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042E0136.TXT

         PL.TAMISE   42E                         Service géologique
         F. HALET                                   de Belgique
                    
                Boringen (130-136) voor de nieuwe baanbrug te Temsche,
                Bruggen en Wegen; door den Dienst der Zeeschelde.
              

 136 (VII)Boring 7 of G (Eschpolder) uitgevoerd tussen de
          boringen D (2) en a (3) voor de nieuwe baanbrug te
          Temsche,Bruggen en Wegen, door den Dienst der
          Zeeschelde.
          Topographische ligging opgeteekend door deze Dienst.
          Grondstalen verzameld door den aannemer.
          Aanvang en einde der werken: Mei 1937.
          Boringsmethode: zonder inspoeling.

          Hoogte van het mondgat boven den zeespiegel: +2.75.

          NUMMER   AARD DER GRONDLAGEN              DIEPTE
                                                 VAN       TOT
                                                  m.        m.
          1  Bruine klei                         0.00      0.50
          2  Zandachtig roodachtig bruine klei   0.50      1.00
          3  Geelachtig-grijze klei,fijn,
             zandachtig                          1.00      1.50
          4  Zeer fijn leemachtig zand           1.50      2.00
          5  Idem                                2.00      2.50
          6  Idem                                2.50      3.00
          7  Idem                                3.00      3.50
          8  Idem                                3.50      4.00
          9  Turf                                4.00      4.50
         10  Idem                                4.50      5.00
         11  Idem                                5.00      5.50
         12  Idem                                6.00      6.50
         13* Kleiachtige turfachtig zand         6.00      6.50
         14* Groenachtiggrijs kleiachtig zand,
             met sporen van humische stoffen     6.50      7.00
         15* Fijn lichtgrijs zand,iets
             leemachtig                          7.00
         16  Idem                                7.50
         17* Fijn grijs zand,iets leemachtig     8.00
         18  Idem                                8.50
         19* Fijn grijs zand met kleine stukken
             van vijverschelpen                  9.00
         20* Fijn grijs zand met vijverschelpen  9.50
         21* Idem                               10.00
         22* Kwartsachtig grijs zand            10.50
         23* Idem                               11.00
         24  Idem                               11.50
         25  Idem                               12.00
         26  Idem                               12.50
         27* Zeer kwartsachtig grijs zand       13.00
         28  Idem                               13.50
         29* Grintachtig grijs zand met kleine
             rolsteenen                         14.00
         30  Idem met vele rolsteenen           14.50
         31* Idem                               15.00     15.50
         32* Dikke rolsteenen van vuursteenen,
             zandsteen                          15.50


             n.b.-De boring moest op een diepte van 15m50 tot
          stilstand gebracht worden,ten oorzake van de
          rolsteenlaag die met de gebruikte toestellen niet
          doorboorbaar was.


          Vermoedelijke aardkundige verklaring:(F. Halet, 3-7-1937):

                    Modern:   6m50
                 Plistoceen:  9m00




         PL.TAMISE   42E                         Service géologique
         F. HALET                                   de Belgique
                    
                Boringen (130-136) voor de nieuwe baanbrug te Temsche,
                Bruggen en Wegen; door den Dienst der Zeeschelde.
              

130-136   Bulletin de la Société belge de Géologie,etc.
          Bruxelles,1937,tome 47,pp.356-362.

          LA GEOLOGIE DE LA VALLEE DE L'ESCAUT, A TAMISE,

                         par F. Halet.

                         AVANT-PROPOS

          L'administration des Ponts et Chaussées a, en 1937,
          fait exécuter une série de sept sondages en vue de la
          construction d'un pont sur l'Escaut pour la nouvelle
          route de Saint-Nicolas à Bornhem.

          L'emplacement de ces sondages est indiqué sur le
          croquis topographique (fig.1); leur numérotage (1 à 7)
          est celui qui leur a été assigné par l'Administration
          des Ponts et Chaussées.

