115W0067
PL. REBECQ-ROGNON 115W
C. MALAISE
14 octobre 1879
67 (IX) SL1b
A 300 mètres plus au S-O., près du chemin de fer,
phyllade noirâtre avec traces de fossiles.
Inclinaison N.38oE.=28o.
M.LERICHE
M. LERICHE. - Compte rendu de l'excursion du 4 mai 1924,
dans la vallée du Ruisseau de Coercq, au Bois de la
Houssière et dans la vallée de la Sennette.
Bull.Soc.Belge Géologie,1924,t.XXXIV.
p. 48.
67(Suite) Au Gouteux, des schistes gris, grossiers, renfermant
des cubes de pyrite transformés en limonite, sont
visibles dans la tranchée du chemin de fer. Ces
schistes rapellent la grauwacke schisteuse fossilifère,
de l'âge du Caradoc, que l'on voit affleurer, dans la
vallée de la Senne, au sud de Rebecq-Rognon (1), et
mieux encore, dans la vallée de la Sennette, aux
environs de Fauquez (2). Comme à Rebecq-Rognon et comme
à Fauquez, ils renferment des bancs d'un tuf volcanique,
que la Carte géologique au 40.000o désigne sous le nom
de porphyroïde (3).
(1) M.LERICHE. Livret-guide des Excursions géologiques
organisées par l'Université de Bruxelles. (Excursion à
Quenast et dans la vallée de la Senne, de Tubize à
Rebecq-Rognon, 3o fascicule, 1921), pp.89- et 93,
points (8) et (9).
(2) M.LERICHE, Id. (Excursion dans les vallées de la Senne,
de la Sennette et de la Samme. 1o fascicule,1912),
pp.23-24,point (20).
Voir aussi V.M.LERICHE, L'étage de Caracod dans la
vallée de la Senette. (BullSoc.Belge de Géol., de
Paléontol.et d'Hydrol., t.XXX,1920,p.56).
(3) Carte géologique de la Belgique à 1/40.000o. Feuille
no 115 (Rebecq-Rognon-Ittre). Le levé des "roches
plutoniennes" a été fait par Ch. de la Vallée Poussin
et A.Renard.
Voir A.Hankar-Urban. Compte rendu de l'excursion du
3 juillet 1921 aux environs de Quenast. Bull.Soc.Belge de
Géol,.etc.t.XXXI,1921,pp.218-219).
G.MORTELMANS
67 (IX) suite
G. MORTELMANS: Observations nouvelles sur les "porphyroïdes"
caradociens de la gare d'Hennuyères.
Bull.Soc.belge de géol. de Paléontologie, et d'Hydrologie
tome LXI, fasc.2, pp.176-196,1952.
... puis, au km 24,515, des tufs grossiers. Les observations
faites plus au Nord suggèrent qu'entre ces deux points
viennent passer les 8 à 10m de base des tufs
volcaniques.
2. Tronçon médian (fig. 1, 2 et 3).
Le tronçon médian de la coupe correspond aux nouveaux
affleurements mis en évidence par les travaux de
raccordement des Sablières Van Meulenbeek. Long de 116m,
entre les km 24,400 et 24,516, il est affecté d'une
série d'ondulations et de petites failles normales qui
font que pour obtenir une stampe superposable à celle
du tronçon méridional, il convient de le scinder en
plusieurs éléments de coupe.
a) Un premier élément de coupe est compris entre
l'extrémité méridionale de la coupe (0m) et une faille
normale pendant au Nord-Est de 40o (faille de 46m50).
Il est essentiellement formé d'une série de couches
inclinant dans leur ensemble au Sud-Ouest. Cette allure
d'ensemble est compliquée par de petites ondulations
anticlinales et synclinales déjetées dans la même
direction. Un système complexe de failles normales,
inclinant au Nord-Est, vient compliquer cette allure.
Un filon de quartz, fourchu, pénètre les couches à
40m50 de l'origine.
Ce fragment de coupe permet d'établir la succession
suivante, de haut en bas:
En m
Tufs verdâtres, assez fins 1,10
Lit kaolineux blanchâtre, (portion riche en feldspath
altéré). 0,10
Série de tufs à granulométrie croissant régulièrement
vers le haut (séquence négative)
Tufs grossiers 1,60
Tufs moins grossiers 0,35
Tufs fins 0,25
Sur toute la hauteur de ces tufs sont distributés des
galets bien roulés, atteignant 0m25 de diamètre, de
phosphyres leucocrates (Ech. 29) 2,20
Lit kaolineux blanchâtre (portion riche en feldspath
altéré) 0,15
Tuffites (2) bleu sombre à grain fin 0,75
Tuffites sombres, à grain plus grossier 1,50
Tuffites à grain fin 1,10
Tuf fin, rugueux, poreux par altération, gris jaunâtre,
à bandes de tuffite bleu sombre; cet horizon montre des
stratifications obliques à sommet tronqué, indiquant
une origine méridionale des éléments constitutifs
(Ech. 28) 0,08
Tuf à grain fin, verdâtre, étroitement recoupé par la
schistosité. 0,32
Tufs à grain fin, verdâtres, en petits bancs; le
sommet, plus feldspathique, est fortement kaolinisé 1,00
Tufs à grain fin, analogues aux précédents 1,60
Hiatus: petite faille à 26m50.
