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145W0230.TXT

Feuille : 145W - ANDENNE - 481
secteur : 4-5
numéro : 230
code : 145W0230 - 4810230
X :
Y :
Z :
commune :

auteur : A. DELMER
références :

date :

roche :
formation :

localisation :

nature : Affleurement

description :

DELMER, A., 1913 La question de minerai de fer en Belgique. Annales des Mines de Belgique, t. XVIII.

Voir aussi n° 1, 12 et n° 180-188.

Voir figure - Exploitation de la couche d'oligiste.

A l'est de la concession du marquis de Croix, l'allure de la couche se modifie. La première ondulation de Ville-en-Waret est faiblement accusée et la couche est très peu inclinée (7°). La ligne d'affleurement est difficile à tracer exactement, d'abord
parce qu'elle est partiellement cachée par quelques dépôts de sables tertiaires, et qu'ensuite, on a perdu toute trace des anciennes exploitations qui y ont été effectuées. Le pli de Houssoy est mieux formé que le précédent. Le bassin secondaire de la
couche est bien régulier dans son allure générale. Les coupes AA' et EE' indiquent cependant des irrégularités constatées près de la surface et dans le fond du bassin. L'une des galeries superficelles, celle du fond des Gotteaux, a recoupé la couche à
l'endroit d'un dressant de quelques mètres [Nous avons figuré sur la carte la galerie des Gotteaux d'après les indications trouvées dans d'anciens rapports. Les plans ne la représentent pas, les vieux mineurs de la région n'en n'ont pas conservé le
souvenir et sur le terrain on ne voit plus de vestiges. Le tracé que nous lui avons donné est hypothétique].

Le versant septentrional du bassin de Housoy est peu incliné, le versant méridional beaucoup plus raide.

A partir de la limite orientale de la concession du marquis de Croix, la couche devient puissante et les conditions d'exploitation s'améliorent, en général, à mesure que l'on s'approche de l'axe du synclinal de Houssoy. Là, la puissance de la couche
atteint et dépasse 2 mètres par endroits et le minerai est très riche. Au-delà, au sud de Houssoy, la couche devient irrégulière dans sa composition.

Le ravin du ruisseau de Ville-en-Waret longeant et coupant le gisement d'oligiste, en a facilité l'exploitation en permettant le creusement de galeries à flanc de coteau.

On peut diviser l'exploitation dans cette région en deux périodes. A l'origine et jusqu'en 1880, quatre sociétés se partagent le gisement : Couillet, Espérance, Ougrée et Cockerill. La petite exploitation de l'Espérance ne dura pas longtemps et fut
absorbée dans celle de Couillet. Successivement, ces sociétés furent obligées d'arrêter les travaux, à cause des difficultés résultant d'irruptions d'eau.

En 1881, les trois champs d'exploitation furent fusionnés et remis en activité par la Société des minières réunies de Houssoy et de Ville-en-Waret.

L'exploitation est très ancienne le long de l'affleurement qui se développe à Ville-en-Waret. Elle fut commencée vers le milieu du XVIIIème siècle, croit-on. En 1830, des affouillements et de nombreux puits avaient épuisé le gisement jusqu'à une
douzaine de mètres sous le sol et les travaux n'aviaent pas été poussés à plus grande profondeur à cause de l'abondance des eaux. C'est en 1840 que l'on creusa la première galerie partant du "fond des Gotteaux" et démergeant la couche d'oligiste sur une
hauteur assez faible. Cette galerie avait 380 mètres de longueur. Vers 1845, l'exploitation commence à prendre de l'ampleur, par suite de l'intervention de quatre sociétés métallurgiques.

La Société de Marcinelle-et-Couillet exploita par la galerie du Bois Bambo (217 mètres de longueur), creusée en 1851; et par quelques puits. En 1853, une nouvelle galerie partit du fond de la vallée du ruisseau de Ville-en-Waret ; elle était située 20
mètres plus bas que la galerie précédente et avait 320 mètres de longueur. Le puits de Gistrée, foncé par la Société de l'Espérance au milieu de son petit champ d'exploitation, fut repris par la Solciété de Couillet, en 1864. Les travaux se
développaient dan sun gisement très régulier et s'approfondissaient au fur et à mesure de l'épuisement de la partie supérieure. Pour atteindre le gîte en profondeur,un puits fut entrepris au lieu-dit "Bois des Maçons". Commencé en 1863, il atteignit la
couche, à la profondeur de 205 mètres, en 1873. L'abondance des eaux ralentit le fonçage du puits. L'exploitation, au niveau inférieur, n'était entamée que depuis quelques mois lorsqu'une irruption des eaux noya les travaux. Près du puits, le mur de
la couche se souleva de 80 à 90 centimètres, cassé suivant une ligne de plus de 60 mètres de longueur et passant par les encoches faites dans le roc, par les mineurs, pour appuyer les bois (potelles). Les travaux furent abandonnés. Du côté de Houssoy,
la Société de Couillet eut encore quelques puits au voisinage de l'affleurement.