          L'étude des échantillons de terrains recueillis nous a
          permis de dresser une coupe géologique d'ensemble
          (fig.2). Partant de la rive gauche de l'Escaut, à 1
          kilomètre à l'ouest du clocher de Tamise, cette coupe a
          une longueur d'environ 1,900 mètres et une direction
          approximativement NW.-SE.; elle se termine sur la rive
          droite de l'Escaut au chemin de fer de Malines à
          Terneuzen. Elle intéresse, non seulement le cours
          actuel du fleuve, mais aussi un ancien méandre, noté
          sur les cartes "Vieil Escaut".

                             DESCRIPTION

          Dans l'ensemble des terrains traversés par les
          sondages, nous distinguons, de haut en bas, quatre
          séries de formations d'âge différent:

          1) Holocène ou Moderne;
          2) Pléistocène;
          3) Oligocène (Rupélien);
          4) Eocène (Bartonien ou Asschien).

          I.- Formations d'âge holocène.-

          Dans la plaine alluviale,
          dont l'altitude se rapproche de la cote + 2,50, les
          terrains superficiels sont composès d'une faible
          épaisseur d'argile finement sableuse, dite argile des
          polders et notès Alp sur la coupe.

          La masse principale des dépots modernes consiste
          toutefois en sables très fins, parfois limoneux, notés
          Sf; ils renferment quelques coquilles fluviatiles.

          Vers la partie supérieure des sables fins Sf, les
          sondages nos 7, 3 et 6 ont traversé 2 à 3 mètres de
          tourbe, notée t.

          Le sondage no 3 a traversé, en outre, entre l'argile
          des polders et la couche tourbeuse proprement dite, 3
          mètres d'argile tourbeuse, notée alt.

          II.- Formations d'âge pléistocème.- 

          Le sondage no 1
          exécuté au haut de l'escarpement de la rive gauche, à
          la cote +19, a traversé 3m50 de limon jaune brunâtre
          noté L; ce limon repose sur l'argile rupélienne R2c.

          D'autre part, sous les formations d'âge holocène, les
          sondages nos 7, 3, et 5 ont pénétré dans des sables
          très quartzeux, gris blanchâtre, et qui, à leur base,
          sont graveleux; ils y renferment d'abondants galets
          roulés en silex. Ces formations d'âge plèistocène sont
          notées PL sur la coupe.

          III.- Formations d'âge oligocène (Rupélien).- 

          Les formations d'âge rupèlien sont ici constituées de
          deux niveaux distingués respectivement sous les notations
          R2c et R1b.

          Le niveau R2c, composé d'argile plastique, gris
          brunâtre, représente l'argile dite de Boom. Cette
          argile n'à été rencontrée qu'au sondage no 1. Les
          autres sondages ont, sous les dépots d'âge holocène ou
          pléistocène, pénétré directement dans des sables
          inférieurs à l'argile R2c; ce sont des sables gris,
          finement quartzeux, notés R1b et qui deviennent
          légèrement argileux vers la base (R1bs).

          IV.- Formations d'âge éocène-bartonien (asschien).-

          Ces formations n'ont été rencontrées qu'aux sondages
          nos 3,4 et 6; elles sont constituées de deux niveaux,
          l'un supérieur, composé d'une argile gris de plomb,
          assez plastique, finement pailletée et glauconifère
          d'environ 2 mètres d'épaisseur, notée Btc sur la
          coupe; l'autre, infèrieur, composé d'alternances de
          minces couches de sable vert, finement quartzeux et
          de sable argileux, finement glauconifère, notée Btb.

                             REMARQUES

          I. Un simple coup d'oeil jeté sur la coupe géologique
          (fig.2) suffit pour percevoir les différences de
          constitution et de disposition des dépots modernes et
          pléistocènes, d'une part sous l'actuel Escaut, d'autre
          part sous le Vieil Escaut. Alors que sous ce dernier,
          la base de la tourbe ne descend pas sous la cote - 2,
          sous l'Escaut cette base atteint la cote - 5,40. En
          outre, la base des sables grossiers pléistocènes (Pl)
          atteint la cote - 13 sous le lit de l'Escaut, tandis
          qu'elle ne dépasse pas celle de - 10 sous le lit du
          Vieil Escaut. Il est vraisemblable que les ossements
          signalés naguère par Michel Mourlon (1) comme
          provenant d'un affouillement de la digue de l'Escaut à
          Thielrode,- à environ 500 mètres au Sud de notre coupe,
          - se trouvaient in situ dans le gravier de la base du
          Pléistocène (Pl). Enfin, entre l'Escaut et le Vieil
          Escaut, le sondage no 4 montre qu'il n'existe pas de
          dépots d'âge pléistocène; les formations holocènes y
          reposent directement sur les sables oligocènes,
          rupéliens (R1b).

