PL. NEVELE 54E
A.RUTOT - Octobre 1896
38 (VIII)
Puits artésien creusé au Château d'Oydonck.
Ce puits est situé à proximité du château, construit sur un îlot de sable
flandrien émergeant au milieu de la plaine des alluvions modernes de la
Lys.
Cote approximative de l'orifice: 7m50.
D'après quelques échantillons qui m'ont été communiqués par le sondeur,
la coupe serait la suivante:
1 Sable jaune, meuble 12.50
2 Limon gris, sableux 1.00
3 Gravier avec beaucoup de Nummulites planulata remaniées,
Cardium edule (?); constitué de fragments de roches
très variées (quartz, silex de toute couleur, grès
paniséliens, fragments de fossiles silicifiés et
de couquilles récentes, etc 5.50
4 Argile grise, yprésienne
-----
19.00
Dans mon travail intitulé: "Les origines du quaternaire de la Belgique"
j'ai attribué au Flandrien toute l'épaisseur de 18m des dépôts quaternaires
superposés à l'argile ypresienne et j'ai considéré la couche limoneuse de
1m d'épaisseur située entre 12m50 et 13m50 de profondeur, comme une zone
limoneuse du Flandrien.
Il est très difficile de savoir, d'après le petit nombre d'échantillons
reçus, s'il faut tout rapporter au Flandrien ou s'il faut partager la masse
entre le Flandrien et le Hesbayen. S'il en est ainsi la non constatation du
petit lit graveleux de la base du Flandrien constituerait une lacune re-
grettable, empêchant de tracer avec sécurité la limite entre le Flandrien
et le Hesbayen.
D'après les observations personnelles Nos 9 et 10, c'est le Hesbayen qui
affleurerait sous les alluvions modernes, mais l'épaisseur du Flandrien
semble s'accentuer vers le Sud. Je crois donc qu'il y a lieu d'admettre une
bonne partie des dépôts inférieurs dans le Hesbayen, le sommet restant
flandrien.