C'est en l'année 1845 que la Société d'Ougrée s'intéressa à l'exploitation de l'oligiste à Houssoy, en reprenant le creusement de la galerie des Gotteaux qu'un particulier avait commencé et ne parvenait pas à achever. Différents puits furent foncés près
de l'affleurement. Le puits de la machine devint plus tard le centre de l'exploitation ; par une grande grâle, suivant l'ennoyage du bassin, les chantiers se développèrent en profondeur, jusqu'à 175 mètres sous l'orifice du puits. La couche était d'une
grande régularité et d'une grande puissance.
En 1880, au niveau de 153 mètres, à l'ouest du grand plan incliné, un pilier, à peine entamé, fut écrasé soudain par le soulèvement du mur. Des sondages avaient cependant fait constater qu'entre la couche et le calcaire il y avait plus de 12 mètres de
stampe. L'envahissement de la mine par les eaux détermina son abandon.

La société Cockerill eut deux champs d'exploitation : l'un au nord du terrain occupé par la société d'Ougrée, sur le versant septentrional du bassin de Houssoy, l'autre au lieu-dit "La Sarte", sur le versant sud de ce bassin.

Au nord, le principal siège fut celui du puits Sainte-Barbe. Au sud, le puits Sainte-Marie atteignait la couche à 124 mètres de profondeur et une grâle partant du fond du puits s'avançait vers le fond du bassin. Le gisement était assez irrégulier et la
couche ne se présentait pas dans d'aussi bonnes conditions qu'à Houssoy.

Le mur séparant la couche du calcaire n'avait que 8 mètres d'épaisseur et même moins et c'est cette circonstance qui explique l'abondance des eaux dans cette partie du gisement. A différentes rerpises, les travaux furent inondés ; on parvint à surmonter
la venue d'eau et à isoler par des serrements les chantiers envahis par les eaux. En 1876, la brusque rupture du mur, à la profondeur de 175 mètres, accompagnée d'une forte détonation, amena une venue d'eau que l'on ne put pas maîtriser et les travaux
furent suspendus. Quelques petits puits, situés au sud du siège Sainte-Marie, épuisèrent le gisement superficiel à "La Sarte".

Bien qu'il n'y eut, par les travaux en profondeur, aucune communication entre les minères de Couillet, d'Ougrée et de Seraing, cependant les fissures du mur de la couche et la perméabilité du calcaire les mettaient dans une certaine dépendance en ce qui
concerne l'épuisement des eaux. Lorsque, en 1880, les chantiers d'Ougrée furent soudainement inondés, le niveau des eaux baissa dans les puits de Couillet et de Seraing. Il y avait intérêt à centraliser l'exploitation pour n'avoir qu'une seule
installation d'épuisement. La fusion fut réalisée en 1880 et la nouvelle société prit le nom de "Minières réunies de Houssoy et Ville-en-Waret". Les propriétaires du sol consentirent à ce moment une réduction du taux du dérentage. Le siège de la
nouvelle exploitation fut établi au puits du Bois des Maçons et un chemin de fer relia à la gare de Marche-les-Dames, par Haigneaux. Une puissante machine d'épuisement y fut installée et en 1884, la production commença. L'exploitation s'étendit
progressivement dans toutes les directions. Dans l'ancien champ de Couillet, il n'y eut jamais que quelques tailles en activité ; la puissance de la couche en profondeur et vers l'ouest y était trop faible pour donner lieu à une exploitation
rénumératrice. Les travaux conduits vers l'ancienne exploitation de l'Espérance (puits de Gistrée) ne furent pas continués, car la couche y était trop peu puissante ; elle était affectée par une étreinte et une faille. Lorsque l'exploitation fut
abandonnée, tous les chantiers ouverts dans le champ de Couillet étaient en étreinte.

La minière de Ougrée était plus riche que la précédente, mais peu étendue et presqu'entièrement épuisée en 1880. Les nouveaux travaux se bornèrent en grande partie à la reprise des piliers de l'ancienne exploitation.

Dans le champ de Cockerill, et principalement dans le fond du bassin, la couche était très irrégulière d'allure et de composition, les étreintes fréquentes.

Les deux coupes schématiques ci-après, que nous trouvons dans un rapport de M. l'Ingénieur Viatour, montrent l'irrégularité de la couche au sud-est du puits du Bois des Maçons.

De 1884 à 1898, l'activité de la société des minières réunies fut assez grande, mais le prix de revient du minerai augmentait avec les difficultés de l'exploitation, et le prix de vente ne suivait pas le même mouvement. Les frais d'épuisement étaient
élevés ; la venue d'eau était de 2,500 à 3,000 mètres cubes en 24 heures.

En 1899, les chantiers les plus profonds, furent abandonnés ; l'exploitation continua encore pendant quelques années au-dessus du niveau de la galerie d'écoulement. En 1901, les puits furent remblayés.

La grande plateure qui se développe au sud du bassin de Houssoy et qui en est séparée par la faille de Landenne n'est pas aussi régulière pourrait le faire supposer un examen superficiel de la carte géologique.

