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073E0005.TXT

ZEMST 73E

5 (VII)   Bull. de la Soc.belge de Géol.Bruxelles, 1889 t.III
          p.211 (7)

                    Puits de M. Nowé, Echevin à Vilvorde.

          M. Nowé a fait creuser, dans sa brasserie, plusieurs
          puits artésiens dont deux ont réussi.

          Le plus ancien a 132m,90 de profondeur, il est entré
          dans la craie à silex, dont deux bancs ont été
          traversés. Le débit de ce puits, à om,50 au-dessus du
          sol, est actuellement de 500 litres à l'heure.

          L'an dernier, M. Nowé a fait forer par notre confrère
          M. Lang un nouveau puits artésien, distant de 25 mètres
          de celui dont il vient d'être question.

          Un petit bassin creusé à proximité du nouveau puits a
          montré que, directement sous 0m,30 d'humus végétal,
          apparait le sable bruxellien en place avec grès plats
          qui semblent représenter la base des bancs calcareux.

          Voici la coupe du puits telle qu'on peut l'établir
          grâce aux notes du sondeur et aux échantillons
          recueillis.

                  Cote de l'orifice : 15m65.

                  TERRAINS RENCONTRES:          DE        A     EPAISSEUR

          Humus ou terre végétale sableuse      0m       0,30     0,30
          Sable bruxellien, un peu calcareux,
          avec grès ou plaquettes vers le haut,
          un peu graveleux, avec grès lustrés
          durs vers le bas                      0,30     12,00   11,70
          Argile grise sableuse, micacée, avec
          rognons de grès glauconifère très
          durs, à partie centrale silicifiée
          et renfermant des fossiles silicifiés:
          Natica, Fusus, Nummulites planulata  12,00     30,50   18,50
          Argile grise ypresienne, plus ou moins
          sableuse                             30,50    100,20   69,70
          Sable vert glauconifère,landenien   100,20    109,20    9,00
          Argile glauconifère brunâtre, avec
          bancs de psammites de 0m,10 à
          0m,15 d'épaisseur                   109,20    120,20   11,00
          Argile grise très dure, partie
          inférieure du Landenien             120,20    134,00   13,80
          Craie blanche avec très nombreux
          bancs de silex vers le haut         134,00    155,00   21,00
          Craie blanche sans silex devenant
          très sableuse vers le bas           155,00    174,00   19,00
                                              ------    -------  -----
                                      Total.                     174m0
  

        L'interprétation géologique est donc la suivante:

           Humus                                          0m,30
Etage     (Sable avec grès                                11,70
bruxellien(

          (Argile sableuse avec concrétions dures
Etage     (fossilifères                                   18,50  88m20
ypresien  (Argile grise                                   69,70

Etage     (Sable glauconifère                              9,00
landenien (Argile avec bancs de psammite                  25,00  34m,0

Etage     (Craie avec nombreux silex                      21,00
sénonien  (Craie sans silex, friable                      19,00  40m,0
                                                          -------
                                               Total    174m,00

          (1) L'eau commence à augmenter.
          (2) Partie fissurée. Source.


          Ainsi qu'on le voit, ce puits pénètre beaucoup plus
          bas que les précédents, dans le sous-sol.

          D'après M. Nowé qui, après la fin de l'entreprise du
          forage à 164 mètres, a encore voulu traverser la craie
          sans silex, des parties très voisines de la base même
          de la craie blanche auraient ainsi été touchées et,
          sans doute, la surface du terrain primaire se serait
          présentée à un ou deux mètres plus bas.

          C'est ce puits qui, grâce à sa grande profondeur,
          fournit de l'eau jaillissante en quantité considérable.

          Le niveau piézométrique ou hydrostatique s'élève à
          7m,75 au-dessus du niveau du sol, c'est-à-dire à la
          cote 23,40.

          L'orifice du tube se trouve à 0m,85 au-dessus du niveau
          du sol.

