122W0020.TXT
PL. DALHEM 122W
H.Forir
20 = 1202 de Forir.
Delvauxite dans l'ampélite; houiller inférieur H1a. Loc. Carrière au four
à chaux Andrien à Richelle, 23m. en-dessous du niveau de la route. Ech.
Col. stratigraphique (1).
Gompholite glauconifère assise de Herve, Cp2a.Loc. Carrière Andrien au S.
de la carrière au four à chaux 40m. au-dessus du niveau de la route à
Richelle. Ech. (1).
Productus punctatus, Mart, Viséen supér. Vg.Loc. Carrière Dossin (L. de
Horion) à Richelle Ech. collec.stratigr. (1).
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PL. DALHEM 122W
HORION-GOSSELET
20 (suite)
Voir également le no 130 du dossier VISE.
Grande carrière Andrien englobant celles décrites par Gosselet et Horion
(Ann.Soc.Géol.Nord,t.XX,1892,pp.205-207) sous les lettres F.G.H.J et L à
présent réunies en un front continu.
HORION et GOSSELET décrivaient ainsi la situation:
Les carrières commencent en face de l'ancien passage d'eau de Souvré; on y
voit le contact du calcaire et du houiller.
Sur le calcaire gris, on voit quelques lentilles discontinues de calcaire
noir, épaisses de 0,20, et dont la longueur ne dépasse pas 0.50 à 1 m.
Elles sont enveloppées dans une couche de schistes de 0m40 recouverte
elle-même par les phtanites contenant vers la base un banc de calcaire
crinoïdique qui a 0m30 d'épaisseur, les phtanites sont inclinés de 20 vers
le N 70 W.
La carrière s'étend jusqu'au delà du four à chaux Andrien sur une longueur
de près de 200 mètres. La partie nord, F, est abondonnée; la partie
méridionale, G, est seule exploitée.
La surface du calcaire est inégale, percée de nombreuses poches dans
lesquelles pénètrent les phtanites. La partie inférieure des phtanites est
formée par une couche de 1m à 1m50 de schistes argileux noirs, très altérés
et très ondulés. La partie supérieure (4m environ) est formée de phtanites
fragmentaires, où l'on peut cependant suivre la trace des couches qui sont
beaucoup moins plissées que celles de dessous.
Au contact du houiller et du calcaire, il y a une très légère couche
arénacée et ferrugineuse, avec delvauxine; elle pénètre dans les fentes du
calcaire.
Le calcaire carbonifère constitue une voûte dont le centre est vers la
partie méridionale de la carrière. Le premier calcaire que l'on voit au N.
est un calcaire, gris clair; puis viennent des alternances de bancs gris et
noirs dont l'épaisseur atteint 12m. environ. L'inclinaison y est très
manifeste, vers le N 20 W=12.
Ils reposent sur du calcaire gris massif, qui passe à la brèche.
La carrière H, exploitée par le même industriel, est séparée de la carrière G
par un intervalle de 20m; elle a 20m environ de longueur; elle est
traversée par une faille verticale.
Du côté nord de la faille, on exploite un calcaire bleu foncé superposé à
du calcaire dolomitique, gris jaunâtre, d'apparence bréchoïde, que les
ouvriers désignent sous le nom de grès. Il contient des parties
irrégulières bleues, qui ont la même teneur en magnésie (8 à 10% de
carbonate de magnésie). En raison de sa nature dolomitique on peut tenir
cette couche comme dévonienne.
Le calcaire situé au S. de la faille est également bréchiforme. Dans une
pâte bleu foncé on trouve de nombreux fragments gris clair qui sont de la
dolomie presque pure (47% de carbonate de magnésie). Ce calcaire contient
quelques fossiles, entre'autres Productus pyxidiformis. Il appartient donc
au calcaire carbonifère, tandis que les fragments dolomitiques proviennent
du dévonien.
Après un intervalle de 10m, on trouve une carrière abondonnée J, formée
uniquement par le calcaire carbonifère.