Cette carte indique un bombement à l'ouest du ruisseau de Gelbressée. A l'est, la couche paraît bien régulière, dans le champ d'exploitation de la Société de l'Espérance.

A l'est de l'exploitation de la ferme de Montigny, la couche se présente à l'affleurement en un dressant suivi au sud d'une plateure de pied affectée de faibles ondulations.

Au nord des puits du Manège, la couche est très plate, elle pend même légèrement vers le nord. Au voisinage des puits, l'inclinaison vers le sud est de 10° à 15°. Au pied de la grâle inférieure, la couche s'applatit, puis se redresse et prend une
inclinaison de 75 à 80°, comme l'indique la partie sud de la coupe AA'.

Au lieu-dit "Les Amptées", la couche est irrégulière. Il se forme, au sud du puits de la Société de Seraing et Ougrée réunis, un bombement. Près du puits Sépulchre n° 1, la voûte dessinée par la couche est indiquée au plan.

Entre les failles de Landenne et de Vezin, la couche forme donc une plateure à peu près horizontale, comme l'indique la coupe BB', et légèrement bombée, suivant la direction de la couche. C'est dans cette partie du gisement, à l'ouest du puits n° 3 de
Montigny (autrement dit puits de la Veuve Henin), que l'oligiste a été altéré au voisinage d'un filon et transformé en pyrite.

Les coupes CC' et DD' indiquent l'allure de la plateure dans les champs d'exploitation de Vezin-Brichebo et Landenne-sur-Meuse. La disposition des voies de niveau dans la partie orientale de la minière de Landenne montre que la couche prend
insensiblement, vers l'est, une direction nord-sud, avec une inclinaison vers l'est. Le pendage reste faible.

Au-delà du ruisseau de Ville-en-Waret, à Namèche, les MM. Bodson et Cie (plus tard la Veuve Duvieusart) exploitèrent l'oligiste sous les terres de la ferme de Montigny [La Société exploitante fut parfois appelée Société de Montigny-Vezin ; il ne faut pas
la confondre avec la filiale des hauts-fourneaux de Montigny-sur-Sambre intéressée dans les minières de Vedrin et de Vezin-Brichebo].

En 1858 déjà, ces exploitants travaillaient au creusement de la galerie d'Haigneux, dont l'orifice se trouvait près du moulin du fond d'Haigneaux, le long du ruisseau de Ville-en-Waret. Cette galerie fut avancée dans la direction NE sur une longueur de
700 mètres environ et arrêtée dans les grès durs qui constituent le toit de la couche. Ne pouvant atteindre directement l'oligiste, on chassa vers l'est, dans les schistes, avec l'intention d'atteindre la couche par un sous-bure ; mais après s'être
avancé de 142 mètres dans la nouvelle direction, le travail fut définitivement abandonné [La direction de cette galerie, dont nous avons pu reconnaître l'orifice sur le terrain, est hypothétique].

Le véritable champ d'exploitation des MM. Bodson s'étendait à l'est de la ferme de Montigny ; là, les quatre puits, dits "du Manège", atteignirent la couche à des profondeurs comprises entre 52 et 81 mètres, et la plus grande partie des terrains fut
exploitée de 1861 à 1874. La couche était assez régulière et sa puissance, variant de 0 m 40 à 0 m 85, suffisante. En 1874, on essaya, par un chassage vers l'ouest, partant du puits n° 4, d'établir une communication avec la galerie inachevée
d'Haigneaux.

Quelques années après l'abandon des travaux, l'exploitation de la Société de Somme et Vezin, venant de l'est, pénétra dans le domaine de la ferme de Montigny et y épuisa presque tout ce qui restait d'oligiste au-dessus du niveau de la Meuse ; les travaux
effectués en-dessous de ce ne niveau ne prirent pas un grand développement.

La Société de Sclessin essaya de foncer un puits au sud des travaux des MM. Bodson. Ce puits fut abandonné à cause des eaux en 1866, après trois ans de travail, à la profondeur d'une centaine de mètres.

De la ferme de Montigny jusqu'à la vallée du ruisseau de Somme, trois sociétés se sont partagées le champ d'exploitation. La Société de Seraing et Ougrée réunis avait repris la minère de la Société de Montigny-sur-Sambre et exploitait principalement
sous le village même de Vezin. Elle possédait, en outre, des droits sur quelques terrains situés à l'est et à l'ouest du champ principal.

Le périmètre des exploitations des Sociétés de Somme et Vezin et Vezin-Aulnoye enveloppait en quelque sorte, au nord, à l'est et à l'ouest, le champ principal de Seraing et Ougrée réunis. Il y eut du reste, entre ces sociétés, des échanges de terrains
et, au milieu des surfaces concédées, des enclaves sur lesquelles les propriétaires n'avaient voulu céder aucun droit.