          Des expériences de débit faites par nous, à différentes
          hauteurs, en compagnie de M. l'Ingénieur Van Mierlo,
          ont donné les résultats suivants :

          A 7m,15 au-dessus de niveau du sol   50 litres en 110"
          A 6 ,15 au-dessus de niveau du sol   50 litres en 42"
          A 5 ,15 au-dessus de niveau du sol   50 litres en 25"
          A 4 ,15 au-dessus de niveau du sol   50 litres en 17 à 18"
          A 3 ,15 au-dessus de niveau du sol   50 litres en 13"
          A 2 ,15 au-dessus de niveau du sol   50 litres en 11 à 12"
          A 1 ,15 au-dessus de niveau du sol   50 litres en 10"

          Ces jaugeages permettent d'évaluer le débit journalier
          (24 heures) à 518 mètres cubes, à 0m,85 au-dessus du
          niveau du sol.

          Ajoutons, pour terminer ce qui a rapport au même puits,
          que le tubage descend jusqu'à la profondeur de 130
          mètres, et qu'il a 0m,15 de diamètre.

          A la profondeur de 155 mètres, sur 0m,40 de hauteur, à
          la rencontre du dernier banc de silex traversé par le
          sondage, le puits présente un étranglement dont la
          section est un ovale de 0m,13 X 0m,08, mais dont le
          centre coïncide avec l'axe du puits.

          Enfin, nous avons également fait des expériences pour
          constater l'influence du nouveau puits sur l'ancien,
          situé dans la cour de la brasserie.

          Nous avons reconnu que pendant que le niveau
          hydrostatique était établi dans le puits nouveau,
          l'ancien, qui débite en temps normal (1) 500 litres à
          l'heure, a donné 750 litres pendant le même temps.

          C'est le nouveau puits qu'il est question d'utiliser
          pour l'alimentation de Vilvorde en eau potable.

          A cet effet des analyses de l'eau ont été faites par
          notre confrère M. Puttemans, professeur à l'école
          industrielle de Bruxelles : par M. Heymael, pharmacien
          militaire de première classe à Liége. et par M. De Coen

          Voici les résultats des trois analyses.

                       Analyse de M. Puttemans.

          Eau incolore, inodore, sans saveur particulière.
          Degré hydrotimétrique : 6o.
          Résidu salin total par litre, obtenu par évaporation et
          dessiccation de 100 à 110o : 0gr.,510.

          Les dosages ont donné :

             Silice              0gr,0070 par litre.
             Anhydride sulfurique  0,0131 par litre.
             Chlore                0,1897 par litre.
             Alumine                 traces.
             Chaux                 0,0202 par litre.
             Magnésie              0,0043 par litre.

          (1) Cest-à-dire pendant l'écoulement naturel du nouveau
          puits à 0m,85 au-dessus du sol.


          La recherche des azotites a donné des résultats
          négatifs.
          L'eau ne contient pas d'ammoniaque albuminoïde; quant
          à l'ammoniaque salin, la proportion est de 0 gr.,00023
          par litre.

          L'eau décolore 1,6 cc. de permanganate de potasse,
          correspondant à 0gr,008 de matières organiques.

          La quantité de chlore indiquée ci-dessus correspond à
          0gr,3127 de chlorure de sodium.


                       Analyse de M. Heymael.

          M. Heymael apprécie l'eau comme d'aspect limpide, ne
          s'étant pas troublée ni corrompue après un séjour
          prolongé en vase clos, à la température de 15 à 20o;
          elle est, de plus, inodore, à saveur agréable, et
          possède une réaction faiblement alcaline.

          L'eau fraiche marque 7o à l'hydrotimètre; elle ne se
          trouble pas par l'ébullition, et dégage alors de l'air
          et de l'anhydride carbonique; évaporée à sec, au bain
          marie, elle laisse un résidu blanc, légèrement nuancé
          de gris pâle, pesant environ 0gr,45 par litre.

          Ce résidu ne se modifie pas quand on le porte à une
          température plus élevée, dans une capsule de porcelaine;
          et dans ces conditions, il ne dégage pas d'odeur
          ammoniacale.

          En combinant suivant les affinités chimiques les
          substances trouvées dans le résidu, on peut représenter
          de la façon suivante la composition de l'eau,
          rapportée à un litre.

