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Planche Antoing - 125W0068 - 3770068

N°68(IV) - M. Mourlon - Vendredi 18 avril 1902

Carrière de M. Dumon, dite de l’Orient (Allain).
Il y a 5 ou 6 ans, on a fait deux puits au fond de la carrière de l’Orient, près de la machine, pour reconnaissance. On y a trouvé une pierre impropre.à tout usage.
Une faune spéciale y a été rencontrée et dénommée par M. Piret :
« Couche à Discina nitida et à Conularia ». La collection la plus complète de cette couche se trouve dans le musée de M.H. de Dorlodot à Louvain. M. Piret la considère comme formant la base du tournaisien transitoire entre le calcaire et le Famennien.
Le même naturaliste m’a déterminé du niveau T1b-a ; Lingula sp ; Spirifer distans, Spirifer ventricosus, Spirifer sp ?, Rh. Acutirugata, Streptorhynchus crenistria, Chonetes variolata, Productus pustulosus, Productus Flemingii.
M. Lohest renseigne sur la minute qu’il nous communique, portant quelques rares notations, les niveaux Ta=T1a ; Tb=T1b(pars) ; Tc=T1c(pars) ; Ta=T1a, Te=T2a.
Le calschiste est exploité sur une grande échelle.
Pas de charboniaux, si ce n’est un peu vers le haut « Spirifer tornacensis », Calcaire à polypiers (éch Coll.Stratigr.)
Voir le n°247 de la Coll. des matér. De construction de Belgique, superbe échantillon de calcaire pierre à chaux d’Allain.

N°68 (suite) - Destinez P. - Ann. De la Société géologique de Belgique, Liège, 1910, t. XXXVII, bull. pp.131-133.

Sur une faune carbonifère T1a) recueillie dans un puits de la carrière de l’Orient, à Tournai. Par Pierre Destinez.
Il y a quelques années, un puits fut creusé dans la carrière de l’Orient, à Tournai, située contre la route de Bruxelles, à la limite des communes de Tournai et d’Alain.
M. le professeur M. Lohest qui, à cette époque, étudiait le calcaire carbonifère dans ces environs, remarqua, dans les déblais de ce puits, quelques fossiles qui lui parurent intéressants ; il fit part de sa découverte à M. Ad. Piret. Celui-ci connaissait déjà ce puit, il y continua avec succès des recherches et ne tarda pas à fournir à M. Lohest une importante série d’échantillons. M. Lohest a bien voulu me confier la détermination de ces fossiles.
Je me suis adressé à M. Piret pour avoir quelques renseignements sur ce puits. Il me répond que, si sa mémoire lui est fidèle, celui-ci avait atteint une profondeur d’environ 14 à 15 mètres. C’est là le seul renseignement qu’il a pu me fournir.
On constate, à l’examen des échantillons, la présence de deux sortes de roches. La première est un calcaire gris bleuâtre bourré de différentes espèces de coquilles, entre autres des Productus groupés les uns sur les autres, en majeure partie assez bien conservés ; les Lamellibranches, parmi lesquels quelques formes& considérées comme rares, et enfin des Conularia, espèces non moins rares. Malheureusement, ces derniers sont tellement aplatis par pression dans la roche, qu’il est impossible d’en obtenir une section de base. Cependant, pour autant qu’on puisse en juger par l’examen de leur test, assez bien conservé, je pense qu’on pourrait les rapporter à trois espèces.
Sur les 7 échantillons qui sont à ma disposition, un seul possède encore plus ou moins sa forme originelle, bien qu’il soit légèrement écrasé ; il semble, moins encore que les 6 autres, se rapprocher de C. inaequicostata, de Koninck (Bruxelles, Ann. Du Musée R. d’Histoire naturelle t.VIII, pp223 ; pl.XVI, fg 9), seule espèce connue jusqu’à présent dans le calcaire carbonifère de Tournai.
Une coupe mince taillée dans ce calcaire, montre, au microscope, qu’il est bourré de débris de coquilles de différentes espèces.
La seconde roche, qui est un calschiste, renferme aussi une faune intéressante ; on y constate des Discines, des Crania et des Lingules d’assez grande taille. Plusieurs Discines se rapprochent beaucoup de Discina(Orbiculoïdae) multistriata, J. Fraipont (Ann. Soc. Géol. de Belgique. Bull. t.XV, pp clxii, figure du texte.), rencontrée par G. Dewalque, à la base du calcaire carbonifère de la vallée du Hoyoux, dans des schistes intercalés, dans les calcaires, et qui semblerait être de même âge que ceux de Tournai. En outre, une lingule d’assez grande taille, qui se rapproche fort, par sa forme, de Lingula Konincki, J. Fraipont (Loc. Cit.t.XV, Bull. pp. Cxlii, figure du texte), rencontrée par H. Forir, dans le massif carbonifère de Visé.
Les autres fossiles paraissent y être rares. En effet, je n’y retrouve que deux exemplaires de Streptorphynchus crenistria, phillips, et une petite Nucula.
Je crois pouvoir conclure de cette étude que le puits a atteint la partie inférieure du calcaire carbonifère, constitué par des calcaires crinoïdiques et des calschistes.
C’est vraisemblablement l’assisse (T1a).
Voici la liste des fossiles que j’ai pu reconnaître :

Crustacé-Entomostracé ?

