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021E0041.TXT

          
          PL. OOSTENDE 21E                   Service géologique
          A.Rutot                               de Belgique

                      PUITS ARTESIEN D'OSTENDE (6).

41 (VI)                 foré par Kind en 1857.

          Une très bonne série d'échantillons du puits artésien
          d'Ostende existant dans les collections de
          l'Université de Liége, j'ai pu étudier de très près les
          matériaux recueillis, de manière à me faire une idée
          nette des superpositions rencontrées.

          D'autre part, notre confrère M.G. Dollfus a également
          publié une coupe du puits d'Ostende d'après une série
          d'échantillons qu'il possède et, sauf de très légers
          détails, nous nous trouvons parfaitement d'accord.

          Voici la description des échantillons, conservés à
          l'Université de Liége, telle que j'ai pu la faire
          après une étude sur place.

          DESCRIPTION DES COUCHES RENCONTREES.                 Profondeurs
                                                                de      à

1         Sable agglutiné, brunâtre                            0m      0,25
2         Sable à gros grains, blanc, avec parties durcies
          et Cardium edule                                     0,25    1,40
3         Argile sableuse, grise, avec traces de tourbe
          (argile d'Ostende)                                   1,40    1,90
4         Sable fin agglutiné et durci, gris blanchâtre        1,90    2,70
5         Sable blanc plus gros, également agglutiné mais
          friable                                              2,70    4,50
6         Sable grossier, semblable à celui de la plage
          actuelle                                             4,50    5,10
7         Tourbe compacte                                      5,10    6,45
8         Argile sableuse assez fine, gris clair, très
          légère                                               6,45    9,16
9         Sable gris fin un peu durci, avec Cardium edule      9,16   17,60
10        Argile sableuse fine, brunâtre                      17,60   19,80
11        Argile sableuse brunâtre, plus compacte             19,80   22,45
12        Sable grossier grisâtre avec fragments de
          coquilles actuelles (Mactra, etc.)                  22,45   26,00
13        Gravier fin avec petits cailloux de quartz et
          de silex et très nombreux fragments de coquilles
          actuelles brisées et roulées (Solen, Cardium,
          Mactra, Ostrea, Mytillus), plus des débris
          roulés (Dentalium, Astarte et fragments de
          gastropodes) semblant appartenir à des espèces
          fossiles remaniées                                  26,00   26,50
14        Même gravier que le précédent avec fragments de
          Pecten, de Cardita planicosta, de Trochus et de
          nombreux petits gastropodes. Parmi les grains de
          gravier il en est de vert pâle.                     26,50   31,40
15        Gros gravier avec silex roulés, fragments de
          grès paniselien roulés dont un à grains très
          gros, plusieurs Cardita planicosta et Ostrea
          roulées, Littorina littorea, etc.                   31,40   33,40
16        Gros sable gris avec petits grains de quartz
          translucide et fragments de coquilles               33,40   33,50
17        Argile grise, fine, assez compacte, un peu
          feuilleté                                           33,50   70,00
18        Argile grise fine, compacte, dure, non feuiletée    70,00  100,00
19        Argile marneuse gris clair, compacte, se polissant
          sous l'ongle                                       100,00  130,00
20        Même argile que la précédente                      130,00  168,00
21        ??????
22        Sable gris assez fin, avec silteus roulés
          aplatis, blanchis extérieurement et un fragment
          d'un grès lustré. Ce sable renferme encore des 
          fragments de Cyrena cuneiformis, le dernier tour
          d'un gastropode lisse et des débris d'Ostrea       173,00  178,00
23        Sable gris semblable au précédent, avec cailloux 
          roulés aplatis, des fragments non roulés d'un 
          grès verdâtre paraissant fossilifère, quelques
          débris de Cyrena, d'Ostrea et d'ossements?         178,00  182,00
24        Sable gris sans cailloux ni grès, avec assez 
          nombreuses Cyrena cuneiformis dont plusieurs
          bivalves et des fragments d'Ostréa.                182,00  185,00
25        Sable assez fin, gris clair, sans fossiles         185,00  189,10
26        Sable moyen gris, plus foncé que le précédent,
          un peu agglutiné, avec quelques faibles traces de
          fossiles                                           189,10  190,50
27        Argile gris noirâtre très ligniteuse, remplie de
          débris de fossiles nacrés et d'Ostrea, plus un 
          fragment de Cérithe ?                              190,50  194,00
28        Argile grise un peu ligniteuse, plus compacte et 
          plus claire que la précédente, avec traces de 
          fossiles                                           194,00  197,50
29        Argile marneuse jaune verdâtre, avec débris 
          d'Ostrea et d'autres fossiles paraissant provenir
          de la couche supérieure (mélange causé par les 
          instruments de sondage)                            197,50  200,00
30        Argile très sableuse ou sable agglutiné,  gris 
          assez foncé, avec quelques taches ferrugineuses 
          et petits débris de coquilles                      200,00  200,50
31        Argile d'aspect savonneux, fine, gris verdâtre
          clair, compacte                                    200,50  204,70
32        Même argile mais moins compacte, très sableuse, 
          vert jaunâtre ou gris clair                        204,70  207,80
33        Grès blanchâtre avec nombreux grains de glauconie;
          le ciment paraît assez fin et marneux ou argileux  207,80  208,00
34        Craie blanche ordinaire                            208,00  272,00
35*       Marne ou argile très sableuse, glauconifère,
          grise, avec gravier (quartzites, etc.) à la base   272,00  274,20
36*       Argile rouge sableuse dite "craie rouge"           274,20  290,00
37*       Argile très fine, savonneuse, gris-jaunâtre        290,00  299,10
38        Sable gris moyen assez clair, ressemblant beaucoup
          au sable du Landenien supérieur et paraîssant
          renfermer des débris de coquilles                  299,10  300,40
39        Phyllade violacé en gros fragments semblant roulés 300,40  306,00
40*       Phyllade violacé en plaquettes non roulées, avec 
          parties vertes                                     306,00  308,25


          Comme renseignements supplémentaires, M.G.Dollfus
          indique, dans l'argile comprise entre 100 et 130 m, la
          présence de pyrite.

          Il décrit la couche comprise entre 168 et 173 m.,
          "sable argileux brun, impur, avec points nombreux vert
          pomme, fer sulfuré en nodules."

          Dans le sable gris, de 173 m. à 178 m., il cite comme
          fossiles recueillis: Nematura miliola, Desh; Cyrena
          cuneiformis, Fer; Ostrea en fragments et Cytheridea
          roulées.

          Entre 178 et 182 m., M.Dollfus signale la présence,
          dans le sable argileux grisâtre, de galets blancs,
          de plaquettes grézeuses fossilifères et de pyrite, ainsi 
          que les espèces fossiles suivantes : Melania inquinata, Def; 
          Cyrena cuneiformis, Fer; Myrtilus indéterminé; Ostrea qu'il
          rapporte à l'O. bellovacina.

          Dans du sable blanc un peu glauconieux compris entre
          182 et 185m, le même auteur signale des débris de
          Cyrena et Ostrea sparnacensis?

          Dans l'argile noire, entre 190m,50 et 191m,80, M.
          Dollfus a pu déterminer, Cerithium funatum, Mant;
          Cyrena; Ostrea et Clionia erodens, Dollfus.

          Enfin, entre 204,70 et 208m, le même auteur signale
          la présence, dans le "sable argileux, calcareux,
          verdâtre, piqueté de points noirs glauconieux," de
          petits débris concassés de silex noir de la craie et de
          débris coquilliers obscurs, représentant le gravier de
          la base de l'Eocène, au contact avec la craie.

          Pour ce qui concerne l'interprétation de la coupe du
          puits d'Ostende, j'éprouve une certaine incertitude
          dans la fixation précise de la cote de la base de
          l'Yprésien.

          D'après mes notes prises sur les échantillons conservés
          à Liège, la roche, comprise entre 168,50 et 173m,
          serait une argile compacte, sableuse; tandis que
          M. Dollfus constate d'après ses échantillons, la
          présence d'un sable argileux brun.

          Mes observations tendaient donc à faire descendre la
          base de l'Ypresien jusque 173m de profondeur, mais une
          autre coupe, publiée en 1860 dans le Bulletin de la
          Société paléontologique de Belgique, indique, entre 170
          et 173m une couche de "sable argileux mélange de
          quelques pyrites" et la présence, dès 173m, d'un niveau
          aquifère.

          Je crois donc utile de faire remonter légèrement la
          base de l'Ypresien jusque 170m; M. Dollfus la fixe à
          168 mètres.

          J'ai cru également, ainsi que cela se présente
          fréquemment dans les sondages, que les cailloux roulés
          de silex signalés dans les couches nos 22 et 23,
          c'est-à-dire entre 173 et 182m, se trouvaient
          réellement en lit à la base de l'Yprésien, et étaient
          descendus dans la masse du sable, grâce aux remous
          formés par les instruments de sondage. Mais j'admets
          maintenant aussi qu'ils aient pu être en place et
          disséminés dans les parties supérieures du Landenien,
          sans toutefois avoir tous mes apaisements à ce sujet.

          Quoi qu'il en soit de ces observations de détail, la
          coupe du puits artésien d'Ostende peut se résumer comme
          suit, et c'est de cette manière qu'elle figure sur le
          diagramma.