          Ce dernier fait est la preuve que, à l'époque
          pléistocène, il existait en ce point deux cours de
          rivières très rapprochès, mais séparés par un haut
          fond ou ilot formé de dépots tertiaires.
          Doit-on conclure de ces constatations qu'a l'époque
          pléistocène le Vieil Escaut n'était déja qu'un méandre
          abandonné de l'Escaut, comme semble l'indiquer la
          carte topographique actuelle? C'est possible, mais dans
          ce cas, il resterait à expliquer les différences entre
          les cotes de base des dépots de tourbe et des sables
          pléistocènes dont nous venons de signaler l'existence
          dans les alluvions des deux bras de rivière.
-------------------
          (1) M Mourlon, résultats scientifiques de la
          rupture d'une digue de l'Escaut près de Thielrode sur
          le territoire de Tamise. (Bull. Acad. roy. de
          Belgique,1906, pp. 227-232 et Bull. Soc. belge de
          Géologie, etc., etc., t. XX (1906), pp. 90-95.)
          (2) F. Halet, Bull. Soc. belge de géol., etc.. t. XLVI
           (1936), pp. 190-194.
-------------------

          On pourrait évidemment admettre que la tourbe s'est
          déposée à des temps plus ou moins différents de
          l'Holocène et que l'érosion du Pléistocène a été
          localement plus intense dans la vallée de l'Escaut.
          Cependant certaines observations faites naguère dans
          cette partie du bassin de l'Escaut portent à admettre
          l'existence en d'autres endroits de situations
          similaires. C'est ainsi que j'ai signalé dans une note
          sur la géologie de la vallée du Rupel (2) que la base
          des alluvions pléistocènes (Pl) se trouvait à la cote -10
          sous le lit du Rupel à Boom et qu'a environ 2 kilomètres
          au sud des limites actuelles de cette rivière, a
          existé un ancien cours d'eau dont l'érosion pléistocène
          a atteint la cote - 13. D'autre part, des indications
          données par des puits ou sondages récents montrent
          que la base du pléistocène se trouve à la cote - 13 sur
          la rive droite de la Vliet près de Eikevliet, à la cote
          -10 à Wintham sur la rive gauche du Rupel, ainsi qu'à
          Rupelmonde sur la rive gauche de l'Escaut et à Schelle
          sur la rive droite du même fleuve. (voir fig. 1.)

          L'ensemble de ces faits porte à admettre que, dans la
          région comprise entre Boom et Tamise, la base des
          formations pléistocènes se trouve tantot à la cote -10, 
          tantot à la cote - 13. on pourrait en déduire
          l'existence au pléistocène d'au moins deux séries de
          cours d'eau à niveau de base différent. Mais pour
          fonder réellement cette opinion il faudrait disposer
          d'un plus grand nombre de sondages, s'entend de
          sondages exécutés à sec.


                    LEGENDE DE LA FIGURE 2.

          I. Hologène - alp, argile des polders - alt, argile
          tourbeuse - lacustres aux sondages 4, 5 et 6; le sable
          devient finement quartzeux vers la base de la formation
          II. Pleistocène, - L, limon jaune brunàtre - Pl, sable
          très quartzeux, devenant graveleux à la base ou il
          renferme d'abondants galets roulés de silex et de grès.
          III. Rupelien - R2c, argile dite de Boom - R1b, sable
          très finement quartzeux, très légèrement argileux vers
          la base (R1bs).
          IV. Bartonien (Asschien) - BTc, argile plastique,
          finement pailletée et glauconifère - BTb, alternances
          de minces lits de sable verdâtre finement quartzeux et
          de sable légèrement argileux.


