124E0345
Feuille : 124E - - 37/6
secteur : 6
numéro : 345
code : 124E0345 - 37/60345
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roche :
formation :
localisation :
nature : Sondage
description :
Puits tubé exécuté à Orcq, chez M. Comblé, par M. Benjamin Broche de Pipaix. Repérage par E. Verdin, le 9-7-1936.
Echantillons recueillis par l'entrepreneur.
Travaux commencés et terminés en juin 1936.
Mode de creusement : à sec. Diamètre final : 100 mm.
Mode de pompage : pompe à la main.
Niveau de l'eau, au repos : 13 m. En régime de pompage : même niveau avec débit de 500 litres à l'heure.
Profondeur probable du niveau aquifère utilisé, d'après le sondeur : dernier mètre.
Cote approximative de l'orifice : 45.
N°s/Nature des terrains/Profondeurs (mètres)
1. Limon gris-jaunâtre compact/1.00
2. Idem/2.00
3. Idem/3.00
4. Idem/4.00
5. Idem avec silex crétacés non roulés/5.00
6. Marne grise altérée/6.00
7. Marne gris blanchâtre avec gros silex noirs/7.00
8. Marne gris blanchâtre/8.00
9. Idem/9.00
10. Idem/10.00
11. Idem/11.00
12. Idem/12.00
13. Idem/13.00
14. Idem/14.00
Interprétation probable (F. Halet, 28-7-1936) :
Pléistocène : 6 m 00
Turonien : 8 m 00
345 - suite - J. BAUDET. Bull. Soc. belge Géol., etc., Bruxelles, 1939, tome 49, pp. 289-291.
Quelques observations sur les morts-terrains du Tournaisis
par J. BAUDET (*)
(Pl. III, fig. 1)
(*) Note présentée à la séance du 20 juin 1939.
A l'Ouest de Tournai, sur la route qui conduit à Lille, se trouve la petite et très ancienne commune d'orcq, dont l'origine semble remonter à l'époque néolithique, comme le démontrent les vestiges que nous avons trouvés en grand nombre sur son
territoire.
Le long de la chaussée, dans une propriété privée sise sur le versant d'une petite éminence, entre le village que nous venons de citer et la localité voisine portant l'appellation de Marquain (fig. 1, 1), a été creusé, dans le courant du mois de juillet
1938, un puits domestique qui a atteint une profondeur de 14 m et traversé de haut en bas les couches suivantes :
Mètres
1. Ergeron : 4.50
2. Faible cailloutis avec galets de silex cacholonisés et cariés du Diestien.
3. Sable graveleux : 2.50
4. Epais cailloutis de silex roulés et brisés : 1.00
5. Craie blanche avec parties jaunies, assez grossière, légèrement marneuse. Vers la base quelques rognons de silex bigarré et noir : 6.00.
Lorsqu'on examine les échantillons fournis par la couche 5, il serait possible de se croire en présence des dièves, quoique la roche ait un aspect crayeux anormal. L'hypothèse d'un faciès local des rabots ne nous paraît pas, non plus, fort plausible.
Les observations suivantes, que nous avons cru intéressant de signaler, montrent qu'il pourrait, en effet, en être tout autrement.
Plusieurs échantillons de Térébratules qui doivent être classées parmi les Terebratula Carnea y furent recueillis. Ils étaient accompagnés de débris d'Inoceramus difficiles à déterminer, d'un gros spongiaire phosphatisé, de petits foraminifères où
prédominait de genre Cristellaria et de quelques spicules monoaxes.
Les Térébratules ont également été examinées et déterminées par M. M. Glibert, conservateur au Musée royal d'Histoire naturelle, à qui nous nous permettons d'exprimer ici notre gratitude.
Des analyses ont donné une teneur de 86 à 92 % de carbonate de chaux pour les échantillons de craie provenant d'Orcq, alors que des échantillons de Dièves, prélevés à la carrière des établissements Delwart et à la carrière du Cornet (Chercq), ne nous ont
jamais donné plus de 77,32 % du CO3Ca.
Il s'agit donc bien d'une craie ; elle est légèrement marneuse et l'on y remarque quelques rares grains de glauconie.
Notons également, pour comparaison, que les protozoaires, si nombreux à Orcq, sont très faiblement représentés dans les marnes de Chercq.
D'autre part, nous ne remarquons pas ici la présence de silex semblables à ceux qui se rencontrent vers la base de l'assise d'Orcq.
Ne pourrait-on pas, si l'on s'en rapporte à la texture de la roche et à la faune rencontrée, quoique n'ayant recueilli aucun fragment de rostre de Belemnitidae, se croire à Orcq en présence du Sénonien inférieur, d'un niveau comparable à la partie la
plus basse de la craie de Saint-Vaast ?
Les rognons de silex qui proviennent du puits et qui paraissent identiques à ceux que l'on trouve dans les carrières de cette localité viennent, nous semble-t-il, témoigner en faveur de cette hypothèse.
Il serait, dès lors, particulièrement intéressant qu'un sondage ou forage plus important soit exécute dans les environs, afin que l'on puisse étudier avec le maximum de précision les couches sous-jacentes permettant de raccorder l'assise rencontrée aux
Dièves de Chercq.
A la surface de l'étendue cultivée voisine de cet endroit, qui se trouve légèrement en contrebas, nous avons recueilli plusieurs oursins silicifiés, spécimens irréguliers du type Micraster, provenant fort probablement d'un niveau voisin, voire peut-être
supérieur à celui que nous venons de décrire.