             Anhydride carbonique libre et à demi combiné 0,088
             Carbonate de chaux                           0,0309)Sels
             Sulfate de chaux                             0,0104)terreux
             Sels magnésiens                              0,0287)0gr,07
             Carbonate de soude                           0,0817
             Chlorures alcalins                           0,2983
                                                          -------
                                              Total.      0,45

          Traces de fer, de silice et d'acide phosphorique.
          Le pertmanganate de potasse, acidulé d'acide sulfurique
          a décelé 0gr,001491 de matières organiques.

          Vu les résultats de cette analyse, M. Heymael déclare
          l'eau potable et de bonne qualite.


                       Analyse de M. De Coen.

             Température : 14o,6.
             Saveur : légèrement saline.
             Eau limpide, inodore, suffisamment aérée.
             Degré hydrotimétrique . 5o6.
             Matières organiques par litre 0,000195.
             Chlore : 0gr,188 = 0gr,31 de chlorure sodique.
             Sulfates : 0gr,011.
             Pas de nitrates, nitrites ni sels ammoniacaux.
             Résidu fixe : 0gr,40 par litre.



          En résumé, de ces diverses analyses, il résulte que
          l'eau du puits de M. Nowé renferme peu de bicarbonate
          de chaux, mais qu'elle contient environ 30 centigrammes
          de sel marin par litre, sel marin provenant
          probablement de l'infiltration de l'eau au travers du
          Landenien et de la craie et n'ayant rien de commun avec
          la présence de matières organiques.

          Dans le rapport de MM. Van Mierlo, A. Rutot et E. Van
          den Broeck, du 20 février 1889, présenté au Conseil
          échevinal de Vilvorde, M. Van Mierlo a étudié les
          conditions pratiques de la distribution de l'eau du
          puits artésien jaillissant de M. Nowé à fournir comme
          eau potable aux habitants de la ville.



5(Suite)  Rutot A.et Van den Broeck.-Bull.de la Soc.belge de
          géologie. Bruxelles,t.IV,pp.211-212. (1890)

          PUITS ARTESIEN DE M. NOWE, A VILVORDE.

          Nous avons publié, dans le Bulletin de la Société
          (T. III,1889, Mém. 207-221) un travail intitulé
          "Les puits artésiens de Vilvorde", dans lequel nous
          avons déja fourni tous les documents complets
          concernant le puits dont il est ici question.

          Pour que le recueil de documents que nous commençons
          dans le présent travail soit complet,nous extrairons de
          la note citée ci-dessus les renseignements relatifs au
          puits artésien de M.Nowé

                      Cote de l'orifice : 15m,65

                      Humus                                  0,30
 Etage bruxellien     Sable avec grès                       11,70
   
 Etage ypresien       Argile sableuse avec 
                      concrétions dures         18,50
                      Argile grise              69,70        88,20
 
 Etage landeien       Sable glauconifère         9,00        34,00
                      Argile avec bancs
                      de psammites              25,00
 
 Etage senonien       Craie avec nombreux silex 21,00
                      Craie sans silex,friable  19,00        40,00
         
                                                             -----
                                                     Total  174,00

          Nappes aquifères. Le sable glauconifère landenien,
          épais de 9 mètres, est un peu imprégné d'eau ; la
          principale nappe existe dans la craie et le débit
          augmente avec l'approfondissement.

          Niveau hydrostatique. Le niveau hydrostatique de la
          nappe crétacée se maintient à 7m,75 au-dessus du sol.

          Débit du puits. Les jeaugeages opérés à 0m,85 au-dessus
          de la surface du sol donnent un débit, par écoulement
          naturel, de 518 mètres cubes par 24 heures. Ce puits
          va probablement servir à l'alimentation en eau
          potable de la ville de Vilvorde.

