PL. ROESELARE 67E. Aardundige Dienst
M. GULINCK. van Belgie
149 (V) Filterput
uitgevoerd te ROESELARE
bij de Mij. Hanekop
door n.v. Smet, Dessel.
DATUM : 1962
TOpographische ligging opgetekend door W. CLAESSENS,
de 7.9.1962
Grondstalen verzameld door de boormeester.
Boringsmethode : met inspoeling en kernboor
Opeenvolgende doormeters : 203/216-198-149-123mm.
Grondwaterstanden : door de eerste maal waargenomen :
bij ruststand: 52.40w.
tijdens het pompen: 70.50m.
met een debiet van 10.000 1/u
Hoogte van het maaiveld : 30
Totale diepte: 250.00m.
Volg- AARD DER GRONDLAGEN Diepte
nummer. m.
1-3 Gijn grijs geelachtig zand met leembrokken licht
kalkhoudend 0.00 3.00
4 Grijs zand en leem, kalkbrokjes 4.00
5-9 Grijsgeelachtig zand, soms leemhoudend ? 4.00 9.00
10-157 Grijs vaste klei 9.00 157.55
158-173* Witichtig krijt overgaande naar een
glauconiethoudend krijt (minstens van af 168.) 157.55 173.10
174* Grijze mergel met vergruisde verkiezelingen 173.10 174.00
175*-196 Vergruisde en verweerde kwarsrijke gesteente 174.00 205.50
Daarna, kernen D 105 mm : 205m50 tot 215m50 )
D 60 mm : 215m50 tot 250m00 ) Porfier
N.B.- Het landeniaan is, in de geleverde stalen niet
te onderscheiden van het Ieperiaan.
AARDKUNDIGE VERKLARING - M. GULINCK, 19.12.1963.
Pleistoceen : 0.00 - 9.00 m
Ieperiaan : 9.00 - 157.55 m
Krijt (gedeeltelijk Turoon ?) : 157.55 - 173.10 m
Sokkel : 173.10 - 205.50 m
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PL.ROULERS 67E Service géologique
F. CORIN. de Belgique
149 (V)vervolg
D 105 mm.
1* 65 cm de carotte : Roche gris-bleu,porphyrique 205.50 - 213.60
2* 54 cm de carotte : Même roche à véines blanches 213.60 - 215.50
D 60 mm.
4m20 de carottes. 215.50 - 219.70
3* Ech. à 215.63 : Roche gris foncé, porphyrique.
4* Ech. à 216.50 : Même roche.
5* Ech. à 217 m : Idem
6* Ech. à 217.80 m : Idem, grains plus fins.
7* Ech. à 217.90 m : Idem.
8* Ech. à 218 m : Idem, très compact, veines blanches.
9* Ech. à 218.20 m : Idem, plus riche en phénocristaux.
10* Ech. à 219.15 m : Idem, gris plus clair.
11* Ech. à 219.35 m : Phénocristaux plus petits et altérés.
12* Ech. à 219.70 m : Même roche, craquelée, avec veine
blanches pyritisées.
0m70 de carottes. 219.70 - 220.44
13* Ech. à 219.75 : Roche altérée, celluleuse,
fissures ouvertes.
0m72 - de carottes. 220.44 - 221.55
14* Ech. à 220.44 : Roche à fissures en tous sens.
15* Ech. à 221.25 : Roche un peu fissurée.
0m55 de carottes. 221.55 - 222.12
17* Ech. à 221.85 : Roche gris foncé, compacte.
18* Ech. à 222 m : Roche compacte, marbrée.
1m98 de carottes. 222.12 - 224.35
19* Ech. à 222.30 : Roche grise, compacte.
20* Ech. à 222.40 : Roche grise à phénocristaux blancs,
assez compacte.
21* Ech. à 223.55 : Roche grise, en partie compacte et
en partie à cassure irrégulière.
22* Ech. à 224 m : Roche à nombreux phénocristaux,
gris foncé, homogéne.
4m80 de carottes. 224.35 - 230.48
23* Ech. à 224.40 : Roche gris clair très compacte,
riche en phénocristaux.
24* Ech. à 224.75 : Roche à cassure irrégulière, gris
foncé.
25* Ech. à 225.65 : Roche plus compacte.
26* Ech. à 226.50 : Roche plus grenue.
27* Ech. à 227 m : Roche compacte très riche en
phenocristaux.
28* Ech. à 229 m : Roche gris foncé, assez fissurée.
29* Ech. à 230 m : Roche plus compacte.
0m75 de carottes en débris. 230.48 - 233.58
30* Vers 231 m ) roche grise, fissurée, enduit
31* Vers 233 m ) blanchâtre, points de pyrite.
0m80 de carottes en débris 233.58 - 235.25
32* Roche hétérogène, celluleuse, à taches sombres et
points de pyrite (vers 234 m).
