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LE PANISELIEN LIGNITEUX DE GAND.
X.STAINIER.- Bull. Soc. belge de Géologie, t.XL (1930), pp. 14-15.
Il y a quelque temps, j'ai montré qu'il existe, dans la région de Gand, des
sables ligniteux au sommet de l'ancien étage panisélien inférieur (1). Je
viens d'avoir encore l'occasion d'en observer un nouvel exemple assez
instructif. Près du Park-Résidence où j'ai fait mes premières observations,
on a pratiqué une vaste fouille pour la construction d'un nouvel immeuble
de rapport, le Botany-Residence, à l'angle du boulevard de l'Horticulture
et de la rue du Fort. La base de la fouille, qui a bien une superficie de
deux cents mètres carrés, est entièrement dans ces sables ligniteux. Leur
surface supérieure est abolument horizontale et à environ 1m50 sous le
niveau du trottoir de la rue du Fort, au point le plus bas où ce trottoir
borde la fouille, dans la rue du Fort.
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(1) Bull. Soc. belge de Géol., t.XXXVI, 1926, p.140.
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Au-dessus s'étend une couche très variable de puissance des sables dits
d'Aeltre fortement remaniés à la surface par les nombreux travaux dont
l'ancienne citadelle de Gand a été le théâtre. A la base de ces sables il y
a de rares cailloux roulés de silex. Par places on observe, à la partie
inférieure des sables d'Aeltre, un peu argileux calcarifères et un peu
glauconifères, des amas de fossiles malheureusement tellement altérés et
friables qu'il est impossible de les recueillir pour détermination. Dans
les sables, plus haut, sont épars de petits blocs de grès calcareux et
glauconifères fossilifères. Mais je ne suis par sûr que ces blocs, comme
les sables qui les englobent, ne soient pas des sables et des grès remaniés
du Lédien que l'on voit affleurer, quelques mètres plus haut, dans les
fouilles que l'on pratique, dans le parc, en vue de l'exposition florale du
Centenaire. Au Park-Residence les sables d'Aeltre ravinaient les sables
ligniteux. Au Botany-Residence, il n'en est pas de même. Le contact est net
et d'une horizontalité parfaite et il n'y a aucune trace de sables remaniés
dans les sables d'Aeltre.
Par suite de la nature de la fouille, les sables ligniteux s'observent
beaucoup mieux qu'au Parc-Residence. On voit très bien que la proportion de
matières ligniteuses va graduellement en décroissant du sommet vers le bas.
On passe ainsi de sables d'un brun chocolaté très foncé, au sommet, à des
sables de plus en plus pâles, de plus en plus mauves, pour arriver fina-
lement au fond de la fouille à des distances du sommet variant de 1m50 à
1m75, à du sable gris sale. On ne voit pas les sables paniséliens non
ligniteux qui doivent se trouver plus bas. On n'observe, comme au Park-
Residence, aucune trace de lignite ou de bois fossile lignifié, mais uni-
quement de la matière ligniteuse ou tourbeuse, fine, imprégnant, en propor-
tions variables, un sable fin un peu argileux. La limite de coloration du
Panisélien, vers la base, est irrégulière et capricieuse.
