124E0315

Feuille : 124E - - 37/6
secteur : 2
numéro : 315
code : 124E0315 - 37/60315
X :
Y :
Z :
commune :

auteur :
références :

date :

roche :

formation :
localisation : (Repérage approximatif)
nature : Sondage

description :

(Cf. Dr. Schwers, Henri : Extrait des Recherches sur les Eaux souterraines, ferrugineuses et manganésifères en Belgique, 1908-1909, Bull. Acad. royale de Médécine, octobre 1910).

L'eau potable du pensionnat de Froyennes, provient de deux puits tubés, foré à 200 m de distance l'un de l'autre, qui ont traversé successivement 3 m de limon hesbayen, 14 m de sable landenien glauconifère, puis 0.60 m de sable gris piqueté de gros
grains de glauconie, enfin 0 m 60 de gravier reposant sur un lit tourbeux.
Ce sont ces différentes formations ferrugineuses, manganésifères et humiques qui minéralisent l'eau du pensionnat et qui en font une eau souterranie ferrugineuse renfermant environ 1 milligr. Fe/L, des traces de manganèse et des matières humiques (3
milligr. 6 K2Mn2O8/L.). La minéralisation de l'eau est favorisée par les variations de niveau de la nappe aquifère (jusque 8 mètres), déterminées par le pompage journalier de 150 m3 d'eau ; dans les couches aquifères, périodiquement aérées, puis
imbibées d'eau, il se produits une altération et une solubilisation des silicates et des oxydes de fer et de manganèse insolubles.
Pour l'alimentation en eau potable du pensionnat, on ne pouvait guère recourir qu'à l'eau du landenien prise sur place et partout ferrugineuse, sauf dans les puits superficiels dont le débit est très limité et qui sont souvent à sec.
ANALYSE DES EAUX - L'eau puisée à un robinet de la distribution du pensionnat a donné dans deux essais, zéro et six colonies par centimètre cube (11 août 1908).
Le chlore dosé dans l'eau des deux forages prélevés les 11 et 24 août et 2 septembre 1908 ne s'y trouve qu'en faible quantité, se maintenant aux environs de 15 milligr. Cl/L, et la recherche des nitrates et des nitrites a donné un résultat négatif dans
les eaux des deux forages. Quant à la présence d'ammonique (constatée aux deux forages), elle est en relation avec la présence des matières humiques ; elle s'observe, tout comme l'acide sulfhydrique, dans toutes les eaux souterraines ferrugineuses et
n'a pas de signification fâcheuse.
L'eau du pensionnat n'est ni contaminée ni contaminable et elle ne présente que les inconvénients, résultat de la présence du fer associé au manganèse et aux matières humiques. Pour ainsi dire incolore et limpide au moment du prélèvement elle se trouble
bientôt par exposition à l'air ; sa teinte opale et son dépôt jaune lui donnent un aspect malpropre, qui la ferait rejeter comme eau de boisson par celui qui ignorerait la cause de cette altération. En même temps que cet aspect peu engageant, on note
une odeur d'oeufs pourris et une saveur styptique désagréable. Enfin, des dépôts ferrugineux se produisent dans les réservoirs et la canalisation et ces dépôts renferment environ 80 % de fer et 2 % de manganèse. Voici les détails de cette analyse :

Eléments dosés/Forage de l'atelier/Forage du Château d'eau

Fer (en Fe)/32.40 %/25.90 %
Manganèse (en Mn)/2.10 %/1.95 %
Calcium (en Ca0)/2.15 %/2.20 %
Magnésium (en MgO)/0.10 %/0.10 %
Perte à la calcination/16.24 %/17.68 %
Résidu (en SiO2)/21.16 %/9.52 %

L'examen microscopique de ces boues, ainsi que celui de la boue déposée par les échantillons d'eau que j'ai prélevés aux deux forages, m'a permis de constater la présence de nombreuses bactéries ferrugineuses, surtout de Gallionella ferruginea Ehrenb et
de quelques rares Leoptothrix ochracea ; ce sont des bactéries très répandues, sans action pathogène.
L'eau utilisée par le pensionnat a présenté les caractères d'une eau ferrugineuse dès la création des forages en 1904. Cependant, les cristaux de fer semble avoir augmenté avec le temps, comme cela s'est observé dans nombre de distributions allemandes,
si bien que l'eau, au commencement de 1908, n'était plus utilisable telle qu'elle pour la boisson et qu'on a dû la filtrer pour la débarasser du fer.

