150W0046.TXT
PL. QUIEVRAIN 150W
F.HALET
46 (III)
Puits creusé à la distillerie de la Pommeraie, par M. Delecourt, en 1916.
Cote approximative de l'orifice: 24.
de à
Remblai, sables et graviers modernes et pleistocènes 0.00 16m00
Sables verts argileux et calcarifères du Landenien
inférieur L1c 16.00 36.50
Craie blanche et grise compacte, Sénonien 36.50 206.00
Craie verte et Rabots 206.00 227.00
Marne à concrétions siliceuses, Fortes-toises 227.00 241.00
Dièves 241.00 267.00
Meule grise en général très argileuse avec passage plus
sableuse mais encore argileuse vers la base 267.00 323.83
Sables micacés, pyriteux, ligniteux, argileux (Wealdien) 323.83 325.90
Cimenté jusque 45 mètres de profondeur. Peu d'eau dans la craie.
Un peu d'eau dans les Rabots, le restant dans les Meules.
Niveau d'eau: 1m85 sous le sol.
Débit: 14 m3 à 10m. sous le sol.
Dureté: 12°.
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CH.STEVENS
46 (suite)
Cote approximative de l'orifice: +23.00
Autres indications fournies par M. J.DELECOURT.
Niveau: Les craies ne renferment que très peu d'eau s'équilibrant à 2m30
sous le niveau du sol.
La traversée des Rabots et des Meules a donné lieu à une élévation
de l'équilibre hydrostatique de 0m45.
Débit : On pompe actuellement (octobre 1922) 8 m3 par heure avec un
rabattement de 5m00.
La dureté n'est que de 12°.
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PL. QUIEVRAIN 150W
A.GROSJEAN - Mars 1941
N° 46 (suite)
1°) Extrait de J. CORNET.- Etudes sur la structure du Bassin crétacique
du Hainaut.II. Région occidentale (Ann. Soc. géol. de Belgique, t.45,
pp.M.97-98).
Puits artésien de la distillerie de Ville-Pommeroeul, foré par
M. J.Delecourt fils, en 1916.
Situé, sur la concession d'Hensies-Pommeroeul, à 130m. au Nord et à 100m. à
l'Est du milieu du pont dit de Thulin, sur le canal de Mons à Condé. Cote 21
(sol naturel) ou 23 (remblai). Ce forage, commencé comme puits artésien, a été
continué comme sondage, dans le but de déterminer, la profondeur du terrain
houiller. Ce résultat n'a pas été atteint, le travail ayant dû être interrompu
brusquement le 31 décembre 1916. Voici la coupe qu'a bien voulu me fournir M.
J.Delecourt fils et allant jusqu'au contact du Cénomanien et du Wealdien.
Epaisseur Base
MODERNE et PLEISTOCENE. Remblai, sables
et graviers 16m50 16m50
LANDENIEN. Sables plus ou moins argileux
et calcarifères, gris ou gris vert,
cohérents à l'état sec 19m50 36m00
SENONIEN. Craie blanche ou grisâtre 170m00 206m00
TURONIEN :
Craie de Maisières 4m50 210m50
Rabots 16m50 227m00
Fortes-Toises 14m00 241m00
Dièves 26m00 267m00
CENOMANIEN. Tourtia (et "Meule")
Marne gris à gros grains de glauconie
(Tourtia) 1m00 268m00
Marne gris verdâtre 4m00 272m00
Meule argileuse gris verdâtre au curage et
grise à l'état sec 46m50 318m50
Meule grise au gris vert très sableuse 4m00 322m50
Meule gris brun sableuse 1m33 323m83
WEALDIEN. (carottes) 2m87 326m70
Le terrain houiller n'a pas été atteint à 326m70.
Quatre carottes ont été prises dans le Wealdien, à partir de 323m83. En voici
la description sommaire :
1. (Tête à 323m83). Sable argileux, cohérent à l'état sec, gris foncé,
pointillé de nombreux fragments de lignite visibles à la loupe. Au-dessous,
quelques petits cailloux roulés de phtanite. Pas trace de calcaire.
2. (Tête à 323m83). Sable argileux, cohérent à l'état sec, gris foncé,
pointillé de nombreux fragments de lignite.
3. (Tête à 324m63). Sable fin, un peu argileux, gris, cohérent à sec, avec
petits fragments de lignite.