Le consortium Seraing et Ougrée réunis possédait, en 1865, au lieu-dit "Les Amptées", deux puits voisins de ceux de Bodson. La couche avait une puissance de 1 mètre environ. Le gisement était assez accidenté près du puits du sud, qui recoupait la
couche à 55 mètres de profondeur : un bombement de calcaire avait été reconnu au sud de ce puits. Les travaux ne durèrent pas longtemps, resserés qu'ils étaient entre les exploitations de Bodson à l'ouest, de Vezin-Aulnoye à l'est.

Au nord du village de Vezin, le dressant fut exploité à différentes reprises par des puits jalonnant l'affleurement.

En 1868, la Société de Seraing et Ougrée réunis reprit le champ d'exploitation de la Société de Montigny qui se trouvait dans le village de Vezin [Ce champ d'exploitation, très limité, est indiqué sur le plan ; il était enclavé dans des terrains concédés
à la Société de Seraing et Ougrée réunis]. C'est là qu'aboutirent les grandes galeries de Vezin et de Sclaigneux. Cette dernière, longue de 1377 mètres, fut commencée en 1857 et achevée en 1869. Pendant le creusement de la galerie, l'exploitation se
faisait par différents puits indiqués sur le plan. Ensuite, des chantiers furent ouverts jusqu'au niveau de la meuse et même plus bas, par un puits qui descendait à 70 mètres sous ce niveau. Une vallée partant du fond permit la reconnaissance de la
couche en un point situé à 115 mètres sous le niveau de la Meuse. Entre le fond du puits et la galerie d'écoulement, les tailles avancèrent de 300 à 400 mètres, à l'ouest jusqu'aux terrains réservés à la Société de Somme et Vezin, à l'est jusqu'au champ
de Vezin-Brichebo.

Soius le niveau du fond du puits, il n'y eut jamais que des travaux de reconnaissance qui furent abandonnés lorsqu'il fut établi que la couche ne valait pas la peine d'une exploitation. En 1886, la minière fut abandonnée. C'est dans cette même région
qu'une mine de pyrite fut exploitée pendant quelques années.

L'exploitation de la Société Somme et Vezin (Sépulchre) commença ers 1851, par une galerie creusée à flanc de coteau, au lieu-dit "Stépys" et partant de la vallée du ruisseau de Somme, et par quelques puits jalonnant l'affleurement de la couche entre le
village de Vezin et la vallée susdite (puits de Stépys, Wauthier).

Un peu plus au sud, le gisement fut atteint par une galerie dite de Sépulchre, longue de 450 mètres, partant du fond de la vallée du ruisseau de la Somme et aboutissant au pied du puits Moreau.


Feuille : 145W - ANDENNE - 481
secteur : 4-5
numéro : 230
code : 145W0230 - 4810230
X :
Y :
Z :
commune :

auteur : A. DELMER
références :

date :

roche :
formation :

localisation :

nature : Affleurement

description :

230 - suite

DELMER, A., 1913 La question de minerai de fer en Belgique. Annales des Mines de Belgique, t. XVIII.

Voir aussi n° 1, 12 et n° 180-188.


A l'est de la vallée du ruisseau de Somme, cette société possédait également une petite exploitation, accessible par une galerie à flanc de coteau dans le dressant et par le puits des Douze-Bonniers.

Une galerie dite de Hamoir ou Sainte-Barbe, partant de la vallée de la Meuse, près de la station de Sclaigneux, fut creusée dans la direction NO. Elle passe à proximité de l'église de Vezin et a, jusqu'à la recoupe de la couche une longueur de 1320
mètres ; elle fut terminée en 1869. Tout ce qui restait à prendre dans la plateure entre les travaux de la surface et le niveau d'exhaure, supérieur de 5 mètres à celui de la galerie de la Société de Seraing et Ougrée réunis, fut exploité. Par
différentes grâles, dont une de 270 mètres de longueur, une partie du gisement fut exploitée sous la galerie.

L'exploitation de la Société de Vezin-Aulnoye fut parfois confondue avec celle de la société précédente. Elle posséda au début plusieurs puits près de l'affleurement. Ensuite, les puits Gourcy (ou Sépulchre), n° 1 et 2, et Moens furent creusés au sud.
Durant les dernières années, le transport des produits se faisait par la galerie Sainte-Barbe de Somme-et-Vezin. En 1873, la société cessa d'exploiter.

La Société de Montigny-sur-Sambre possédait un vaste champ d'exploitation commençant, à l'ouest, au ruisseau de Somme et limité, à l'est, par la province de Liège. Le gisement, dont l'allure est figurée par la coupe CC', est divisé par la faille de
Vezin ; dans la partie septentrionale, la formation ferrugineuse est complète et deux bancs d'oligiste furent exploités successivement, à l'est principalement. Dans la partie méridionale, la couche affecte la forme d'un dôme et sa puissance semble
décroître à mesure que l'on descend vers le sud.

Un puits de 62 mètres (Baty-Driane) atteignait la couche dans le nord du champ d'exploitation et une galerie, la "galerie du fourneau", double à l'origine, partant de la vallée de la Meuse, recoupait le gisement au pied du puits. Ces galeries avaient
été commencées vers 1853, dans des filons de plomb de la concession de Sclermont. C'est dix ans plus tard que le prolongement de ces galeries aboutit à la couche d'oligiste.