L'escarpement a 50m de longueur; il se termine au sud, à un rocher saillant
suivi de l'ouverture d'une profonde carrière en forme de gorge K. Le rocher
saillant de l'ouverture est en calcaire carbonifère moyen, très riche en
fossiles. Il est séparé du reste de la masse calcaire par une sorte de
brèche formée de fragments de phtanite; c'est un remplissage de faille;
elle a 2 mètres de largeur. Tout le reste de la carrière, profonde de 80m
dans une direction perpendiculaire à la route et à la Meuse est creusée
dans une masse de calcaire dévono-carbonifère, où la stratification est
très peu visible. Cependant la partie supérieure au fond, présente des
traces d'une inclinaison vers le N. et l'on peu supposer qu'il y avait en
même temps une inclinaison vers l'O. faisant plonger ces parties
supérieures vers l'entrée de la carrière. Elles appartiennent au calcaire
carbonifère inférieur.
Au fond de la gorge, la partie inférieure ne présente aucune trace de
stratification, on y distingue des Stromatopora et on y a trouvé des
fossiles dévoniens.
Un intervalle de 10m sépare la carrière K de la carrière L, exploitée pour
le four à chaux de Richelle. Elle a 160m. environ de largeur du N. au S. et
sur cette étendue ne présente aucune trace de stratification. Du côté nord
on exploite pour le moment un calcaire bréchiforme, bleu foncé, avec des
fragments plus noirs, qui proviennent probablement du calcaire noirâtre de
la partie moyenne.
La partie S. de la carrière, où le calcaire est dolomitique, paraît presque
entièrement dévonienne. Quoi qu'il en soit, les fossiles de la carrière
sont carbonifères et dévonien.
G.DELEPHINE: Recherches sur le Calcaire carbonifère de la Belgique Mémoires
et Travaux publiés par les Professuers des facultés catholiques de Lille,
Fasc.VIII,pp.242-245.
La carrière L est assez allongée dans le sens de la vallée, tandis qu'elle
a peu de profondeur. Du côté nord, on y exploite un calcaire bréchoïde,
bleu foncé, du côté sud le calcaire, présente un aspect dolomitique. Ce
dernier caractère a porté généralement à admettre que cette partie sud de
la carrière est d'âge dévonien, tandis que la partie nord serait d'âge
carbonifère. MM. Horion et Gosselet écrivent: "Les fossiles de la carrière
sont carbonifères et dévoniens" (116, p.207), mais sans donner d'indication
plus précise (1). en suivant les parois découvertes de ce côté sur de la
carrière, et dans les parties les plus inférieures de la roche en
exploitation, on y reconnaît la présence de Dibunophyllum wringtonense,
Vaugh., Syringopora catinensis et d'un certain nombre de Densiphyllum. Les
Dibunophyllides qui n'ont pas encore été rencontrés ailleurs dans le bassin
de Namur, sont précisément caractéristiques, en angleterre, des niveaux
supérieurs du Calcaire carbonifère: c'est un de ces résultats importants
qu'ont mis en évidence les travaux de M.Vaughan. Leur présence tout à la
base de la carrière L, et dans la partie méridionale de cette carrière, met
hors de doute le fait que toute la masse calcaire y est d'âge carbonifère,
malgré son aspect dolomitique. D'ailleurs MM.Horion et Gosselet
reconaissent aux-mêmes qu'on ne voit dans toute l'étendue de la carrière
aucune trace de stratification; on n'y voit pas davantage trace de faille.
La carrière K, plus profonde, offre les mêmes fossiles vus en place, aucun
fossile dévonien. Là encore l'attribution au Dévonien d'une partie des
formations ne semble avoir été fondée que sur l'aspect dolomitique de
quelques points de la masse calcaire.
(1) Les fossiles qu'on peut obtenir des ouvriers ne peuvent malheureusement
servir là de témoins pour établir la présence de roches dévoniennes,
car la proximité de la carrière M, d'une façon incontestable
entièrement dévonienne, et le passage de fréquents visiteurs qui vont
d'une carrière à l'autre, en quête de fossiles, ont comme résultat
inévitable la confusion et le manque de certitude sur la provenance et
le gisement réels de tel ou tel fossile ainsi récolté.