                       TERRAINS RENCONTRES.                      Epaisseurs

Terrain   Alternances de sable coquillier, et
moderne   d'argile sableuse, avec gravier à la base                 33.50

Etage     Argile grise, quelquefois brunâtre ou verdâtre, avec
ypresien  pyrite et septaria (à 122 m.)                            136m,50
           
Etage     Sable coquillier avec galets de silex et         20m,50
landenien fragments de grès vers le haut
          Argile noire ligniteuse, très fossilifère et
          argile grise avec fossiles                        7m,00   38m,00
          Argile, puis argile sableuse avec gravier à la
          base                                             10m,50
           
Etage     Craie blanche                                             64m,00
senonien 
          
Etage     Marne ou argile sableuse glauconifère avec 
turonien  gravier à la base                                          2m,20
           
Etage     Argile rougeâtre ou gris jaunâtre et sable 
coenomma- gris à la base                                            26m,00
nien 
          
Terrain   Phyllades des violets, percés sur                          7m,85
silurien           
                                                                   -------  
                                       Profondeur totale           308m.05

          Rutot A.- Bull de la Soc. belge de géol. Bruxelles,
          1887,t.I,p.4


          Dans mon travail sur l'allure souterraine des couches
          entre Bruxelles et Ostende, j'ai donné et discuté les
          éléments de la coupe du puits artésien d'Ostende: je
          n'ai donc plus à y revenir ici et je me bornerai à
          transcrire ci-après la succession des couches, telle
          que je l'ai déduite des matériaux étudiés.

          Cote de l'orifice: + 6.45

          Coupe du puits artésien d'Ostende. (6)

                       TERRAINS RENCONTRES                       EPAISSEUR

Terrain     Alternances de sable coquillier et d'argile
moderne et  sableuse, avec gravier à la base 
quaternaire                                                         33m,50
            
Etage       Argile grise, quelquefois brunâtre ou 
ypresien    verdâtre, avec pyrite et septaria (à 122m)             136m,50
          
Etage       Sable coquillier avec galets de silex et 
landenien   fragment de grès vers le haut                20m,50
            Argile noire ligniteuse, très fossilifère,
            et argile grise avec fossiles                 7m,00     38m,00
            Argile, puis argile sableuse avec gravier à
            la base.                                     10m,50
           
Etage       Craie blanche                                           64m,00
senonien 
          
Etage       Marne ou argile sableuse glauconifère avec 
turonien    gravier à la base                                        2m,20
          
Etage       Argile rougeâtre ou gris jaunâtre et sable 
cénomanien? gris à la base                                          26m,00
           
Terrain     Phyllades violets, percés sur                            7m,85
cambrien (1)
           
          Cet élément initial de notre coupe au travers de la
          Flandre occidentale étant donné, occupons-nous
          maintenant du puits artésien de Roulers.

          Le forage du puits artésien creusé par MM. Ibels et
          Lang à Roulers a été effectué pendant l'hiver 1887-88 à
          la brasserie de M. E. Rodenbach, rue d'Espagne, à 800
          mètres au Sud-Est de la gare et à environ 100 mètres au
          Nord de la Mandel.

          Voici la coupe telle qu'elle résulte des notes fournies
          par les sondeurs et de l'interprétation des
          échantillons, bien minimes, inférieurs à la profondeur
          de 160 mètres, qui m'ont été remis.

          Rutot A.- Bull. de la soc. belge de géol.Bruxelles,
          T.II,1888,pp.58-59.

          A. - Interprétation des dépôts modernes et quaternaires
          de la partie supérieure du Puits artésien d'Ostende. (6)

          Jusqu'ici, dans les travaux relatifs au puits artésien
          d'Ostende, on avait du se borner à donner l'énumération
          lithologique des couches rencontrées sur les premiers
          33m,50.

          Je suis à même maintenant de donner ci-après la
          détermination stratigraphique des diverses couches
          rencontrées.

          Je profiterai de l'occasion pour résumer la coupe
          complète du puits; les notations des dépôts modernes
          et quaternaires correspondent au tableau déjà donné
          ci-dessus, page 295.

          Cote de l'orifice: +6.45

Terrain     alq    Sable coquillier                                 1,60
moderne     alp 1. Argile inférieure des Polders                    0,30
            alr 2. Alternances de sable et d'argile                 3,20
            t      Tourbe                                           1,35
            alr 1. Sable argileux                                   2,71
          
Terrainq    q4m    Sable flandrien coquillier, avec argile 
quaternaire        et graviers à la base                           24.34
           
Etage       Yc.    Argile grise                                   136.50
yprésien 
         
Etage       L.     Sable coquillier                     20m,50
landénien          Argile noire, lignit. fossilif.       7.00      38.00
                   Argile grise avec cailloux à la base 10.50
           
Terrain     Etage    Craie blanche à silex noirs        64.50
crétacé     senonien Marne sableuse glauc. avec
                     gravier à la base                   2.40      66.40

            Etage    Argile rougeâtre ou gris-jaunâtre,       
            cenoman- avec sable gris à la base 
            ien?                                                   26.00
          
Terrain            Phyllades violets                                7.85      
cambrien.                                                         ------     
                                                        Total:    308.25

          Rutot A.-Bull de la soc. belge de géol. Bruxelles, 1895,
          t.IX,p.311.


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          G.Dewalque 

          Notice sur le puits artésien d'Ostende.
          
          On a foré à Ostende, il y a quelques années, un puits
          artésien dont la coupe intéressera les géologues.
          En voici l'exposé sommaire, en attendant une
          description détaillée:

1         Sables divers, modernes                                   5.10
2         Tourbe schistoïde                                         1.35
3         Sables divers, purs, argileux ou calcarifères,
          avec graviers ou cailloux à la base; quaternaires:
          (Corbicula) fluminalis, etc                              27.05
4         Argile grise, avec pyrite et rares septaria,
          Yprsien supérieur, London clay                          139.50
5         Sables divers, purs, argileux ou glauconifères,
          quelquefois avec débris de coquilles ou calcaire
          sableux, alternant avec des argiles, ligniteuses
          vers le haut, glauconifères vers le bas; cailloux
          de silex roulés à la base. Landénien                     35.00
6         Craie blanche, à silex très rares. Sénonien              64.00
7         Marne grise ou bleuâtre avec cailloux roulés
          de quartzite et de poudingue Nervien                      2.20
8         Phyllades très altérés, extraits en boue
          argileuse rougeâtre ou violoncée                         26.20
9         Phyllade bleu violoncé, fissile. Gédinien sup.            7.85
                                                                 --------
                                           Puissance totale       308.25

          On a rencontré une nappe aquifère à 175.50 m. et une
          autre à 185 m. dans les sables landéniens inférieures.

          Un accident ayant interrompu le travail vers 300m., on
          s'est aperçu que l'eau était plus chaude et plus
          abondante. La température de l'orifice était de 19
          degrés; elle paraît n'avoir pas dépassée 15 degrés dans
          le principe; on a trouvé, depuis, 200.2 à 260 m., et
          une autre fois 22 degrés à 210 et à 295 m., la
          température de l'orifice étant respectivement 17 ,7 et
          19 .

          Le débit qui a un peu varié, est, en moyenne, de 1200
          hectolitres par 24 heures, à 7 m au-dessus de la basse
          mer moyenne.

          Cette eau n'est pas potable, mais elle est recherchée
          pour l'usage domestique. L'eau mixte qui sort du puits
          renferme, d'après diverses dosages 2 1/2 à 3 millièmes
          de sel, en grande partie alcalins, où domine le
          chlorure de solium. M. De Koninck y a trouvé, il y a
          trois ans, sur 1000 grammes:

          Chlorure sodique                      1.367
          Sulfate sodique                       0.605
          Carbonate sodique                     0.657
          Carbonate magnésique                  0.034
          Chlorure potassique                   0.023
          Silice, alumine, etc                  0.005
                                                -----
                                                2.687

          Les carbonates de chaux et de fer y ont aussi été
          constatés; il y a de l'acide carbonique libre. Le
          résidu total a varié et atteint 2.950.

          Dewalque. G.-Bull. de la soc.géol. de France Paris,
          1862-63,t.XX.pp.235-236.

          Voir aussi: Van Mierlo Ch.-Bull. de la Soc. belge de
          géol. Bruxelles, 1888,t.II.pp. 221-224 (proc.-verb.)
          et 249-259 (Mém.) pl. VI-et VII.

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41(suite) Il est à remarquer que la détermination Gedinnien a
          été faite dans les idées de Dumont. Il s'agit sans
          doute de Revinien, voire de Devillien. (A.Renier)

          D'après une brochure publiée par l'Administration
          communale d'Ostende:

          L'analyse faite, en 1905, par MM. les professeurs A.
          Gautier et Moureu, fut reprise, en 1910, dans le but
          d'établir la présence des sulfures, par MM.Moreaux et
          Everaerts, attachés au laboratoire communal d'hygiène.

          Voici résultat de cette double expertise:

          Température:           18,5 C     Helium et néon           0.cc0194
          Radioactivié:          positive   Hydrogène sulfuré        3.cc.257
          Point cryoscopique:    0.165      Chlorure de pottasium gr 0.0392
          Bicarbonate de sodium: 1.285      Chlorure de Lithium      0.00048
          Bicarbonate de fer:    0.0016     Sulfate de Sodium        0.4357
          Sulfure de Sodium:     0.003      Biborate de Sodium       0.1494
          Sulfate de chaux:      0.0150     Silice                   0.012
          Sulfate de magnésie:   0.408      Acide phosphorique:      0.00042
          Chlorure de Sodium:    1.3011     Alumine                  0.008
                                            Iode                     0.00012
                                            Brome                    0.000115
                                            Arsenic                  0.00001

          Gaz dissous par litre:

          Azote         1700.95   
          Oxygène       100.79
          Argon         0.00388

          Résidu fixe total par litre, gr.  2.77
          
-------------------------------------------------------------

F.Halet
          Un échantillon provenant de ce puits a été donné par
          M.Van Ertborn à l'Ecole des Mines du Hainaut à Mons.