L'exploitation de la Société de Montigny fut prospère pendant plusieurs années. En 1873, la Société de Vezin-Brichebo reprit les travaux. A mesure que l'on s'éloignait du puits, les conditions d'exploitation devenaient moins favorables. En 1881, la
plus grande partie de l'extraction provenait de la reprise de piliers. En 1883, le déclin de l'entreprise s'accentuait, lorsque survint, le 26 septembre, une catastrophe qui fit vingt-et-une victimes. Un incendie, qui prit naissance dans la chambre de
la machine d'épuisement, asphyxia les ouvriers occupés dans la mine. Cet accident détermina la cessation des travaux.

A l'est de la limite des provinces de Namur et de Liège, l'oligiste oolithique n'affleure plus, par suite du soulèvement du silurien, et à mesure que l'on avance vers l'est, c'est à une profondeur croissante qu'il faut chercher la formation ferrugineuse.
Près de la limite des provinces, la couche vient buter contre la faille à 150 mètres de profondeur environ.

La faille silurienne de Landenne-sur-Meuse, qui limite ainsi au nord l'exploitation, a une direction N75°E et une inclinaison vers le nord de 60° environ [M. Ad. Firket donne d'abondantes indications sur la faille silurienne du Chant d'Oiseau. "Etude
sur les gîtes métallifères de la mine de Landenne et sur la faille silurienne du Chant d'Oiseau. Bulletin de l'Académie royale de Belgique, IIème série, L. XLV, 1878.].

La coupe schématique DD' représente l'allure du gisement de Landenne-sur-meuse. La couche d'oligiste a une inclinaison de 16° environ SE, mais elle s'aplatit en profondeur. Elle est affectée par différents accidents, ondulations et failles.

Un bassin secondaire se dessine vers le milieu du champ d'exploitation de Landenne-sur-Meuse. Les inclinaisons y sont faibles et d'allure indécise. A l'est et au sud, la pente redevient plus régulière.

Dans la partie centrale également de la minière de Chant d'Oiseau, aux environs du puits Saint-Remy, la faille de Vezin, dont l'inclinaison est inverse de celle de la faille silurienne, mais dont la direction est à peu près la même, enfonce la couche de
quelques mètres au sud. Trois cassures ou filons, sensiblement verticaux, accompagnent cette faille. La couche ferrugineuse est affectée dans sa composition au voisinage de cet accident. L'oligiste est transformé localement en sidérite, carbonate
ferreux, et contient de la pyrite [Cf. Ad. Firket, loc. cit.].

De part et d'autre de cette faille, la formation ferrugineuse est de composition différente. Dans la région septentrionale, deux couches d'oligiste sont exploitables, tandis qu'au sud de la faille, la couche inférieure "ne se fait pas", suivant
l'expression des mineurs.

Entre les failles de Landenne-sur-Meuse et de Vezin, un rejet très faible indique le passage d'une troisième faille, dite de Saint-Remy.

Le vrai toit, psammitique, est généralement solide et l'exploitation peut se faire très souvent sans boisage. Du côté des anciens travaux de Vezin-Brichebo, les roches encaissantes étaient moins résistantes et le boisage nécessaire et coûteux. C'est
par raison d'économie que l'exploitation de cette partie riche du gisement a été abandonnée.

Le mine a une teneur en fer de 38 %, tandis que le gros rouge renferme 41 à 43 % de fer. L'exploitation donne une proportion de 40 % de gros et le déchet est de 15 à 16 %.

L'exploitation d'oligiste n'a commencé qu'assez tard, en 1874, à Landenne-sur-Meuse, parce que la couche d'oligiste n'y affleure pas.

Pour exploiter la concession de plomb, zinc et pyrite [Cette mine métallique, concédée par l'arrêté du 20 décembre 1854, a une étendue de 91 hectares. Le minerai de fer y fut exploité avec la permission des propriétaires de la surface et moyennant un
dérentage qui fut, à l'origine de Fr. 1-25 la tonne] appartenant à la Société de la Minière du Chant d'Oiseau, le creusement d'une galerie fut commencée en 1854.

Cette galerie, partant de la vallée du ruisseau de la ferme de Loysse, a une direction sensiblement sud-nord ; elle suivait un faisceau de filons métalliques, renfermant du plomb. C'est également en vue de l'exploitaiton du plomb que fut creusé, en
1860, le puits Saint-Remy, dont le fond atteignit le niveau de la galerie.

En 1862, on eut l'idée de prolonger la galerie d'écoulement vers le nord pour atteindre le minerai de fer. Cette galerie vint buter contre la faille silurienne. Une nouvelle direction lui fut donnée. En s'avançant vers l'ouest, le long de la faille,
la galerie était creusée entre le silurien et des terrains famenniens de plus en plus anciens. Mais la galerie approchant de la limite des provinces de Liège et de Namur, sans avoir recoupé la couche, divers puits furent foncés à la recherche de
l'oligiste. L'un de ces puits, celui de la Grange Bodart, atteignit l'oligiste à la profondeur de 156 m 50. Ce puits, dont les 96 premiers mètres étaient creusés dans le silurien, traversait la faille silurienne et était relié à la galerie d'écoulement
à la profondeur de 110 m 50.