Carrières exploitées à Visé sur la rive droite de la Meuse.
Carrière du four à chaux Andrien, notée H.G.F. Dans la partie sud, notée H,
séparée du reste de la carrière par un massif de 15 à 20m, actuellement
entamé par l'exploitation, MM. Horion et Gosselet relèvent la présence
"d'un calcaire bleu foncé, superposé à du calcaire dolomitique gris
jaunâtre, d'apparence bréchoïde, que les ouvriers désignent sous le nom de
grès". Ils attribuent le calcaire bleu au Carbonifère et la roche
dolomitique au Dévonien. M.Fourmarier considère toutefois cette dolomie
comme étant carbonifère, et non pas l'équivalent des dolomies dévoniennes
de la vallée de la Berwinne. Cette dernière observation se trouve justifiée
par la présence des mêmes polypiers d'âge carbonifère, appartenant aux
genres Dinophyllum et Densiphyllum, qu'un examen attentif des parois
inférieures de ce côté de la carrière permet de découvrir.
Dans la partie nord de l'exploitation, notée G (P1.XII,A) toute la masse de
calcaire a toujours été reconnue comme étant d'âge carbonifère.
De là proviennent la plupart des fossiles qu l'on recueillé à Visé
actuellement, dans le Calcaire carbonifère. A examiner les plus communs de
ceux qu l'on retire des calcaires, que l'exploitation enlève à hauteur
moyenne entre la base et le sommet de la carrière, on reconnaît que les
brachiopodes abondent:
Productus giganteus, Mart., Prod.striatus, Fischer, Prod.punctatus, Mart.,
Prod.latissimus, Sow., Prod.semireticulatus, Mart., Prod.Martini, Sow.,
Prod.scabriculus, Mart., Prod.undatus, Defr., Spirifer striatus, Mart.,
Spirifer bisulcatus, Sow., Spirifer grandicostatus, Mc Coy, etc.
Or toutes ces espèces ne se retrouvent ailleurs, quand on peut observer une
série stratigraphique régulière, qu'à la partie de Calcaire stratigraphique
régulière, qu'à la partie supérieure du Calcaire carbonifère. Ce fait
concorde pleinement avec ce qu'indiquaient déjà les polypiers signalés plus
haut.
Les lamellibranches et surtout les gastéropodes sont également nombreux
dans ces calcaires (1).
Au-dessus du calcaire massif, il y a des schistes ampéliteux (P1.XII,B)
avec lignes de phtanites, dans lesquels MM.Horion et Gosselet signalent
Glyphioceras diadema, Goldf.: nous y avons recueilli: Spirifer bisulcatus,
Sow., Cyathaxonia costata, Diphyphyllum sp., Prod.punctatus, Mart., Athyris
globularis, Phill Cladochonus Michelini, M.E. et H. ces couches sont pro-
bablement des couches décalcifiées; un certain nombre d'entre elles renfer-
ment des traces d'encrines abondantes.
(1) La collection de M.Destinez renferme un très grand nombre de ces
lamellibranches et gastéropodes. M.Destinez n'en a pas encore publié la
liste complète. Voici, d'après L.G. de Koninck, les espèces qui sont
assez communes dans les carrières de Vise:
Lamellibranches:
Aviculopecten nodulosus, de Kon., Aviculopecten nystianus, de Kon.,
Aviculopecten blandus, de Kon., Aviculopecten villanus, de Kon.,
Aviculopecten magnificus, de Kon., Aviculopecten interstitialis,
Phill., Aviculopecten textus, de Kon., Avilucopecten orbiculatus,
Mc Coy, Aviculopecten anisotus, Phill., Aviculopecten ? proteus, de
Kon., Conocardium trigonale, Phill., Conocardium renardi, de Kon.,
Conocardium minax, Phill., Conocardium rostratum, Mart., Conocardium
irregulare, de Kon., Conocardium alatun, de Kon., edmondia Josepha, de
Kon., Modiola radiata, de Kon., Parallelodon elegantulus, de Kon.,
Parallelodon obtusus, Phill., Parallelodon aviculoïdes, de Kon.,
Parallelodon argutus, Phill., Parallelodon comoïdes, de Kon.,
Posidoniella vetusta, Sow., Posidonomya ? inconstans, de Kon.,
Sanguinolites discors, Mc Coy, Sanguinolites rhombeus, Phill.