(2) Par tufs j'entends des roches grossières, uniquement
pyroclastiques; par tuffites, des roches à grain fin,
à aspect de schistes siliceux, combinant éléments
pyroclastiques et éléments détritiques normaux
(voir p. 189).
Tufs à grain fin, analogues aux précédents 1,25
Tufs moins fins 0,30
Tufs moyens 1,35
Tufs grossiers 0,70
Ces quatre niveaux forment un complexe à granulométrie
décroissant régulièrement vers le haut et se
poursuivant au delà de la faille de 26m50 jusqu'aux
tufs à stratificxations obliques de l'Ech. 28
(séquence positive).
Lit kaolineux blanchâtre (niveau riche en feldspath
altéré) 0,10
Complexe de tuffites gris-bleu, à grain généralement
fin, à cassure parfois subesquilleuse; traces
limonitiques de fossiles vers le sommet
(Ech. 25, 26, 27); env 2,00
Lit kaolineux blanchâtre, localement noirci par des
oxydes de manganèse 0,10
Tuffites gris-bleu 0,60
Band de tufs grossiers 0,35
Complexe de tufites gris-bleu, en petits bancs,
visible sur 1,30
C'est donc un ensemble de 18m environ qu'expose cet
élément de coupe.
Le tracé de celle-ci indique que, plus bas, doivent se
trouver les 8 à 10m de tufs grossiers signalés
précédemment.
b) Un deuxième élément de coupe est compris entre la
faille de 46m50 et un accident à pente plus raide et
ondulée apparaissant à 53m50 du début de la coupe.
Entre ces deux accidents s'observe un massif de tufs
grossiers verdâtres ou gris verdâtre, à vagues traces
de fossiles limonitisés; ces roches, dont le grain
moyen est de l'ordre du demimillimètre, renferment de
nombreux fragments anguleux de porphyre et de tuffites
atteignant le centimètre; on observe de plus,
disséminés dans la masse des tufs, des galets
volumineux de porphyre blanchâtre ou gris-bleu
(Ech. 23, 24, 35).
Par la présence de ces galets, comme par leur aspect
général, ces roches paraissent identiques à celles
aparaissant au sommet de la stampe précédente,
immédiatement au-dessus desquelles je les place. Leur
puissance visible est de l'ordre de 4m50.
Si cette façon de faire est correcte, le rejet
stratigraphique de la faille de 45m50 est de l'ordre
de 20m.
c) Le troisième élément de coupe s'étend entre
l'accident de 53m50 et l'éxtrémité Nord de celle-ci.
Il montre une série normale à pente vers le Nord-Est,
variant de 20o à 40o. Quelques petits accidents,
ondulations et failles, troublent la régularité de
cette section, sans cependant en affecter outre mesure
la lisibilité.
Du Nord au Sud, et donc de haut en bas, la stampe
relevle s'établit comme suit:
En m
Tufs gris verdâtre à bleu clair, à grain fin, massifs,
divisés en petits bancs (Ech. 12), visible sur 2,00
Tufs zonaire, gris-bleu sombre, très fin, passant au
schiste cinéritique (Ech. 11); forme un petit banc de 0,20
Tufs gris verdâtre, à grain fin, en petits bancs 0,40
Tufs gris verdâtre, à grain très fin, en petits bancs 0,90
Tufs gris-vert, à grain fin, divisés en bancs de
l'ordre de 0m20 (Ech. 10) 0,75
Tuffites gris-bleu clair, finement zonaires, montrant
des bandes plus grossières, rugueuses et finement
poreuses (Ech. 8) 0,48
Tufs assez grossiers, à mouchetures limonitiques
dispersées; traces de fossiles (Ech. 9) 0,22
(Ces deux termes forment une séquence positive.)