          Repérage par V. Collard, le 19 juin 1931.

          M.Halet a pu obtenir un spéciment de cet échantillon
          pour les collections du Service géologique.

          Cailloux roulés et plats gris-foncé provenant de la
          base de l'étage ypresien, sans indication de profondeur
          (Ech.)
         
-----------------------------------------------------------------------------

          PL. OOSTENDE 21E                   Service Géologique
          Ed. DE CUYPER                         de Belgique

41 (Suite)Ed.DE CUYPER.- La question de l'eau potable à Ostende. 1720-1900. 
          Ostende, 1900,Imprimerie centrale Alb. Bouchery et Cie,
          rue d'Ouest, 50.

          pages 23-26:

          Les travaux de forage du puits artésien furent
          commencés le 13 avril 1858. Le 15 juin les machines
          fournies par M. Carrels, constructeur à Gand, furent
          mises en marche et le travail poussé activement.

          Voici les diamètres des diverses colonnes descendues
          dans le puits:

          La colonne de 0.40 a tubé 45    mètres et est allée jusqu'à 45 m.
          La colonne de 0.35 a tubé 44    mètres et est allée jusqu'à 89 m.
          La colonne de 0.31 a tubé 33    mètres et est allée jusqu'à 122 m.
          La colonne de 0.27 a tubé 46.46 mètres et est allée jusqu'à 168m46
          La colonne de 0.24 a tubé 22    mètres et est allée jusqu'à 190 m.
          La colonne de 0.20 a tubé 42.40 mètres et est allée jusqu'à 232.40
          La colonne de 0.17 a tubé 70    mètres et est allée jusqu'à 302.40

          Les colonnes de 0.17, 0.20, 0.27 et 0.35 avaient leur
          origine au niveau du sol.

          Nous donnons ci-dessous les diverses couches traversées
          avec leurs épaisseurs et profondeurs, ainsi que les
          dénominations géologiques des terrains traversés
          établies par le géologue De Walcque:

                       TERRAINS TRAVERSES.                   Epaiss.   Prof.

Terrain moderne:  Terrain de transport                        0.25      0.25
                  Sable gris                                  1.15      1.40
                  Argile très sablonneuse gris jaunâtre       0.50      1.90
                  Sable gris peu argileux                     0.80      2.70
                  Sable gris à coquillages                    1.80      4.50
                  Sable gris et coquillages                   0.60      5.10
                  Tourbe                                      1.35      6.45

Terrain           Argile gris bleuâtre sablonneuse            2.71      9.16
quaternaire       Sable gris bleuâtre peu argileux avec
                  coquillages                                 8.44     17.60
                  Argile gris verdâtre claire                 2.20     19.80
                  Argile gris verdâtre foncée                 2.65     22.45
                  Argile gris bleuâtre                        3.55     26.00
                  Sable gris avec coquillages                 0.50     26.50
                  Sable gris grossier à coquillages et
                  cailloux roulés                             4.90     31.40
                  Cailloux roulés avec coquillages            2.00     33.40
                  Sable gris verdâtre                         0.10     33.50

Terrain           Argile gris versdâtre claire               36.55     70.00
Yprésien          Argile gris un peu foncée avec pyrite      30.00    100.00
                  Argile verdâtre un peu plus claire
                  avec un peu de pyrite                      30.00    130.00
                  Argile gris verdâtre plus foncée
                  avec un peu de pyrite                      38.50    168.50

Terrain           Argile gris verdâtre très foncée et
Landenien         un peu sablonneuse avec peu de pyrite       4.50    173.00
                  Sable gris verdâtre chargé de
                  coquillages,cailloux roulés et pyrite       5.00    178.00
                  Argile pétrifiée avec coquillages           4.00    182.00
                  Sable gris avec coquillages                 3.00    185.00
                  Sable gris et un peu de débris de
                  coquillages                                 4.40    189.10
                  Argile gris verdâtre foncée sablonneuse     1.40    190.50
                  Argile gris verdâtre avec coquillages       1.00    191.50
                  Argile pétrifiée chargée de coquillages     0.25    191.75
                  Argile gris verdâtre foncé avec coquillages 3.75    195.50
                  Argile gris verdêtre plus claire avec
                  coquillages                                 4.50    200.00
                  Argile sablonneuse                          0.40    200.40
                  Argile verte                                4.30    204.70
                  Argile vert-jaunâtre                        3.10    207.80
                  Sable crayeux chargé de point noirs         0.20    208.00

Terrain nervien   Craie blanche pure                         64.00    272.00

Terrain rhénan    Craie grise                                 2.20    274.20
altéré            Craie rouge                                15.80    290.00
                  Craie jaune                                 9.10    299.10

Sable et source ? Sable gris                                  1.30    300.40

Rhénan:           Schiste ardoisier                                   306.00


          A la fin de janvier 1859 on rencontrera de 173 à 175
          mètres une première nappe d'eau qui, contenue dans un
          tube sans écoulement, s'y élevait à 8m14 au-dessus du
          niveau de la basse marée moyenne des vives eaux et
          qui donnait à 4.88 mètres au-dessus de ce niveau
          environ 1200 litres par heure.

          En février de la même année, à la profondeur de 185
          mètres, on a rencontré une seconde nappe qui, mêlée à
          la première, élevait le niveau de l'eau dans le tube
          à 9.54 mètres au-dessus de marée basse et qui donnait
          un débit de 9000 litres par heure à la hauteur de 5.16
          mètres.

          A la fin du mois d'Août une troisième nappe fut
          rencontrée à la profondeur de 299 mètres. Elle se
          manifesta par une grande affluence de sables qui
          s'accumulèrent au fond du trou de sonde, et durent en
          être extraits à plusieurs reprises, et par
          l'augmentation de 3 degrés dans la température de l'eau.

          Les eaux réunies des trois nappes s'élevaient à 11.29
          mètres au-dessus du niveau de mer basse et
          fournissaient environ 10200 litres par heure à la
          hauteur de 5.16 mètres.

          Immédiatement après la troisième source la sonde
          rencontra le schiste ardoisier, que l'on fora sur une
          profondeur de 6.25 mètres.

          Le 11 décembre 1859, 1er travaux furent arrêtés.
          L'Administration communale ne voulait plus s'engager à
          de nouveaux frais, vu les dépenses faites. Il avait été
          depensé, à cette époque 119,000 francs, alors que les
          prévisions étaient de 51000 francs seulement.

          pages 28-29:

          La Commission présidée par M. d'Omalius d'Halloy, avec
          une louable persévérance et une sage lenteur, proposa
          à la Ville divers moyens pour arriver à la solution la
          plus satisfaisante et la moins onéreuse.

          Elle fit d'abord enlever les 233 premiers mètres du
          tube de 0.17 afin d'isoler la nappe d'eau du fond.
          Après analyse l'eau de cette nappe fut reconnue plus
          mauvaise encore que les deux supérieures.

          La Commission conseilla ensuite de capter séparément
          les trois nappes, afin d'avoir à distribuer des eaux
          propres à divers usages. Dans ses rapports des 11 mai
          et 18 juillet 1892, elle décrit d'une façon complète ce
          qu'il y aurait lieu de faire pour arriver à ce résultat

          La ville ne crut pas devoir adopter la manière de voir
          de la Commission, et dans son rapport du 24 Novembre
          1862, le collège échevinal en indiquait comme suit les
          motifs:

          La Commission nommée par M. le Ministre émet l'idée de
          séparer l'eau des sources du puits artésiens; l'eau de
          la première source contenant, dit-elle une moindre
          quantité de sel que l'eau des deux autres. Il y aurait
          avantage à la recueillir séparément.

          Malgré le respect que nous inspire l'avis de cette
          commission, nous croyons ne pas devoir pour le moment
          suivre son conseil; la difficulté des travaux auxquels
          il faudrait recourir pour opérer cette séparation, nous
          paraît trop grande: a moins qu'on ne fasse un second
          réservoir, on perdrait une quantité assez grande de
          l'eau que produit le puits artésien. Le résultats qu'on
          pourrait espérer de ce travail n'est d'ailleurs pas de
          nature à nous engager à tenter de vaincre de trop
          grandes difficultés. En effet, espére-t-on obtenir par
          cette séparation une eau potable ? Aucunement, on
          espère recueillir une eau moins mauvaise que celle
          qu'on obtient aujourd'hui.

          Tels sont les motifs qui nous ont engagés à vous
          proposer de recueillir dans un collecteur commun toutes
          les eaux du puits; ce collecteur est le complément
          indispensable du puits artésien. La plus grande quantité de
          l'eau se perdant maintenant, on ne doit guère songer à forer
          de nouveaux puits artésiens, que lorsqu'on sera à même de
          recueillir l'eau que donne celui qui existe et qu'on
          aura reconnu que la quantité qu'il fournit est
          insuffisante pour satisfaire aux besoins de la
          population.

          Ce n'est pas le manque d'eau qui, en ce moment,
          amoindrit les services que le puits artésien peut
          rendre, mais la difficulté pour les habitants de la
          recueillir. On remédiera à cet état de choses en
          augmentant le nombre des bouches d'eau et en les
          plaçant dans les quartiers populeux.

          Les habitants des quartiers éloignés du puits artésien,
          en profiteront comme ceux qui en sont voisins.

          Les propositions du Collège furent adoptées et les
          travaux exécutés alors furent l'origine de la
          distribution d'eau dont les installations existèrent
          jusqu'en 1896 dans le parc Léopold à l'angle de
          l'avenue Charles Janssens et la rue du Carénage.