L'exploitation fut immédiatement commencée au moyen d'une galerie descendant vers le sud-est. Dans toute cette région et jusqu'au dérangement, les deux couches (mine et gros rouge) furent exploitées simultanément. La couche inférieure était exploitée
en premier lieu et les chantiers se suivaient à 5 mètres de distance environ.

Au sud de la faille, l'exploitation d'une seule couche, la Mine, ne présente aucune particularité. Une des grandes difficultés était le transport des minerais, que l'on devait remonter le long de plans inclinés jusqu'au pied du puits de la Grange
Bodart. Pour obvier à cet inconvénient, qui augmentait à mesure que les chantiers descendaient vers le sud et l'est, le puits Saint-Remy fut approfondi et, en 1885, il recoupa la couche à la profondeur de 233 mètres, à peu près au milieu du champ
d'exploitation. Le puits de la Grange Bodart fut comblé au-dessus du niveau de la galerie et l'entrée de l'air se fit par un puits spécial situé aux environs.

L'exploitation était confinée, dans les premières années, exclusivement dans le périmètre de la mine métallique où la superficie de l'oligiste exploitable était d'environ 40 hectares.

Les travaux furent avancé vers l'ouest et, en 1884, une partie des eaux de la minière abandonnée de Vezin-Brichebo furent abattus au niveau de 178 mètres.

Jusqu'à ce moment, la venue d'eau n'avait jamais été très abondante. En 1879, alors que les travaux avaient déjà pris une certaine extension, la venue d'eau était de 150 mètres en 24 heures. A partir de 1884, elle dépassa 1,000 mètres cubes, et
atteignit plus tard 2,000 mètres.

Les travaux inondés de Vezin-Brichebo furent démergés en un niveau plus bas vers 1892 et les chantiers de la minière de Landenne-sur-Meuse s'avancèrent à l'ouest de la limite de la province de Liège ; en 1898, les chantiers en activité dans le champ
d'exploitation de Vezin-Brichebo furent arrêtés.

En 1893, la Société de la minière du Chant d'Oiseau fit accord aec les communes de Landenne-sur-Meuse et de Seille pour l'exploitation de l'oligiste sous le Bois de Foresse, moyennant un dérentage de fr. 0-15 à la tonne (avec un minimum annuel de 800
francs, correspondant à la production de 5,333 tonnes), et les travaux s'avancèrent de ce côté.

La minière du Chant d'Oiseau est actuellement la seule exploitation d'oligiste en activité. Elle appartient à la Société des minières de la Meuse à Sclaigneaux. D'importantes immobilisations ont été faites récemment pour doter le siège Saint-Remy de
pompes d'épuisement actionnées électriquement.

Si le champ d'exploitation n'a pas pu s'étendre au nord-est du puits, par suite de l'appauvrissement de la couche, par contre, il se développe au sud-est. Le minerai continue à s'y présenter dans de bonnes conditions.


Composition de la couche d'oligiste

Dans le champ d'exploitation des Sociétés de l'Espérance et de Couillet à Ville-en-Waret, la couche a un mètre environ de puissance le long de l'affleurement. L'oligiste est distribué généralement en trois bancs, rarement tous bien formés ; c'est le
banc inférieur qui est le plus fréquemment exploité.

D'une manière générale, la puissance de l'oligiste diminue vers l'ouest et vers le sud, c'est à dire en profondeur. A l'ouest, la puissance utile se réduit à 0 m 40 et même à 0 m 30 comme l'indique la composition du n° IV. Les étreintes sont
fréquentes. Lorsque l'exploitation prit fin (voir plus loin), presque tous les chantiers ouverts dans cette partie de la minière de Couillet étaient en étreinte.

Dans la partie centrale, c'est à dire entre les méridiens passant par les galeries d'écoulement et le puits du Bois des Maçons, la puissance utile dépasse souvent 0 m 80 et la composition n° V représente la couche dans cette partie de l'exploitation. En
certains endroits, des étreintes rendent la couche inexploitable.

Près de la limite de la minère d'Ougrée, les deux sillons exploités (composition n° VI) ont ensemble une épaisseur de plus de 1 mètre. Vers l'est, dans le champ d'exploitation de Ougrée, à Houssoy, la couche devient plus puissante. Elle est constituée
par plusieurs bancs d'oligiste séparés par des lits intercalaires de schiste de faible épaisseur.

Sur le versant septentrional du pli de Houssoy, la puissance utile varie, de bas en haut, de 0 m 90 à 1 m 75 et la figure n° VII représente une composition de la couche dans cette partie de la minière.

