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014E0267.TXT

ADMINISTRATIEVE & TECHNISCHE GEGEVENS
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Kaart-Nr:			14E
PLAAT:			Lillo
Nr:				267 (V, d) 
Type Boring:		ontsluiting
Topografische kaart:	7/6
Uitgevoerd te:		Doel
Postnr:			9130
Adres boorplaats:		Deurganckdok

Opdrachtgever:		
Boorfirma:			
Boordatum:			
Topografie:			van topo kaart
Stalen door:		
Boringsmethode:		
Lengte & doormeters:	
Grondwaterstanden:	
1ste maal:			
Bij rust :			
Tijdens pompen:		
Debiet:			
Waterzaaknr:		
Totale diepte:		 
Stalen bewaard:		
Maaiveld/ref. peil: 	entre –7m10  et –5m90 
X:				142.350  
Y:				221.670
NIS-code:			46003

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BOORBESCHRIJVING
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Top *	basis*	AARD DER GRONDLAGEN
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Planchette LILLO  14 E  
Topo IGN 7/6 
DOEL – Deurganckdok
Secteur sud

Dépôt d'âge controversé surmontant les Sables d'Oorderen 
et attribué aux Sables de Merksem

14 E  267  Chantier  (Deel ) II  M 86 – 90   
Localisation :

14 E 267 : Entre les coulées  ou  (Moot)  86 à 90 du Chantier II , il fut possible d'examiner et d'échantillonner dans le 
courant des mois d'octobre et novembre 2003 un ensemble sédimentaire constitué de sables coquilliers moyens à 
grossiers marqué par des stratifications obliques dont la pente, très forte, atteignait ou dépassai.t 40°. Cet ensemble 
s'étirait sur quelques 100 à 110m nord-sud.  Il put être examiné dans quatre sections ou profils parallèles de même 
orientation, avec un écart de 6 à 7m. Sa masse semblait avoir comblé  un petit chenal  d'à peine un à deux mètres de 
profondeur creusé dans les Sables d'Oorderen. 
Ce dépôt se situe entre les cotes absolues  de –7m10  et –5m90. Les coordonnées Lambert du  point central de cet 
affleurement temporaire sont :  x :  142. 350  ,  y :  221.670
 
Cette strate comble un chenal ayant entamé le  toit du coquillier très argileux qui constitue dans le Deurganckdok le 
dernier dépôt des Sables d' Oorderen. Le fond du chenal ayant réceptionné ces sables à stratifications obliques présentait 
une surface à modelé doux , avec des creux de 10 à 20 cm de profondeur pour des amplitudes horizontales métriques à 
submétriques. La profondeur du chenal en son centre variait de 1m à 1m20. Un maximum d'1m60 fut ultérieurement 
observé.

La surface supérieure de ce dépôt a été tranchée à l'horizontale au cours d'une phase érosive ultérieure d'âge non précisé. 
Son contenu se caractérise par les principaux éléments suivants :

Invertébrés  -  Bryozoaires  et Crustacés :

Quelques très petites colonies massives de Bryozoaires ont été observées. Leur état de fraîcheur permet d'exclu- re un 
remaniement à partir des strates miocènes (Sables de Deurne) ou pliocènes (Sables du Luchtbal) connues pour leur 
richesse en ces animalcules.

Diverses thèques de cirripèdes  ont été observées dont certaines encore porteuses de traces de colorations rosâtres à rouge 
sanguin. Bien que libérées de leur support de croissance, leur qualité de fossilisation exclu tout remaniement  brutal ou 
complexe. Une d'entre elles avait pour support la carapace d'un grande araignée de mer (Majidae), comme en témoigne 
le relief de sa surface d'adhérence.  
 