Gastéropodes:
Evomphalus pentagonalis, Phill., Evomphalus crotalostomus, Mc Coy,
Evomphalus catilliformis, de Kon., Glyptobasis conica, de Kon.,
Loxonema fecundum, de Kon., Loxonema acuminatum, de Kon., Loxonema
spurium, de Kon., Loxonema constrictum, Mart., Loxonema rugiferun,
Phill., Naticopsis sturii, de Kon., Naticopsis globosa Haeningh.,
Naticopsis planisphita, Phill., Naticopsis amplicata, Phill.,
Straparollus Dionysii, de Montfort, Straparollus ineptus, de Kon.,
Straparollus pileopsideux, Phill., Straparollus aequalis, de Kon.,
Straparollus mannula, de Kon., Straparollus fallex, de Kon., Baylea
concentrica, Phill., Bellerophon insculptus de Kon., Bellerophon
hiulcus, de Kon., Bellerophon tenuifascia, Sow., Bellerophon
costatus, Low., Capulus obesus, de Kon., Capulus griphoides, de Kon.,
Luciella squamula, Phill., Murchisonia humboldtiala, de Kon.,
Murchisonia humboldtiala, de Kon., Murchisonia acuta, de Kon.,
Ptychomphalus striatus, Sow., Ptychomphalus insculptus, Sow., Worthenia
waagenin de Kon.
G.DELEPINE. - Les formations supérieures du Calcaire carbonifère de Visé.
Ann.Soc.scientifique de Bruxelles. Louvain, 41 année, 1921-1922, 1er
fascicule,pp.115-121.
L'Abbé Delépine étudie le contact entre le calcaire et les couches qui les
surmontent, à l'extrémité nord de la carrière la plus rapprochée de visé, à
quelques centaines de mètres de la halte de souvré, carrière notée par les
lettres F, G, H sur la carte de Horion et gosselet.
L'auteur décrit dans la partie nord de la carrière: A, le sommet du
calcaire massif; B, quelques bancs calcareux minces qui le recouvrent;
C, les couches schistoïdes et les phtanites supérieures.
A. - Le calcaire massif.
Le calcaire massif présente successivement, en s'élevant vers sa limite
supérieure (figure M) un niveau à Productus giganteus (a), un niveau à
structure nettement bréchoïde avec cordons de Brachiopodes et en particu-
lier deux lignes qui se distinguent par la présence de Daviesiella
llangollensis de grande taille (b)-, des surfaces couvertes de Productus
striatus (c) de forme très allongée. De petits délits schisteux noirs (d),
irréguliers, séparent ce dernier niveau d'un banc (e) épais de 3m50 à 4
mètres d'un calcaire plus foncé avec des trainées de grosses crinoïdes
d'ailleurs peu abondantes, qui couronne de ce côté la masse calcaire. Ce
gros banc est incliné vers le Nord, de sorte qu'on peut examiner un peu
plus loin la partie supérieure et voir comment se fait le passatge aux
couches phtaniteuses.
B. - Formations de passage.
La figure ci-jointe indique l'allure de ces formations de passage; en voici
le détail (fig. en B).
Coupe verticale prise à l'extrémite nord de la carrière de Visé-Souvré.
M. Calcaire massif; D déblais; a) niveau à Prod.giganteus; b. niveau à
Dav.llangollensis; c. niveau à Prod.striatus; d. débit schisteux noir;
e. calcaire massif à gros articles d'encrines;
B. Formations de passage (n.n' calcaire noir
(cr. calcaire crinoïdique.