4. (Pied à 326m70, l'ultime profondeur atteinte). Argile noire un meu
sableuse, compacte, très dense, traversée de filets de sable gris. Nombreux
fragments de lignite, atteignant un centimètre de long.
Remarque. La présence du Wealdien sous la région du pont de Thulin est très
remarquable. Elle semblerait d'ailleurs confirmée par le sondage dont nous
allons parler. (Note du service géologique n° 165).
Mais je dois à la vérité de dire qu'il est douteux que ces quelques métres de
dépôts rappelant le Wealdien rencontrés au fond du forage XLVI (Note
du service géologique n° 46) de même qu'au sondage suvant, très voisin
(S. n° 2 Toffart) (Note du service géologique n° 165) appartiennent réellement
à cet étage. Je suis convaincu aujourd'hui que des dépôts de facies aachéneux
entrent dans la composition de ce terme si polymorphe que l'on appelle la
"Meule" (Voyez du reste, ci-dessous, le sondage n° 2 (Camus) (Note du service
géologique n° 34).
2°) Extrait de J. CORNET.- L'époque wealdienne dans le Hainaut (Ann. Soc.
géol. de Belgique, t.50, pp.M.98-99).
Du 18 juillet au 31 décembre 1916, un puits artésien a été foré par
M. J.Delecourt à la Distillerie de Pommeroeul (Quiévrain, 57). Après avoir
atteint la base de la "Meule" à 323,83m on a pris quatre carottes entre cette
profondeur et celle de 326m70 où s'est arrêté le forage. Voici le résultat de
l'examen de ces carottes, qui sont déposées dans les collections de l'Ecole
des Mines de Mons et que l'on avait prises d'abord pour
du Terrain houiller altéré.
Première carotte. Tête à 323m83. Sable argileux, cohérent, à l'état sec, gris
foncé, pointillé de nombreux fragments de lignite visibles à la loupe. Au-
dessous, quelques petits cailloux roulés de phtanite. La roche, comme celle
des carottes suivantes, ne donne aucune effervescence par l'acide
chlorhydrique.
Deuxième carotte. Tête à 324m23. Même roche que la précédente, avec les mêmes
menus fragments de lignite.
Troisième carotte. Tête à 324m63. Sable fin, un peu argileux cohérent à sec
contenant de petits fragments de lignite.
Quatrième carotte. Pied à 326m70. Argile noire un peu sableuse, compacte, très
dense, traversée de filets de sable gris et renfermant de nombreux fragments
de lignite qui atteignent un centimèmtre de long.
Ces roches sont incontestablement wealdiennes, malgré les doutes que j'ai
conservés longtemps. Elles reposent sur le terrain houiller à la cote
-304,90, la plus basse où l'on ait, jusqu'ici, constaté la présence du Weal-
dien dans la dépression sous-crétacique du Hainaut. On est là sur le bord Sud-
Est de la Cuve de Pommeroeul, dans laquelle plusiers sondages pratiqués plus
au Nord ont atteint le terrain houiller recouvert directement par la "Meule".
3°) Extrait de R. MARLIERE. La transgression albienne et cénomanienne dans le
Hainaut, (Mém. n° 89, Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique, Bruxelles,
1939), p.251.
Bien qu'il n'apporte aucune précision sur l'âge de la Meule, ce sondage est
néanmois fort intéressant:
1. L'auteur de la coupe, sondeur et géologue averti, ne nous présente pas une
suite stéréotypée avec, comme toujours, des meules dures, des grès et des
conglomérats. Il insiste au contraire sur le caractère dominant marneux et
argileux des formations.
2. Les couches comprises entre les profondeurs de 323m83 et 326m70, dans
lesquelles des carottes ont cependant été prélevées, ont été successivement
attribuées à trois formations différentes : 1923. Facies aachéneux de la Meule
(J. CORNET, Ann. Soc. Géol. de Belgique, t.45, p.M.98); 1927. Terrain houiller
altéré (J. CORNET, Ann. Soc. Géol. de Belgique, t.50, p.M.97)(Note de service
géologique : p.B.98); 1927. "Incontestablement wealdiennes".
(J. CORNET, idem, p. 98).
En réalité, la question reste entière; mais cet exemple montre combien il est
difficile parfois de déterminer les échantillons prélevés par sondage.