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067E0002.TXT

          
          PL. ROESELARE 67E                  Service géologique
          A.Rutot                                de Belgique

2 (VI)    Rutot A.-Bull, de la Soc. belge de géologie.-
          Bruxelles, t. II, 1888, (Mém.), p. 59

          Puits artésien
          de la brasserie de M.E. Rodenbach,
          rue d'Espagne à Roulers. (6)
          Cote approximative de l'orifice: 21 mètres.


            Terrains rencontrés                    de        à    Epaisseurs

Terrain     Alluvions argilo-sableuse,             0m        6m      12m
moderne et  Sable boulant                          6        12
quaternaire          
           
Etage       Argile sableuse                       12        13
Ypresien    Sable verdâtre                        13        17
            Argile grise                          17       114      109m
            Argile sableuse                      114       120
            Argile grasse                        120       121
          
Etage       Sable coquillier                     121       126
landenien   Argile grasse                        126       160       39m
          
Etage       Craie blanche                        160       170       10m
sénonien          
           
Etage       Craie marneuse gris pale             170       172m
turonien    Marne grise                          172       173
            Marne et pierres                     173       173,30     3m70
            Marne grise                          173,30    173,70
         
Terrain     Roche eruptive cristalline,
silurien    ressemblant à la diorite quartzifère
            de Quenast, Lessines, etc. altéré,
            fendillée, avec cassures remplies de
            marne grise; forée de                173,70    183,64     9m94
          

          Le puits a donc atteint 183m,64 de profondeur totale.

          Ainsi que je l'ai dit ci-dessus, je ne possède les
          échantillons qu'à partir de 160 mètres de profondeur.

          Toutefois, d'après ce que l'on sait et d'après ce qui
          résulte du levé géologique de la feuille de Roulers, à
          l'echelle du 1/20.000, que j'ai effectué, il y a lieu
          de ranger respectivement dans le groupe moderne et
          quaternaire les 12 premiers mètres du sondage; dans
          l'étage ypresien les 109 mètres suivants et dans
          l'étage landenien les 39 mètres de couches séparant la
          base de l'Ypresien du Crétacé.

          Pour ce qui concerne les 12 premiers mètres, il faudra
          rapporter les deux à trois mètres supérieurs aux
          alluvions modernes et le reste au Flandrien et au
          Campinien, les deux termes du Quaternaire de la région,
          d'après la nomenclature que nous avons adoptée avec
          M. Van den Broeck.

          Comme fait remarquable à signaler pour ce qui a rapport
          à l'Ypresien, notons les quatre mètres de sable qui
          viennent s'intercaler entre 13 et 27 mètres de
          profondeur et qui constituent la dernière alternance
          de strates de sable et d'argile caractérisant le
          passage du facies sableux supérieur de l'Ypresien au
          facies argileux inférieur. 

          Du Landenien, nous ne connaissons qu'un fait intéressant,
          mais qu'en l'absence d'échantillons nous n'avons pu vérifier;
          ce fait réside dans la présence de fossiles dans la
          partie supérieure sableuse de l'étage. Ces fossiles
          sont probablement, comme à Ostende: Cyrena cuneiformis
          et Ostrea sparnacensis; il est regrettable que le
          système à courant d'eau utilisé par M.M. Ibels et Lang
          anéantisse les précieux documents qui jetteraient une
          si vive lumière sur la constitution détaillée des
          couches du sol de notre pays.

          Sous le Landenien doit venir la craie blanche sénonienne.

          Cette interprétation est basée sur l'examen d'un
          fragment de roche ayant à peine un demi centimètre cube
          et qui montre bien tous les caractères d'une craie
          blanche, pure, peu traçante.

          Dans les données qui m'ont été fournies par les
          sondeurs, l'épaisseur de cette véritable craie blanche
          se trouvait réunie à celle d'une craie gris pâle,
          marneuse, dont je possède un échantillon assez
          satisfaisant, recueilli entre 160 et 173 mètres.

