PL. PAEL 61E
156 (III) A. RENIER.- Annales des Mines de Belgique. Bruxelles,
1920, t.XXI, p. 731.
4. - CONCESSION DE BEERINGEN-COURSEL.
Siège de Kleine-Heide, à Coursel.
Puits No 1 (27 octobre 1919 - M.M. A. RENIER ET F. HALET).
Fonçage par reprise de congélation. Creusement à
l'aiguille coin sous martelage pneumatique.
Les morts terrains avaient pu être enlevés sur la plus
grande partie du puits, le toit du Houiller étant
respecté.
Surface de contact lisse et régulière, moyennement
inclinée de 1o5' N 30o W, d'après le relevé de l'allure
du contact fait par la Direction de la mine, après
dressage des parois.
Base des morts-terrains constituée de sables noirâtres,
très glauconifères, compacts, avec cailloux
sporadiques de 3 à 4 millimètres de quartz blanc,
nombreuses écailles de poissons, et même poissons
entiers, débris assez fréquents de décapodes,
nombreuses, coquilles (Ostrea, Pecten) et moulages de
coquilles de lamellibranches. De-ci de-là, nodules
pyriteux.
Au contact, rares galets, nodules carbonatés et encore
fragments de houille, fissurés et recimentés par le gel
du sable aquifère comblant les fissures.
Le Houiller était représenté sur tout le tour du puits
par un schiste gris, finement psammitique, de rayure
blanche, avec nodules carbonatés de forme irrégulière
et nombreuses radicelles de mur. Tant en place
qu'au terril, la roche semblait être de teinte
franchement violette. Mais ce n'était là qu'une
illusion: cette couleur résultait du contraste produit
par celle des sables d'un vert intense dans la
rayure. La poursuite du creusement a permis de constater
que l'inclinaison des bancs était de 8o40' N 60o E.
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PL. PAEL 61E
156 (Suite)
Annales des Mines de Belgique. Bruxelles, 1926, t.XXVII, p. 166.
CONCESSION DE BEERINGEN-COURSEL
Siège de Kleine-Heide, à Coursel.
PROFIL
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PL. PAEL 61E
156 (Suite)
M. LERICHE.- Bull. Soc. Belge Géologie, t.XXXII, 1922, pp. 148-150.
Le puits no 1 de la Société des Charbonnages de Beeringen a
rencontré le gravier de base du Néogène à la profondeur de 98m50
(cote -59.50).
La coupe qui en a été donnée signale à ce niveau la présence de
dents de poissons (1).
Grâce à l'obligeance de M. Sauvestre, Directeur de la Société des
Charbonnages de Beeringen, j'ai pu examiner, au siège no 1,
l'intéressante collection de roches et de fossiles qui y a été
constituée au cours du fonçage du puits. La base du Néogène y est
représentée par un sable grossier, brunâtre, chargé de gros grains
de glauconie, et renfermant, avec des concrétions gréseuses, de
nombreux galets en silex. Dans cette collection, je n'ai malheu-
reusement pas trouvé trace des dents qui ont été ramenées de ce
niveau, mais, dans les collections du Service géologique de
Belgique, j'ai pu examiner quelques dents qui en proviennent et qui
ont été choisies parmi les plus grandes; ce sont des dents
d'Oxyrhina hastalis Ag. et de Carcharodon megalodon Ag.
Plus haut, en pleine masse des sables néogènes, - à la profondeur de
37 mètres (cote +2), - des dents de Squales ont été recueillies en
assez grande abondance. Ces dents appartiennent aux espèces sui-
vantes:
Odontaspis acutissima L. Agassiz.
Oxyrhina hastalis L. Agassiz (commune).
Lamna cattica Philippi (une dent).
A ces restes s'ajoute un piquant roulé de la nageoire dorsale d'un
Myliobatidé ou d'un Trygonidé (2).
Résumé et Conclusions.
Les Poissons néogènes rencontrés jusqu'ici par les puits et les
sondages du Bassin houiller de la Campine appartiennent aux espèces
qui sont connues dans les Sables d'Anvers et qui sont décrites dans
un mémoire en cours de publication (3).
Le principal gisement de ces Poissons se trouve dans le gravier de
base du Néogène, où ils sont associés à des espèces remaniées de
l'Oligocène. L'Oxyrhina hastalis y est l'espèce néogène de beaucoup
la plus répandue. Les dents d'Odontaspis acutissima y sont aussi
fort communes, et pour la plupart remaniées de l'Oligocène. Cette
fréquence d'Oxyrhina hastalis & d'Odontaspis acutissima offrira un
moyen pratique de reconnaître ce gravier, qui constitue un repère
précieux dans la géologie profonde de la Campine.
