125W0206

Planche Antoing - 125W0206 - 3770206

N°206(VII) - M. Mourlon

(1 Figure : Coupe de la carrière Dumon, au Nord-Est de Bruyelle, rive gauche de l’Escaut).
Carrière de la Société Dumon et Cie pour l’exploitation du ciment portland et romain.
En un point, on observe :
HESBAYEN
Q3m 1 : Limon 3.00

MOSEEN
Q1m 2 : Cailloux de silex dans du sable 0.30

LANDENIEN
L1b 3 : Sable landenien avec un seul
petit caillou noir (éch) 3.00
L1a 4 : Gros blocs de silex (gâteaux) (éch).

VISEEN
V1a 5 : Calcaire et calschistes carbonifères en bancs presque horizontaux inclinés au Nord-Est, présentant en plusieurs points de la carrière de la dolomie qui rappelle tout à fait celle du Viséen (V1ay). C’est d’abord au point le plus au sud, où elle se présente sans stratification apparente et paraît s’étendre sur une centaine de mètres ; c’est ensuite un peu plus au Nord, où elle simule de remplissage, sur 2 mètres d’épaisseur, de haut en bas de la carrière, d’une faille ayant une amplitude de 2 mètres et séparée de la première dolomie par 10 mètres vers le bas et 320 mètres vers le haut, et enfin, plus au Nord encore, à la partie septentrionale de la carrière, on observe un banc de dolomie intercalé dans le portland (206a).
Le contremaître Louis Duroisin me donna la succession suivante des couches carbonifères de la carrière :

5’ : Pierre à ciment romain 2.00 à 4.00
5’’ : Pierre à ciment portland 12.00
5’’’ : Pierres de taille (dalles, bordure)
et ciment romain 4.00
5iv : Pierre de taille et ciment portland 4.70
5v : Pierre de taille 2.70
26.70

un puits a rencontré encore sous les roches précédentes :
T2b ? 5vi : Charboniaux 2.00
5vii :Banc de calcaire sans
charboniaux 1.50
5viii : Charboniaux

Total : 36.50

Il est à remarquer que les exploitations avoisinant la carrière Dumon présentent, à part la dolomie, la même succession de bancs que cette dernière. C’est la carrière de l’Union fraternelle, ancienne firme Soufflet – Leblond (207), séparée de la précédente par la limite des communes, et c’est ensuite, un peu plus vers le Nord-Ouest, la carrière Dutoit et Telle frères (208), toutes deux sur la commune de Calonne, et enfin, c’est la carrière abandonnée du bois d’Esée (243), située contre la route, un peu au Sud de la carrière Dumon, et qui présente, comme celle-ci, des calschistes qu’on rapporterait sans hésiter à première vue à T1c, n’étaient les calcaires qui lui sont subordonnés et se montrent identiques à ceux de Paire, en Condroz.
On remarquera que dans la coupe ci-dessus de la carrière Dumon, je n’ai rapporté qu’avec doute au Tournaisien (T2b ?), les couches numéros 5vi – 5viii à charboniaux qui présentent quelque analogie avec certaines couches analogues de la grande carrière de Crèvecoeur, mais qui, pour M. Duroisin, ne seraient que de la pierre à ciment romain avec quelques cherts dans certains bancs.
Ajoutez à cela que si, comme l’affirment les exploitants la pierre à ciment vient réellement mourir à la carrière Dumon et que cette même pierre à ciment caractérise, comme je suis porté à le croire, le Viséen, on comprendra que je ne rapporte également qu’avec doute à ce dernier étage les couches supérieures de la grande carrière dite de Crèvecoeur.
(M. Mourlon, Bull. de la Société belge de géol. Bruxelles, 1908, tome XXII, procès verbaux, pp.91-93).

La collection des matériaux de construction de Belgique, renferme un bel échantillon de calcaire, pierre à ciment, n°244, et un de pierre de taille (n°245).

