088W0257
Pl. BRUXELLES 88W
M. MOURLON
257 (V) Puits artésien
effectué dans la nouvelle brasserie de M. Reulens frères
à Schaerbeek, rue Van Oost 52,
par M. Axer de Jette-Saint-Pierre,
en 1904.
Echantillons recueillis par le chef sondeur M. Hurbin Schelfhout
de Liedekerke.
Cote approximative de l'orifice : + 18.
alm 1 Argile jaune rougeâtre bigarré de gris-blanchâtre 0.00
2 Argile grisâtre légèrement bigarré 3.00
3 Argile grise avec coquilles 5.00
4 Tourbe 5.20
5 Argile grisâtre tourbeuse 6.00
7.00
q2o 6* Sable grisâtre légèrement argileux 7.00
7 Sable grisâtre avec cailloux de silex, grès 7.70
8 Idem 9.00
2.45
Yd 9* Sable gris jaunâtre très fin, légèrement argileux,
finement glauconifère 9.45
10 Sable jaunâtre fin pailleté légèrement argileux,
finement glauconifère 10.00
11 Idem 11.00
12 Idem 12.00
13 Idem 13.00
14 Idem 14.00
5.45
Yc 15* Argile grise sableuse 14.90
16 Idem 16.00
17 Idem 17.00
18 Idem 18.00
19 Idem 19.00
20 Idem 20.00
21 Idem 21.00
22 Idem 22.00
23 Idem 23.00
24 Idem 24.00
25 Idem 25.00
26 Argile grise sableuse 26.00
27 Idem 27.00
28 Idem 28.00
29 Idem 29.00
30 Idem 30.00
31* Idem 31.00
32* Argile grise légèrement sableuse 32.00
33 Idem 33.00
34 Argile grise légèrement sableuse 34.00
35 Idem 35.00
36 Argile grise plastique 36.00
37 Idem 37.00
38 Argile grise plastique 38.00
39 Idem 39.00
40 Idem 40.00
41 Idem 41.00
42 Idem 42.00
43 Idem 43.00
44 Idem 44.00
45 Idem 45.00
46 Idem 46.00
47* Idem 47.00
48* Idem avec veine sableuse 48.00
49 Argile grise plastique 49.00
50 Idem 50.00
51 Idem 51.00
52 Idem avec veine sableuse 52.00
53 Argile grise plastique 53.00
54 Idem 54.00
Yc. 55 Argile grise plastique 55.00
56 Idem 56.00
57 Idem 57.00
58* Argile grise légèrement sableuse 58.00
59* Argile grise plastique 59.00
45.10
Yb. 60* Sable argileux grossier gris 60.00
61 Idem 60.80
2.00
L1d. 62* Sable gris verdâtre glauconifère, micacé 62.00
63 Idem 63.00
64 Idem 64.00
65 Idem 65.00
66 Idem 66.00
67 Idem 67.00
68* Idem légèrement argileux 68.00
7.00
Llc. 69* Argile grise sableuse glauconifère 69.00
70* Argile sableuse avec débris de grès 69.50
71 Argile grise sableuse 70.00
72 Idem 71.00
73 Sable grisâtre argileux 72.10
74 Idem 73.00
75* Sable grisâtre légèrement argileux 74.00
76 Argile grisâtre légèrement sableuse 75.00
77 Idem 76.00
78 Argile sableuse grise 77.00
79 Idem 78.00
80 Argile sableuse grisâtre 79.00
81 Idem 80.00
82 Idem 81.00
83 Idem 82.00
13.80
Lla. 84* Cailloux de silex roulés verdis 82.80
0.30
Cp3. 85* Craie blanche tracante avec débris de silex
bruns 83.10
86 Idem 84.00
87 Idem 85.00
88 Idem 86.00
89 Idem 87.00
90 Idem 88.00
91 Idem 89.00
92 Idem 90.00
93* Idem 91.00
94 Idem 92.00
8.90
L'eau se maintient à 33 mètres du sol.
Rendement : 8 à 10.000 litres à l'heure.
Diamètre du dernier tube : 0.24m.
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Pl. BRUXELLES 88W
M. GULINCK
No 257 Puits A.
Quelques données nouvelles concernant la salinité de certaines
nappes aquifères du sous-sol profond de l'agglomération bruxelloise,
par F. HALET, (EXTRAIT du Bull. Soc. Belge de Géol., Pal., & Hydr.,
Bruxelles 1939, tome XLIX, fasc. 3, pp.223-226).
Les puits A et B.
Le puits A n'étant situé qu'à 100 m. au Nord (Sud ?) du puits
B, nous examinerons, simultanément, les particularités de chacun de
ces puits.
Comme il est indiqué au schéma figure 1, ces deux puits ont
sensiblement la même coupe géologique.
Profondeurs. - D'après les renseignements qui nous ont été
communiqués, le puits A, construit vers 1904, aurait une profondeur
de 107 m. et le puits B. foré en 1934, atteindrait 105 m. de
profondeur. Ces deux puits sont arrêtés dans la roche cambrienne.
Tubages. - Le puits A serait tubé jusqu'à 94 m. et le puits B,
jusqu'à 72 m. de profondeur.
Pompage. - Des pompes immersibles seraient placèes à environ 52 m.
de profondeur au puits A et à 72 m. au puits B.
Débits. - Des vérifications du débit que nous avons pu faire
nous-même en octobre 1938, il résulte que le puits A débitait 10 m3/
heure et le puits B, 5 m3/heure.
