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014E0275.TXT

ADMINISTRATIEVE & TECHNISCHE GEGEVENS
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Kaart-Nr:			14E
PLAAT:			Lillo
Nr:				275 (VIII,  b)
Type Boring:		ontsluiting
Topografische kaart:	7/6
Uitgevoerd te:		Doel
Postnr:			9130
Adres boorplaats:		Deurganckdok

Opdrachtgever:		
Boorfirma:			
Boordatum:			
Topografie:			van topo kaart
Stalen door:		
Boringsmethode:		
Lengte & doormeters:	
Grondwaterstanden:	
1ste maal:			
Bij rust :			
Tijdens pompen:		
Debiet:			
Waterzaaknr:		
Totale diepte:		 
Stalen bewaard:		
Maaiveld/ref. peil: 	entre -18 m et –19.70 m
X:				143.000  
Y:				221.500
NIS-code:			46003
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BOORBESCHRIJVING
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Top *	basis*	AARD DER GRONDLAGEN
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Planchette LILLO 14 E
Topo IGN  7. 6
DOEL – Deurganckdok  - Toegangsgeul

14 E 275  Chantier (Deel)  I : M  2 – 7
Centré sur M5 : Coordonnées Lambert : x : 143.000  ,  y : 221.500 

Octobre 1999  - Sables du Luchtbal : 
Amas de Palliolum à structures sédimentaires tourbillonnaires et leur base coquillière détritique

C'est en ce secteur tout proche de la berge de l'Escaut que le creusement du Deurganckdok a permis de redécouvrir les 
Sables du Luchtbal. Il semble que ce soit le Dr. R. Marquet qui , en 1999,  fut le premier à remarquer la présence d'un 
biseau sablo-coquillier particulier entre le sommet des Sables du Kattendijk et la base des Sables d'Oorderen , en reconnu 
l'appartenance et eut l'obligeance de signaler son existence à divers collègues.

Les Sables du Luchtbal présentaient en cet endroit une masse sableuse jaunâtre d'environ 1m50 d'épaisseur pétrie,  sinon 
quasi exclusivement constituée , du pectinide Palliolum gerardi  (NYST, 1835) dont les plus grands spécimens extraits 
dépassent cinq centimètres de diamètre. Les coquilles de cette espèce représente près de 90% des éléments coquilliers ou 
fragmentaires centimétriques. Quelques coquilles d'autres pectinides, de quelques huîtres et anomiiformes sont les 
éléments accompagnateurs principaux. 
Le sommet de ce biseau se situait en cet endroit vers –18m DNG, sa base (coquillier détritique de base compris) vers –
19m70 DNG.

Plus remarquable encore est le type d'empilement de ces valves de Pseudamussium. Si un très grand nombre ne présente 
aucune orientation préférentielle, d'autres se présentent en empilements très denses et à peine décentrés. Les valves 
n'appartiennent pas forcément aux mêmes individus. Ces empilements en type de piles d'assiettes décentrées sont tantôt 
subvertcauxaux, à concavités tournées indifféremment vers le haut ou vers le bas, tantôt subhorizontaux, voire encore en 
doubles empilements, à savoir séries inverses accolées.

Un très grand nombre de ces valves de Pseudamussium sont porteuses d'incrustations de diverses espèces de bryozoaires. Ce, 
tant sur la face externe que sur la face interne. En ce dernier cas, la croissance de ces bryozoaires n'a pu s'opérer que post 
mortem.

Parmi les petits mollusques (dimensions millimétriques), ce sont de minuscules anomiidés qui prédominent.

Les fragments de colonies de bryozoaires massives ou arborescentes sont nombreux et les espèces très diversifiées. Les 
plaques des thèques de crustacés sessiles (cirrhipèdes balanides, diverses espèces) ainsi que les radioles, soies, et fragments 
de tests d'échinodermes réguliers ou irréguliers sont également abondants.

Ces premières observations suggèrent le décès massif d'importantes populations de Pseudamussium associées à quelques 
autres pectinides et à quelques ostréides. Leurs valves ont été disjointes et dispersées. Un remaniement vraisemblablement 
tourbillonnaire particulièrement sélectif tant stériquement que spécifiquement aurait provoqué ces empilements si particuliers 
et légèrement décentrés. La durée de la phase de croissance des bryozoaires encroûtants est difficile à préciser. Elle semble 
toutefois avoir précédé l'empilement définitif. Une seconde phase de croissance de bryozoaires comprenant de nombreuses 
formes arbustives aurait succédé à la phase d'empilement. Un dernier remaniement , léger mais rendu perceptible par les 
brisures des bryozoaires de la seconde génération occupante, aurait suivi. Tassement ultérieur et compaction finale ont assuré 
la cohésion de ce biseau dont on pourra suivre l'évolution de composition sur plusieurs centaines de mètres vers le sud et la 
réduction progressive en petits plaquages..