          Dans l'interprétation que j'ai adoptée, je crois
          reconnaître dans cette marne la marne à Terebratulina
          gracilis du Turonien, de sorte que le contact du
          Sénonien sur le Turonien aurait passé inaperçu.

          En raison de l'épaisseur de la craie blanche à
          Ostende (64 mètres) et à Courtrai (8m40), j'attribue
          à cette même craie sous Roulers l'épaisseur de 10 mètres.

          De cette manière, la marne à Terebratulina gracilis
          proprement dite (connue dans la Hainaut sous le nom de
          Dièves), aurait 2 mètres d'épaisseur.

          Vers le bas, donc vers 172 mètres, la marne gris pâle
          passe à une marne grise sensiblement plus foncée, pure
          sur 1 mètre; puis, à partir de 173 mètres, la sonde a
          rencontré des pierres.

          De 173 mètres à 173m,30 l'une des parois du puits était
          dans la marne et l'autre dans de la pierre assez dure;
          de 173m,30 à 173m,70 on a retiré une marne grise impure,
          puis à 173m,70 la roche dure s'est présentée.

          Les petits fragments de cette roche qui m'ont été
          communiqués, que je me suis empressé de transmettre à
          notre savant confrère M. A. Renard, Conservateur de
          Lithologie au Musée de Bruxelles, permettent d'y
          reconnaître la masse cristalline d'une roche éruptive
          à cristaux de grandeur moyenne, assez profondément
          altérée et rappelant, à première vue, les diorites de
          Quenast et de Lessines.

          La coupe du puits de Roulers ayant été établie avec le
          plus de probabilités possible, reproduisons ci-après le
          troisième élément de notre coupe au travers de la
          Flandre Occidentale, le puits artésien de Courtrai.

          Pas d'eau.

          Il paraitrait qu'un trépan est resté au fond du puits
          et que ce dernier a du être abandonné et n'a pu donner
          de l'eau pour cette raison (F.H)

 
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          PL. ROESELARE 67E                  Service géologique
          F.Halet                               de Belgique

2(suite)  Puits de la Brasserie Rodenbach.

          Description des èchantillons du Musée royal d'Histoire
          naturelle, remis au Service géologique en 1914.

                                                 Profondeurs
                                                 de       à

1*        Sable quartzeux gris jaunâtre         9.00     16.00  Quaternaire

2*        Argile grise                         16.50     50.00
3*        Idem                                 50.00    103.00
4*        Idem                                103.00    121.00  Ypresien yc
          
5         Sable gris verdâtre avec traces de
          coquilles brisées           vers              126.00  Landenien
          
6*        A partir de 126 mètres de profondeur, qui semble
          représenter la tête du Landenien, il n'y a plus
          d'échantillons que jusque 173m70 de profondeur; à cette
          profondeur et jusque 183m24 il y a dix échantillons qui
          sont composés de roches finement broyées et pulvérisées,
          mais dont quelques petits échantillons plus gros,
          permettent de se rendre compte que l'on se trouve en
          présence d'une roche de nature dioritique


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          PL. ROESELARE 67E                  Service géologique
          A.Rutot                               de Belgique

2 (suite) Rapport du laboratoire agricole de Roulers.
          Roulers, 5 avril 1879.

          Il résulte de l'analyse:

      a*. Que l'eau est peu incrustante mais excessivement chargée de
          matières dissoutes.

      b*. Que la presque totalité de ces matières s'y trouvent à l'état 
          des sels suivants, très solubles:
          bicarbonate de soude, sulfate de soude et chlorure de
          sodium. Il y a en outre une petite quantité de bicarbonate de       

          potasse, de chaux, de manganèse, de l'oxyde de fer et de la silice.

      c*. Que la quantité de chaux contenue dans cette eau est
          excessivement minime (Une eau de rivière à Roulers,
          très douce, en renferme environ 15 fois autant que la votre).

      d*. Que la quantité de fer qui s'y trouve est également plus petite
          que celle qui existe dans nos eaux du puits ordinaire.

      e*. Que cette eau contient peu d'oxygène dissous, ce qui doit la 
          rendre plus ou moins lourde pour les digestions.

      f*. Qu'elle ne renferme que des traces de matières organiques.