          
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          PL. OOSTENDE 21E                   Service Géologique
          Nyst et De Wael                       de Belgique

41 (suite)NYST et DE WAEL.- Bulletin de la Société Paléontologique
          de Belgique. Anvers,tome I,1858,pp.25-26.


          Tableau explicatif des différens terrains rencontrés
          dans le percement du puit artésien, que l'on exécute à
          Ostende, d'après les échantillons qui ont été adressés
          à la Société par Mr. Verraert, Directeur à l'école de
          navigation de cette ville.

Nos des                                                        mètres
échantillons

1         Terre végétale ou rapportée                        0.25
2         Sables d'alluvions marines                         0.25   1.60
3         Argile-tourbeuse                                   1.40   1.90
4         Sables gris sans coquilles, argilo-calcareux       1.90   2.70
5         Même couche avec Cardium edule L.                  2.70   4.50
6         Même couche plus sableuses avec Mytilus edulis L.  4.50   5.10
7         Tourbe                                             5.10   6.45
8         Argile grise avec vestiges de végétaux             6.45   9.16
9         Sables gris contenant des Lutraria compressa
          et Cardium edule                                   9.16  17.60
10        Couche argileuse d'un gris verdâtre               17.60  19.80
11        Même argile d'un gris roussâtre                   19.80  22.45
12        Sable fin gris verdâtre                           22.45  26.00
13        Sable coquillier marin avec Mactra solida,
          Cardium edule, Cardium Norwegicum, (1) Tellina
          solidula, et une petite espèce d'échinus.
          Toutes ces espèces habitent encore nos cotes      26.00  26.50
14        Même sable avec cailloux roulés mélangés de
          fragments de coquilles, plus grande que dans
          la couche précédente, savoir: Pecten varius.
          Pecten polymorphus, Cardium edule et une valve
          de Cyrena                                         26.50  31.40
15        Gros cailloux roulés avec Cardium edule, et
          des fragments roulés de la Cardita
          planicostata espèce fossile qui provient
          probablement d'une couche tertiaire du terrain
          Parisien qui plonge dans la mer actuelle; ces
          fossiles sont encore de nos jours rejetés sur
          la plage d'Ostende, lors des grands ouragans      31.40  33.40
16        Sable marins avec mêmes débris de coquilles       33.40  33.50

          Cette couche n'ayant pas encore été traversée quoi que
          les travaux soient parvenus à la profondeur de 72
          mètres, nous reservons de donner plus tard de plus
          amples renseignements.

      (1) Le Cardium Norwégicum, Spengler, est l'espèce
          fossile du crag des environs d'Anvers, que nous avons
          rapportée, avec doute, au Cardium oblongum Chemnitz,
          dans notre travail sur les coquilles et polypiers
          fossiles de Belgique, p.187 N. 146, pl. XIV fig. 5 ab.
          et que M.C. Wood, dans sa monographie des fossiles du
          Crag de l'Angleterre, désigne probablement sous le
          nom de C. decorticatum. et à laquelle d'Orbigny a eu le
          tort de donner une nouvelle dénomination sous celle de
          C. suboblongum, ne voulant pas admettre dans son
          système falunien B, des espèces identiques fossiles
          avec celles qui habitent nos mers actuelles, ce qui
          d'après nous, est peu vraisemblable, comme l'a jugé
          aussi le savant conchyliologiste Mr. Deshayes.


          Notice sur une coquille du genre Cyrène, découverte
          dans les extractions du puits artésien d'Ostende à la
          profondeur de 26 mètres 50 à 31 mètres 40; par Mr. H.
          Nyst.

          page 27.


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          PL. OOSTENDE 21E                   Service Géologique
          Gustave F.DOLLFUS                     de Belgique

41 suite  Annales de la Société Royale Malacologique de Belgique.
          Tome XIX,1884,pp.28-35.


          Le terrain quarternaire d'Ostende et le Corbicula fluminalis.

          J'ai déjà eu l'occassion de m'occuper ailleurs (1) des
          couches tertiaires rencontrées lors du forage artésien
          d'Ostende et dont une collection d'échantillons
          soigneusement recueillie m'avait été transmise par les
          soins si obligeants de M. l'ingénieur Leblanc.

          Mais j'avais laissé de côté, dans cette notice, l'étude
          des couches quaternaires et, si j'y reviens aujourd'hui
          c'est que l'étude de ces dépôts les plus récents attire             
          spécialement présente des géoloques et qu'il m'a paru
          que l'examen des couches rencontrées à Ostende pouvait
          fournir quelques données précieuses sur l'ordre et la
          nature des phénomènes quarternaires.

          Au point de vue historique, nous devons mentionner
          qu'on trouve divers renseignements généraux sur le même
          sujet publiés déjà par MM. Nyst (2), Dewalque (3) et
          Meugy (4).

          Voici d'abord la liste pure et simple des couches
          rencontrées, avec leur épaisseur et leur profondeur,
          telle qu'elle résulte du journal des sondeurs et d'une
          coupe lithographiée publiée par les soins de
          l'administration communale:

                             Sondage d'Ostende
                                                       Epaisseur  Profondeur

1         Terre végétale sableuse                         0m25      0m25
2         Sable fin, gris, calcareux                      1.15      1m40
3         Sable limoneux, gris jaune                      0m50      1m90
4         Limon grisâtre                                  0m80      2m70
5         Sable gris, argileux                            1m80      4m50
6         Sable gris pur, à coquilles marines             0m60      5m10
7         Tourbe noire                                    1m35      6m45
8         Argile grise ou bleuâtre                        2m65      9m10
9         Sable gris bleuâtre mobile                      8m50     17m60
10        Argile jaunâtre et grise foncée                 2m20     19.80
11        Argile grise sableuse                           2m65     22m45
12        Sable gris fluide                               3m55     26m00
13        Sable gros coquillier                           0m50     26m50
14        Sable avec coquilles brisées                    4m90     31m40
15        Sable avec galets roulés et coquilles           2m00     33m40
16        Sable gris verdâtre                             0m10     33m50
17        Argile plastique                                surface du terrain
                                                          tertiaire

          Je ne m'arrêterai pas aux couches nos 1, 2 et 3, qui
          renferment des débris de briques et de plâtras
          provenant de constructions actuelles.

          (1) 1877. Annales Soc. géol. du Nord, t.v.p.22.
          (2) 1859. Nyst.Bulletin Soc. paléont. d'Anvers,t.I.p,27-30
          (3) 1863. Dewalque. Bulletin Soc. géol. de France, 2  sér.,         
                    t.XX,p.2355:
              1868. Dewalque. Prodrome d'une descrip.géol.de la
                    Belgique,p.243.
          (4) 1852. Meugy. Géologie de la Flandre française,p.225

          La première couche géologique est le no 4, consistant
          en un limon grisâtre qui paraît un sable de dunes
          imprégné de limons argileux, sali par une submersion
          postérieure.

          La couche no 5 est un sable gris un peu argileux,
          intimement lié semblable au no 6, qui est seulement
          moins argileux. J'ai trouvé dans ces couches 5 et 6 les
          coquilles suivantes:

          Cardium edule, L.var.minor;
          Tellina baltica, L.;
          Mytilus edulis, L.;
          Cylichna mamillata, Philippi;
          Hydrobia ulvoe Pennant sp. var. minor.

          Le No 7 figure une tourbe noire, pure, compacte, sans
          caractère particulier.

          No 8. C'est une argile pleuâtre ou grise, presque pure,
          imperméable; je n'y ai vu que des débris coquilliers
          qui paraissent appartenir à la Scrobicularia piperata.

          No 9. Epaisse couche de sable fin, d'un gris bleuâtre
          avec: Scrobicularia piperata. Cardium edule.

          Couches 10 et 11. Ces couches, qu'on aurait pu réunir
          en une seule et qui sont désignées simplement après les
          expressions: d'argile sableuse grise et jaune, sont
          simplement le Limon-Lehm, la terre à briques du Nord.
          Il ne me semble pas qu'il puisse y avoir de doutes sur
          cette attribution; c'est une pâte argilo-sableuse, un
          peu micacée, à grains fins de quartz, enrobés dans une
          argile ferrugineuse; la couleur actuelle des
          échantillons est fauve; mouillée, ils paraissent gris
          ou jaunes.

          Nos 12, 13, 14 et 15. Ces couches présentent une série de
          sables de grosseur décroissante à mesure qu'on s'élève
          depuis la base du dépot. La couche supérieure No 12 est
          un sable fin mobile, le no 13 est un sable demi-fin,
          les nos 14 et 15 sont les sables graveleux avec galets.
          L'ensemble constitue une seule formation qui débute par
          une plage agitée pour se terminer par un dépôt calme.
          La faune du no 12 est celle déjà observée au no 9,
          tandis que la faune no 13 et 14 est nombreuse,
          distincte et franchement marine. On en trouvera plus
          loin l'étude.

          Les galets des couches inférieures présentent une
          bonne série des couches solides détruites dans le
          voisinage; plus loin, j'en donnerai le détail.

          J'attribue provisoirement les 10 centimètres de sable
          fin inférieur no 16 au contact de l'argile yprésienne,
          au sable caillouteux quaternaire qui est au-dessus.

          D'après ces données, la coupe supérieure du sondage
          d'Ostende peut être figurée par le graphique suivant:

                              Fig.

          On remarquera de suite que nous avons à la partie
          supérieure du sondage le même système de dépôts marins
          et tourbeux qui se trouvent au nord de la France, à
          Watten, à Audruicq, à Ardres, et qui forment
          l'extrémité ouest de la plaine maritime décrite par les
          Belpaire (1) et qui s'étend sur les Flandres, la
          Hollande, le Hanovre et se prolonge en Danemark.