Les Sables d'Oorderen surmontent de façon tranchée ce biseau. Leur base y est virtuellement plane et dépourvue des 
habituelles figures de loadcast  qui caractérisent entre Antwerpen et Doel  leur contact avec les Sables du Kattendijk.  
Le contact avec les Sables du Kattendijk est tantôt tranché, tantôt très légèrement onduleux. Un gravier coquillier 
détritique peu épais marque le contact. Des terriers de fouisseurs indéterminés à remplissage de sédiments du Luchtbal  
ont pénétré jusqu'à plus d'1m20 de profondeur les Sables du Kattendijk.
 


Décembre 2000 - Données complémentaires concernant la lumachelle à Palliolum gerardi.

La surabondance, sinon la prépondérance totale, de Palliolum gerardi (NYST, 1835) au sein de la lumachelle surmontant 
la base des Sables du Luchtbal reste surprenante ainsi que leur association préférentielle avec des bryozoaires.

L'examen au microscope électronique (IRSNB) de diverses aires ou sections de coquilles de ces Palliolum a permis les 
constatations suivantes.

La surimposition lamellaire concentrique de diamètre croissant est la règle générale d'augmentation de taille.
De nombreuses sections transverses de valves de ces pectinides montrent des traumatismes de croissance. En 
l'occurrence, les brisures furent fréquentes. Des individus survivants ont réussi à reconstruire leur coquille partiellement 
détruite. Ce phénomène est à la source de successions lamellaires croisées, voire même entrecroisées. Dans certains cas, 
trois réparations successives ont pu être détectées.

Les traces de galeries d'un organisme perforant (spongiaire clionide?) sont relativement fréquentes. Celles-ci affectent la 
partie médiane de l'épaisseur des coquilles et remontent à sa surface.

Un autre organisme parasite de ce même pectinide est assez fréquent. Ce dernier est superficiel et édifie au sein de la 
valve de fines galeries tubulaires ramifiées. Dans certains cas, ces tubulations semblent interlamellaires, mais n'affectent 
que l'ultime phase de croissance périphérique de la coquille de l'hôte.



Février 2001 - Examen du coquillier détritique marquant la base des Sables du Luchtbal.

Elle consiste en un gravier de fragments coquilliers millimétriques à hémicentimétriques; quelques grains de quartz blanc 
laiteux ou jaunâtres y sont associés. De rares petits silex noirâtres pisulaires à nuculaires s'y observent. Quelques 
ossements de cétacés mysticètes y ont été récoltés. Certains sont parfaitement préservés, d'autres présentent une forte 
altération.
La plupart des fragments de coquilles sont fortement roulés, plus ou moins abrasés et altérés. L'épaisseur de cet horizon 
singulier varie de 5 à 25 cm. Il est remarquablement compact et cohérent, au point de se débiter en blocs ne s'effritant 
qu'à la sollicitation d'une forte pression ou d'un choc violent. L'immersion simple ne produit virtuellement aucune 
désagrégation. 

Des valves plus ou moins complètes de Lingula sont fréquentes. Les tubes calcaires de Ditrupa sont tout aussi fréquents 
mais porteurs de traces d'usure et d'altération. 

On y reconnait d'assez nombreux fragments de coquilles de Petaloconchus et de quelques de leurs associés les plus 
classiques : brachiopodes de type Tegulorhynchia et Terebratula de petites tailles et des gastéropodes tels émarginules, 
fissurelles et petits cérithiformes (cf. Triphora), et des petits pélécypodes anomiiformes.
Lorsqu'intacts, ces fossiles sont toutefois roulés et plus ou moins abrasés. 

Les radioles et soies d'échinides de petites tailles sont abondants ainsi que les restes plus ou moins complets de petits 
bryozoaires cupuliformes ou arborescents.

Quelques petites valves de pélécypodes semblent toutefois relativement fraîches. Des coquilles bivalves de Glycimeris sp. 
et de "Cardita scaldensis" se rencontrent occasionnellement. 
Les restes des coquilles de mollusques centimétriques sont la plupart du temps fragmentaires et altérés.

L'essentiel du contenu faunistique de ce gravier de base coquillier pourrait donc provenir du démantèlement d'une stampe 
significative des Sables du Kattendijk. Elle comprendrait les strates les plus supérieures de ces sables jusque, et y 
compris, le niveau à Petaloconchus.
                                                                       
                                                                                                                                J. Herman Révision Février 2004.

BELGISCHE GEOLOGISCHE DIENST

	14E/0275 (VIII, b) -  KAARTBLAD: LILLO
p. 1/3

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