de Genck.
D' autre part, nous pensons que les sables blanchâtres qui affleurent
à la base de la colline du Bolderberg appartiennent à la même
formation (2).
Enfin ces mêmes sables se rencontrent dans le Limbourg hollandais.
Ils y reposent sur d' épaisses couches de lignite qui ont égé activement
exploitées en 1915-1918.
Les géologues hollandais rangent cet ensemble dans leur Miocène
continental ou formation ligniteuse du Bas-Rhin (3).
Aussi proposons-nous de ranger dans le Miocène, étage boldérien,
le complexe de sables blancs et ligniteux des couches n 6, qui reposent
en profondeur - notamment aux puits tout voisins de Winterslag -
sur le gravier d' Elsloo à faune miocène remaniée.
Le Boldérien renfermerait ainsi et des dépôts d' origine marine et
des dépôts d' origine continentale, encore que leurs extension et répar-
tition respectives ne puissent être exactement délimitées dans l' état
actuel de nos connaissances.
Telle est, sur le développement de près de quatre kilomètres que
présente la coupe parcourue par les excursionnistes, la succession
d' ensemble des formations géologiques.
En présence de ces faits, il nous semble délicat, sinon impossible, de
déterminer l' âge précis des terrasses de la Meuse, dans la région cam-
pinoise, aussi longtemps que l' on n' y aura pas découvert des faunes
caractéristiques ou des industries bien déterminées.
A la base des couches n 4, nous avons vu, en certains points de la
tranchée, affleurer des couches graveleuse, d' allure ravinante, consti-
tuées d' amas de cailloux de silex de couleur gris bleuâtre.

(2) Halet, F., Sur l' âge des sables situés sous le gravier fossilifère du Bolderberg.
(Bull. Soc. Belge de Géol., 1923, t. XXXIII, pp. 92-98)

(3) Van Waterschoot van der Gracht, Eindverslag over de Onderzoeking en
Uitkomsten van den Dienst der Rijksopsporing van Delftstoffen in Nederland, 1903-1916,
pp. 117-119


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Ces cailloux de silex (n 5, fig. 5) reposent directement sur les
sables n 6. Au début de notre étude, ils nous avaient vivement intrigué
par leur couleur et leur forme toutes différentes de celles des silex con-
tenus dans les couches pléistocènes nos 3 et 4. Tandis que ceux-ci sont
gris, gris brunâtre ou noirs et de calibres variés, souvent de fort dia-
mètre, ceux de la couche n 5 sont de teinte gris bleuâtre très spé-
ciale, de dimensions très uniformes, souvent aplatis et ne dépassant
guère 5 centimètres.
Quoique paraissant intimement mélangés aux graviers et silex de la
base des couches pléistocènes (n 4), ces cailloux n 5 n' ont certaine-
ment pas la même origine.
Lors d' une excursion que nous avons effectuée, en 1920, dans le
Limbourg hollandais, nous avons observé des couches de silex absolu-
ment identiques dans des sablières, au sud de Heerlen; connus sous le
nom de "blauwe vuursteenen" (1), ils s' y trouvent en lits de faible épais-
seur et d' allure apparemment discontinue. Nos confrères hollandais
rangent dans le Miocène continental les sables qui les renferment.
En conséquence, nous pensons que les silex bleus que l' on retrouve
à la base du Pléistocène en divers points de la coupe de Genck sont
des éléments remaniés, à l' époque pléistocène, de couches miocènes
pré-existantes, dans les quelles ces silex se trouvaient in situ.
M. le Dr Tesch, qui assistait à l' excursion, a déclaré se rallier sans
réserve à notre interprétation, parce qu' il a parfaitement reconnu
ces silex bleus comme ????????????????????????????

(1) Van Waterschoot van der Gracht, Eindverslag over de Onderzoekingen en
Uitkomsten van den Dienst der Rijksopsporing van Delftstoffen in Nederland,
1903-1916, pp. 117 et 119

















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(In origineel Fig. : Fr. Halet - Coupe des formations tertiaires
de la Campinaires de la Campine suivant le parallèle 65.760 N.
de la carte topographique)

(In origineel Fig. 4 : Carte topographique des nouvelles voies
ferrées aux environs de Genck)

(In origineel : Fig. 5 : Coupe schématisée du talus oriental de
la tranchée du chemin de fer - Hauteurs exagérées : 50 fois.
(Depuis la traversée du chemin de fer de Hasselt à Maeseyck,
au Sud, suivant le tracé du tronçon de Bilsen à Winterslag,
jusqu' au chemin de Kelgterhof, au Nord.





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AUTEURS
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F. Halet




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