106W0405
PL. HEERS 106W
M. GULINCK
No 405 (Vd)
Coupe relevée en 1957 sur la paroi N.E. de la route St. Trond - Liège
entaillée en vue de l'élargissement de cette route.
L'affleurement débute à partir du flanc raide est du Molenbeek. On
pouvait le suivre sur environ 100 m de longueur et observer un fort
beau contact Pléistocène-Heersien (voir coupes de détail ci-joint)
Le Pléistocène est formé de limon brunâtre homogène (4) reposant sur
un limon plus sableux, à structure solifluée (3). Ce limon soliflué
manque dans la partie moyenne (II) de la coupe. En cet endroit le limon
supérieur homogène est légèrement rubéfié au contact du cailloutis de
base.
Plus à l'est (IV), la base du pléistocène disparaît sous le niveau de
la route. Il s'y intercalle une formation plus ancienne comprenant
d'abord une bande limoneuse grisâtre (2) d'épaisseur variable (10 à
50cm) ensuite un complexe limoneux (1) comprenant à la base une bande
sablo-limoneuse finement straticulée et légèrement plissotée.
Ce complexe (1) est fortement rubéfié au sommet et présente un
rubannage très régulier (bandes diversement colorées) et sa base est
fortement inclinée vers l'est (environ 30o). Cette surface de contact,
extrêmement plane peut difficilement s'expliquer par un simple
ravinement.
La surface de contact du limon soliflué (3) sur le limon gris (2) est
sub-horizontale. Elle présente de nombreuses digitations vraisem-
blablement due à la cryoturbation. Ce limon (3) renferme au même
endroit plusieurs débris de petites coquilles probablement remaniées
du limon (2). En effet, ce limon gris (2) renferme plus loin (point V)
de très nombreuses coquilles (succinées, etc...)
Le cailloutis de base du Pléistocène dessine, surtout à partir du point
II, de nombreuses poches et ravine fortement les terrains tertiaires
sous-jacente. Ce cailloutis est très épais vers III et y renferme de
nombreux débris de fossiles tongriens remaniés. On retrouve encore
au-dessus de ce cailloutis, à l'endroit IV des lambeaux de formations
tertiaires altérées et remaniées.
Une partie de la base du Landénien, formé de glauconie argileuse avec
noyaux durcis à été conservée vers le milieu de la coupe (II). Le
contact avec les marnes heersiennes sous-jacentes est très net. Nous
n'y avons pas rencontré de cailloux mais pu observer de minces
tubulations perforant le sommet des marnes.
Les marnes semblent être partiellement décalcifiées tout au moins dans
la partie ouest de la coupe. Quelques minces bancs plus cohérent
marquent timidement la stratification générale. Les marnes renferment
à la base de la coupe (I), des intercalations de limon roux très
hétérogène, mêlé de sable et de cailloux; l'ensemble présentant une
stratification sub-verticale. Ces éléments étrangers se sont vraisem-
blablement introduits par des larges fentes qui pourraient s'être
produites à la suite de phénomènes de dissolution.