          Température de l'eau. 14o,6 centigrades.
          Analyse de l'eau. l'analyse élémentaire, faite par
          notre confrère M.Puttemans, a donné :

          Silice                      0gr,0070   par litre
          Anhydride sulfurique          0, 0131  par litre
          Chlore                        0, 1897  par litre
          Alumine                       traces
          Chaux                         0, 0202  par litre
          Magnésie                      0, 0043  par litre

          Le chlore correspond à 0gr,3127 de sel marin par litre.
          M. Heymael, pharmacien militaire à Liège, a trouvé :


          Anhydride carbonique libre et à demi combiné    0gr,088  par litre
          Carbonate de chaux                                0,0309 par litre
          Sulfate de chaux                                  0,0104 par litre
          Sels magnésiens                                   0,0287 par litre
          Carbonate de soude                                0,0817 par litre
          Chlorures alcalins                                0,2983 par litre
          Résidu salin,desséché à 100o                      0,45   par litre

          Le degré hydrotimétrique a été évalué à 5o,6 par M.
          De Coen; à 6o par M. Puttemans et à 7o par M. Heymael.
          La proportion de carbonate de chaux est donc très
          faible.

          Tubage : 130 mètres de tubes de 0m,15 de diamètre
          intérieur.



ZEMST 73E

F.Halet

5(suite)

          Les matières organiques, recherchées par le
          permanganate de potasse, acidulé par l'acide sulfurique
          ont été de 0gr001491 par litre; quantité correspondante
          à l'acide oxalique.

          De ce qui précède, je conclus que l'eau provenant du
          puits artésien, réunit toutes les qualités d'une bonne
          eau potable et industrielle à degré hydrotimétrique
          très bas,proportion minime de sels, quantité peu
          considérable de chaux, résidu salin faible limites très
          basses pour la matière organique (un milligramme et
          demi environ par litre).

          Me basant sur les travaux remarquables du Congrès
          d'hygiène de Bruxelles (1852), de la Commission des
          Eaux de Paris (1862); enfin du Congrès pharmaceutique
          international de Bruxelles (1885) je puis dire que cette
          eau est excellente au point de vue hygiènique, bonne
          de tout premier choix au point de vue des usages
          domestiques et industriels.

          Il résulte d'une note de feu A.Rutot que les seuls
          échantillons de terrains fournis par le sondeur
          etaient les suivents:

de  6m76 à 11m70 Sable bruxellien avec parties un peu graveleuses
                 et nombreux fragments de grès lustrés,durs.

de 12m20 à 21m50 Argile grise sableuse micacée avec rognons de
                 grès glauconifère trés durs à centre silicifié et avec
                 fossiles Nummulites planulatus,Natica,Fusus silicifiés.

de 12m85 à 12m97 Un grès yprésien très dur, presque
                 quartzite,avec parties blanches peu glauconifères.

          134m00 Silex verdi et fragments de pyrite,base du
                 Landénien.


          Débit.- Des expériences de jaugeage furent faites le
          18 février 1889 entre 2 h. et 4 heures de l'après-midi.

          Le résultat de ces jaugeages est le suivant:

          1o) Niveau piézométrique constaté: 7m75 au-dessus du
          niveau du sol (soit 6m90 au-dessus de l'orifice
          d'écoulement du tubage).

 à 7m15 au-dessus du sol = 6m30 au-dessus de l'orifice
                                          d'écoulement: 50 l. en 110"
 à 6m15 au-dessus du sol = 5m30 au-dessus de l'orifice
                                          d'écoulement: 50 l. en  42"
 à 5m15 au-dessus du sol = 4m30 au-dessus de l'orifice
                                          d'écoulement: 50 l. en  25"
 à 4m15 au-dessus du sol = 3m30 au-dessus de l'orifice
                                          d'écoulement: 50 l. en  17"
 à 3m15 au-dessus du sol = 2m30 au-dessus de l'orifice
                                          d'écoulement: 50 l. en  13"
 à 2m15 au-dessus du sol = 1m30 au-dessus de l'orifice
                                          d'écoulement: 50 l. en  11"
 à 1m15 au-dessus du sol = 0m30 au-dessus de l'orifice
                                          d'écoulement: 50 l. en  10"


          Le débit était de 518 m3 en 24 heures à 0m85 au-dessus
          du sol.