Invertébrés - Mollusques :

Les coquilles parfaitement préservées comprennent des représentants des espèces suivantes de Gastéropodes (Collections 
M. Grigis et F. Van Dingene) : Emarginula crassa SOWERBY, 1813 , Turritella tricarinata (BROCCHI, 1814) , 
Littorina suboperta (SOWERBY, 1813) , Tornus belgicus (GLIBERT, 1949) , Aporrhais scaldensis  VAN REGTEREN 
ALTENA, 1954 , Euspira catenoides (WOOD, 1842) , Euspira catena (DA COSTA, 1778) , Natica crassa NYST, 1843 
, Galeodea bicatenata SOWERBY, 1813 , Nucella incrassata (SOWERBY, 1825) , Buccinum undatum LINNAEUS, 
1758 , Liomesus dalei (SOWERBY, 1825) , Neptunea striata (SOWERBY, 1813) , Neptunea angulata (WOOD, 1848) , 
Nassarius consociatus (WOOD, 1848) , Nassarius elegans (SOWERBY, 1824) , Nassarius reticosus (SOWERBY, 
1815) , Nassarius scaldisianus  ADAM & GLIBERT, 1976 Bela keepingi (ETHERIDGE & BELL, 1898) , Scaphander 
ligniarius (LINNAEUS, 1758)…

La plupart de ces coquilles sont absolument dépourvues de tout sédiment de remplissage. Demeurées vides, les parois 
internes d'une partie du dernier tour de spire et de leur labre  ont pris des teintes bleutées, violacées voire noirâtres qui 
résulte de la présence d'un fin voile sulfureux vraisemblablement bactérien. Il faut y voir une phase putride en milieu 
anaérobique suivie d'un remaniement en milieu plus oxygéné. Nombre de ces coquilles vides  ont été écrasées par le 
tassement et la pression d'enfouissement qui succédèrent à leur dernier déplacement.
Plusieurs coquilles, parmi les mieux préservées présentent quelques traces vestigiales de coloration.
Parmi les Pélécypodes (mêmes Collections) , après la petite espèce Corbula (Aloidis) gibba dominante, ce sont les deux 
espèces suivantes qui se rencontrent avec la plus grande abondance, une altération virtuellement nulle de leur brillance 
originale et des traces de coloration : Angulus benedeni (NYST & WESTENDORP, 1839) et Yoldia semistriata 
(WOOD, 1840). Quelques valves isolées de  Gastrana laminosa  SOWERBY, 1827 furent également observées. 
Ces pélécypodes sont particulièrement abondants dans les Sables du Kruisschans  et dans les faciès latéraux leurs 
attribués.

Hormis les coquilles subcitées parfaitement préservées, l'ensemble du falun consiste en un amas de fragments de 
coquilles  roulés, abrasés et corrodés. Parmi ces fragments, dominent nettement ceux des petites Corbula . Les fragments 
de charnière des valves des Yoldia sont fréquents. Les éléments roulés de thèques de cirripèdes sont tout aussi nombreux. 
 

L'ensemble de cette faune malacologique et , en particulier , l'abondance des coquilles de Nassarius (Uzita) scaldisianus 
 ADAM & GLIBERT, 1976 et Nassarius (Uzita) reticosus  (SOWERBY, 1815) sont des arguments suffisants pour 
supposer qu'une part significative des sédiments remaniés provient bel et bien des Sables du Kruisschans. La faune 
accompagnatrice de vertébrés ne fera que renforcer cette hypothèse. Arguments qui autorisent à attribuer ce dépôt aux 
Sables de Merksem.  

Vertébrés :

La singularité principale de ce dépôt est  son contenu en restes osseux qui appartiennent à quelques vertébrés pisciformes 
très particuliers. Ils forment une association originale dont un rajiforme, un chondrostéen acipensériforme et un téléostéen 
gadiforme constituent les principaux composants.
 
Les cleithrum affectés par une extrême  pachyostose d'un téléostéen gadiforme : Melanogrammus conjunctus GAEMERS 
& SCHWARZHANS, 1973 ancêtre direct de l'églefin, Melanogrammus aeglefinus (LINNAEUS, 1758) y abondent 
toutes dimensions mêlées. Les spécimens de grande taille (5 à 8 cm) sont toutefois les plus nombreux. Les boucles 
dermiques , denticules cutanés également surdimensionnés , de l'ancêtre du batoïde rajiforme appelé communément raie 
bouclée, Raja clavata LINNAEUS, 1758 y sont tout aussi fréquentes. De grandes écailles ou scutelles et diverses pièces 
du squelette crânien d'un grand chondrostéen , ancêtre direct de l'esturgeon européen Acipenser sturio LINNAEUS, 
1758 s'y observent. Quelques pièces osseuses d'un téléostéen labriforme Labrus cf. berggylta ASCANIUS, 1772 , dont 
un appareil dentaire pharyngien, y furent découverts ainsi que diverses vertèbres d'autres téléostéens.  

