123W0710

PL. HENRI-CHAPELLE 123W
CH.TIMMERMANS

710 (III)

CH.TIMMERMANS.-Congrès de Géologie Appliquée. Liége,1905,C.R., page 312.
Description de la mine de Schmalgraf.

Le gisement de Schmalgraf est situé sur le prolongement sur-ouest du bassin
carbonifère de Moresnet, un peu au delà de l'endroit où ce bassin s'ouvre
pour recevoir les premiers sédiments houillers.

L'effort qui a déterminé la production du synclinal a renversé, au sud,
le Famennien sur la dolomie et occasionné une faille longitudinale,
qu'attestent la discordance de stratification des calcaires et du schiste
dévonien et la grande différence d'épaisseur du massif carbonifère au sud
et au nord de la mine, de part et d'autre du bassin houiller. Ce dernier
constituant, par son intercalation dans le calcaire, une zone de moindre
résistance, il y a eu fracture; la partie occidentale du bassin a cédé
plus facilement à la poussée que son extrémité orientale, enserrée par le
calcaire ferme; elle a donc subi un plissement plus énergique, avançant
davantage au Sud, restant en arrière au Nord, de sorte que les lèvres de la
fracture accusent, sur les 2 versants escarpés du bassin, des glissements
en sens inverses, mais dont l'amplitude diminue avec la profondeur. Du
reste, la dislocation n'a pas été unique; tandis que du côté sud, près de
la faille de plissement, le calcaire et la dolomie ont éclaté suivant un
réseau de fentes plus ou moins divergentes, il existe, au Nord, une seconde
fracture parallèle à l'accident principal (filons no 1 et no 2). De plus,
les cassures ont éprouvé une déviation au passage du terrain houiller, en
se rapprochant de la paroi calcaire qui limite, à l'Est, la dépression
occupée par ce dernier.

Les amas de minerais se sont formés à l'intersection de la fracture
principale avec les surfaces de contact; ils émanent d'une base commune en
dessous du bassin et s'élèvent de part et d'autre de sa ligne d'ennoyage,
entre le calcaire et les schistes.

L'amas nord possède une seconde racine dans le filon no 2; il va en
s'évasant circulairement dans le calcaire jusqu'à 20 mètres de la surface,
où il présente, sous les argiles et les sables, une section d'environ
4.000 m2. Le gîte sud pénètre, à sa partie inférieure, dans la même roche,
s'y allonge suivant la fracture, en épouse les déviations, tout en émettant
de nombreux griffons dans les salbandes, et prend peu à peu l'allure
régulière et les dimensiosn d'un filon. vers 90 mètres de profondeur, il
s'engage entre le schiste houiller et le mur latéral du bassin, s'épanche
le long de cette paroi et y remplit une vaste érosion traversée par une
ramification de la fracture principale. Un autre dépôt de contact, de
moindre importance, gît dans l'espaèce de fer à cheval correspondant à
l'origine du pli.

Le remplissage de ces gîtes est sulfureux, à l'exception des parties
supérieures des deux poches précédentes, dont le minerai consiste en une
calamine assez ferrugineuse, jusqu'au niveau d'une vallée. Les sulfures
présentent, en général, la disposition rubannée, en rognons au mamelons,
caractéristique des formations de contact.

Bien que les filons constituent les prolongements naturels des amas dans
la roche encaissante, ils s'y ratacchent, en profondeur, d'une manière peu
distincte et n'acquièrent leur principal dévelopement que la fracture nord
no 1 est largement ouverte dans le gîte à l'étage de 42 mètres, à peine
minéralisée sur une longueur de 70 mètres à l'étage de 92 mètres et tout à
fait stérile à celui de 132 mètres, jusqu'à 100 mètres environ de l'amas.
Le filon no 2 donne lieu a la même remarque, sauf que sa minéralisation ne
commence qu'à une centaine de mètres de la surface.

Des rapports plus intimes unissent le gîte sud et le filon sud, de par
la forme même du premier qui est allongé dans le sens de la fracture;
cependant les signes de cette dépendance s'atténuent également vers le fond
du bassin, les parois du gîte se rapprochant et finissant par se rejoindre
dans le trajet infléchi correspondant au déplacement latéral de l'axe de
dislocation.

La minéralisation des filons offre, au surplus, d'autres lacunes qu'au
voisinage des amas de contact et il en résulte, dans le filon nord no 1
principalement, une succession de colonnes riches, séparées par des
intervalles à peu près stériles. La longueur de ces colonnes diminue, mais
la puissance de quelques unes augmente plutôt avec la profondeur. Elles
sont inclinées au sud, dans le plan de la fracture, de même que l'amas nord
qui constitue en réalité l'épanchement d'une colonne dans le contact, et
si l'on observe que la faille de soulèvement de la selle dévonienne a
également cette inclinaison, on est tenté de croire que les solutions
métallifères se sont frayé un passage dans les dislocations produites le
long de cette faille. Ajoutons encore que le filon sud pénètre, à sa partie
supérieure, dans le schiste famennien, mais que, dans les parties basses de
la mine, où un glissement des salbandes est moins marqué, il cesse contre
cette roche, après un élargissement dans le contact.

Les filons nord no 1 et no 2 ont, en dessous de l'étage de 92 mètres, leurs
pendages dirigés en sens inverses. On retrouve la trace du premier sur les
deux versants de la selle dévonienne voisine, où il forme de petits nids de
contact encore peu explorés.

La minéralisation des colonnes se compose d'un mélange peut intime de
blende, de galène et de pyrite, à gangue de même nature que les roches
encaissantes, mais presque nulle dans la traversée du schiste dévonien.
Le filon nord no 1 affleure seul à la surface et a subi, jusqu'à une
cinquantaine de mètres de profondeur, des phénomènes d'oxydation qui se
traduisent successivement dans l'ordre descendant, par une zone de calamine
assez ferrugineuse, une zone de calamine imprégnée de cérusite, une zone
des mêmes minerais avec cristaux de galène et enfin, immédiatement au
dessus des sulfures indécomposés, par une zone de blende galénifère
incrustée de calamine. On remarque fréquemment des cubes de galène à moitié
enchâssés dans le noyau de blende des échantillons provenant de ce dernier
horizon, à la suite d'une dissolution qui a enlevé la croûte superficielle
de carbonate de zinc.

SERVICE PUBLIC DE WALLONIE
Service géologique de Wallonie (SGW)
URL : geologie.wallonie.be

CARTE GEOLOGIQUE DE WALLONIE
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Description d' affleurement
Numéro : 4310710
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Date : non précisée
Commune : non précisée
Décrit par : non précisé
Roche(s) : non précisé
Formation(s) : non précisé

Localisation : non précisé
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DESCRIPTION :
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