Pl. EKEREN 15W Service géologique
de Belgique
108 (VII) X.STAINIER.-Bulletin de la Société belge de Géologie.
Bruxelles, 1927,t.XXXVII, p. 197.
Une firme allemande a pratiqué,au début de 1914,un
sondage au Kruisschans,en un point situé à la cote 3
mètres. Coordonnées par rapport à l'angle Sud de la
ferme Prinzenhof: Lat.S= 350 mètres. Longueur 0. =
140 mètres.
J'ai reçu copie de la coupe de ce sondage, mais sans
échantillons.
Voici comment j'interprète la coupe:
Quaternaire.- Limon,argile et sables 4m00
Tourbe 0m85 4,85
Scaldisien.- Limite imprécise. Sables 5m05 9,90
Argiles et sables coquilliers 6m40 16,30
Banc de coquilles 0m70 17,00
Diestien et Anversien.- Sables fins plus ou moins
coquilliers 12m80 29,80
Rupélien.- Argile de Boom à 30m00
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F.Halet
108 (Suite Ecluse du Kruisschans.
Fond de la fouille à la cote - 15 dans les sables fins
diestiens.
On a pu descendre assez facilement la fouille jusqu'à
la cote (-12) en employant les moyens d'épuisement
ordinaire: mais pour atteindre,aux deux têtes de
l'écluse,la cote -15 prescrite,il a fallu provoquer le
rabattement de la nappe aquifère par puits filtrants.
Ce procédé a donné de brillants résultats et on a pu
assècher la fouille de chacune des têtes d'écluse en
contre-bas de la cote -15,sans que le débit de la
pompe ne dépasse 50 litres par seconde et par tête.
(M. BONNET-Les travaux d'Extension du port d'Anvers).-
Ann.des Travaux Publics de Belgique,t.XXV,1924,4e
fascicule,p.651).
Voir aussi: Bulletin de la Soc.Belge des Ingénieurs et
Industriels.
L.BONNET - t.IV,1923,no3,pp. 73-85.
L.BONNET.-Note sur les travaux d'extension du port
d'Anvers.
Ann. de l'Association des Ingénieurs sortis des Ecoles
spéciales de Gand. 1926,5e sér.tome XVI, 4e fasc., pp.
487-188.
Les terrains, recoupés pendant la construction de
l'écluse du Kruisschans, appartiennent à l'époque
tertiaire, étage scaldisien, tout comme ceux dans
lesquels s'exécutent les travaux du bassin-canal et du
Coulet de raccordement. Ces terrains sont recouverts à
leur partie supérieure d'une couche de tourbe et de
limon poldérian appartenant à l'époque quaternaire.
Vers la cote (-12.00) existe un banc de coquilles
d'environ 0m50 d'épaisseur qui surmonte une couche de
sable gris contenant beaucoup de fossiles intacts. On
ne rencontre le sable très fin, contenant beaucoup d'eau
appelé "Diestien", qu'à la cote (-15.00) et il n'a du
qu'être à peine affleuré.
Les fouilles ont pu être facilement descendues
jusqu'à la cote (-12.00) en employant les moyens
d'épuisement ordinaires, mais pour atteindre aux deux
têtes la cote prescrite (-15.00), il a fallu provoquer
le rabattement de la nappe aquifère par tubes filtrants
Ce procédé a donné de brillants résultats et on a pu
assècher la fouille de chacune des têtes en contre-bas
de la cote (-15.00), sans que le débit des pompes à
chaque tête dépassât 40 litres par seconde.
L'installation d'épuissement d'une tête comprenait
essentiellement un certain nombre de tubes filtrants:
42 à la tête aval et 35 à la tête amont, qui étaient
répartis tout autour de la tête à des intervalles
d'environ 10,00m. Chacun des tubes filtrants mesurait
0m15 de diamètre, 10m00 de longueur, et descendait
jusqu'à la cote (=22.00). Les tubes étaient perforés
d'ouvertures circulaires ou allongées, à raison de 400
par mètre carré et étaient recouverts d'un tamis en
bronze à fines mailles, dont la finesse était telle
que les sables ne pouvaient pas passer. Dans chacun des
tubes filtrants plongeait un tube d'aspiration de 0m10
de diamétre qui était raccordé à une canalisation
principale de 0m30 de diamètre,faisant le tour d'une
tête.
Chacun des tubes pouvait être isolé par vanne et la
canalisation principale pouvait aussi être isolée par
tronçons au moyen de vannes.
La canalisation principale aboutissait à une pompe
centrifuge mue par un moteur électrique de 60 chevaux.
Chaque installation de pompe d'une tête était double,
de manière que si un accident survenait à l'une des
installations, les épuisements pouvaient être
immédiatement repris par l'autre.
Le procédé d'épuisement réussit au delà de toute
espérance et les travaux de fondation de l'écluse
purent être exécutés entièrement à sec sans qu'on pût
apercevoir le moindre suintement d'eau au fond de la
fouille.
A certains moments, la nappe aquifère était rabattue
jusqu'à la cote (-17.00) alors que la partie la plus
basse de la face inférieure des fondations ne
descendait pas en contrebas de la cote (-15.00).