          Note de M. F.Halet (1941).- S'il est exact que la
          profondeur du puits Nowé soit de 174 m. il est
          vraisemblable que ce puits a atteint le toit du
          paléozoïque; en effet la base de ce puits serait à la
          cote -158.35. Or le puits exécuté pour la commune de
          Vilvorde en 1934 a atteint le toit du paléozoïque à la
          cote -141.10 Ce puits (no 218 de la planchette
          Vilvorde) se trouve à environ un kilomètre au S-W du
          puits Nowé.

          M.Rutot (Résultats de nouvelles observations sur le sous-sol de     
          Bruxelles) a attribué la présence de ces quantités anormales de     
          chlorure de sodium à des roches salifères lavées par l'eau.
          Il est à remarquer aussi que cette quantité de sel tend
          à diminuer et disparaitre probablement d'une façon
          complète.

          C'est ce que l'on a remarqué notamment à la raffinnerie
          de M.Gräffe à Molenbeek St.Jean, dont le puits artésien
          d'après une analyse faite il y a quelques années,
          produisait de l'eau contenant Ogr.494 de chlorure de
          sodium par litre.

          L'analyse de l'eau du puits creusé en 1886 a 15 m. du
          premier a permis de constater une diminution très
          sensible dans la quantité de sel. Celle-ci n'était plus
          que de Ogr.102 par litre.

          Je ne puis du reste attribuer aucune influence fâcheuse à la
          présence de ce sel. Les autres éléments constatés dans
          l'eau s'y trouvent en quantités minimes et je n'hésite
          pas à considérer cette eau comme propre aux usages
          alimentaires.

          Rapport de l'analyse faite par M.Heymael,Pharmacien de
          garnison de 1ère Classe,chef de service à Liége.

          Cette opération me permet de conclure en leur
          reconnaissant les caractères physiques et chimiques que
          doit réunir une eau alimentaire et industrielle de
          bonne qualité.

          Cette eau présente un aspect limpide, ne s'est pas
          troublée ni corrompue après un séjour prolongé en vase
          clos, à la température de 15 à 20o; elle est inodore,
          sa saveur est agréable elle a une réaction faiblement
          alcaline.

          A l'hydrotimètre cette eau fraîche marque 7.

          Elle ne se trouble pas par l'ébulition en dégageant de
          l'air et de l'anhydride carbonique, évaporée au bain-
          marie, elle laisse un résidu blanc légèrement nuancé de
          gris pâle,pesant environ 0gr.45 par litre. Exposée à
          une température plus élevée dans une capsule de
          porcelaine, ce résidu ne se modifie pas et ne laisse
          dégager aucune odeur anormale.

          En combinant suivant leur affinité chimique les
          substances trouvées dans ce résidu, on peut représenter
          de la façon suivante la composition de ces eaux
          rapportées à un litre.

          Résidu d'évaporation:  0gr.45.
          Degré hydrotimétrique: 7o

          Anhydride carbonique libre et à demi combiné 0gr088
          Carbonate de chaux                           0gr0309) sels
          Sulfate de chaux                             0gr0104) terreux
          Sels magnésiens                              0gr0287)0gr.07
          Carbonate de soude                           0gr0817
          Chlorures alcalins                           0gr2983
                                                       -------
                                              Total:   0gr45

          Des essais spéciaux ont fait découvrir des traces de
          fer, de silice et d'acide phosphorique, substances que
          l'on rencontre d'ordinaire dans les eaux franchement
          potables.

          Si les sels ne dépassent pas 50 centigrammes par litre
          de principes minéralisateurs, l'eau constitue une bonne
          boisson: ils lui donnent de la sapidité et facilitent
          la digestion, en agrisant à la facon des eaux
          bicarbonatées des eaux minérales alcalines. (1)

          (1) Les eaux fraiches renferment le carbonate de chaux
          et le carbonate de soude à l'état de bicarbonates.



          Puits de la Brasserie Nowé,à Vilvorde.

          D'après divers documents laissés par les géologues
          Rutot et Van den Broeck, trois puits auraient été
          forés avant 1886 à la Brasserie Nowé.