          II. Sur la coupe géologique que nous avons dressée
          (fig.2),on remarquera que le fond du lit de l'Escaut
          actuel atteint la cote -9 à Tamise. Or,dans la note
          précitée,nous avons signalé que le fond du lit du Rupel
          à Boom est à la cote -2. Il résulte de ces cotes qu'on
          doit admettre que l'Escaut et le Rupel sont,l'un et
          l'autre, des cours d'eau parvenus à un stade de
          vieillesse extrême et que ce n'est que grâce aux
          courants de marée et aux courants de marée et aux
          dragages qu'ils ne sont pas complètement ensablés.
          
          III. L'essai de tracé d'une coupe géologique à travers
          la vallée de l'Escaut à la hauteur de Tamise que nous
          présentons ici, fait particulièrement bien ressortir la
          nécessité qu'il y a, pour pouvoir décider de l'allure
          réelle des anciens cours d'eaux du bassin de l'Escaut
          de disposer de sondages nombreux,rapprochés et poussés
          à une profondeur suffisante.

          Il est vraiment imprudent de se baser en ordre
          principal sur la topographie actuelle, pour tenter de
          débrouiller les questions d'hydrographie ancienne.

          Ainsi, dans une notice sur une carte géographique toute
          récente (1), l'auteur, se basant sur les formes
          extérieures du terrain, considère que, à l'époque
          pléistocène, le sillon fluvial Démer-Dyle de Werchter
          et le Rupel se poursuivaient vers l'Ouest par la Durme
          et de là vers le Nord d'Eecloo. Ce ne serait que par
          suite de l'ouverture du troncon de l'Escaut en aval de
          Rupelmonde,- phénomène très récent, datant des temps
          historiques, d'après cet auteur,- qu'il y aurait eu,
          renversement du courant fluvial d'Ouest en Est, entre
          Tamise et Rupelmonde. Nous regrettons de ne pouvoir
          partager entièrement l'opinion de ce géographe sur ce
          sujet. Dés 1922, nous avons, à la suite de l'étude de
          nombreux sondages, émis l'opinion que toute la région
          au Nord d'une ligne Bruges,Gand,Termonde,semble avoir
          été, depuis la fin du Pliocène, l'embouchure d'une ou
          de plusieurs grandes rivières, et que cette étendue du
          pays a vraisemblablement formé, à l'époque pléistocène,
          un véritable delta qui, peu à peu, s'est ensablé. Nous
          ajoutions que cet ensablement pouvait expliquer le
          détournement à partir de Gand du cours de l'Escaut et
          de quelques-uns de ses affluents dans la direction de
          l'Est (2). Nous nous sommes également et longuement
          étendu en 1931, dans une étude sur la vallée de
          l'Escaut à Anvers (3), sur la présence indiscutable,
          d'importantes alluvions d'âge pléistocène dans la
          section comprise entre Rupelmonde et Anvers. Nous en
          avons conclu qu'il faut tenir la vallée de l'Escaut en
          aval de Rupelmonde comme ayant été creusée aux temps
          pléistocènes et non pas aux temps récents ou
          historiques. Par voie de corollaire nous concluons à
          présent que le cours de l'Escaut d'Ouest en Est entre
          Tamise et Rupelmonde est ancien, très ancien et que
          rien ne prouve qu'il ait jamais été de sens inverse.
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          (1) M. Lefévre, apud P.-L. Michotte, A. De Ghellinck,
          M.-A. Lefèvre, Notice sur la carte orohydrographique
          de Belgique. Etabl.Brepols, S.A., Turnhout, 1937.
          III. Commentaire de la carte,spèc.pp.36-38. (2) F.Halet
          Le Quaternaire dans le nord de Flandre belge. (BULL.Soc
          belge de Géologie,etc., t.XXXII 1922 pp.152-162.
          (3) IDEM,Coupe Géologique des terrains que traversera
          le grand tunnel creusé sous l'Escaut à Anvers. (Ibid.,
          t. XLI 1931,pp.169-180.)



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