          Ces dépôts marins récents qui enserrent le lit de
          tourbe sont de l'époque romaine; ils ont été étudiés
          par MM. Debray, Gosselet, Lejeune et par moi-même
          lorsque j'en ai indiqué la faune (2).

          (1) Antoine et Alphonse Belpaire. De la plaine maritime
              depuis Boulogne jusqu'au Danemark. Anvers 1855.
              (Extension de la tourbe, 2o partie,p.42).
          (2) 1872. Debray. Mémoires Soc. des sciences de Lille
              (ouvrage couronné); 1872. Debray. Annales Soc. géol. du
              Nord,t.l.pp.19-29-85; 1878 Gosselet.Bulletin Soc. géol.
              de France, 3  sér., t.VI,p.547. 1872. Dollfus. Annales
              Soc. géol. du Nord, t.l.p.10.

          Leur stratigraphie, leur nature, sont nettement
          déterminés; ils comprennent, en suivant la théorie des
          dépôts périodiques exposée par M. Rutot (1), sur
          laquelle M. Van den Broeck s'est étendu également (2),
          les phénomènes successifs suivants:

          Relèvement.                             Dépôts modernes.
          Affaissement                            Sables marins sup.
          Durée continentale (Phase poldérienne)  Tourbe.
          Relèvement lent                         Argile imperméable

                                                  (Extension des sables
                                                  (marins infèrieurs.
          Affaissement                            (Inondation. Graviers
                                                  (Littoraux no 9.

          Ce qui est digne d'attention, c'est la présence du
          Limon-Lehm au-dessus de ces formations récentes.
          Son existence avait déjà été édmise a cette place, mais
          il était fort utile de la constater une fois de plus
          dans une série hors de contestation.

          Cette couche, plus claire au sommet qu'à la base,
          présente une épaisseur de 4m85 normale dans la région.

          Au-dessous du limon quaternaire, nous trouvons une
          masse de sables coquilliers de 11 mètres et les divers
          niveaux distingué dans cette épaisseur par les sondeurs
          sont sans importance.

          La faune que voici est partout la même:

          Coquilles quaternaires (Pléistocène) rencontrées dans
          le sondage d'Ostende.

       I. Espèce du littoral belge actuel d'après M. Pelseneer
      II. Espèces fossiles du pliocène belge d'après M. Mourlon.

                                            Couche      Vivantes  Pliocène
                                          No 13  No 14     I          II

          Murex crinaceus, L.               +              V
          Nassa reticulata, L.              +      +       V
          Natica Alderi, Forbes             +              V
          Odostomia unidentata, Mont. (3)   +
                    rissoides, Hanley (4)   +      +
          Parthenina spiralis, Mont.-sp     +      +
          Turritella communis, Risso        +              M
          Coecum glabrum, Mont                     +       M
          Scalaria puchella, Biv            +                         P?
          Littorina obtusata, L.                   +       V
          Rissoa parva, Da Costa            +              V
                 inconspicua! Ald                  +
          Hydrobia ulvoe, L. (5)            +      +       V

          (1) 1883. Rutot. Les phénomènes de la sédimentation
              marine.(Bull. Musée roy. de Bruxelles, t.ii.p.41).
          (2) 1883. Ern. Van den Broeck. Sur un mode nouveau de
              classification de notation graphique des dépôts
              géologique (Bulletin Musée roy. d'hist. nat. de
              Bruxelles,t.II,p.341).
          (3) A part le type d'Osostomia unidentata, j'ai
              rencontré une variété gonflée qu'on pourrait désigner
              comme var. ampla, G.Doll, et que est exactement figurée
              par Sars,G.O., Mollusca regionis articoe Norwegide,
              1878,pl.II, fig.6.
          (4) L'échantillon de la couche 13 se rapporte à la
              variété alba Jeffreys.
          (5) Tous mes échantillons sont gros, solides, et,
              quand ils sont incomplets, subcarénés à la pase,
              comme ceux figurés par sars pl.22, fig.2.

                                            Couche.    Vivantes.  Pliocène
                                          No13  No14      I          II

          Skenea planorbis, Fabr. sp        +
          Valvata piscinalis, Mull. (1)     +
          Adeorbis subcarinatus, Mont       +             M           P
          Trochus cinerarius, L             +     +       V
                  exasperatus, Pennant      +
                  magus,L                   +             V
          Acmea pellucida, L                +             M
          Dentalium striolatum, Simp        +             M
          Tellina baltica, L                +     +       V
                  fabula,Gron                     +       V
          Scrobicularia piperata, Gm        +     +       V
          Mactra solida, L                        +       V           P
                 stultorum, L                     +       V
                 subtruncata,Mont                 +                   P
          Donax vittatus, Da Costa          +     +       V
          Venus gallina,L                   +     +       V
          Corbicula fluminalis, Mull.       +     +
          Goodallia trangularis, Mont       +     +
          Cardium edule,L                   +     +       V           P
                  papillosum,Poli                 +
          Limopsis minutus,Phil             +
          Pecten varius,L.                  +     +       V
          Mytilus edulis, L                 +     +       V           P
          Ostrea edulis,L                   +     +       V           P
          Anomia ephippium, L.              +     +       V           P
          Fragments de Mytilus (esp.striée) +
                       Nucula (nucleus ?)   +     +
                       Syndosmya (alba ?)   +
                       Pecten (pl.sp.)      +     +

          La liste des couches 13 et 14, que nous pouvons réunir
          tout en remarquant la prépondérance des Gastropodes
          dans le niveau 13 et celle des Lamellibranches dans le
          niveau 14, renferme 38 espèces déterminées.

          Elles sont toutes connues vivantes dans les mers du
          nord de l'Europe.

          Un certain nombre d'entre elles n'habitent plus sur les
          côtes de Belgique, si nous nous en rapportons au récent
          catalogue de M. Pelseneer.

          En éliminant les coquilles trouvées mortes, marquées
          d'un M. et qui peuvent avoir été remaniées sur la
          place actuelle provenant du dépôt quaternaire inférieur
          nous en trouvons 21, soit 55 p.c. seulement,
          recueillies vivantes (V) aujourd'hui. Ceci nous montre
          que la faune actuelle de Belgique est très appauvrie
          relativement à la faune pléistocène. C'est par la
          présence d'espèce du Nord, et surtout par des variétés
          du Nord de l'Europe, que la faune quaternaire se
          caractérise; elle montre surtout une mer froide, mais
          vigoureusement peuplée.

          (2) Valvata piscinalis var. antiqua. Espèce haute,
              forte, à ombilic extrêmement étroit, comme celle
              figurée par Wood dans le supplément du Crag Mollusca et
              par Sandberger, Conchy.der Vorweldt, qui se trouve dans
              les graviers anciens de l'Autriche, de la Bourgogne et
              de l'Angleterre; une variété presque identique est
              encore vivante dans les canaux du nord de la France.

          Seulement 8 espèces sont communes avec les sables
          pliocènes d'Anvers, soit 13 p.c., chiffre relativement
          très faible et qui montre combien la faune quaternaire
          est distincte de la faune tertiaire pliocène; elle est
          plus différenciée du pliocène que de la mer actuelle.

          Enfin, le manque absolu d'espèces méridionales, la
          prédominance des formes du Nord, confirment dans la
          pensée que, lors de la période quaternaire, le
          Pas-de-Calais n'était pas ouvert.

          Les débris remaniés, cailloux et fragments des couches
          14 et 15, peuvent se diviser en plusieurs groupes:

       1  Silex de la craie demi-roulés.
       2  Cailloux noirs très roulés (Pebbles), provenant
          originairement de la craie, mais roulés et repris
          par la mer dans les couches de l'éocène inférieur.
          (yprésien-landenien).
       3  Grès tertiaire (paniselien, bruxellien).
       4  Fossiles divers de l'ypresien supérieur, Cardita
          planicosta, Nummulites planulata, Turritella sp.?
       5  Débris coquilliers ferrugineux roulés (Pliocène), se
          distinguant à première vue, analogues aux dépôts du
          Bolderberg et du crag anglais: Sotrea, Balanes,
          Echinocyamus, Bryozoaires: Cellaria fistulosa,
          Cellepora sp.?

          Tout ces débris, qui proviennent de couches existant
          encore au Nord, à l'est ou au sud d'Ostende, à une
          plus ou moins grande distance, formés aux dépens des
          couches crétacées, éocènes inférieures et moyennes,
          joints à la présence de Corbicula fluminalis et
          Valvata piscinalis, var. antiqua, dénotent la présence
          d'un fleuve d'une certaine importance, se jétant
          anciennement dans la mer au voisinage d'Ostende.

          Ce fleuve, sans analogie avec le petit cours d'eau
          actuel, devait avoir un cours ressemblant à celui de
          l'Escaut dans sa partie supérieure et comme aurait été
          celui de cette rivière si elle eût continué sa
          direction première du sud-ouest au nord-ouest, au lieu
          de tourner brusquement au nord-est comme elle le fait
          à Espierres. Elle aurait recueilli alors la Lys à son
          passage à Courtrai, etc.

          Enfin, la présepce de débris de fossiles du Crag donne
          à penser que les sables pliocènes se sont étendus au
          moins jusqu'à Heyst, sans s'éloigner d'avantage au
          sud-ouest, puisqu'ils n'apparaissent pas en place à
          Ostende.

          Signalons, enfin, des débris d'Elephas meridionalis et
          Rhinoceros tichorhinus rejetés parfois sur la plage et
          cités par M.Dewalque d'après des déterminations de
          M.Van Beneden.

          Pour pouvoir classer avec quelque sécurité les couches
          que nous venons d'étudier du puits d'Ostende, nous
          devons comparer cette succession avec celle des
          terrains étrangers analogues.