33* Même roche, feldspaths décomposé (vers 235)
1m70 de carottes en débris 235.28 - 240.28
34* Ech. vers 236 m : Assez frais mais très celluleux.
35* Ech. vers 237 m : Roche grise à feldspaths altérés
36* Ech. vers 238 m : Même roche avec fractures
inclinées à 80 .
2 m de carottes en petits débris vers le bas. 240.28 - 250.00
37* Echantillon assez compact vers 245 m ?
38*-39* Deux échantillons altérés vers 250 m.
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PL.ROULERS 67E Service géologique
F. CORIN. de Belgique
149 (V)vervolg
F. CORIN, 18.XII.1963
Une nouvelle recoupe de roche éruptive à Roulers
(Flandre occidentale).
(Bull.Soc.Belge de Géologie, t.LXXII, 1963).
Des roches éruptives ont été recoupées trois fois par
sondages dans le sous-sol de Roulers :
La première recoupe a eu lieu vers 1888 à la brasserie
Rodenbach. Le sondage a été décrit par A.Rutot (1).
Il porte le no 2 de la planchette Roulers (67 Est) des
archives de la Carte géologique. La roche éruptive a
été touchée à 173,70 m et forée au trépan à sec
jusqu'ù 183,64 m.
La deuxième recoupe a eu lieu en 1933 à la brasserie Cauwe.
Le sondage porte le no 130 de la même planchette.
La roche éruptive a été touchée à la profondeur de 173,30 m.
Le sondage a été ultérieurement approfondi par carottage
jusqu'à 177,80 m.
J'ai donné une description sommaire de cette roche en 1933 (2).
M.Mortelmans a complété cette description en 1954 (3).
Une troisième recoupe vient d'avoir lieu aux moulins Hanekop.
Le sondage figure aux archives de la Carte géologique
sous le no 149. Le sondage a été exécuté au trépan
jusqu'à 205,50 m et carrotté de 205,50 à 250 m.
Le socle avait été touché à 173,10 m.
Il s'agit d'une roche éruptive, dont on possède des
débris sur environ 40 m, et des carottes sur environ
37 m. Au contact des terrains de recouvrement, la
roche est rubéfiée.
Le croquis (fig. 1) donne la situation des trois forages.
De la roche recoupée à la brasserie Rodenbach, on ne
possède que de petits débris noir verdâtres à taches
blanches. Microscopiquement, cette roche est
essentiellement constituée par une masse vitreuse
montrant des structures perlitiques par dévitrification
parsemée de quelques microlites tabulaires de
feldspath et de cristallites formés de minuscules
globules isolés ou en chaines (globulites et margarites
de Vogelsang). Cette pâte emballe de très nombreux
phénocristaux de feldspaths de toutes dimensions;
jusqu'à plusieurs millimètres, paraissant corrodés;
des minerais opaques parsément abondamment pâte et
cristaux.
Les feldspaths sont très altérés et indéterminables:
certains d'entre eux ont une structure en fines
lamelles discontinues; une carbonation s'observe par
endroits.
Un échantillon receuilli entre 176 et 180 m présente
l'aspect d'un fin quartzite farci de goutelettes de verre
dévitrifié et de cristaux de feldspath. Il s'agit, soit
d'une enclave, soit d'un contact avec des quartzites
imprégnées par la roche.
La roche recoupée à la brasserie Cauwe est d'un aspect
très différent. Macroscopiquement, elle est vert pâle
maculée de blanc et très compacte. Elle est agrémentée
de cavités qu'on doit considérer comme des vides
originaires dans la coulée de lave. Microscopiquement
la pâte prédomine largement. Elle est assez homogène et
très cristalline, mais de structure très fine. On y
voit d'innombrables et très fins cristallites
squelettiques de feldspath se pressant sur un fond
verdâtre isotrope.
Ces microlites deviennent par endroits à ce point
abondants, que la pâte semble entièrement cristalline.
Ils dessinent en général une structure fluidale.
La pâte est parsemée d'une poussière de minéraux
opaques ou presque opaques, qui pourraient être de
l'ilménite ou du sphène, et d'une multitude de petits
points biréfringents.
On y trouve enfin de nombreuses plages, en général
chloriteuses, qui sont de deux sortes : quelques-unes,
d'ailleurs rares, de forme grossièrement rectangulaire
ou losange, pourraient être des pseudomorphoses de
silicates ferromagnésiens. Mais la plupart sont de
forme irrégulière, à contours courbes rentrants et à
pointes effilées. On doit les considérer comme des
vides qui auraient été comblés ultérieurement de
minéraux secondaires. Ces cavités sont souvent
tapissées d'un fin liséré de phylites. Outre la
chlorite, on y trouve aussi des feldspaths, plus
souvent de la zoisite, parfois du quartz. Une de ces
cavités s'est montrée tapissée de minerai opaque; le
coeur en est vide.