L'examen des fractions fines n'a hélas pas fourni la suite espérée. Seules des dents parfaitement préservées de Raja cf. 
clavata LINNAEUS, 1758 et quelques autres petits batoïdes rajiformes s'y rencontrent avec une fréquence relative . Les 
otolithes bien préservés sont rares.

Une côte attribuable à un phocidae et deux vertèbres de delphinide (cf. Tursiops ?) ont également été découvertes. Ces 
deux pièces légèrement altérées peuvent être subcontemporaines du dépôt ou avoir été remaniées d'horizons bien 
antérieurs.

Quelques fragments d'os longs d'oiseaux ont également été observés.

La sélectivité des pièces concentrées en cette strate suffit à démontrer leur remaniement. Les petites pièces osseuses et  
les petites dents  en ont été virtuellement exclues. Seules des pièces massives ont été concentrées. Notons la variation 
rapide de cencentration de ces gros éléments : ceux-ci sont trois à quatre fois plus abondants dans le dépôt du Chantier II 
, écarté d'à peine 400m du dépôt du  Chantier I.
L'originalité des espèces y concentrées évoque celle de la composition faunistique caractéristique des Sables du 
Kruisschans , dont les éléments sont fréquemment repris et concentrés dans les Sables de Merksem. Ceci vient renforcer 
la proposition de considérer ce dépôt comme appartenant aux Sables de Merksem. 

Végétaux : 

Grandes pièces submétriques massives de bois flottés remarquablement bien conservées et petites pièces décimétriques 
quelquefois plus altérées et roulées. Les grands restes semblent en majorité attribuables à des troncs de conifères , les 
plus petits aux départs des axes des branches de conifères. Quelques fructifications de conifères furent découvertes, dont 
deux réduites à leur axe.  Ce type de destruction est généralement attribué à l'action de petits rongeurs.

L'abondance de ces pièces de bois, fragments de branches ou de petits troncs d'un diamètre de 4 à 10cm et d'une 
longueur de 30 à 120 cm ou plus, la qualité de leur préservation, l'absence de galeries de xylophages marins 
(Teredinidae) et la trouvaille d'une galerie d'un xylophage aérien (Insecta cf. Scolytidae) suggèrent que la source de leur 
apport fut proximale. L'absence  de toute trace de carbonisation démontre qu'il ne s'agit pas de pièces de bois brûlées et 
élimine la possibilité qu'elles résultent d'incendies de forêt. La thèse qu'elles seraient la conséquence d'ouragans ou 
typhons s'en trouve confortée. 

Minéralisation : Pyrite et résine
Les trachées, trachéides ou alvéoles des pièces de bois évoquées sont porteuses d'un voile pyriteux, tout comme 
l'intérieur des coquilles demeurées bivalves et l'intérieur des gastéropodes. Ceci suggère une première phase 
d'enfouissement en milieu anaérobique avec intervention bactérienne.

La fraîcheur de ces bois de résineux aura certainement favorisé la fixation superficielle de particules sédimentaires et de 
coquilles ou fragments de coquille lors de leur déplacement et enfouissement par exsudation de leur résine résiduelle.
 
Galets : 

On y observe de nombreux éléments gréseux et  ferrugineux décimétriques à grain très fin quelquefois porteurs de petites 
empreintes coquillières et des plaquettes indurées d'argile gris bleuté quelquefois porteuses de petites corbules. Quelques 
moules internes phosphatés, avec occasionnellement vestiges de la coquille, de mollusques pliocènes y furent découverts. 
Un d'entre eux s'avéra être le moule interne d'un petit échinide irrégulier.

Les  galets d'argile indurée ont des  contours arrondis, ils sont oxydés, et porteurs de traces de dessiccation plus ou moins 
intenses. En règle générale, le réseau de craquelures induit par le processus de dessiccation présente des mailles 
subcentimétriques sur la face supérieure , la plus exposée ,  et des mailles millimétriques sur la face inférieure du galet. 
Des fragments de coquilles ont encore pu être intégrés par la seule pression d'enfouissement dans la partie superficielle 
de la masse du galet avant son induration définitive. 