          Dans ce but, j'ai interrogé divers géologues sur le
          quaternaire marin de leurs pays et sur le gite du
          Corbicula fluminalis. Diverses réponses me sont 
          parvenues que je vais rapidement analyser.

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          PL. OOSTENDE 21E                   Service Géologique
          G.DOLLFUS                             de Belgique

41(suite) Annales de la Soc.Géol.du Nord.tome V,1877-1878,pp.22-25.

          Tout-a-fait, au Nord, à Ostende, un sondage déjà ancien
          à M.Dewalque (1) quelques renseignements, qui n'ont
          malheureusement pas été complétés depuis; nous ne
          savons si un niveau de galets a été rencontré dans
          l'épaisseur des 134 m. d'argile supérieure ou si cet
          masse tout entière est le prolongement de l'argile de
          Roubaix (2).

          Nous possédons cependant, grâce à la générosité si
          bienveillante de M. Leblanc, ingénieur en chef des
          ponts-et-chaussées à Caen, autrefois à Boulogne, une
          collection d'échantillons de ce sondage, dont nous
          pouvons développer comme suit les assises appartenant
          au tertiaire.

          Détails sur les terrains tertiaires traversés par le
          puits d'Ostende.

          (Numéros de la coupe lithographiée par les soins de la
          municipalité).

15        Sable gris, marin, quaternaire ou rencent.     de 33m40  à  33m50
16d       Argile grise brune stratifiée (salée?).        de 33.50  à  70.00
16c       Argile grise plastique.                           70.00  à 100.00
16b       Argile grise plastique avec pyrites.             100.00  à 130.00
16a       Argile grise ou brune.                           130.00  à 168.00
          d'argile plastique, compacte.          ensemble :          134m50,
17        Sable argileux brun, impur, avec points nombreux
          vert pomme, fer sulfuré en nodules.           de 168.00  à 173.00
18        Sable gris un peu glauconifère, fossilifère:
          Nematura miliola, Desh.
          Cyrena cuneiformis, Fer.
          Ostrea en fragments, Cytheridea roulées.      de 173.00  à 178.00
19        (Deux échantillons). Sable argileux, grisâtre,
          avec galets blancs et plaquettes gréseuses,
          fossilifères, pyrites, etc.
          Melania inquinata, Def.
          Cyrena cuneiformis.
          Mytilus ind. Ostrea grande, abondante,
          vraisemblablement Ostrea bellovacina.         de 178.00  à 182.00
20        Sable blanc un peu glauconieux: Cyrena ind.
          Ostrea sparnacensis?                          de 182.00  à 185.00
21        Sable blanc fin, débris fossilifères,
          quelques points de glauconie.                 de 185.00  à 189.10
22        Sable fin, gris, un peu agglutiné.            de 189.10  à 190.50
23        Argile noire, plastique, avec:
          Cerithium funatum, Mant. Cyrène, Ostrea
          avec Clinia erodens, G.Dollfus.               de 190.50  à 191.80

          (1) DEWALQUE:Bull.Soc.géol.France,2o sér.,t.XX,p.235,1863.
          (2) GOSSELET: Esquisse géologique du département du Nord,
              p.194.Lille,1875.

24b.      Argile vert clair, plastique, avec quelques
          grains de sable glauconifère et Ostrea
           brisées, Mytilus.                            de 191.80  à 194.00
  a.      Argile vert foncé, plastique, avec quelques 
          grains glauconieux Ostrea et autres débris 
          fossilifères indéterminables.                 de 194.00  à 197.50

25b.      Argile vert pomme (un peu sableuse)? débris 
          d'Ostrea et gypse.                            de 197.50  à 200.00
25a.      Sable grossier, agglutiné, grisâtre, débris
          d'Ostréa.                                     de 200.00  à 200.50
26        Argile sableuse, calcarifère, verdâtre,
          à grains fins noirs, très voisine de la
          couche inférieure.                            de 200.50  à 204.70
27        Sable argileux, calcareux, verdâtre, piqueté 
          de points noirs glauconifères, contenant de 
          petits débris concassés de silex noir de la 
          craie et débris coquilliers obscurs, niveau 
          de cailloux et silex de la craie.             de 204.70  à 208.00
28        Craie blanche.                                de 208.00  à 272.00

          Voici, très brièvement, l'ordre des assises 
          plus anciennes d'après nos échantillons:

29        Marne gris-verdâtre.
          M.Dewalque ajoute:Cailloux roulés de 
          quartzite et poudingue (Nerv.)                de 272.00  à 274.20
30        Argile rouge sableuse.                        de 274.20  à 290.00
31        Argile jaunâtre assez pure, quelques grains
          anguleux de quartz.                           de 290.00  à 299.10
32        Sable gris demi-fin.                          de 299.10  à 300.40

          Cet ensemble 30-32 représente, pour nous, 
          l'Aachenien, ces argiles et ces sables sont
          identiques à ceux qu'on observe à la Louvière
          et ailleurs, entre le crétacé inférieur de 
          Belgique et les terrains anciens, la
          stratigraphie et l'orifice n'apparaissent ni 
          anormale ni liés à la roche suivante.

33        Schiste gris-vert ou violet, très dur, très
          compact, à grains très fins, mica peu
          perceptible, parfois schiste violet avec 
          points verts stratiteux.                      de 300.40  à 308.25

          Cette roche n'est ni gréseuse, ni à micé lamelleux;
          ne lui connaissons rien d'analogue dans les schistes
          bigarrés d'Oignies (gedinnien supérieur); elle
          ressemble, au contraire, beaucoup aux schistes de Fumay.

          Il n'est point douteux pour nous que les nos 26 et 27
          ne soient le Tufeau de Tournai, d'Angres, de Thanet,
          etc. Même en l'absence de fossiles, l'analogie
          minéralogique est si évidente qu'elle saute aux yeux,
          l'épaisseur de cet ensemble (7m50) n'a rien qui doive
          nous étonner, il est normal pour la région. Les assises
          17 à 25 constituent les lignites, leur épaisseur, 32m50,
          assez considérable, n'est point exagérée, les
          rapports avec les lignites du Soissonnais et de
          Woolwich sont frappants, les fossiles peu nombreux dans
          les petits échantillons que nous possédons, s'ajoutant
          à ceux signalés par M.Dewalque, sont caractéristiques.
          La suivante assise, no 16 est sans doute l'argile de
          Londres, et les sables d'Oldhaven feraient défaut;
          cependant, on a pu rencontrer à la jonction de 16 et 17
          un lit de cailloux roulés qui nous soit resté inconnu,
          dans ce cas, la couche 19 qui est caillouteuse pourrait
          être analogue à celle de Sinceny; enfin, une partie de
          l'argile 16 pourrait encore faire partie du groupe
          inférieur si un lit de galets venait à être signalé
          dans son épaisseur. Indiquons, en terminant, la
          présence des Nummulites planulata roulées, silicifiées
          et Cardita planicosta dans la couche caillouteuse
          inférieure no 14, qui succède au sable quaternaire no
          15 et qui contient de nombreux galets et coquillages
          actuels.

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          PL. OOSTENDE 21E                   Service Géologique
          F.Halet                               de Belgique

41(suite) Bull.de la Soc.belge de Géologie etc. Bruxelles, 1930,
          tome 40, pp. 30-32.


          Le toit du Primaire à l'ancien puits artésien d'Ostende


          Le puits dénommé Puits artésien d'Ostende a été foré en
          l'an 1858 par le sondeur Kind, à l'ancienne plaine
          Saint-Sébastien, devenue actuellement le Parc d'Ostende.

          Ce puits, établi à la cote +6.45, a atteint la profondeur
          de 308m25.

          Plusieurs séries d'échantillons avaient été prélevés
          lors du forage de ce puits et la coupe géologique en a
          été publiée par MM.G.Dewalque (1), G.Dollfus (2) et
          A.Rutot (3).

          Les descriptions de MM.Rutot et Dewalque ont été
          faites d'après une série d'échantillons déposés dans
          les collections de l'Université de Liége.

          Les descriptions de ces trois auteurs concordent en ce
          qui concerne les terrains quaternaire, tertiaire et
          crétacé, c'est-à-dire jusqu'à la profondeur de 274m20;
          il n'en est plus de même à partir de cette profondeur.

          Ainsi pour M.Rutot, les échantillons compris entre les
          profondeurs de 274m20 à 300m40, sont d'âge Crétacé,
          Cénomanien (?), et le toit du Primaire aurait été
          atteint à la profondeur de 300m40 soit à la cote -293,95.

          Le terrain primaire a été considéré par M.Rutot comme
          d'âge Cambrien.

          Pour M.Dollfus, les échantillons compris entre les
          profondeurs de 274m20 et 300m40 représentent
          l'Aachénien, cet auteur considérait que la
          stratigraphie et l'origine des roches comprises entre
          ces profondeurs n'apparaissaient ni anormales ni liées
          à la roche suivante.

          M.Dollfus ne détermine pas l'âge exact des couches
          comprises entre 300m40 et 308m25 mais il fait remarquer
          qu'elles ressemblent beaucoup aux schistes de Fumay.

          Toutefois, comme M.Rutot, il place le toit du Primaire
          à la cote -293,95.

          Pour Dewalque, au contraire, les couches comprises
          entre 274m20 et 300m40 sont composées de phyllades très
          altérés, extraits en boue argileuse rougeâtre ou
          violacée.

          A partir de 300m40 de profondeur jusqu'ù 308m25, la
          roche serait composée de phyllade bleu violacé, fissile,
          d'âge Gedinnien supérieur. D'après Dewalque le toit
          du Primaire aurait été atteint à la profondeur de
          274m20 soit à la cote -267,75.