A mesure que l'on s'approche de l'axe du bassin, l'épaisseur augmente et, le long du plan incliné tracé suivant l'ennoyage, la couche a 2 mètres d'ouverture ; les quatre ou cinq lits schisteux intercalés dans l'oligiste sont très minces. La couche est
donc d'une grande richesse. Dans le fond du bassin, l'oligiste n'est plus aussi abondant et son épaisseur ne dépasse guère 1 m 40. La composition n° VIII montre la nature des formations.

Sur le versant méridional du pli, la puissance est de 1 mètre à 1 m 20.

L'enrichissement de la formation ferrugineuse vers l'axe du plissement est bien caractéristique.

Dans la minière de Cockerill, à Ville-en-Waret, la couche varie beaucoup. Au nord, la couche n'est pas très puissante ; elle a de 0 m 50 à 0 m 80 et la composition n° IX montre comment elle se présente. Dans la partie orientale, la formation est plus
complète. Les trois ou quatre sillons exploitables ont ensemble une épaisseur généralement de plus de 1 mètre, comme l'indique la composition n° X. Dans le fond du bassin, la couche varie de 0 m 65 à 1 m 20. Les figures XI et XII montrent comment elle
s'y présente.

Dans le champ de la minière de Montigny-Namèche, le suel banc d'oligiste exploité a une puissance variant de 0 m 40 à 0 m 85. Les puissances les plus fréquentes sont comprises entre 0 m 65 et 0 m 75. On constate un appauvrissement de la couche en
profondeur, car, au niveau de la galerie d'exhaure, l'oligiste ne dépasse plus la puissance de 0 m 60 (voir la composition n° XIII).

Un seul banc d'oligiste fut exploité dans le champ réservé, à Vezin, à la Société de Somme-et-Vezin. Le long de l'affleurement, dans le dressant sa puissance est d'environ 1 mètre. A l'ouest du village de Vezin, elle atteint 1 m 20 et près du ruisseau
de la Somme, elle varie de 0 m 75 à 1 mètre. Au niveau de la Meuse, le banc exploité avait 0 m 50 à 0 m 70, mais, sous ce niveau, l'épaisseur diminuait et n'atteignait qu'exceptionnellement 0 m 60. En plusieurs chantiers, la couche n'avait que 0 m 35.

Dans la minière de Seraing et Ougrée réunis, à l'affleurement, la principale couche d'oligiste a de 0 m 60 à 1 mètre. Plus bas, à 45 mètres environ au-dessus de la Meuse, au niveau de la galerie de Vezin, la couche a 0 m 50 de puissance ;
exceptionnellement, entre les deux failles et près de la recoupe de l'ancienne galeire de Vezin, elle atteint une épaisseur de 1 m 70 à 2 mètres.

Dans toute cette région, près du puits Detilleux par exemple, l'oligiste est très pyriteuse lorsqu'elle n'est pas entièrement tranfsormée en pyrite.

Au niveau de la Meuse, le banc exploité a de 0 m 50 à 0 m 65 d'épaisseur. La couche, exploitée entre la galerie de Sclaigneaux et le fond du grand putis descendant une soixantaine de mètres plus bas, avait 0 m 60 environ ; mais, à l'est comme à
l'ouest, elle diminuait d'épaisseur et, près des limites d'exploitation, elle n'avait plus guère que 0 m 35 à 0 m 40.

Les chassages effectués au pied du puits, à l'est et à l'ouest, firent découvrir une formation constituée par plusieurs bancs d'oligiste séparés par du schiste. Le seul banc exploitable avait à peine 0 m 33.

Des travaux de recherche furent effectués sous ce niveau et, dans le méridien du puits, la couche en profondeur avait 1 m 20 de puissance. La constation d'une forte épaisseur de la couche en profondeur fut le signal d'autres recherches dans cette région
; les travaux exécutés prouvèrent que l'épaississement de la couche était un phénomène tout à fait local et était, du reste, compensé par une diminution de la valeur du minerai, fortement mélangé de schiste et ne renfermant guère plus de 33 % de fer.

Dans la minière de Vezin-Brichebo, à Vezin, et du Chant d'Oiseaux, à Landenne-sur-Meuse, la formation ferrugineuse reconnue a une très grande épaisseur. Des nombreux bancs d'oligiste qui la composent, deux sont généralement exploitables au nord de la
faille de Vezin, tandis qu'au sud de cette faille, la couche inférieure "ne se fait pas", suivant l'expression des mineurs, et seule la couche supérieure est exploitée. Lorsque les deux couches sont exploitées, l'intercalation schisteuse est trop forte
pour être enlevée ; elle reste en place.

La figure n° XIV indique la composition de la couche dans la partie septentrionale de la minère de Vezin-Brichebo. Les deux bancs d'oligiste exploités sont séparés par une intercalation schisteuse de 1 m 75 à 2 m 50. La couche supérieure appelée"
grosse couche ou mine a une épaisseur de 0 m 60, atteignant parfois 1 m 70. La couche inférieure ou gros rouge a de 0 m 30 à 0 m 40 d'épaisseur.