Il ne nous a pas été possible de constater le niveau des eaux au
repos, ni l'importance du rabattement des eaux lors des pompages.
Analyses des eaux. - Des analyses faites en mars 1935 par l'Institut
de Fermentation de Bruxelles, et qui nous ont été communiquées par
le propriétaire des puits, ont donné les résultats ci-dessous.
Il est à remarquer que le débit, au moment du prélèvement de ces
échantillons d'eaux, n'a pas été noté.
Puits A Puits B
14 mars 1935 16 mars 1935
Résidu sec 0.378 gr. litre 1.365 gr. litre
Dureté totale 28o5 47o
Alcalinité 5,8 cc. 3,65 cc.
au méthylorange
Matières organiques 2,5 cc. traces
KMO4 N/100
Nitrates néant néant
Nitrites néant néant
Ammoniaque présence traces
Chlorures (C1) 0,017 gr. litre 0,589 gr. litre
Carbonates (CO2) 0,1276 gr. litre 0,080 gr. litre
Sulfates (SO3) traces 0,0106 gr. litre
Calcium (CaO) 0,079 gr. litre 0,148 gr. litre
Fer traces traces
Magnésium néant 0,060 gr. litre
Au mois d'octobre 1938 on a prélevé des échantillons d'eaux aux deux
puits A et B; l'analyse en a été confiée à M. le chimiste
Hennekinne, professeur à l'Institut National des Industries de
Fermentation, à Bruxelles.
Lors du prélèvement des eaux, le puits A débitait 5 m3/heure et le
puits B, 10 m3/heure.
Le résultat de ces analyses est donné dans le tableau ci-dessous.
Puits A Puits B
10 octobre 1938. 10 ocrobre 1938.
Dureté totale (français) 28o 92o
pH 7,4 7,4
Résidu sec à 105o 0,340 gr. litre 3,240 gr. litre
Perte à la calcination 0,050 gr. litre 0,490 gr. litre
Alcalinité (en CaCO3) 0,285 gr. litre 0,190 gr. litre
Chlorures (en ions Cl) 0,026 gr. litre 1,730 gr. litre
Magnésium (en Mg) 0,022 gr. litre 0,080 gr. litre
Calcium (en Ca) 0,078 gr. litre 0,275 gr. litre
A notre demande, de nouvelles analyses des eaux des puits A et B été
effectuées en mars 1940, par M. l'ingénieur Camerman.
Au moment des prélèvements d'eaux, les puits étaient en fonc-
tionnement normal, c'est-à-dire que le puits A débitait environ 5m3/
heure, et le puits B, 10m3/heure.
Il n'a pas été possible de constater le niveau des eaux dans les
puits au moment de la prise des échantillons d'eaux.
Nous reproduisons ci-dessous les résultats de ces analyses.
Puits A Puits B
Mars 1940. Mars 1940.
Alcalinité en H2SO4 N/10 58cm3 par litre 36.5cm3 par litre
Résidu sec à 105o C. 0,3475 gr. litre 3,4560 gr. litre
SO3 0,0027 gr. litre 0,0038 gr. litre
SO4 0,0032 gr. litre 0,0046 gr. litre
CaO 0,0718 gr. litre 0,3066 gr. litre
Ca 0,0513 gr. litre 0,2190 gr. litre
MgO 0,0293 gr. litre 0,1045 gr. litre
Mg 0,0176 gr. litre 0,0627 gr. litre
C1 0,0285 gr. litre 1,9040 gr. litre
SiO2+Al2O3+Fe2O3 0,0042 gr. litre 0,0223 gr. litre
Dureté totale 20o5 81o
Dureté permanente 2o 67o
Remarques. - Comme aucune frette au ciment n'a été effectuée pour
isoler les unes des autres les diverses nappes aquifères recoupées
par les puits A et B, on doit admettre la possibilité de communi-
cations entre elles et en déduire que les eaux prélevées peuvent
être le résultat d'un mélange des eaux des nappes landénienne,
crétacé et cambrienne.
Un fait troublant consiste, toutefois, dans les résultats tout
différents des analyses des eaux de ces deux puits.
En effet, ils sont situés à 100 m. l'un de l'autre, ils ont traversé
les mêmes assises géologiques et ont, à peu près, la même profon-
deur. En outre, la comparaison des analyses faites à plus de cinq
années d'intervalle montrent que les eaux du puits A ont conservé
pratiquement les mêmes caractères, tandis que celles du puits B
présentent un accroissement considérable de la salinité.
Il manque toute une série de constatations qui permettraient
d'expliqeur, d'une manière satisfaisante, la différence dans la
composition des eaux des puits A et B.
Il nous a été, en effet, impossible dans l'état actuel des instal-
lations de vérifier ou de constater :
1o la profondeur des puits :
2o la hauteur et le nombre de colonnes des tubages employées;
3o la profondeur exacte à laquelle sont placées les pompes
immersibles;
4o le niveau des eaux au repos et en régime de pompage.
Le résultat des analyses nous porte à croire que le puits B est
alimenté, en majeure partie, par les eaux de la nappe cambrienne,
tandis que le puis A ne prélèverait ses eaux qu'à la nappe du
Crétacé. Cette circonstance peut être due, soit à un colmatage du
fond du puits A, soit à l'imperméabilité de la roche cambrienne à
l'emplacement de ce forage. Le faible débit du puits A (5 m3/heure)
et l'absence de trace de sable dans ses eaux nous paraissent être
des faits de nature à renforcer cette opinion.