Ptéropodes :
Canularia inoequicostata, De Koninck, sp.
--------- différentes espèces (6 échantillons).

Gastropodes :
Capulus sp.
------- ??
Euphenus filosus. De Koninck

Lamellibranches :
Aviculopecten. Cf Conspicuus, De Koninck
------------- ingratus, De Koninck
Gonocardium sp.
Cypricardella striata ? De Koninck
Edmondia Puzosiana, De Koninck
-------- Cf ovata, De Koninck
-------- sulcata, Philips
Nucula Cf, oblonga (pas encore signalé en Belgique), Mc Coy.
Nuculana attenuata (pas encore signalé en Belgique), Fleming.
Parallelodon bistriatus, Portlock, sp
Sanguinolites geinitzianus, de Ryckholt
------------- inconspicuus, De Koninck
Cf. Solemya parallela, De Ryckholt
Solenopsis parallela (pas encore signalé en Belgique), Hind. Sp.
Modiola impressa, De Koninck
Streblopteria propinqua, De Koninck
Tellinomya sinuosa, de Ryckholt.

Brachiopodes :
Acambona serpentina, De Koninck
Chonetes tuberculata, Mc Coy, sp.
Athyris lamellosa, Léveillé
------- Leveillei, De Koninck
Crania Ryckholtiana, De Koninck
Discina (Orbiculoïdea) Cf Multistriata, J. Fraipont
Lingula aff. Konincki, J. Fraipont
Lingula mytiloïdes, variété marginatus, Sowerby.
Productus aculeatus, Martin sp.
--------- Flemingii, Sow. Var. tubarius, Keyserl
--------- pustulosus, Phillips sp.
Spirifer neglectus, Hall. Sp (sp. Clathratus, Mc Coy)
Streptorpynchus crenistria, Philipps.
Rhynchonella acutirugata, De Koninck

D’après M. Leriche, Livret guide des excursions géologiques organisées par l’Université de Bruxelles.
Premier fascicule.

Page 32 :
Carrières situées au faubourg d’Allain, à l’Est et contre la voie ferrée de Tournai, à Orchies (2) et (3).
Dans ces carrières (carrière Dumon au Nord; carrière Delwart au Sud) (fig.), la masse des Calschistes, dont la faune, reste uniforme, se divise en trois parties :
1°: une partie inférieure, exploitée pour la fabrication de la chaux hydraulique.
2 : une partie moyenne, dont les bancs, plus ou moins encrinitiques, sont assez épais pour être exploités comme pierres à diguer.
3 : une partie supérieure, formée de calcaires argileux, exploitée, comme la partie inférieure, pour la fabrication de la chaux hydraulique.


N°68 (suite)

C. Camerman – Revue Universelle des Mines, 6ème série, tome II, 1919.
Page 53 :
Carrière de l’Orient. cette vaste carrière ne descend que de quelques mètres dans les fonds d’Allain. le puisard a atteint, à 17m sous les 21 pieds, le niveau le plus profond du gisement.




N°68 (suite)

Feuille : 125W - ANTOING - 377
secteur :
numéro : 68
code : 125W0068 - 3770068
X :
Y :
Z :
commune : Tournai (Tournai Allain)
auteur : M. Hennebert
références :

date :
roche :calcaire

formation :
Carrière de l'Orient (Camerman 1944 n° 42, Nicolas et Chantry 1992 n° 342) suivant ces auteurs la partie nord de la moitié ouest de la carrière s'est appelée Carrière Courtecuisse n° 305 de leur travail). Ancienne grande carrière située juste au sud de
localisation : la chaussée de Bruxelles. Parc de délassement et terrain de camping de la ville de Tournai. (Site protégé - Inventaire du Ministère des Travaux Publics).
nature : Affleurement

description :

Carrière inondée présentant encore de belles parois rocheuses surtout dans la moitié est (qui a été exploitée le plus récemment). Description suivant Camerman (1944). Membre d'Allain. S0 X-151 (partie NW de la carrière).