Au sud de la faille, sur le dôme formé par la couche, un seul banc d'oligiste est exploité ; il a 1 m 50 à 1 m 80 de puissance, près de la faille, mais, à mesure que les chantiers se sont avancés vers le sud, l'épaisseur a diminué et s'est réduit à 0 m
60 ou 0 m 70.

Dans la minière du Chant d'Oiseau, entre les failles de Landenne-sur-Meuse et de Vezin, on retrouve une composition de couches qui rappelle celle du Nord de la minière de Vezin-Brichebo.

Les figures XV, XVI et XVII indiquent les compositions les plus ordinaires relevées au nord, au sud et à l'est de la partie considérée de la minière du Chant d'Oiseau. La composition (n° XV) de la formation complète a été relevée par M. Firket, près du
puits Saint-Remy.

Au sud de la faille de Vezin, une seule couche est exploitée (n° XVIII). Aux n°s XIX et XX, on a figuré la composition de la couche des chantiers du sud et de l'est de la minière.


Champ d'exploitation de Couillet et d'Espérance à Ville-en-Waret

Champ d'exploitation de Ougrée à Houssoy.

Champ d'exploitation de Cockerill à Ville-en-Waret.

Minière de Montigny-Namèche.

Minière de Vezin-Brichebo.

Minière du Chant d'Oiseau, à Landenne-sur-Meuse.

Minère du Chant d'Oiseau, à Landenne-sur-Meuse.



Feuille : 145W - ANDENNE - 481
secteur : 4-5
numéro : 230
code : 145W0230 - 4810230
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Y :
Z :
commune :

auteur :
références :

date :

roche :
formation :

localisation :

nature : Affleurement

description :

230 - suite

Analyses

Analyse faite par A. Geoffroy : "Etude docimatique des minerais de fer ede la partie de la province de Namur, au Nord de la Sambre et de la Meuse." Annales des Travaux publics de Belgique, t. X, 1851-1852, p. 49.

7. Oligiste oolithique de Vezin, échantillon pris dans le bois de l'abbaye de Marche-les-Dames (concession de Beauloy-Grandcelles).

Eau 4.75
Silice 15.05
Alumine 10.02
Fer 48.46
Chaux 3.40
Oxygène combinée au fer 17.64
Soufre 0.68
Acide phosphorique 0.19

Analyse faite au Laboratoire de l'Ecole des Arts et Manufactures et des Mines de Liège. Revue Universelle des Mines, t. VIII, 1860, 2ème semestre, p. 279.

8. Oligiste de Ville-en-Waret, près de Vezin.
Il a l'éclat métallique, la couleur brunâtre et la densité assez forte. Sa cassure est droite, sa poussière rouge-brunâtre et sa texture oolithico-compacte, à grains assez réguliers.

Matières volatiles 6.65
Argiles 9.20
Oxyde forrique 80.20
- calcique 2.75
- magnésique 0.30
- zincique 0.30
99.40

Teneur en fer déterminée par la voie volumétrique : 58.00 %
Rendement en fonte : 54.10 %

9. Analyse de A. Geoffroy (loc. cit.)
Oligiste provenant de l'exploitation de Houssoy, appartenant à la Société de Ougrée :
Eau 6.90
Silice 9.65
Alumine 6.25
Chaux 2.65
Fer 52.01
Oxygène combiné au fer 22.99
Acide phosphorique 0.09

Analyse faite au Laboratoire de l'Ecole des Arts et Manufactures et des Mines de Liège en 1860 (loc. cit.).

10. Oligiste de Wartet
Fragments assez gros, de couleur rouge violet, tirant au brun ; éclat métalloïdique, plus brillant dans la cassure, qui est inégale. On remarque sur ce minerai des taches blanches disséminées irrégulièrement.

Matières volatiles 11.65
Argile 21.25
Oxyde ferrique 45.78
- ferreux 8.05
- zincique 0.30
- calcique 8.65
- magnésique 2.73
Soufre ----.---
97.41

Teneur en fer déterminée par la voie volumétrique 35.48 %
Rendement en fonte 35.02 %

11. Oligiste du puits des Emplées à Vezin
Minerai de couleur rouge brique, ayant la texture oolithique, la densité très forte et la propriété de tacher les doigts. Il fait effervescence avec les acides.

Matières volatibles 9.45
Argile 13.63
Oxyde ferrique 64.96
- ferreux 6.55
- manganeux 0.81
- calcique 3.40
- magnétique 0.62
99.42

Teneur en fer, déterminée par la voie volumétrique 48.29 %
Rendement en fonte 48.76 %

12. Oligiste du puits des Douze-Bonniers près de Somme
Fragments de la grosseur du poing, couleur rouge brunâtre, éclat métalloïdique, présentant un léger reflet bleu violet ; densité considérable, ainsi que la dureté ; cassure inégale ; texture granulo-oolithique un peu écailleuse ; poussière rougeâtre. On
a trouvé quelques fossiles dans l'intérieur du minerai.
Teneur en fer, déterminée par la voie volumétrique : 45.58 %.
Rendement en fonte : 45.24 %

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