          Un de ces puits utilisé par la Brasserie avait 132m90
          de profondeur, et était arrêté dans un banc de silex à
          la tête de la craie

          Au début de l'anée 1887 un nouveau puits fut foré à la
          Brasserie Nowé. Le forage exécuté par le sondeur
          Teysendraad (Firme I.B. Ibels) ne fut terminé qu'à la
          fin de 1888, par suite d'une série d'accidents dus à la
          rencontre de nombreux bancs de silex dans la craie.

          Le nouveau puits a une profondeur de 174 mètres sous
          le sol et est tubé jusqu'à 130 m. de profondeur, au
          moyen d'un tubage de 0m15 de diamètre.

          A une profondeur de 155 m. sous le sol et sur 0m40 de
          hauteur, le puits présente un étranglement dont la
          section est un ovale de 0.13 x 0.08 et dont le centre
          coïncide avec le centre du puits.

          Le sommet du tubage se trouve à 0m85 au-dessus du sol
          et à 0m15 au-dessous du niveau du pavage au point le
          plus élevé de la voirie de Vilvorde (devant l'auberge
          "le Grand Turc", rue de Louvain).

          La cote d'orifice d'après Rutot serait à 15.65.

          D'après des lettres du 25 et 29 novembre 1888,adressées
          par la firme I.B.Ibels au géologue Rutot, le sable vert
          landénien a été rencontré vers 107 m. de profondeur et
          la craie commencé vers 132 m. Entre 132 et 144 m. on a
          rencontré 7 bancs de silex, extrêmement durs dont
          l'épaisseur varie entre 20 et 40 centimètres.

          Qualité des eaux.- Rapport de l'analyse faite en
          février 1889 par Puttemans,chimiste et professeur à
          l'Ecole industrielle de Bruxelles.

          L'eau soumise à l'analyse m'a été remise par M.
          Hauwaert, architecte communal.

          Elle est incolore inodore et sans saveur particulière.
          Son titre hydrotimétrique est de 6o.
          Le résidu salin total obtenu par évaporisation et
          dessication à 100-110o est de 0gr.510 par litre.
          Les dosages effectués ont donné:

          Silice                      0.0070 par litre
          Anhydride sulfurique        0.0131 par litre
          Chlore                      0.1897 par litre
          Alumine                     traces par litre
          Chaux                       0.0202 par litre
          Magnésie                    0.0043 par litre

          La recherche des azotites a donné des résultats
          négatifs.
          L'eau ne contient pas d'ammoniaque albuminoïde; quant
          à L'ammoniaque salin, la proportion est de 0gr.00023
          par litre. L'eau décolore 1,6 cc0de Permanganate de
          potasse correspondant à 0gr.008 de matières organiques.
          La quantité de chlore indiquée plus haut correspond à
          0gr.3127 de sel ou chlorure de sodium.
          Cette quantité est considérable. Les observations
          faites sur les eaux de plusieurs puits artésiens de
          l'agglomération bruxelloise y ont fait reconnaître la
          présence de proportions élevées de sel marin.



          D'après les renseignements communiqués à M.E.Verdin,
          préparateur-technicien,par Mr l'architecte Boffée le
          15.4.1953, le puits Nowé de Vilvorde aurait été repris
          par la Ville pour augmenter ses ressources en eau
          potable en cas de besoin.

                             EXTRAIT
          de " Alimentation en eau potable du Nord du Brabant et du Sud
          de la Province d'Anvers(Ière partie)", par J.Loor,
          Ingénieur principal, Chef de Service à la Société
          Nationale des Distributions d'eau. (in.Centre Belge
          d'Etude et de Documentation des Eaux, Février, 4e année
          no32, 1953) p.27-28.

          Le premier puits profond creusé à Vilvorde, vers la fin
          du siècle dernier, fournissait au début, par simple
          débordement, un débit journalier de l'ordre de 500m3.
          Toutefois le niveau de la nappe descendit rapidement
          après quelques années d'utilisation et vers 1930 le
          niveau statique de l'eau se situait vers 32m. en-
          dessous du terrain naturel, tandis que, durant le
          pompage, ce niveau descendait jusqu'à 40m.
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