Sch. couches schistoïdes et phtanites rubanés; Ph.phtanites à encrines;
S. schistes et phtanites noirs; Gr.grotte; r. fente remplie de limon
(correspondant peut-être, comme la fente verticale voisine, à une petite
faille).
Un premier banc (n) de 0m30 est composé de calcaire noir sub-compact, avec
des lentilles de calcaire finement grenu; ce type lithologique est celui du
calcaire de Bachant et de certains niveaux du marbre noir de dinant, en
coupes minces, ce calcaire a une structure analogue à ceux-ci, et renferme
notamment des spicules de spongiaires. - Un deuxième banc (n') de 0m35 est
divisé par un joint en un lit inférieur, de 0m15, qui est fait d'un cal-
caire argileux en partie décolposé et partagé en plaquettes de 2 à 3
centimètres, semblables à celles qu'à Tournai on appelle improprement
calcschistes; la partie supérieure de ce banc, 0m20, est faite d'un
calcaire plus dur, probablement plus siliceux, à cassure légèrement
conchoïale. - Un troisième banc (or) est formé par du calcaire à cronides,
qui rappelle tout à fait au point de vue lithologique, par le calibre et
par l'abondance des encrines, le petit granite des Ecaussines; ce banc,
épais de 0m20 à 0m25, est remplacé sur quelques décimètres par une argile
noire de décomposition, puis on le retrouve et il atteint ensuite 0m35 et
0m60.
Ces bancs calcaires, d'épaisseur si peu considérable, ont néanmoins une
grande importance; ils marquent un changement radical au point de vue
lithologique par rapport au calcaire massif sous-jacent. - Enfin on
n'observe point à la hauteur de ces bancs de surfaces durcies et taraudées
qui attesteraient qu'il y eut immédiatement après leur dépôt une période
d'émersion suivie d'un retour de la mer.
C. - Couches schistoïdes et phtanites supérieurs.
Sur ces calcaires repose directement une série (sch), qui atteint environ
15 mètres, composée de couches schistoïdes noires, alternant plus haut avec
des phtanites rubanés et avec une roche siliceuse, grisâtre ou même
blanche, poreuse, qui se délite en plaquettes épaisses de 2 à 7, au maximum
10 centimètres, dont les surfaces sont souvent fossilifères; quelques
bandes de phtanites crinoïdiques d'intercalent dans cette première série.
Celle-ci est surmontée de 4 à 6 mètres de phtanite (ph), criblés de cavités
correspondant à la place primitivement occupée soit par des brachiopodes,
soit surtout par des encrines, soit plus rarement par des polypiers. - Ces
phtanites à encrines sont recouverts par 3 à 5 mètres de couches
schisteuses et phtaniteuses noires (s). - Toutes ces couches supérieures,
minces, de couleur noire ou grise, souvent phtaniteuses, forment donc un
ensemble qui atteint 22 à 25 mètres en ce point. (1).
(1) Il ne m'a pas été possible d'atteindre les bancs qui apparaissent en m
au milieu de la masse des couches schistoïdes; il serait intéressant de
connaître leur composition.
II. - Faune des couches supérieures. - Dans les phtanites et les couches
schistoïdes noux avons pu recueillir et déterminer de nombreux
fossiles. En voici la liste:
Acanthodes: fragment de l'exosquelette et nombreuses épines de nageoires.
Phillipsia aequalis H.v.M.
Phillipsia gemmulifera Phill.
Spirifer bisulcatus Sow.
Spirifer bisulcatus var. oystermouthensis Vaugh.
Spirifer visulcatus var. wickensis Vaugh.
Spirifer calcaratus Mc Coy.
Spirifer convolutus Phill. (? moule interne).
Athyris glubularis Phill.
Fenestellides (très communes).
Productus latissimus Sow. étalée
Productus semirecticulatus Mart.
Productus longispinus (Pr.flemingii Phill.).
Productus punctatus Mart.
Productus scarbriculus Mart.
Productus aculeatus Mart.
Densiphyllum rushianum Vauhg.
Densiphyllum nodusum L.Smyth.