(1) M. LOHEST et P. FOURMARIER, Traversée orientale de la Belgique, d'Arlon à
Beringen, pp. 39-40. (Congrès Géologique International. Livret-Guide pour
la XIIIe Session (Bruxelles, 1922).
(2) Dans des échantillons du puits de Beringen ramenés de la profondeur de 207
mètres, j'ai reconnu des dents roulées d'Odontaspis macrota L. Agassiz.
Ces dents appartiennent à la grande forme que l'on rencontre dans l'Eocène
proprement dit (Yprésien à Bartonien inclus). D'après la coupe publiée par
MM. Lohest et Fourmarier (loc. cit.), on se trouverait, à cette profon-
deur, dans le Tongrien supérieur, et le Tongrien, à Beringen, reposerait
directement sur le Landénien, à la profondeur de 264m25.
Les dents d'Odontaspis macrota de Beringen, sont incontestablement
remaniées, mais leur présence indiquerait la proximité de couches
éocènes (s.str.) ou une ancienne extension de ces couches dans la
région de Beringen. Un essai de carte paléogéographique du Lutétien,
paru en 1915, montre le Bruxellien s'étendant jusqu'à Beringen.
M. LERICHE, L'Eocène des Bassins parisien et belge. (Bull. Soc.
Géol. de France, 4o sér., t, XII, 1912, pp. 719-722, pl. XXV; 1915).
(3) M. LERICHE, Les Poissons néogènes de la Belgique. (Mémoires du Musée
d'Histoire Naturelle de Belgique, mémoire no 32).
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PL. PAEL 61E
156 (Suite)
M. LOHEST et P. FOURMARIER.- Congrès Géologique International.
Livret-guide pour la XIIIe Session, Belgique, 1922. Excursion A1.
pp. 39-40.
a) Terrains tertiaires:
1. Diestien.
Sable vert, glauconieux, avec rognons de minerai de fer.
A la base gravier fossilifère (dents de poissons).
Isocardia cor de 0.00 à 98.50
2. Rupélien.
Sable alternant avec les lits d'argile de 98.50 à 109.50
Argile compacte, avec rognons de pyrite et
septaria de 109.50 à 177.50
Sable gris blanc avec cailloux roulés
à la base.
Cyprina Nysti de 177.50 à 192.10
3. Tongrien supérieur.
Sable gris-blanc fossilifère avec lits minces
d'argile brune avec lit de gravier à la base.
Cytherea incrassata de 192.10 à 211.00
Tongrien inférieur.
Sable gris blanc, devenant argileux vers le
bas Lingules, Cerithium de 211.00 à 264.25
4. Landénien supérieur.
Argile ligniteuse, argile grise, lignite
et sable de 264.25 à 283.97
Landénien inférieur et Heersien.
Sables psammite, argile schistoïde et marne.
Dryo phillum Dewalquei Cyprina Morrisi. de 283.97 à 377.87
On remarque ici l'absence du Miocène et de l'Oligocène supérieur, le
Pliocène reposant directement sur l'Oligocène moyen; en outre, on
voit s'intercaler l'Eocène inférieur (Landénien) entre l'Oligocène
et le Crétacé.
Les différences avec la région de la vallée du Geer ne peuvent
s'expliquer que par des transgressions et régressions, c'est-à-dire
des mouvements du sol au cours de la sédimentation des étages
tertiaires; ces mouvements seront également mis en lumière dans la
région étudiée au cours de la dernière journée.
B) Crétacique:
5. Maestrichtien.
Tuffeau très fossilifère, dont la partie
supérieure est parfois durcie et
cristalline de 377.87 à 402.00
Tuffeau à silex gris ou à silex noirs, plus
abondant dans la partie supérieure. Craie
grossière, glauconifère. A la base: gravier
à petits galets de quartz et glauconie de 402.00 à 470.00
6. Sénonien:
d) Craie grise, grossière, parfois
glauconifère, avec silex gris de 470.00 à 554.60
c) Craie blanche, fine, traçante avec quel-
ques silex noirs de 554.00 à 569.00
b) Marne grise, à Gyrolithes Davreuxi, très
fossilifère à la base de 569.00 à 608.00
a) Sable argileux, glauconifère, grès
tendre de 608.00 à 621.00
Dans les grandes lignes, de crétacique de la Campine présente
beaucoup d'analogie avec celui des bords de la Meuse et du Geer;
il existe cependant quelques différences de détail; à noter
l'absence de conglomérat à silex au sommet du crétacé.
7. Terrain primaire (Westphalien).
Schiste, psammite, grès et couches de houille.
PL. PAEL 61E
F. HALET
156 (III)
PUITS No I de Kleine Heide - creusé par congélation.