          (1) DEWALQUE. Bull.Soc.Géol.de France.Paris,1862-1863,
              t.XX,pp.235-236.
          (2) G.Dollfus.Ann.Soc.Géol.du Nord, 1878,t.V,p.23.
          (3) A.RUTOT. Bull.Soc.belge de Géologie, etc,1887,t.I,p.4.
              A.RUTOT. Ibidem,1888,t.II,pp.58-59.
              A.RUTOT. Ibidem,1895,t.IX,p.311.

          Cette diversité d'opinions, nous avait depuis longtemps
          embarassé pour le tracé de coupe géologiques et de
          courbes de niveau du toit du Paléozoïque de la région
          du littoral, le puits d'Ostende étant, avec celui de
          Knocke, les deux seuls forages ayant atteint le terrain
          primaire le long du littoral belge.

          Pour nous la description détaillée des échantillons,
          publiée par M.Rutot, semblent indiquer que cet auteur
          avait placé le toit du Primaire trop bas, et le niveau
          adopté par Dewalque nous paraissait le plus conforme à
          la réalité, et que, par conséquent, il fallait placer
          le toit du Primaire à Ostende vers la cote -267.75.

          Malheureusement, malgré plusieurs démarches, nous ne
          sommes jamais parvenus à pouvoir examiner les
          échantillons qui avaient été déposés à l'Université de
          Liège, ces derniers ayant été égarés.

          Dans les "Leçons de Géologie" de Jules Cornet, parues
          en 1927, la coupe du puits d'Ostende est reproduite à
          la page 176 et le toit du Primaire y est indiqué à la
          cote -295,40.

          Cette cote est également adoptée dans la coupe
          générale établie le long du littoral entre Sandgatte
          et Knocke, à la page 181 du même ouvrage.

          Dans ces derniers temps, il nous a été possible, par
          l'intermédiaire de l'Administration communale de la
          ville d'Ostende, d'examiner une collection assez
          complète d'échantillons provenant du puits artésien
          d'Ostende.

          Cette collection, composée d'échantillons malheureusement
          fort petits et assez rares, nous a toutefois
          permis de nous former une opinion sur la nature
          véritable des roches rencontrées à la base du puits
          d'Ostende et d'en faire la description suivante:

                                                         Profondeurs
                                                           mètres
                                                          de      à

1         Craie blanche, tendre                         208.00   272.00
2         Marne compacte pointillée de glauconie        272.00   274.20
3         Argile onctueuse, savonneuse, très fine,
          de couleur rouge brique                       274.20   290.00
4         Argile onctueuse, très fine, de couleur rosée 290.00   299.10
          Echantillon manque                     entre  299.10   306.00
5         Phyllade gris bleuâtre violacé avec chlorite  306.00   308.25

          Les échantillons 1, et 2 sont d'âge Crétacé; quant aux
          échantillons 3 et 4 ils représentent incontestablement
          pour nous, des schistes d'âge Primaire plus ou moins
          altérés et fortement triturés par le trépan.

          L'examen d'un très grand nombre d'échantillons provenant
          de forages exécutés au trépan à chute libre dans
          des terrains phylladdeux, d'âge Palézoïque, nous a, à
          maintes reprises, montré que c'est sous l'aspect des
          roches d'Ostende que se présente constamment la partie
          supérieure des terrains primaires d'âge Cambrien ou
          Silurien. Nous connaissons des cas où cette zone de
          schistes ou phyllades altérés a atteint plus de 35
          mètres d'épaisseur.

          Il ressort donc de l'étude de ces échantillons que pour
          nous le toit des terrains paléozoïques doit avoir été
          atteint à la profondeur de 274m20 au puits d'Ostende,
          soit à la cote -267,75 sous le zéro d'Ostende.

          Quant à l'âge exact des phyllades constituant le sous-sol
          profond d'Ostende, en l'absence de fossiles il est
          impossible de le déterminer avec précision; jusqu'à
          présent les roches phylladeuses semblables ont toujours
          été déterminées comme d'âge Cambrien.
          D'après Jules Cornet ces roches ont été déterminées
          avec certitude par F.Zirkel comme étaint des phyllades
          d'âge Cambrien (Devillien) (1).

          (1) Jules CORNET: Leçons de Géologie,p.178.Bruxelles,1927.
              Maurice Lamertin, éditeur.

          Les rapports de Dewalque, de Vaux et de Koninck ont
          été publiées dans les Bulletin de l'Académie royale
          de Belgique,1864, 2e sér.,t.XVIII,pp.112-124.

          Quant au rapport de la 5e Section de l'Academie royale
          de médecine de Belgique, en voici l'extrait d'après le
          Bulletin communal d'Ostende, No 16 (1864):

          M.le ministre de l'Intérieur a transmis à l'Académie
          une notice qui lui a été communiquée par l'administration
          communale d'Ostende sur l'analyse chimique de l'eau du puits
          attésien foré dans cette ville.

          En faisant cet envoi, M.le Ministre demande qu'on lui
          fasse connaître l'avis de la compagnie au sujet des
          conclusions que les auteurs de l'analyse ont cru
          pouvoir en déduire.

          La notice a été envoyée à la 5  section, qui m'a
          chargé de vous faire connaître son avis.

          Les auteurs, MM. Goffin et Sobry, pharmaciens à Ostende,
          assignent à l'eau du puits artésien la composition
          suivante par litre:
                                                                 gr.
          Acide carbonique en partie libre, en partie combiné   1.120
          Chlorure sodique                                      1.462
          Sulfate sodique                                       0.695
          Carbonate sodique                                     0.612
          Chlorure potassique                                   0.135
          Carbonate magnésique                                  0.063
          Phosphate sodique                                     0.013
          Oxyde ferrique                                        0.012
          Silice                                                0.010

          Ils en concluent:

       1  Qu'elle est bonne pour les usages domestiques et
          culinaires;

       2  Qu'elle doit être classée parmi les eaux minérales
          alcalines ferrugineuses et qu'elle peut rivaliser
          avec celle qui sont le plus en vogue, telles que les
          les eaux de Toeplitz, de Vichy, de Mont-dore, de Spa
          et de Seltz.

          Cette analyse a été publiée dans le journal de la
          société de pharmacie d'Anvers et a fait l'objet d'un
          rapport à cette société; elle est soumise à l'Académie
          des Sciences, et les opérations du forage du puits ont
          été suivies par une commission officielle qui a du
          faire l'analyse des différentes couches d'eau que la
          sonde a traversées et dont le rapport doit se trouver
          dans les cartons du ministère de l'intérieur.

          Nous ne sommes pas appelés, Messieurs, à controler
          l'analyse de l'eau d'Ostende, M.le ministre ne nous le
          demande pas. Quelqu'imparfaite qu'elle paraisse, nous
          prendrons donc sans les discuter les résultats tels
          que les auteurs de la notice les ont donnés, en leur en
          laissant toute la responsabilité.

          L'eau d'Ostende renferme par litre plus de trois
          grammes de sels fixes fournis principalement de
          chlorure, de carbonate et de sulfate sodique; elle ne
          contient pas de composés calciques.

          Une telle eau peut-elle être admise comme eau potable?

          Nous ne le pensons pas.

          En effet l'analyse des eaux que les populations
          utilisent comme eaux potables et auxquelles elles ont
          donné la préférence de tous temps, a fait poser en
          principe qu'une bonne eau ne doit renfermer par litre
          que 1 à 5 décigrammes de sels fixes composés principalement
          de bicarbonate calcique. Il est à remarquer
          que ce principe découle des faits observés à toutes les
          époques, dans toutes les contrées du monde civilisé et
          que la science ne l'a admis qu'en se basant sur
          l'expérience des siècles.

          La ville d'Ostende ne peut donc se faire illusion: le
          puits artésien ne lui fournit par de bonne eau potable.

          Que l'eau de ce puits rende certains services à ses
          habitants qui n'ont d'ordinaire à leur disposition que
          l'eau de pluie dont la quantité est toujours restreinte
          et la qualité souvent défectueuse, c'est ce que nous ne
          contestons pas. Mais nous sommes convaincus que sa
          saveur salée s'opposera toujours à ce que elle soit
          acceptée comme eau potable et qu'il pourra résulter des
          inconvénients de l'usage alimentaire et continue d'une
          eau contenant par litre 6 décigrammes de carbonate sodique.

          Il nous paraît d'ailleurs matériellement impossible
          qu'elle soit à la fois et alimentaire et médicamenteuse.

          Si nous envisageons l'eau du puits artésien d'Ostende
          comme eau minérale dans le sens que l'on attribue
          ordinairement à cette désignation, nous sommes d'avis
          qu'elle sera utile dans les cas qui exigent l'emploi
          des alcalis unis ou non au fer dissout.

          Mais il est à remarquer que les eaux actuellement en
          vogue renferment outre le bicarbonate sodique, une
          notable quantité de bicarbonate calcique qui n'est pas
          sans exercer une action spéciale.

          Nous sommes donc naturellement portés à demander quelle
          sera l'action d'une eau alcaline ne renfermant pas de
          bicarbonate calcique. Sera-t-elle la même que celle des
          eaux de Seltz, de Vichy, de Neuenahr, dEms, etc., etc.,
          qui renferment à la fois du bicarbonate calcique et du
          bicarbonate sodique?

          L'expérience seule résoudra ces questions: car dans le
          cas actuel on ne peut étayer une opinion sur les faits
          acquis, puisque les eaux chargées d'acide carbonique,
          de bicarbonate sodique et ne renfermant pas de
          bicarbonate calcique sont extrêmement rares, on
          pourrait, même dire phénoménales.