Cyathaxonia costata.
Koninckophyllum interruptun Th. et N.
Lithostrotion irregulare M.E. et H.
Chaetetes tumidus M.E. et H.
Alveolites septosa Flem.
Un petit polypier astréen (indéterminé).
Les éléments carctéristiques de cette faune, qui permettent de fixer sa
position stratigraphique, sont
1. parmi les Productus: Pr.latissimus qui appartient à la subdivision la
plus élevée de la zone à Pr.giganteus, Pr.striatus, Pr.longispinus qui
n'apparaissent ou n'atteignent leur taille et leur développement normal
que dans la zone à Productus giganteus
2. Les Spirifer à côtes aplaties dont Sp.bisulcatus est le type répandu
dans tout le Viséen et qui monte dans le Westphalien; les formes et
variétes recueillies à visé sont précisément celles qui sont localisées
tout au sommet du viséen dans le sud-ouest de l'angleterre.
3. Parmi les polypiers dominent comme nombre les polypiers cornus du groupe
des Zapherentis (Densiphyllum) et Cyathaxonia (1).
On peut en conclure qu'au point de vue de la faune il n'y a pas d'hiatus à
Visé entre le calcaire massif et les couches qui le surmontent. Le calcaire
massif contient la faune caractéristique du niveau moyen de la zone à
Prod.giganteus, soit D2, et les couches phtaniteuses contiennent la faune
du niveau immédiatement supérieur soit D2-3 (sous-zone à Prod.latissimus).
Les observations que l'on peu faire dans la tranchée nouvelle ouverte au
Nord de Visé le long de la ligne d'Aix-la-chapelle à Tongres ne modifient
point ces données: la faune qu'on y observe situe ces couches au même
niveau que celle que l'on recueille dans les carrières au sud de Visé (2).
(1) Horion et Gosselet, op.cit., l'ont signalé aussi Glyphioceras diadema
et Destinez y aurait trouvé Prod.carbonarius: ces deux espèces ne sont
point pour infirmer ces conclusions: elles se roncentrent ua même
niveau D2-3 à Warnant, et en Angleterre.
(2) Les formations qu'on observe dans cette tranchée seront examinées en
détail dans une note suivante.
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Excursie hypersiliceuse gesteenten 31/05/2010
Stop 2 Groeve tussen Visé en Richelle (122W 020) (243748-157782)
Rue de Jupille
kaartblad 108-122
Noord-zuid ontsluiting van het klein Massief van Visé, een anticlinale structuur
(± 40km2) welke Devoon- en Carboonlagen omvat die gesedimenteerd zijn in het
voormalige Kempens-Brabants Bekken (gelegen bovenop het Brabant Massief). Dit
bekken werd nauwelijks vervormd door de varistische orogenese op het einde van
het Carboon (Delmer, Dusar & Delcambre, 2001). De uplift van delen in het bekken,
waaronder het Massief van Visé, is eerder veroorzaakt door de aanwezigheid van
meerdere normaalbreuken (te vergelijken met een horst-graben structuur) dan
tengevolge van een laterale samendrukking door de Varistische orogenese (Poty,
1991). Dit geeft dat doorsnedes doorheen het Viseaan op verschillende lokaties
sterk kunnen verschillen wat betreft sedimentatiestructuren en lithologie.
In de groeve is een lichte, noordwaartse afhelling merkbaar van de gelaagdheid
die naar het zuiden toe overgaat naar een horizontaal vlak.