315 - suite.

Puits artésien exécuté au Couvent de Passy, à Froyennes, en 1921.

J. DELECOURT. Ann. Soc. Géol. Belgique, t. XLVI, 1922-1923, p. 47.
(Repérage par V. Collard, le 22 novembre 1923).

Situation : 20 mètres à l'Est et à 210 m au Nord de la station de Froyennes.
Cote du sol : 19.
Le puits est foré au fond d'un avant-puits de 12 m 50. J'ignore les terrains traversés par celui-ci.

Nature des terrains/Profondeurs (mètres) de à/Age

Landenien ?
Indéterminé/0.00 -12.50
Sable glauconifère argileux, gris verdâtre, calcarifère/12.50 - 14.00
Le même sable bruni/14.00 - 15.00
Cailloutis de silex verdis/15.00 - 16.00

Meule ou Weadien ? 2 m 70
Sable quartzeux grossier gris calcareux contenant de très nombreux grains de quartz blanc dont certains dépassent la grosseur d'un pois/16.00 - 18.70

Weadien - 13 m 90
Mélange de fragments de calcaire siliceux, tournaisien décalcifié (Tripoli de Tournai), de cherts roulés contenant à certains niveaux de l'argile noire ligniteuse et pyriteuse/18.70 - 32.50

Tournaisien
Calcaire noir presque complètement décalcifié (débris de polypiers cornus)
(Calcaire de Vaulx)

Remarques

1° En l'absence de renseignements sur les terrains traversés jusqu'à 12 m 50, l'interprétation de la coupe jusqu'à 16 m 00 n'a rien d'absolu.

2° Le Turonien manque.

3° Les couches traversées entre 16 m 00 et 18 m 70 correspon- dent à celles recoupées entre 57 m 60 et 66 m 50, au puits Masure-Dhalluin.

4° Les couches traversées entre 18 m 70 et 32 m 50 s'identifient avec celles dans lesquelles le forage Masure-Dhalluin est arrêté.

5° Le calcaire tournaisien altéré mais ne place, a été ici traversé sur 7 mètres.

315 - suite.

C. CAMERMAN. Bull. Société belge Géologie, etc.., Bruxelles, tome 50, 1940-1941, p. 115.

Puits du Couvent de Passy à Froyennes, situé à 860 m au Nord du puits du Couvent de la Solitude, foré en 1921 par M. J. Delecourt (14). Cote de l'orifice : 19 m. Voici en résumé l'interprétation de M. Delecourt concernant la coupe de ce forage :
Celui-ci a été pratiqué dans un avant-puits de 12 m 50 de profondeur ; il a été traversé, jusqu'à 32 m 50, des sables probablement landéniens et crétaciques et des résidus de dissolution mélangés d'argile noire, considérés comme wealdiens.
De 32 m 50 à 39 m 50 : calcaire noir presque complètement décalcifié (débris de polypiers cornus) (calcaire de Vaulx). Cette dernière interprétation impliquerait un notable relèvement des couches vers le N-O. Je dois cependant faire les mêmes réserves
que pour le puits du Couvent de la Solitude (note du Service géologique = Tournai n° 324), le calcaire de Warchin, tout au moins dans sa partie inférieure, est suffisamment siliceux pour laisser un résidu de dissolution analogue au tripoli de Tournai ;
quant aux polypiers, d'espèce indéterminée, il peut s'en trouver jusque dans le Viséen.

14. DELECOURT, J. Les puits artésiens de la Tannerie Masure Dhalluin à Estaimbourg et du Couvent de Passy à Froyennes (Ann. Soc. géol. Belgique, t. XLVI, 1923, pp. B.46-49).