1* Graviers roulés de la base du Diestien. 98,50
2* On a recueilli quelques fossiles entre 127 et
140 m de profondeur parmi lesquels Lede
Deshayesiana, une Natica. 140,00
3* Argile brunâtre plastique env. schistoïde, avec
empreintes de Nucula, joints couverts d'êcailles
de poisson, petits bâtonnets de calcaires (fora-
minifères?) 163,00
4* Sable demi-fin, avec nombreux petits graviers
de quartz roulés, une dent de poisson et un
Pectunculus obovatus ? fortement corrodé et
un pecten. 192,00
5* Gravier composé de petits éléments de quartz
roulés et quelques petits galets de silex
noirs plats roulés et rognons de pyrite (base
de R1b). 192,10
6* Sable gris micacé avec petits spicules
calcaires, avec interstratifications d'argile
gris foncé avec quelques graviers de quartz
roulés blancs, verdis et noirs ainsi que des
dents de poisson et de grands galets et
concrétions roulées brunes paraissant
être des débris de septaria, faisant
effervescence à l'acide (sidérose?) 207,00
7* Gros silex noir roulé et nombreuses dents de
poissons dans un tuffeau finement graveleux 210,85 211,00
8* Sable argileux avec un petit Pecten lisse 215,00
9* Sable fin gris finement glauconifère avec
nombreuses Turritelles, un petit Pectunculus 221,00
10* Sable gris fin pétri de petites Lingules de
couleur brunâtre. 240,00 243,00
11* Un échantillon d'argile brunâtre ligniteuse
avec coquille tubuliforme et un lamellibranche
bilvalve bien conservé venant d'une profondeur
inconnue, mais probablement entre : 200,00 290,00
12* Marne grise avec imprégnations tubulaires
d'argile foncée; empreintes de lamellibranches 370,00
13* Marne gris blanchâtre avec moulages de Cyprina
Morrissi. 370,00
14* Tuffeau grossier blanc avec bryozoaires et
valve d'Ostrea. 408,00
15 Un échantillon d'échinoderme dans un silex
clair. 456,00
16* Craie grossière glauconifère formant un
véritable conglomérat avec des grains de
quartz roulés, des nodules et de nombreux
moulages de fossiles, des dents de poisson 469,30
17* Quatre échantillons de grands échinodermes,
deux grandes Belemnitella mucronata, un petit
Terebratula carnea? 500,00 510,00
18* Marne grise avec débris de Belemnites et
concrétions pyriteuses. 591,00
19* Marne grise avec Gyrolithes Davreuxi. 591,50
20* Marne compacte grise avec trace de lignite 593,00
21* Idem avec une dent de poisson et Belemnitella
mucronata 594,00
22* Idem, Belemnitella, Ostrea, un petit galet. 595,00
23* Marne grise compact. 596,00
24* Idem. 597,00
25* Idem. 600,00
26* Idem avec débris de Nautilus ? et Ostrea. 602,00
27* Marne grise compacte avec concrétions de pyrite 605,00
28* Marne grise glauconifère compacte 607,00
29* Marne grise un peu sableuse avec moulage de
Lima 608,00
30* Belemnitella et Gastéropodes en moulage 609,00
31* Sable marneux gris glauconifère avec petits
débris de charbon; Belemnitella 610,00
32* Sable gris marneux, avec moulage et une grosse
dent. 611,00
33 Nautilus et Belemnitella mucronata dans une
marne sableuse glauconifère 612,50
35* Marne grise gréseuse, glauconifère avec traces
de substance ligniteuse, trace d'annélide ou
lithophage, moulage de lamellibranche et
Exogyra. 613,00
F. HALET - 2.4.1926.
Observations faites par A. RENIER.
469,00 - 554,80: craie grise.
Au sommet conglomérat avec cailloux disséminés et fossiles
phosphatés remaniés (dent de poisson, Pholadomya,
Lamellibranches, Gastéropodes).
à 470 m: Terebratula carnea, Rhynchonella plicatilis, Ostrea
472 m: Rhynchonella plicatilis, Belemnitella mucronata.
492 m: Oursins nombreux (Echynochorys).
496 m: Conglomérat puis craie bréchoïde jusqu'à 548 m.
496: Belemnitella.
547: Spongiaires.
542: Echinochorys.
à partir de 550 m: craie glauconifère.
554,80 à 569,00: Craie blanche, Bréchoïde vers le haut.
Spongiaires, Belemnitella mucronata, Echynochorys,
Micaster cf. cor-anguinum.
à la base conglomérat: cailloux roulés de quartz de
filon (2 cm diam.) et phtanite noir; glauconie en
masses irrégulières (jusqu'à 5 - 6 cm diam.).
Marcassite en boules. Moulages internes de
Gastéropodes remaniés.
Joint irrégulier à la base pente 3o vers le N.E.
(2o54').
569,00 - (570): craie grise Belemnites sp. Echynochorys vulgaris,
débris de Poisson; algues ?
