129E0006

Planche Genappe 129 E
Service géologique de Belgique
Auteur: M.Mourlon

6 ( 1b )

Coupe dans le chemin creux au N. de Glabaix ( complétée le 17 octobre 1891. Cote 146 )

Qlm. 1 Cailloux avec un peu de limon recouvert de terre végétale.
1' Limon et cailloux au contact de 3'
Le. Ech 2 Sable gris blanchâtre et jaunâtre légèrement glauconifère devant argileux au contact de 1 sur 0.30 à 0.40m. 2.50

Ech 3x Sable jaunâtre glauconifère d'aspect sâle avec quelques grains de gravier translucides parfois bien apparents, pétri de fossiles friables 0.20 à 0.30m. , au dessus du gravier 3y

Ech 3y Gravier ferrugineux avec fossiles friables et qui ne sembles pas continu lorsqu'il se confond parfois avec le sable graveleux 3z 0.05

Ech 3z Sable rougeâtre graveleux devenant parfois sanguin surtout vers le bas où il est peu ou point graveleux et quelques fois aussi moucheté de jaune. 1.50

Ech3' et 3'' Niveau de grès ferrugineux géodique graveleux très fossilifère dans un sable jaune et rouge brunâtre ferrugineux graveleux.

Lk 3''' Sable jaune renfermant encore des concrétions ferrugineuses et atteignant avec les bancs 3' et 3'' une épaisseur de 1.50

4 Gravier dans le chemin.

B 5 Sable bruxellien décalcarifère.

Voir:observation de M.G.Velge. Annales de la société malacolique de Belgique, t!XXX, 1895, LXII


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Bulletin de l'Académie Royale de Belgique, 3e série
t.XXXII, N°8, séance du 1er août 1891, p.107

coupe au Nord de Glabais

Q 1 Cailloux avec un peu de limon recouverts de terre végétale.

Asb. 2. Sable gris blanchâtre et jaunâtre devenant argileux sur 0.30m à 0.40m , au contact de la couche N°1, 4 mètres

Asa 3. Sable jaune et rouge brunâtre, ferrugineux, parfois moucheté de blanc, graveleux, avec deux niveau continus de concrétions ferrugineuses très fossilères, renfermant un grand nombre de petits oursins ( Maretia grignonensis) et autres espèces qui paraissent identiques à celles du wemmelien, telles que: Cardium parile, Solarium grande, Psammobia effusa, Solecurtus Deshayesi, Pecten corneus, Tellina filosa, Pholadomya virgulosa, Lucina, Voluta , Turri tella crenulata, Nautilus,etc.

Les concrétions fossilières se trouvant à la parité supérieure de la couche N°3, qui a une épaisseur de 1.50m.

4 Gravier

B 5 Sable bruxellien décalcarisé.


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Bulletin de l'Académie Royale de Belgique, 3e série
t.XXII, N°11, séance du 7 novembre 1891, p.287-390


VII Sur la position statigraphique des gîtes fossilifères de L'Eocène supérieur au Nord de Glabais, près de Genappe.

Je me suis attaché à montrer, dans ma carrière communiction à l'Académie, que la plus grande partie des dépôts rapportés par Dumont à son système laekenien dans la région comprise entre la Senne et la Dyle, doivent être rangés dans l'étage asschien de l'éocène supérieur.

J'ai montré aussi que, dans la partie de la région qui s'étend vers Genappe et Nivelles, ces dépôts ne soont séparés des roches bruxelliennes que par une couche peu épaisse ou par quelques lembeaux de sables se rapportant à quelque partie des étages ledien ou wemmelien, qui ont échappé à la dénudation.

Ces lambeaux de sables étant généralement eux-mêmes très graveleux, se confondent souvent avec le gravier de base de l'étage asschien, dont il est alors fort difficile de les séparer.

Tel était le cas, notamment, pour le lambeau de sables graveleux qui, dans un chemin creux au nord de Glabais, m'a fourni de nombreux fossiles dans des bancs de concrétions ferrugineuses.

Ceux-ci semblaient former la base des sables asschiens qui s'observent à quelques pas plus loin, et dont on ne pouvait voir le contact par suite de ravinements des dépôts quaternaires, dont les cailloux de base se trouvaient en contact avec les bancs ferrugineux fossilifères.

Mais, heureusement que, en me rendant une dernière fois sur les lieux, en octobre dernier, je pus constater qu'un déblai, pratiqué recemment dans les sables, avait mis précisément à découvert le gravier caractéristique, base de l'asschien, à un niveau supérieur à celui des bancs ferrugineux fossilifères.


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La succession des couches qui s'observent dans le chemin creux au nord de Glabais, diffère donc quelque peu de celle renseignée dans ma dernière communication ( Bull. Acad. T.XXII, p.107 ), comme le montre la coupe ci-après, relevée le 17 octobre 1891:

Coupe au Nord de Glabais

Q 1 Cailloux avec un peu de limon recouverts de terre végétale, ravinant, vers le sud-ouest, les couches sousjacentes, au point de se trouver en contact avec les bancs de concrétions ferrugineuses fossilières et de présenter en ce point une épaisseur de limon atteignant 2.50m.

Asb. 2. Sable gris blanchâtre et jaunâtre devenant argileux sur 0.30m à 0.40m , au contact de la couche N°1 2.50m.