206a. On observe, dans la carrière, de la dolomie à deux niveaux différents.
La dolomie p, de 2 mètres d’épaisseur, est stratifié verticalement et remplit la faille qui a une amplitude de 2m, c’est à dire que la couche 4, sui forme le plancher de la carrière, à droite de la dolomie, s’observe 2m plus haut à gauche à la même dolomie.
Quant à l’autre dolomie, elle doit avoir environ une centaine de mètres d’épaisseur ; elle est sans stratification apparente. M. L. Duroisin croit que les couches de petit granite qui s’observent dans la carrière Dutoit, Delwart et Cornet de la planchette de Tournai se prolongent de l’autre côté de l’Escaut à la carrière Delmarle, derrière le château Duquesne, à la Baguette, à Gaurain - Ramecroix.
Ce serait la même couche qui passerait près de la place de Chercq, dans une carrière abandonnée près de la route.
Le 18 août 1902, on nous signale encore un autre banc de dolomie de la partie septentrionale de la carrière, intercalé dans le portland. En remontant le petit plan incliné, on voit les couches de dolomie se relever à 45° après avoir présenté une stratification confuse. C’est la dolomie viséenne de M. Lohest (V1ay).

N°206 (suite)
Une analyse de l’échantillon 206a p., faite par M. l’ingénieur Camerman en septembre 1916, qui nous en a gracieusement communiqué les résultats, a donné :
Silice et matières argileuses (SiO2, Al2O3, Fe2O3) 24.00
Carbonate de calcium (CaCO3) 43.62
Carbonate de magnésium (MgCO3) 32.15
99.17

N°206 (suite)
Compte rendu de l’excursion du samedi 23 mai 1936, sous la direction de MM. C. Camerman et G. Mortelmans : Quelques points nouveaux de la tectonique du Tournaisis.
Bull. Soc. Belge de Géologie etc Bruxelles, 1936, tome XLVI, p.206.
Après le déjeuner, les excursionnistes remontent en auto, se dirigent vers Antoing, traversent l’Escaut et s’arrêtent un instant devant la grande carrière du Vicaire, actuellement inondée. M. Camerman donne la coupe du gisement en cet endroit.
Beaucoup de bancs de la partie supérieure ont été exploités et ne sont plus visibles ; d’autre part, un sondage a été foré en 1930 au fond de la carrière.
L’ensemble de la coupe est la suivante :
Calcaire argilo - siliceux compact :
Partie supérieure (ciment romain) 11m
Veine du Bois proprement dit 26m

Veine du Bois ou de Gaurain - Ramecroix :
Partie inférieure avec cherts (Chonetes) 11m50

Gras délit :
Calcaire subcrinoïdique avec cherts. Veine de Vaulx et de Chercq
(7 petits carboniaux à la base) 32m
Calcaire crinoïdique.
Veine de Première, forée sur 1m50.
82m00

L’orifice du sondage se trouve à la cote -9.65 à la base de la veine du Bois proprement dite. La profondeur du sondage est de 45m85 ; il atteint donc la cote -55.50.

les bancs, sensiblement horizontaux dans le Nord de la carrière, se relèvent fortement au Sud de celle-ci, décrivant même une série de petits plis en selle rappelant les allures observées le matin à la carrière du Crampon. Les conditions sont d’ailleurs semblables : des deux côtés nous nous trouvons au voisinage d’une faille importante ; là-bas la faille de Gaurain – Ramecroix, ici la faille de Bruyelle.

Carrière Dumont :
Le débit d’eau possible de la carrière, d’après la Société Nationale de Distributions d’Eaux (avril 1936) serait de 2500m3 par jour (F. H.).

N°206 (suite) - Revue Universelle des Mines, tome II, 1919, page 59.

Plus au Sud, à la limite de Calonne et de Bruyelle, les carrières Requiem et du Vicaire n’en forment qu’une avec celle de la Société Dumon ; elles traversent la veine du bois sur toute son épaisseur. Le niveau le plus élevé se voit dans la carrière de la Société Dumon, tandis que le puisard de la carrière Requiem a traversé la partie inférieure de la veine du bois sur 13m50 atteignant la veine de Vaulx.
Les bancs inclinent vers l’Est.
Au sud de la carrière, ils se relèvent brusquement ; de ce côté de petits dérangements annoncent la faille de Bruyelle qui aurait été autrefois visible à l’emplacement du terris actuel.


N°206 (suite)

Feuille : 125W - ANTOING - 377
secteur :
numéro : 206
code : 125W0206 - 3770206
X :
Y :
Z :
commune : Antoing (Bruyelle)
auteur : M. Hennebert
références :

date :
roche : calcaire

formation :
localisation : Carrières de Bruyelle (Camerman 1944 n° 50) du champ Brébart (Camerman 1944 n° 56) du Vicaire (Camerman 1944 n° 95) Requiem (Camerman 1944 n° 96).
nature : Affleurement

description :

Description suivant Camerman (1944). Membre de Calonne.