In de ontsluiting wordt de Chokier Formatie (Namuriaan) Souvré Formatie (kb42 3-4)
waargenomen die bovenop de kalksteenbanken van het Viseaan (Dinantiaan) zijn
gelegen. Het contact tussen beide formaties wordt gekenmerkt door een
hoekdiscordantie en karststructuren binnen de Viseaankalksteen die het bestaan
van een hiaat aangeven (Delmer, Dusar & Delcambre, 2001). De onderliggende
Viseaankalksteen is gebreccifiëerd waarin ook gestratifiëerde, crinoïde-, of
aderrijke Frasniaanblokken in te herkennen zijn en waartussen fijngelaagd
sediment van Viseaan ouderdom voorkomt (gedateerd op basis van conodonten,
p.c. Goemaere) (fig.2). Door een aanhoudende tektoniek van horst- en graben
gedurende het Viseaan, werden de Viseaankalkstenen op hun beurt opgeheven en
gekarstifiëerd, waarbij blokken een emersiefase ondergingen en andere een
verzakking (Poty, 1991). In het eerste geval kwamen de kalkstenen bloot te
liggen waarbij lokale oplossing instortingsbreccies veroorzaakten. In het
andere geval ging de sedimentatie gewoon door, welke de gebrecciëerde
Frasniaanblokken verklaart binnen een fijngestratifiëerde matrix van
Viseaanouderdom (fig.2).
Daar er zoveel verschillende soorten van kalkstenen van Frasniaan ouderdom
binnen de brecciestructuren in de wand zichtbaar zijn gaat het hier om blokken
die na verwering een zeker transport hebben ondergaan. Turbidietstromingen
sleurden de blokken die van de kliffen loskwamen dieper het oceeanwater in.
Gedurende het Namuriaan vond er een algemene transgressie plaats waarbij de
Viseaankalkstenen werden overspoeld en er zich in het rustig, anoxisch mariene
milieu kleien afzetten (vergelijk met het huidige Halong Bay, Vietnam). Deze
evolueerden tot de zwarte schiefers, ampelieten en phtanieten (of spongiolieten)
van de basis van de Chokier Formatie (Dusar, 2006).
De schiefers aan de basis van het Namuriaan zijn licht radioactief (radioactieve
anomalie) door het uranium dat ze bevatten welke vervalt tot de dochterisotopen
radium en radon. Deze hebben zich via het grondwater langs breuken en poriën
verplaatst vanuit de Frasniaanafzettingen tot in de top van de Viseaankalkstenen.
Het uranium kan oorspronkelijk afkomstig zijn van Silurische rhyolieten waargenomen in de boringen 122W/291-292. Bij de transitie tussen het Viseaan en Namuriaan kunnen phosphaten voorkomen zoals torberniet (p.c. Goemare). De lagen enkele meters boven als onder de grens Viseaan-Namuriaan zijn in een latere fase gesilicifiëerd.
Binnen de phtaniet van Chokier, gekenmerkt door een blauwe tot zwarte kleur, zijn
sedimentaire structuren zichtbaar zoals een zekere stratificatie. Het silicagehalte
variëert binnen de phtaniet al naargelang het niveau.
Er zijn ook twee boorputten aanwezig (122W/291-292) in de groeve (Professional
Paper, Les Sondages de la Carrière K à Visé, Goemaere, Vandenven, Jaar?).
Put 291 reikt tot een diepte van 200m en de andere tot een 325m. Ze vertonen
beide dezelfde lagen, maar niet alle lagen bevinden zich op een gelijke diepte.
De rhyoliet van Siluur ouderdom en de bovenliggende Givetiaan- en Frasniaanafzettingen
zijn dieper gelegen in put 292 dan in put 291. Mogelijk is dit diepteverschil een
gevolg van een normaalbreuk (Goemaere & Vandenven, ?). De afzettingen van het
Viseaan (gebreccifiëerd) bovenop het Frasniaan (eveneens gebreccifiëerd) bereiken
dezelfde diepte in beide putten waarbij de overgang wordt gekenmerkt door een
laagje schiefer met marcassiet.
Onderaan de Frasniaankalksteen is een radioactieve anomalie opgemeten,
mogelijk geassocieerd met phosphaten. Het onderliggende Givetiaan is opgebouwd
uit een complex van klei-kalksteencarbonaten met onderaan conglomeraten waarin
herwerkte materialen uit de caledonische sokkel. Grijze, blauwe, groene of zwarte
gebrecciëerde metarhyolieten zijn vanaf een diepte van 200 m terug te vinden
alsook hypersiliceuze gesteenten.
I.Veldeman, 2010