Asa. 3. Gravier formé de grains de quartz et de glauconie, caractéristique de l'asschien, devenant parfois ferrugineux et se confondant alors,par places, avec le sable sous-jacent; il renferme de nombreux fossiles d'une extrême friabilité et qui se retrouvent aussi dans le même état immédiatement au-dessus du gravier, dans un sable jaunâtre renfermant encore quelques grains de graviers translucides 0.05

Le. 4. Sable rougeâtre, graveleux, sur le prolongement du quel s'observent, un peu plus bas dans le chemin, les deux niveaux continus de concrétions ferrugineuses, géodiques, graveleuses, très fossilifères 1.00

Lk? 5. Sable jaune, peu ou point graveleux, renfermant encore des concrétions ferrugineuses 1.00

6. Gravier 0.05

B. 7. Sable bruxellien décalcarisé

Total: 7.10

Parmi les nombreux fossiles de la couche N°4 qui constituent le principal gîte de la coupe précédente, il ne m'a été possible d'en déterminer jusqu'ici qu'un certain nombre d'espèces.

Or, ces espèces, qui sont renseignées dans ma dernière communication, se rencontrent toutes indifférement dans la faune des étages wemmelien et ledien, si bien représentée dans les belles collections du Musée.

Toutefois, en l'absence de nummulites et autres fossiles caractéristiques de l'un ou l'autre des deux étages de éocène supérieur, je dois dire que les spécimens de Glabais présentent, par leur gangue ferrugineuse, un aspect qui porte à les considérer comme wemmeliens. Ce fut l'impression des géologues compétents à qui j'eus l'occasion de les communiquer.

Mais un nouvel examen de mes spécimens mieux dégagés, m'a permis d'y reconnaître la présence d'un certain nombre de formes, et notamment de l'Orbitolites complanata, représentée par un grand nombre d'exemplaires,qui n'ont encore été signalées, au moins à ma connaissance, que dans l'étage ledien.

Dans ces conditions, comme j'ai rapporté à ce dernier étage dans mes planchettes du levé de la carte géologique, tous les dépôts de sables graveleux qui ont subsisté entre les couches du bruxellien et de l'asschien, je ne me crois pas autorisé à faire une exception pour le lambeau de Glabais, non plus que pour ceux de Sauvagemont, de Plancenoit, de Braine-l'Alleud et de Hoeylaert, qui renferment les mêmes fossiles.


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J'ajouterai qu'il ne serait pas impossible que les couches N°5 et 6 de la coupe de Glabais représentent quelques vestiges de l'étage laekenien.

Non seulement ces couches se trouvent sous le dépôt graveleux ledien, mais j'ai déjà eu l'occasion de signaler la présence des Nummulites loevigata et autres fossiles roulés de la base du laekenien, en différents points de la région, et notamment au nord du hameau de Promelles, sur la planchette de Nivelles.

Enfin, les plaques silicifiées, graveleuses et pétries de nummulites que je renseigne dans ma dernière communication ( p.104 ), comme se trouvant à la surface du sol où à la base des dépôts quaternaires, au sud de Maransart sur la planchette de la Hulpe,ont été examinées avec beaucoup de soin par M.Van den Broeck pour la détermination spécifique des Nummulites.

Mon savant collègue est d'avis qu'il est impossible de faire cette détermination d'une manière absolue, à cause de l'état de silicification des Nummulites, mais que, d'après leurs caractéres extérieurs, elles semblent bien devoir être rapportées à la N. Herberti et à la N.Variolaria, et, comme ce sont précisement des deux espèces qui se rencontrent associées dans l'étage laekenien, c'est encore une présomption de plus qu'il existe des vestiges de cet étages dans la région entre Genappe et Nivelles.


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Voir: aussi G.Vincent et J.Couturiaux. Bull.Acad.Royale de Belgique, 3e série, t.XXII. N°12, séance du 5 décembre 1891, pp.521-528.


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Extrait du Compte-rendu de l'excursion du Lundi 24 septembre 1894 aux massifs tertiaires entre Waterloo et Ottignies. Annales de la Société Royale Malacologique de Belgique,t.XXX.,1895,Mém.p.25

Arrivés à la 26e borne de la grand route, sur le territoire de la planchettes de Genappe, nous prenons à l'est le chemin qui nous conduit au gîte fossilifère situé dans le chemin creux au nord de Glabais et dans lequel nous relevons la succession suivante des couches.

Coupe au nord de Glabais.

Q3m 1. Cailloux avec un peu de limon recouvert de terre végétale, revinant, vers le sud-ouest, les couches sous-jacentes, au point de se trouver en contact avec les bancs deconcrétions ferrugineuses fossilifères et de présenter en ce point une épaisseur de limon atteignant 2.50

Le. 2. Sable gris blanchâtre et jaunâtre, légèrement glauconifère, devenant argileux sur 30 à 40 centimètres au contact de la couche N°1 2.50

3. Gravier avec fossiles friables qui se retrouvent encore jusqu'à 30 centimètres au-dessus du gravier , lequel n'est pas continu, devient parfois ferrugineux et se confond alors avec le sable sous-jacent. 0.05

4. Sable rougeâtre, graveleux, sur le prolongement duquel s'observent un peu plus bas dans le chemin, les deux niveaux continus de concrétions ferrugineuses, géodiques, graveleuses, très fossilifères 1.00

Lk? 5. Sable jaune peu ou point graveleux renfermant encore des concrétions ferrugineuses 1.00

6. Gravier bien visible dans le chemin 0.05

B 7. Sable bruxellien décalcifié 7.10


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Après avoir constaté la succession des couches du chemin creux au nord de Glabais, telle qu'elle se trouve résumée et interprétée dans la coupe ci-dessus, les excursionnistes ont pu se rendre compte de l'abondance des fossiles, don't les bancs ferrugineux de la couche N°4 sont littéralement pétris.

En signalant pour la première fois d'existence de ces fossiles en août 1891, je m'étais borné à en mentionner quelques espèces, mais MM.Vincent et Couturieaux en ont publié, depuis, une liste de trente-huit espèces.( Loc.cit.,p.523 )