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144W0008.TXT

Feuille : 144W - NAMUR - 473
secteur : 6
numéro : 8
code : 144W0008 - 4730008
X :
Y :
Z :
commune :
auteur : M. MOURLON, A. DELMER
références :
date : 15.03.1881

roche :
formation : Fa2c ?

localisation :
nature : Affleurement

description :

Psammites avec traces de débris végétaux provenant d'une fosse, près du chemin, qui a été refermée.
M. Darquennes, directeur des Mines de Delloye et Mathieu, qui a commencé les exploitations de minerais dans cette région avec M. Gendebien, mon oncle, me donne d'utiles renseignements et me communique le tracé des filons de limonite et d'oligiste.

8 - suite - A. DELMER - 1913

DELMER, A., 1913. La question du minerai de fer en Belgique. Annales des Mines, XVII: 866.

313. Société de Sclessin, à Isnes et Suarlée.
314. A. Dapsens à Rhisnes
8. Société Montigny à Vedrin et Champion.

L'affleurement longe ensuite la limite septentrionale de la commune de Vedrin. La faille qui suit le filon de Vedrin détermine un rejet dans la couche ; la galerie, creusée dans ce filon, longue de 4 kilomètres et partant de Saint-Servais-lez-Namur, ne
fut pas prolongée jusqu'à la couche. A l'est de la faille de Vedrin, l'oligiste se présente avec une allure régulière et la richesse du minerai est grande. Les terrains, malheureusement, n'étaient pas toujours pas résistants et exigeaient parfois un
boisage assez complet. Là fut créée l'une des plus belles exploitations de la province.

Toutes les parties utilisables du gisement furent cédées à la Société de Montigny, qui était à l'oeuvre déjà en 1858. Le champ cédé par de nombreux propriétairs avait une superficie de 150 hectares dont 101 étaient exploitables. Le dérentage était de
fr. 0-60 par tonne. En allant de l'ouest à l'est nous trouvons les installations suivantes :
Près de la limite de la commune de Saint-Marc, le bure Salvotte fut pendant peu de temps en activité. Les puits Trussard, au lieu-dit "Péquet", furent plus importants que le précédent. C'est vers 100 mètres de profondeur que l'oligiste était atteinte.
Un travers-banc de 190 mètres de longueur et partant de la profondeur de 56 mètres, recoupait la couche au nord.

L'épuisement n'était pas considérable, mais durant les dernières années, les eaux furent, à ces puits comme aux autres de Vedrin, une grosse difficulté. Pour empêcher le soulèvement du mur et l'irruption des eaux du calcaire, on était obligé de
remblayer les tailles.

Au nord, à la Haie-Francotte, les puits de 25 mètres se trouvaient au voisinage de l'affleurement. En 1866, ces puits furent abandonnés.

Au bois Fumal, était située la grande fosse dite de Montpellier. La couche était atteinte à la profondeur de 77 mètres. Elle fut abandonnée en 1866 à cause des frais d'épuisement.

Enfin, à l'est, les deux puits du Bois des Maires recoupaient la couche aux profondeurs de 110 et 120 mètres. L'exploitation y dura quelques années.

Un puits foncé en 1859, à l'extrémité orientale des terrains de la Société de Montigny et sur le territoire de Champion (Cognelée), alla jusqu'au calcaire ; l'irruption des eaux fut telle que le puits fut perdu.

En 1875, l'ensemble des travaux fut cédé à la Société de Vezin-Brichebo. La production diminua rapidement et, en 1883, la suspension des travaux dans la minière de Vezin de cette société, à la suite d'un accident qui sera relaté plus loin, fut
l'occasion de l'abandon de l'exploitation à Vedrin.

Le beau gisement de Vedrin est loin d'être complètement épuisé en profondeur.

A Vedrin, le banc exploitable variait de 0 m 60 à 0 m 80. Le minerai était d'excellente qualité.

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