Tufs plus fins, à grain variable 0,55
Tufs gris verdâtre, à grain fin 0,20
Tufs grossiers, sans galets, de teinte gris-vert
clair, à articles de Crinoïdes dispersls (Ech. 5 et 7) 0,50
Tufs verdâtres, à grain plus fin, variable 0,85
Tuffites assez grossiers, bleuâtres, zonaires
(Ech. 6), visibles sur 0,50
Cette partie de la coupe expose donc près de 8m de
tufs et tuffites; à 92m, un petit accident la sépare
d'un petit massif compris entre deux failles, celle de
92m et celle de 89m. Ce dernier massif montre, de haut
en bas:
En m
Tufs gris-vert clair, à grain fin, divisés en minces
feuillets (Ech. 3), visibles sur env. 1,25
Tuffites à grain fin, gris-noir à gris (Ech. 4),
visibles sur env. 1,25
Ces 2m50 de couches sont séparés par la faille de 89m
d'un massif continu, affecté de quelques ondulations
anticlinales déversées au Sud-Ouest. Ce nouveau massif
présente, de haut en bas, la succession suivante:
Puissante masse de tufs grossiers, gris-vert, à
nombreux petits galets anguleux de tufs et de
tuffités, plus rarement de petits galets de phorphyre;
à certains niveaux petits galets mous de schiste gris
foncé luisant; horizons fossilifères à aspect
grauwackeux: articles de Crinoïdes, débris de
Brachiopodes et de Trilobites dilacérés (céphalon,
articles thoraciques); à plusieurs reprises, lits de
tufs emballant des fragments anguleux de tuf fin et
tuffite (Ech. 2, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 22),
visibles sur env. 10,00
Alternances de tufs grossiers et de tuffites
(Ech. 20, 21) 0,40
Alternances de tufs fins, poreux et rugueux et de
lames de tuffites compacts, gris sombre (E 19); le
grain croit vers le haut 0,30
Tuffites zonaires, gris-bleu sombre, visible sur env. 0,50
Ce tronçon de succession, correspondant à une stampe
visible de plus de 11m20, bute, par la faille ondulée
de 53m50, contre les éléments de coupe précédemment
décrits. La somme de tous les tronçons de stampe
exposés dans le talus du raccordement fournit une
succession de tufs et tuffites puissante de quelque
45m, à laquelle il faudrait ajouter la valeur des
hiatus déterminés par les diverses petites failles.
Ceux-ci paraissent peu importants, de sorte que c'est
à environ 50m qu'il faut estimer la puissance totale de
cette coupe.
N°67 (suite)
Feuille : 115W - REBECQ - 39/1
secteur : 9
numéro : 67
code : 115W0067 - 3910067
X :
Y :
Z :
commune : Braine-le-Comte
auteur : HERBOSCH A. DUMOULIN V. BLOCKMANS S.
références :
date : 06/02/2001
roche : mudstone bioturbés
formation :
localisation : SW de la gare d'Hennuyères, ancienne carrière à une dizaine de m coté E de la ligne de chemin de fer entre les km 24,625 et 24,580. Affleurement presque continu au front E sur 2-3 m de haut et 35 m de long
nature : Affleurement
description :
Nouvelle description d'un affleurement décrit par Malaise (1879) le long du chemin de fer à 900 m au S de la gare: "Phyllades noirâtres avec traces de fossiles". Mortelmans (Bull. Soc. belge Géol., LXI: 176-196, 1952) décrit au même endroit une carrière
montrant "des schistes siliceux, plutôt massifs bleu-noir à gris sombre, mouchetés de taches plus claires par altération. L'orientation des couches est N 55° W avec une pente de 20 à 36 vers le NE."
Mudstone gris foncé assez massif et dur à casser qui présente des taches millimétriques plus foncées. Ces taches, parfois très nombreuses, ont des formes grossièrement rondes à oblongues ou même très allongées et semblent s'allonger préférentiellement
suivant la stratification. Cette dernière est très faiblement marquée (à peine perceptible sur blocs sciés) par de minces lamines plus silteuses. Ces taches ressemblent fortement à des bioturbations et ont été observées par J. Verniers et B. Delcambre
dans la Formation de Brutia sous "l'eurite de Grand-Manil" au S de Gembloux.
La schistosité, peu marquée, est la seule direction immédiatement visible:
S1 42-035
La stratification n'est perceptible sur le terrain que grâce à la direction et à la variation d'abondance des bioturbations, donc difficile à mesurer:
S0 55-225 (bonne mesure au centre de la carrière)
Confirmation de cette mesure à environ 10 m à l'est (mesures moins bonnes) :
S0 65-215
S1 30-020
Remarques importantes
1° ces mesures montrent clairement que Mortelmans avait confondu la stratification avec la schistosité ce qui a d'importantes conséquences concernant la polarité des couches. Avec un pendage vers le S, la polarité est normale et fait suite aux pendages S
observés par Mortelmans (encore visibles) entre les km 24,516 et 24,470 de l'affleurement n° 167.
2° ce faciès mudstone massif à bioturbation semble assez caractéristique de la Formation de Brutia et n'avait pas encore été observé dans le bassin de la Senne.
3° une datation par chitinozoaires faite par J. Verniers, donne un âge limite Ordovicien-Silurien sur base de la présence de Spinachitina fragilis. La formation de Brutia est bien tout au sommet de l'Ordovicien.