          En résumé, nous pensons que l'autorité compétente doit
          se borner à attirer l'attention des médecins sur la
          composition de l'eau du puits artésien d'Ostende,
          qu'elle doit provoquer des expériences ayant pour but
          d'en déterminer les propriétés médicinales, afin de
          chercher à affrancir le pays du tribut qu'il paie à
          l'étranger toutes les fois que nous devons employer les
          eaux minérales alcalines.

          Si vous partagez cet avis, Messieurs, nous vous
          proposerons de charger le bureau de la compagnie de
          répondre dans ce sens à M. le ministre de l'intérieur.

          Le rapporteur,                   Le président,
          (signé) DEPAIRE                  (signé) CHANDELON.


                        Pour copie conforme:
                    Le Secrétaire de l'Académie
                           Dr. TALLOIS

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          PL. OOSTENDE 21E                   Service Géologique
          A.Delmer                              de Belgique

                              Juin 1943

41(suite)               LE CAMBRIEN D'OSTENDE

          X.STAINIER.- Annales de la Société scientifique de
          Bruxelles. Tome II,série B, première partie, Comptes
          rendus des séances,p.48. Session du 29 janvier 1931.
          Troisième section.

          Mr. F.Halet vient (1) d'apporter une contribution
          intéressante aux renseignements fournis par le célèbre
          puits artésien d'Ostende. A cette occasion je crois
          utile de faire connaître quelques faits que cette note
          m'a remis en mémoire. Lorsque, en 1888, je passais mon
          examen pour l'obtention du grade de docteur en sciences
          naturelles, devant G.Dewalque, il me soumit une
          préparation de roche sédimentaire pour examen pétrograghique.
          Je pensai que cette préparation provenait d'un
          phyllade cambrien; probablement devillien. Il se dit
          satisfait de ma réponse, car c'était une plaque mince
          de phyllade du puits d'Ostende. Mais il ajouta qu'il
          penchait plutôt pour un âge revinien.

          Je suis cependant absolument de l'avis de M.F.Halet.
          J'ai eu fréquemment l'occasion de voir des échantillons
          altérés du sommet du Cambrien, soit aux affleurements,
          en Brabant, soit dans des sondages. Jamais je n'ai vu
          le Revinien, là pas plus qu'en Ardenne, prendre
          l'aspect rouge limoniteux ou hématiteux, par altération.
          Il prend des teintes noires, grises ou blanches, même
          lorsqu'il est pyriteux comme aux exploitations de terre
          de couleur de Franquenies. Par contre, on pourrait
          confondre les produits d'altération du Devillien avec
          ceux de plusieurs niveaux du Silurien du Brabant, au
          point de vue de la teinte, mais ces derniers sont
          toujours plus grossiers et sableux. Le Wealdien
          (Aachenien) est hors de question et, d'ailleurs, au
          sondage de Knocke, on a ramené des échantillons qui,
          d'après un témoin que m'a remis J.Cornet, sont du
          phyllade vert chlorifère le plus typique.

          De l'autre côté de la mer du Nord, on a percé, au
          sondage de Weeley, au S-S-O de Harwich, du Devillien
          non moins typique, d'après les témoins que j'ai vus.
          Quant au célèbre sondage de Harwich, on sait maintenant
          que ses prétendus schistes houillers avec Posidonomyes 
          sont en réalité des phyllades noirs à clivage
          schisteux et Lingules déformées. Il y a donc là du
          Revinien ou du Salmien, et la distinction lithologique
          entre le Devillien et les autres étages cambriens est
          aisée, là comme chez nous.

          Il y a probablement un endroit où l'on pourrait encore
          retrouver des échantillons du sondage d'Ostende. Je me
          rappelle très bien que, lorsque le Musée d'Histoire
          naturelle était dans son ancien local, place du Musée,
          on y voyait exposée une belle série d'échantillons de
          ce sondage, étalée dans une longue et étroite, caisse
          vitrée où, si mes souvenirs ne me trompent pas, chaque
          terrain occupait une longueur proportionnée à son
          épaisseur. Il est peu probable qu'un échantillon aussi
          important ait disparu.

      (1) Bull.Soc.belge de Géol,t.XL,1930,p.39.


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          PL. OOSTENDE 21E                   Service Géologique
          A.RENIER                              de Belgique

41(suite) Bulletin de la société belge de Géologie, etc. Bruxelles,
          1938,tome XLVIII,pp.301-303.

          Sur l'approfondissement du puits artésien du parc
          Léopold, à Ostende, par ARMAND RENIER.
          (Note préliminaire.)

          Le puits artésien foré en 1858-1859 au parc Léopold, à
          Ostende, par le célèbre sondeur français Kind, a, au
          cours du mois de mai 1938, fait l'objet d'une remise
          en état et d'un léger approfondissement. Ce travail
          s'était révelé indispensable à la suite du forage, en
          1931, du puits artésien du Palais des Thermes. Pour
          avoir traversé une suite de formations identiques à
          celles reconnues jadis au parc Léopold, le puits des
          Thermes n'en fournissait pas moins une eau plus chargée
          de sels minéraux. Ce résultat avait été obtenu grâce
          à l'emploi de moyens techniques considérablement
          perfectionnés, imposés par le cahier de charges et
          habilement mis en oeuvre par l'adjudicataire, la
          Société Foraky, de Bruxelles (1).

          La remise en état du puits du Parc a consisté
          essentiellement en la descente jusqu'à la profondeur
          de 300 m. d'un tubage étanche en tubes d'acier étiré,
          réunies par raccords filetés, puis en la constitution
          d'une frette en ciment, qui assure l'étanchéité du
          raccord de base entre le nouveau tubage et le terrain.
          Un essai d'épuisement a, en effet, permis de constater
          le parfait isolement du fond du trou par rapport aux
          nappes aquifères, tant des dépôts de la plaine
          maritime que des sables landéniens. Aussi
          l'approfondissement ultérieur du puits ayant accentué 
          la venue, l'eau s'est-elle révélée de même nature ou plutôt
          légèrement plus saline que celle du puits artésien du
          Palais des Thermes ou Source Albert Premier. D'après
          les premières analyses, le résidu sec serait de 3,330
          grammes au litre au puits du Parc, contre 3,300
          (naguère 3,279) au Palais des Thermes. Les teneurs en
          chlorures et en sulfates seraient identiques.

          L'approfondissement a été modéré. Quinze mètres
          seulement ont été forés, presque exclusivement à la
          couronne diamantée, avec obtention de plus de 90% de
          carottes de 105 mm. de diamètre. Sur toute la hauteur
          perforée, soit environ de la profondeur de 308 à celle
          de 325 m. (cote -318), la roche est compacte et tenace.
          Aussi les carottes, toutes bien façonnées, sont-elles
          longues, deux d'un mètre, une demi-douzaine, pour le
          moins, de 60 à 70 cm.

          La roche est de nature très uniforme sur toute la
          hauteur explorée. C'est un schiste grossièrement
          phylladeux, violet, tacheté de vert. De-ci de-là un
          passage siliceux à grain très fin, particulièrement
          compact. Ailleurs s'observe une légère différence dans
          la teinte de fond. La conclusion est que la roche,
          quoique disloquée dans sa masse, se fend sensiblement
          suivant la stratification et que celle-ci est toujours
          très redressée (72  environ, jusqu'à 80 ). Certains
          joints sont plaqués d'un enduit vert foncé, chloriteux.
          La roche est traversée de fines veines, souvent
          sensiblement planes, très redressées et inclinées en
          sens inverse de la stratification. Elles sont recimentées
          par du quarz avec, rarement, pyrite dendritique.
          Certaines cassures sont peu inclinées; l'une est même
          sensiblement normale à l'axe. Mais la descente du
          tubage a fait constater que le sondage présente une
          déviation très nette à certaine profondeur, en sorte
          que toutes ces mesures de pente ne sont qu'approximatives.
          En un point ou deux se remarquent des cassures ouvertes.

      (1) Cf. A. RENIER, Le sous-sol d'Ostende. Sa constitution
          géologique. Ses particularités hydrologiques
          (Ostende-Thermal, 4o année, no 15, Ostende, 1937, pp.27-31).

          Il semble bien que, malgré la distance de 1.050 m. qui
          sépare le puits du Parc de celui du Palais des Thermes,
          c'est une roche identique qui a été rencontrée de
          part et d'autre vers le sommet du socle palézoïque.
          Faute de données paléontologiques, cette formation
          reste d'âge inconnu. A en juger d'après la teinte des
          roches, elle présente de réelles analogies avec le
          Salmien supérieur du massif de Stavelot, notamment avec
          celui qui a été traversé dans la galerie qui amène à
          Bévercé les eaux du barrage de Robertville.

          Jusqu'ici aucune formation analogue au Salmien
          supérieur de l'Ardenne n'a été signalée dans le massif
          du Brabant; mais étant donné l'évidence d'un ennoyage
          d'ensemble vers l'Ouest, la présence de Salmien
          supérieur sous Ostende, - et peut-être déjà sous
          Beernem, où des roches analogues semblent avoir été
          touchées au fond d'un sondage, - n'aurait rien
          d'étonnant.

          D'ailleurs la rencontre à Lichtervelde de la base du
          Silurien supérieur fossilifère, sous la forme de
          schistes noirs pyriteux d'allure tranquille (1),
          s'accommoderait bien avec l'idée qu'à Ostende on a
          affaire au Salmien supérieur.

      (1) Cf. P. MICHOT et I. DE MAGNEE, Le sondage de Lichtervelde
          (Ann. Soc. géol. de Belg., t. LX,Liège, 1937,pp.B261-264).
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