Certaines de ces cavités sont traversées en tous sens par
de minces lames givrées de minuscules points cristallins.
Aux alentours, la pâte n'a plus l'aspect microlitique,
mais est formée des mêmes lamelles diffuses dans un fond
finement pétrosiliceux.
La pâte englobe des phénocristaux, isolés ou groupés,
de feldspath et des prismes d'apatite. Les feldspaths
sont en majorité, sinon tous, des plagioclases.
Les plus grands phénocristaux ne dépassent pas 2 mm.
Nous n'avons pas trouvé de quartz parmi les phénocristaux.
La roche recoupée aux moulins Hanekop ressemble
macroscopiquement à celle de la brasserie Cauwe : même
couleur vert pâle tachetée de blanc et même aspect
compact. Mais la cristallinité est généralement plus
large, les cristallites squelettiques de feldspath
faisant place à des microlites plus développés.
La pâte montre, en outre, de petites plages arrondies
ou rectangulaires, qui accusent une tendance vers la
structure microgrenue.
La roche est en outre saupoudrée de minuscules phyllites.
Les plages vitreuses ou chloriteuses, si fréquentes
dans la roche de la brasserie Cauwe, sont ici beaucoup
plus rares. Elles existent, néanmoins, et leur
remplissage chloriteux est traversé des mêmes lames de
feldspath que dans la pécédente. Les pseudomorphoses de
silicates ferromagnésiens sont plus fréquentes.
On trouve un peu de quartz dans la pâte, et davantage
dans les géodes à chlorite.
Les phénocristaux de feldspath sont plus abondants et
plus grands que dans la roche précédente : ils
atteignent 4 mm.
Enfin, la roche est, par endroits, fortement carbonatée
les carbonates se trouvant à l'intérieur et aux
alentours immédiats des phénocristaux de feldspath.
Plusieurs questions se posent au sujet de ces trois
recoupes de roche éruptive :
En premier lieu, la présence de carbonates ne semble
pas liée au recouvrement de terrain crétacé. Une
carbonation intense se manifeste, par exemple, à 213 et
à 237 m de profondeur, soit à 40 et à 54 m sous la
surface de contact, alors que les débris receuillis
au trépan près du contact montrent une roche exemple
de carbonates et des phénocristaux de feldspath inaltérés.
Une seconde question est celle de la relation entre les
trois sondages.
Le sondage de la brasserie Cauwe et celui du moulin
Hanekop sont distants de 400 m sur une ligne Est-Ouest.
On ne connait de la roche de la brasserie Cauwe que les
4 m supérieurs, tandis qu'aux moulins Hanekop, on ne
connait les 40 m supérieurs que par de menus débris de
broyage au trépan. Il semble bien qu'on ait affaire
à la même coulée de lave; mais on ne peut tirer
aucune conclusion de la différence de structure.
Le sondage de la brasserie Rodenbach se trouve à 500 m
au Nord-Est du sondage Hanekop; il se situerait à 350
m au Nord du prolongement de l'alignement des deux
autres. La différence entre les roches est grande et
aucun lien entre elles ne permet de conclure pour ou
contre une corrélation.
BIBLIOGRAPHIE.
1. Rutot, A., 1888, Le puits artésien de Roulers.
(Bull. Soc. belge de Géol., t. II, pp. M. 58-66, Bruxelles.)
2. Corin, F., 1933, Données nouvelles sur les roches éruptives du
sous-sol de Roulers. (Ibid., t. 43, pp. 153-155, Bruxelles.)
3. Denaeyer, M.-E. et Mortelmans, G., 1954, Les roches éruptives,
in Prodome d'une description géologique de la Belgique, Liège.
PHOTO 1. - Roche de la brasserie Rodenbach, structure de dévitrification
et phénocristal.
PHOTO 2. - Brasserie Rodenbach. Structure de dévitrification chloriteuse.
PHOTO 3. - Contact d'un quartzite. A gauche, verre avec inclusions de
quartz; à droite, quartzite avec gouttes de verre.
PHOTO 4. - Brasserie Rodenbach. Structure de dévitrification avec
chlorite et silice.
PHOTO 5. - Brasserie cauwe. Structure fluidale et phénocristaux.
A droite, chlorite dérivant probablement d'un cristal de
silicate ferromagnésien.
PHOTO 6. - Brasserie cauwe. Vue en lumière non polarisé de la pâte avec
des géodes remplies de quartz, chlorite et clinozoisite;
à gauche, cavité tapissée de mineral opaque, vide en son centre.
PHOTO 7. - Moulins Hanekop. Lumière polarisée.
PHOTO 8. - Moulins Hanekop. Lumière polarisée. Nid chloriteux lardé de
cristallites.
Echelle : Trait de 0,2 mm sur les photos 2, 4, 5, 7.
Trait de 0,5 mm sur les photos 1, 3, 6, 8.