Tous ces galets ou plaquettes d'argile indurée semblent provenir de diverses strates argileuses ou argilo-coquillière de la 
série d'alternances de dépôts sablo-argileux à Corbula attribuée en cette région aux Sables du Kruisschans. 

Quelques autres plaquettes argilo-sableuses également indurées sont porteuses d'empreintes (moules externes) de petits 
mollusques dont la coquille fut complètement dissoute. Un de ceux-ci porte l'empreinte d'un Bela keepingi  et de deux 
petites Corbula gibba . L'étirement d'une empreinte démontre qu'une de ces corbules était encore vivante en son substrat 
et qu'elle s'est encore déplacée dans le sédiment argileux original . 

Quelques galets de silex pisulaires à nuculaires à patine éolienne se rencontrent sporadiquement.

Concrétions :
De  nombreuses concrétions centimétriques à décimétriques gréso-ferrugineuses de section circulaire, porteuses d'une 
perforation axiale s'y rencontrent . Celles-ci sont traditionnellement considérées comme terriers indurés de Prochordés 
pogonophores cf. Tasselia. La diversité des formes, dimensions et galeries internes de tous ces terriers observés dans 
notre Plio-Pléistocène justifierait un examen approfondi et une révision de leur attribution. Il est plus que vraisemblable 
que divers groupes zoologiques soient impliqués dans la formation de ces terriers                                                                
                                                                                                                                                                                                
               							 J. Herman  Novembre 2003
Références bibliographiques :

GAEMERS P.A .M. &  SCHWARZHANS  W., 1973 : Fish-Otolithen aus dem Pliozän von Antwerpen (Belgien) und 
Ouwerkerk (Niederlande), und aus dem Plio-Pleistozän der Westerschelde (Niederlande). Leidse Geologische 
Mededelingen. Leiden. 49 : 207-257.  

GLIBERT M. , 1957 : Pélécypodes du Diestien,  du Scaldisien et du Merksemien de la Belgique. Première note.
Bulletin de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Bruxelles. 33(9), 40p., 1pl.

GLIBERT M. , 1957 : Pélécypodes du Diestien,  du Scaldisien et du Merksemien de la Belgique. Deuxième note. 
Bulletin de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Bruxelles. 33(47), 27p., 1pl.

GLIBERT M. , 1958 : Pélécypodes du Diestien,  du Scaldisien et du Merksemien de la Belgique. Troisième note. 
Bulletin de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Bruxelles. 34(42), 25p., 2pl.

GLIBERT M. , 1959 : Pélécypodes du Diestien,  du Scaldisien et du Merksemien de la Belgique. Quatrième note Bulletin 
de l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Bruxelles. 35(36), 24p., 1pl.

GRAVENDEEL R., VAN NEER W. & BRINKHUIZEN D., 2002 : An Identification Key for Dermal Denticles of 
Rajidae from the North Sea. International Journal of Osteoarchaeology.  London . 12 : 420-441

HERMAN J., HOVESTADT-EULER M. & HOVESTADT D., 1995 : Contributions to the study of the comparative 
morphology of teeth and other relevant ichthyodorulites in living supra-specific taxa of Chondrichtyan fishes. Part B : 
Batomorphii N)1B. Order Rajiformes – Suborder Rajoidei – Family Rajidae.Bulletin de l'Institut royal des Sciences 
naturelles de Belgique. Bruxelles. Biologie 65 : 237-307.  

MARQUET R., 1998 : De pliocene gastropodenfauna van Kallo (Oost-Vlaanderen, België). Publicatie van de Belgische 
Vereniging voor Paleontologie. Antwerpen. 17. 246p.

MARQUET R.,  2002 : The neogene Amphineura and Bivalvia (Protobranchia and Pteriomorphia) from Kallo and Doel 
(Oost-Vlaanderen, Belgium). Palaeontos. Palaeo Publishing and Library. 2.  99p. , 34 pl.

POLL M., 1947 :  Faune de Belgique. Poissons marins. Patrimoine du Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique. 
Bruxelles. 432p.

VAN NEER W. & ERVYNCK A., 1993 : Archeologie en vis. Herlevend Verleden. – Instituut vor het Archeologisch 
Patrimonium.  Zellik. 1. 92 p.


BELGISCHE GEOLOGISCHE DIENST

	14E/0267 (V, d) - KAARTBLAD: LILLO
p. 1/5

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