          Elle constitue donc sous ce rapport une eau saine,
          puisqu'elle n'est pas susceptible de se putréfier.
          Il convient cependant de remarquer que l'absence
          presque complète de chaux est regretable au point
          de vue de l'hygiène, la chaux étant indispensable à
          la formation des os.

          L'eau donne par litre un résidu de 1 gr. 244; c'est
          environ 4 fois autant que l'eau de nos puits de pompe
          à Roulers. En fait, votre eau contient plus que 1 gr.244
          de sels divers par litre, car mes calculs
          établissent qu'elle contient environ par litre
          (chiffres ronds) les sels suivants:

          Bicarbonate de soude        0.65 gr.
          Sulfate de soude            0.43 "
          Chlorure de sodium          0.30 "
          Bicarbonate de potasse      0.03 "
                 "    de chaux        0.01 "
                 "    de magnésie    0.005 "
          Oxyde de fer               0.011 "
          Silice                     0.012 "

          Soit 0.194 de plus que le résidu de l'évaporation, la
          perte provient de la décomposition des bicarbonates.

          En résumé l'eau est une Eau de Vichy en miniature, car
          celle-ci renferme 5, 6 et 7 fois autant de sels dissous.
          C'est une eau alcaline bonne pour le lessivage. Pour ce
          qui concerne la brasserie, il vaudrait mieux que l'eau
          renferme plus de calcaire, mais l'extraction du grain
          sera très complète; il est probable aussi que la bière
          sera plus colorée par suite de l'action du carbonate de
          soude sur les matières résineuses extractives du grain.

          Le Directeur du Laboratoire Provincial (S.)
          J. VAN DEN BERGHE.


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          PL. ROESELARE 67E                  Service géologique
          F.CORIN                               de Belgique


          F.CORIN - Bull.Soc.belge de Géologie, t.XLIII,1923,p.154

          A titre de comparaison, il était intéressant de revoir
          les échantillons d'une autre roche éruptive rencontrée,
          vers 1888, à Roulers, dans un sondage creusé à la
          brasserie Rodenbach. Ce sondage a été fait au trépan et
          a fourni, entre les profondeurs de 173m70 et 183m64, un
          grand nombre de débris d'une roche feldspathique à pâte
          vert noirâtre et à phénocristaux blanchâtres de
          feldspath. La description du sondage a été faite par
          A. Rutot (1), qui, ayant communiqué les échantillons de
          roche éruptive à A. Renard, indique dans sa description
          qu'on y retrouve "la masse cristalline d'une roche
          éruptive à cristaux de grandeur moyenne, assez
          profondément altérée et rappelant, à première vue, les
          diorites de Quenast et de Lessines".

          L'examen de la coupe mince conservée au Musée
          d'Histoire naturelle, qui nous a été obligeamment
          communiquée, et des nombreux fragments conservés dans
          les collections du service géologique nous a permis
          de préciser ce point.

          Il s'agit, en réalité, d'une roche à pâte vitreuse vert
          brunâtre, de texture perlitique surtout apparente en
          lumière polarisée (pl. VI, fig. A et B). On y trouve
          de très nombreux filaments trichitiques indéterminables
          La roche renferme en abondance des phénocristaux de
          plagioclases dont beaucoup sont complètement altérés et
          des grains de zircon.

          L'indice de réfraction du verre est notablement
          supérieur à celui du baume du Canada, ce qui indique
          une roche nettement basique.

          Légende des figures (Pl. VI, fig. A et B).

          Roche éruptive de la brasserie Rodenbach, à Roulers.-
          Coupe mince O.N. 139 des collections du Musée royal
          d'Histoire naturelle à Bruxelles.- Lumière polarisée
          (fig.A) et lumière ordinaire (fig.B). Grossissement:
          environ 19 diamètres.

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       (1) A. Rutot.- Le puits artésien de Roulers.
          (Bull. Soc. belge de Géol., tII,pp.58-66. Bruxelles,1888).
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